dimanche 17 janvier 2010

Traduction de...


En temps normal, il serait logique de parler des Golden Globes qui se déroulent ce soir, mais devant les nominations qui laissent terriblement à désirer (sauf pour ce qui est de l'excellent (500) Days of Summer... et peut-être le dernier Tarantino), passons à autre chose.

Pourquoi ne pas revenir sur le dernier film de Pedro Almodovar? Sans être un grand ou important long métrage, Étreintes brisées (critique) demeure un intrigant objet de cinéma, peut-être plus beau que bon, mais très fluide et solide, peu original quoique toujours fascinant, avec un nombre incalculable de mises en abyme et quelques moments d'une rare force dramatique.

Pourtant, deux éléments font sourciller. Pourquoi lorsque les médias parlent du film, ils l'illustrent toujours avec la photo de Penélope Cruz avec sa perruque blonde évoquant Marilyn Monroe? L'oeuvre est loin de se limiter à ça, surtout que la comédienne - qui joue également présentement dans le mésestimé Nine - est loin d'être la personne qui offre la meilleure performance, au contraire de Lluis Homar et de Blanca Portillo. Mais bon, elle est connue, et pourquoi chercher une autre photo à une époque où la concentration de la presse et des idées semble normale et acceptée?

Après avoir assisté au récit une première fois en projection de presse en version originale avec des sous-titres anglais, je suis retourné le voir. Malheureusement en version traduite en France. Non seulement la version laisse grandement à désirer, mais elle joue également pour beaucoup dans le (dé)plaisir rencontré tant l'évocation perd tout son sens. De quoi être frustré par ces dialogues qui sonnent parfois faux et cette poésie très importante chez Almodovar qui fait cruellement défaut. Peut-être que la mémoire fait défaut, sauf que les traductions de Tout sur ma mère, Parle avec elle et Volver semblaient moins problématiques. S'il faut chercher longtemps dans une ville comme Montréal pour la version originale, la situation doit être encore pire à l'extérieur de ce grand centre urbain. Et après on se demande pourquoi le cinéphile préfère attendre la version sur le DVD plutôt que de se déplacer en salles.

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