Le processus d'entrevue ne peut que varier d'une personne à l'autre. Généralement, on se déplace pour pouvoir parler à la personne. Si c'est impossible, on prend un rendez-vous téléphonique et le journaliste tâche d'être au bon endroit et à la bonne heure avec son matériel pour pouvoir enregistrer la conversation.
Parfois, on n'a qu'un numéro de téléphone (généralement en Europe, donc il faut prendre en note le décalage horaire) et une journée pour rejoindre ladite personne! Pour le reste, il faut s'arranger, prendre une chance et risquer d'attraper une ligne engagée ou une boîte vocale... car peut-être qu'il s'agissait de la seule et unique journée d'entrevue et que plusieurs journalistes essaient de la rejoindre au même moment!
Cela rajoute du piquant à l'emploi, une certaine tension qui fait rigoler une fois le texte terminé. Après quelques essais, j'arrive finalement à m'entretenir avec le réalisateur de Joyeux Noël, Christian Carion, pour son nouveau film L'affaire Farewell. Le timing n'était peut-être idéal (le cinéaste était en train de marcher dans la rue!), sauf que l'entrevue s'est tout de même très bien déroulée.
Sorte d'anti-film espionnage mettant en vedette Guillaume Canet et Emir Kusturica, L'affaire Farewell traite autant de la politique en temps de Guerre froide que de relations humaines où le mensonge semble cimenter toutes les relations. Parlant à la fois de ces sphères publiques et privées, le metteur en scène a également discuté lors de notre discussion téléphonique de la difficile fabrication de ce long métrage (avec la Russie qui ne voulait rien savoir), la façon de diriger ces deux acteurs-réalisateurs et l'importance des années 1980 sur notre vie de tous les jours. Ce qui aurait presque pu donner un second film à part entière!
L'entrevue complète se trouve ici.
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