De mémoire, c'est la première fois que cela arrive. Aussi durement on s'entend. Généralement, pendant le mois de janvier, le cinéphile prend cela relaxe, digérant tout ce qu'il a pu absorber en décembre. C'est pourquoi le premier mois de l'année est souvent pauvre en sorties intéressantes. Cependant, il y a toujours les restants des Oscars (comment oublier les géniaux Revolutionary Road et There Will Be Blood ces dernières années) et d'excellents films étrangers récompensés à Cannes ou ailleurs.
2010 semble être l'exception. Depuis le 1er janvier, il n'y a eu aucun titre réellement pertinent. Et ce n'est pas ce vendredi qui viendra sauver les meubles. Que des productions moyennes ou ignobles, qui déçoivent (Crazy Heart malgré la performance électrisante de Jeff Bridges) ou ne remplissent pas les attentes (The Lovely Bones). Peut-être que les distributeurs sont encore en mode Avatar, gardant le meilleur pour la fin. Mais après 31 jours de sevrage, le cinéphile a très peu de raisons d'aller au cinéma, si ce n'est pour rattraper ce qu'il a manqué précédemment.
Quelle chance que février arrive à grand pas! Déjà, le premier vendredi, deux oeuvres vont surpasser tout ce qui a pris l'affiche. Avec Le ruban blanc de Michael Haneke et Les sept jours du Talion de PODZ, quelque chose de pertinent est enfin offert aux spectateurs. Et c'est sans parler de The Last Station, Fish Tank, Shutter Island, La dernière fugue et Un prophète qui sortiront au cours des prochaines semaines.
Au lieu de tout distribuer en même temps et que les petits essais obscurs se fassent compétition, pourquoi ne pas les échelonner pendant toute l'année? Ainsi ils resteront suffisamment longtemps à l'affiche et il y aura toujours quelque chose de potable à aller voir en salles.
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