Le temps enterre tout, même les traditions.
Il est de mise qu'un film reçoive une projection, de presse ou avec public, pour que les journalistes puissent préparer leur article. Généralement, cela se déroule le matin ou le soir, quelques semaines à l'avance ou la semaine même de la sortie. De plus en plus, cela se passe à la dernière minute, le mercredi ou le jeudi, pour empêcher les hebdomadaires de sortir leur texte à temps.
Devant la guerre de l'Internet, quelques studios (toujours les mêmes) refusent de montrer leurs films aux critiques et journalistes. Pas par peur de se faire pirater (il y a tout de même des visionnements s'adressant au public), mais pour empêcher les mauvais mots de se propager. Pourtant, le même film a été vu par des centaines de collègues aux États-Unis et un résumé de leur appréciation se retrouve sur le site Rottent Tomatoes.
Ces studios sont dans leurs droits. Sauf que la mauvaise foi règne vis-à-vis une presse spécialisée et électronique. Comme si le pouvoir du critique était si influent. Si ça serait le cas, 2012 n'aurait jamais fonctionné au box-office. Cela empêche seulement les lecteurs de se renseigner correctement et aux gens d'exercer leur métier convenablement.
De toute façon, ces décisions reflètent généralement la qualité de l'ouvrage. Il y a quelques exceptions (comme Rock'n'Rolla de Guy Ritchie et Doomsday de Neil Marshall), mais dans l'ensemble, ce ne sont pas des oeuvres qui se retrouveront aux Oscars ou dans des palmarès d'appréciation.
Heureusement, ce ne sont pas tous les studios qui agissent ainsi. Cela peut arriver de se retrouver avec un citron, mais même un citron mérite une projection. Ça paraît toujours mieux un studio qui semble soutenir son film qu'un autre studio qui cherche à enrayer les opinions en ne le présentant pas à tout le monde. Simple question de transparence.
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