La sortie de la semaine susceptible de faire couleur beaucoup d'encre est certainement La domination masculine de Patric Jean. Gardons les impressions critiques pour demain et parlons du réalisateur, avec qui j'ai pu m'entretenir par téléphone au début de la semaine.
L'essai n'aurait pu qu'être à vocation polémique. Au contraire, même s'il aborde 1000 thèmes à la vitesse de l'éclair, il se concentre sur l'essentiel: la culture où est enracinée la violence, qui débute timidement, dans des livres ou à la télévision, pour se répercuter dans les emplois et, finalement, insidieusement, par une violence physique et psychologique.
Intellectuel, posé, cohérant, féministe, le cinéaste sait vulgariser son sujet, et sa rhétorique, raisonnée, touche la cible. Même s'il a travaillé sur ce sujet pendant 6 années de son existence, les souvenirs sont nombreux et vifs. Surtout lorsqu'il repense à ce voyage annulé au Québec après avoir reçu des menaces de mort.
Bien que l'ouvrage ne soit pas parfait, cela fait du bien que la missive de Jean n'existe pas seulement pour diviser les gens. Il y a un discours, des faits, un raisonnement derrière ce brouhaha qui force à analyser le quotidien afin de déterminer si tout va si bien que cela dans la société.
L'entrevue complète se trouve ici.
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