samedi 30 avril 2022

Film du jour: The Element of Crime


Dès son premier film The Element of Crime (1984), Lars von Trier faisait preuve d'une immense originalité dans sa façon de traiter de l'Europe et de la condition humaine, développant un drame policier unique avec maîtrise et absurdité (et maints hommages à Tarkovski). L'histoire inutilement compliquée permet de mieux s'imbiber du fascinant processus de mise en scène, qui allait sans doute inspirer Guy Maddin. Une plongée renversante vers la folie où quelques images marqueront au fer blanc. ***1/2

vendredi 29 avril 2022

Sorties au cinéma: Eiffel (critique)


Même s'il s'intitule Eiffel, le nouveau film de Martin Bourboulon s'intéresse davantage à une histoire d'amour sans intérêt qu'à la construction de la célèbre tour, sabotant à la fois son sujet et ses brillants interprètes. Dans un genre similaire, Titanic était beaucoup plus efficace. Ma critique. **

Film du jour: The Sadness


Présenté quelques jours au cinéma avant d'être distribué en ligne et en dvd/blu-ray, The Sadness de Rob Jabbaz est un des films les plus délirants de la dernière édition de Fantasia. Une oeuvre folle, pleine de malaises et d'hémoglobine, qui rappelle ce qui peut arriver lorsqu'une pandémie est mal contrôlée. Les excès ne seront pas pour tous les appétits et la satire prend plus de place que l'horreur, ce qui n'empêche pas de s'amuser en groupe. *** Ma critique

jeudi 28 avril 2022

Film du jour: À plein temps


Difficile de ne pas sortir essoufflé d'À plein plein, le nouveau film d'Éric Gravel. L'héroïne (magnifique Laure Calamy) passe son temps à courir pour accéder à son travail, voir ses enfants et tenter de trouver un meilleur emploi. Construit comme un suspense, le drame social pose d'excellentes questions sur le bonheur, mettant sa technique bluffante au service de son sujet essentiel. Ma critique complète sera publiée dans le numéro d'été de Ciné-Bulles. ***1/2

mercredi 27 avril 2022

Film du jour: Pompo The Cinephile


Présenté à Fantasia l'été dernier, Pompo the Cinephile est une superbe animation de la part de Takayuki Hirao, qui plonge dans le processus créatif d'un film. Ludique et profond à la fois, croyant à la force des rêves sans paraître trop naïf, le récit enchante au plus haut point avec ses personnages attachants, son montage vivifiant et ses dessins simples qui se complexifient rapidement. Même si l'univers et le ton sont différents, l'ombre de Satoshi Kon se fait ressentir. Au cinéma. ***1/2

mardi 26 avril 2022

Entrevue Samian (L'inhumain)


Pour la sortie de L'inhumain, un joli film de genre autochtone qui prend l'affiche ce vendredi, je me suis entretenu avec sa vedette Samian. Mon entrevue est à lire sur La Presse.

Film du jour: Romancing the Stone


Parodie d'Indiana Jones, Romancing the Stone (1984) de Robert Zeneckis a beaucoup vieilli, autant dans le développement de ses clichés sexistes que du côté de sa trame sonore involontairement hilarante. Pourtant un certain parfum kitsch se fait ressentir et il est plutôt agréable à humer, devant beaucoup au duo formé entre Michael Douglas et Kathleen Turner. Dans tous les cas, il s'avère largement supérieur à sa pénible suite The Jewel of the Nile. ***

lundi 25 avril 2022

Film du jour: Série noire


Culte à bien des égards, Série noire (de 1979) d'Alain Corneau filme la déchéance française des années Giscard, au détour d'un scénario glauque où l'argent prend le dessus sur l'humanité. Hallucinant, Patrick Dewaere offre une des interprétations les plus senties de son époque, tâtant la folie désespérée comme personne. À ses côtés se tient Marie Trintignant, ange des ténèbres, qui confère un surplus de noirceur à l'exercice qui affiche peut-être le poids des années mais qui demeure tout de même toujours aussi troublant et fascinant. ****

dimanche 24 avril 2022

Film du jour: House of Games


Sorti il y a 35 ans, House of Games était la première réalisation de David Mamet et le film n'a pas pris une ride. Le long métrage prend son temps pour créer un climat de mystère et de suspicion, jouant (le mot le plus important du projet) constamment avec les attentes des spectateurs. De très bons comédiens - Joe Mantegna n'aura jamais été aussi charismatique - livre un texte fort qui coule en bouche. Si l'on assiste à cette joute oratoire d'abord pour la qualité de son scénario, on y reste pour sa façon d'amener classe et élégance à un sujet qui aurait pu être très quelconque. ****

samedi 23 avril 2022

Sorties au cinéma: Norbourg


Autant j'adore le cinéma de Maxime Giroux et de Simon Lavoie (ici scénariste), autant Norbourg m'a laissé complètement de glace. Peut-être est-ce le traitement qui oscille malhabilement entre le suspense inopérant et la satire à usage unique. Ou la démonstration, soignée visuellement et musicalement, qui n'arrive jamais à élever son sujet. Ma critique. **1/2

Film du jour: We're All Going to the World's Fair


Film d'horreur à l'ère de l'internet, We're All Going to the World's Fair de Jane Schoenbrun mise tout sur l'ambiance et l'atmosphère, provocant davantage de malaises que de réels frissons. Le récit pourrait paraître ténu, mais l'originalité de la démarche et la performance impressionnante d'Anna Cobb relèguent au vestiaire l'ennui dès qu'il se montre le bout du nez. ***

vendredi 22 avril 2022

Entrevue: Marion Cotillard (Charlotte)


Dans l'animation Charlotte, Marion Cotillard prête sa voix à une artiste trop peu connue qui a vécu à une époque trouble. J'ai pu discuter avec l'actrice et mon entrevue se trouve sur le site de Cinoche.

Film du jour: Sexual Drive


Projeté à Fantasia en 2021, Sexual Drive de Kôta Yoshida conjugue bouffe et érotisme. Tout passe par les mots, d'un grand pouvoir d'évocation, et les scènes de nourriture, vivement avalée, pour créer une multitude d'aventures relevées. Même s'il demeurent inégaux et superficiels, ces trois courts métrages coulent dans la bouche, grâce à une interprétation particulièrement pimentée. Présenté en vidéo sur demande via Film Movement. ***

jeudi 21 avril 2022

Sorties au cinéma: The Unbearable Weight of Massive Talent


Nicolas Cage s'éclate dans The Unbearable Weight of Massive Talent de Tom Gormican, une parodie sympathique qui aurait toutefois pu être poussée beaucoup plus loin. Les fans de l'acteur seront toutefois au septième ciel. Ma critique. ***

Film du jour: Madeleine Collins


Virginie Efira crève l'écran dans Madeleine Collins d'Antoine Barraud, un suspense fascinant sur une femme qui mène deux vies. L'actrice insuffle une complexité certaine à ce personnage mystérieux et insaisissable, à l'image de ce métrage qui se dérobe constamment. Ma critique complète se trouve dans le magazine Ciné-Bulles. ***1/2

mercredi 20 avril 2022

Quoi voir aux RVQC?


Les Rendez-vous Québec Cinéma débutent ce soir. Voici cinq événements à ne pas manquer. Mes suggestions se trouvent sur le site de La Presse.

Film du jour: L'arbre, le maire et la médiathèque


Délaissant momentanément ses intrigues sentimentales pour parler de politique, Éric Rohmer propose avec L'arbre, le maire et la médiathèque (1993) de remettre la campagne à l'avant-plan, confrontant des idéaux à la réalité du terrain. Verbeux et savoureux, les dialogues coulent dans la bouche malgré quelques détours artificiels, étant livrés par des comédiens en grande forme comme Pascal Greggory et Fabrice Luchini. La mise en scène attentive n'hésite d'ailleurs pas à se détourner des discours officiels afin de fouler le sentier des vaches: un exutoire salvateur lorsque le récit tend à s'enliser. ***1/2

mardi 19 avril 2022

Jackass Forever (Blu-ray)


Lorsqu'on pense que 2022 ne peut pas tomber plus bas, on découvre que si avec la sortie de Jackass Forever de Jeff Tremaine. Ce nouveau film reprend pratiquement tout ce qui s'est fait avant pour le présenter à une nouvelle génération. L'originalité n'y est plus et le malaise finit par remplacer le rire. Bien sûr, techniquement cette édition Blu-ray est «superbe» et elle possède tonne de bonus amusants. Sauf qu'il n'y a absolument rien à se mettre sous la dent, que l'on soit fans ou néophytes. (Paramount)

Film du jour: Paper Moon


De tous les films réalisés par Peter Bogdanovich, Paper Moon (1973) est sans doute le plus mignon. À partir d'une prémisse classique qui mélange road movie et récit d'apprentissage, le récit développe une relation douce amère sur l'Amérique et la famille reconstituée, étant capable à la fois de faire rire aux larmes et d'émouvoir tendrement. L'irrésistible duo formé de Ryan O'Neal et de sa propre fille Tatum O'Neal (lauréat d'un Oscar pour ce rôle) joue pour beaucoup dans la réussite du long métrage. ****

lundi 18 avril 2022

The King's Daughter (blu-ray)


Pauvre Pierce Brosnan! Il est complètement grotesque avec sa perruque dans The King's Daughter de Sean McNamara, une oeuvre consternante sur la fille secrète de Louis IV qui s'oppose à son père à propos d'une... sirène! Du scénario confus à la réalisation ridicule à la progression sans intérêt, il y a vraiment tout pour rire involontairement pendant des heures. Sans doute que la qualité audio et vidéo du Blu-ray est appréciable et que les suppléments (scènes supprimées, documentaire sur les comédiens) s'avèrent potables. Mais ce n'est pas une raison de perdre son temps avec ce téléfilm de luxe. (Universal) *1/2

Film du jour: Spiritwalker


Avant la sortie de l'éventuel remake américain, c'est le moment de découvrir le fascinant Spiritwalker de Yoon Jae-keun. (Well Go USA)

C'est quoi? Un homme amnésique qui a subit un accident de voiture se réveille toutes les 12 heures dans un nouveau corps, tentant de faire la lumière autour de lui.

C'est comment? La prémisse originale ne lésine pas sur le suspense et les scènes d'action trépidantes. La réalisation réglée au quart de tour demeure un grand plaisir à regarder.

Et pourtant? L'intrigue brouillonne et tarabiscotée ne fait pas toujours de sens.

Techniquement? Les images précises et détaillées maximisent les contrastes, profonds et enveloppants. Les pistes sonores dynamiques n’empiètent jamais sur les dialogues, clairs et importants.

Suppléments? Cette édition blu-ray réunit un documentaire superficiel sur le tournage, une bande-annonce et de la publicité.

Au final? Le cinéma sud-coréen est généralement un des premiers à oser. Le voilà débarquer avec ce thriller plus grand que nature, qui va dans toutes les directions (violence, psychologie, touches d'humour, drame sentimental) en s'adressant à la fois aux cinéphiles et au grand public. Si l'ensemble est parfois difficile à suivre, on ressort souvent soufflé par la virtuosité de la mise en scène.

dimanche 17 avril 2022

Film du jour: The King of Kings


Pâques rime avec les films sur Jésus. Cette année, place à The King of Kings (1927), l'immense projet de Cecil B. DeMille. Fidèle à ses habitudes, le cinéaste plonge dans la démesure, autant au niveau des décors (spectaculaires) que du nombre de figurants (nombreux). À tel point qu'il semble parfois sacrifier son histoire éprouvée (H.B. Warner n'est pas toujours convaincant dans le rôle principal) au détriment des effets spéciaux et de séquences tardives complètement ahurissantes. ***1/2

samedi 16 avril 2022

Film du jour: Les Olympiades


Jacques Audiard débarque toujours là où personne ne l'attend. Avec Les Olympiades, il propose une oeuvre légère et sentimentale d'une grande beauté plastique (la photographie en noir et blanc est sublime), prétentieuse et superficielle à ses heures, mais dont le magnétisme de ses interprètes fait battre le coeur plus rapidement. On en ressort envoûté. Ma critique complète sera à lire dans le numéro d'été de Ciné-Bulles. ***1/2

vendredi 15 avril 2022

Film du jour: Notre-Dame brûle


En faisant une fiction sur l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, Jean-Jacques Annaud s'offre un véritable trip technique, soufflant tout avec ses flammes spectaculaires. À tel point qu'il en oublie complètement sa trame narrative (simple prétexte qui part rapidement en fumée) et ses pauvres personnages schématisés, limités à multiplier les répliques risibles. Il y a évidemment plein d'accents québécois qui font terriblement mal aux oreilles tant ils sont exagérés. En salle ce vendredi. **1/2

jeudi 14 avril 2022

Film du jour: Animal


Après le succès de Demain, Cyril Dion est de retour avec Animal, un autre documentaire environnemental qui fait découvrir des gens intéressants. Malgré un traitement noble qui tente d'être positif, la redite se fait souvent ressentir. Surtout que le traitement demeure, cette fois, très conventionnel. Mais bon, la cause mérite qu'on s'y attarde. En salle ce vendredi. ***

mercredi 13 avril 2022

Sorties au cinéma: Father Stu


Parmi les pires films de 2022, Father Stu sera difficile à battre. Il s'agit d'un navet religieux mettant en vedette Mark Wahlberg et Mel Gibson. Ma critique de cette chose se trouve sur Cinoche. *

Film du jour: Scream (2022)


S'il y a une série qui méritait de revivre, c'est bien Scream. (Paramount)

C'est quoi? Un tueur masqué sévit à nouveau à Woodsboro, s'en prenant à un groupe d'adolescents en apparence sans histoire.

C'est comment? Le scénario méta est particulièrement savoureux. Les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gilett saisissent l'âme du défunt Wes Craven pour l'amener ailleurs.

Et pourtant? Quelques détours dramaturgiques ne tiennent pas la route et l'interprétation s'avère un peu inégale (particulièrement chez la jeune génération).

Techniquement? Les teintes sombres sont alimentées par des images précises aux contrastes détaillés. Même si les choix musicaux laissent grandement à désirer, le soin sonore demeure pour sa part impeccable.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. Les bonus réunissent trois scène supprimées plutôt inutiles, quelques documentaires qui demeurent en surface (les liens à faire avec la série, l'héritage de Wes Craven, l'apport de la modernité, etc.) et une piste de commentaires où les cinéastes et les producteurs multiplient les anecdotes sans nécessairement suivre ce qui se déroule à l'écran.

Au final? Scream version 2022 représente un véritable plaisir coupable. C'est loin d'être le meilleur épisode du lot, ce n'est même pas toujours bon mais il y a tellement de clins d'oeil, d'hommages et de références qu'on regarde le tout avec une immense satisfaction, simplement pour savoir ce qui va arriver à Sidney, Dewey et Gale. Bien entendu, une nouvelle suite est déjà en chantier.

mardi 12 avril 2022

Spider-Man: No Way Home (Blu-ray)


Le célèbre Homme-araignée est de retour dans Spider-Man: No Way Home, son épisode le plus fou en carrière. (Sony Pictures)

C'est quoi? Spider-Man demande à Docteur Strange de remonter le temps, ce qui finira par changer le cours de l'histoire.

C'est comment? Les amateurs seront au septième ciel avec tous les clins d'oeil et les hommages. L'humour coule à flot et les scènes d'action sont spectaculaires. Le scénario ne manque pas d'enjeux moraux et l'interprétation s'avère appropriée.

Et pourtant? La trop longue durée gâche irrémédiablement la sauce, surtout que le scénario finit rapidement par afficher ses limites.

Techniquement? Comme toujours dans ce type de production, tout ce qui touche aux images et au son frôle la perfection. Les images colorées et détaillées en mettent plein la vue, alors que les enceintes explosives font un bien fou aux oreilles.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus qui s'échelonnent sur plus de 80 minutes réunissent tout le tralala habituel: scènes ratées, bêtisier, documentaires à la tonne, etc. De quoi poursuivre le plaisir encore longtemps.

Au final? Bien que cette troisième trilogie était - et de loin - la plus faible du lot, cet ultime épisode rachète presque tout avec son lot de surprises jouissives en jouant dans les plates-bandes du supérieur Into the Spider-Man. Du divertissement à la tonne. 

Film du jour: Minamata


Inspiré d'un scandale sur la pollution au Japon tout en payant un hommage sincère au métier de photographe, Minamata d'Andrew Levitas est une oeuvre sensible mais conventionnelle et manipulatrice, qui cherche ardemment à faire réagir. Malgré tout l'émotion fonctionne grâce à la trame sonore puissante et inoubliable de Ryuichi Sakamoto. Méconnaissable dans le rôle principal, Johnny Depp amène une gravité mélancolique, formant un duo attachant avec la solaire Akiko Iwase. En vidéo sur demande. ***

lundi 11 avril 2022

Film du jour: Sundown


Après son traumatisant New Order, Michel Franco est de retour avec un récit beaucoup plus sobre sur le Mexique. Violent et politisé à ses heures, Sundown suit la quête énigmatique d'un homme (Tim Roth) qui refuse d'accompagner sa famille à d'importante funérailles, demeurant plutôt en vacances! Ténu sans être dénué d'intérêt, le récit épouse le mouvement hypnotiques des vagues, donnant l'impression de demeurer en place alors qu'il évolue lentement. Engageant malgré les invraisemblances et quelques révélations tardives douteuses. Présenté dans quelques salles et en vidéo sur demande le 29 avril. ***

samedi 9 avril 2022

Sorties au cinéma: Sonic the Hedgehog 2


Le sympathique hérisson bleu ultra rapide reprend du service dans Sonic the Hedgeghog 2. Toujours réalisé par Jeff Fowler, ce film est plus en phase avec le célèbre jeu vidéo que son prédécesseur, proposant des aventures incroyables mais sans surprise qui traînent toutefois en longueur. L'humour, l'action et les morales mènent le bal, offrant un dernier tour de piste à Jim Carrey qui vient d'annoncer la retraite. Les enfants seront comblés, davantage que les parents, sauf ceux qui ont toujours été fan de la mascotte de Sega. Et oui, un troisième épisode risque de voir le jour... **1/2

Film du jour: Les magnétiques


César du meilleur premier film, Les magnétiques de Vincent Maël Cardona est un savoureux récit d'apprentissage sur un jeune homme qui rêve de devenir DJ. La riche recréation d'époque, les superbes choix musicaux et les interprètes talentueux sont au service d'un scénario décontracté, pas toujours rythmé mais qui touche régulièrement la cible dans sa façon d'exploiter les mots et le son. À voir en salle. ***1/2

vendredi 8 avril 2022

Sorties au cinéma: Ambulance


Miracle! Michael Bay vient de signer un film qui tient la route! Sans être aussi efficace que The Rock, Ambulance s'avère une série B amusante et trépidante, qui s'inspire autant de Speed que de Heat. Du gros n'importe quoi qui sait divertir avec efficacité. Ma critique se trouve sur Cinoche. ***

Film du jour: Nitram

Récompensé au dernier Festival de Cannes, Caleb Landry Jones est phénoménal en être solitaire qui perd de plus en plus contact avec la réalité. Là où Nitram n'aurait pu qu'être une simple variation d'Elephant, le réalisateur Justin Kurzel y insuffle une énergie brute, prenant soin d'éviter la plupart des pièges de ces faits véridiques qui ont marqué leur époque. Présentement au cinéma. ***1/2

jeudi 7 avril 2022

Sorties au cinéma: Cow


Les nouveautés au cinéma sont nombreuses cette semaine. S'il y a un film à ne manquer sous aucun prétexte, c'est bien Cow. Dans ce documentaire d'observation, Andrea Arnold suit le destin d'une vache particulièrement émouvante, obligeant le spectateur à reconnecter avec son environnement. Le résultat, beau et triste à la fois, force l'admiration. Ma critique complète sera publiée dans le numéro d'été de Ciné-Bulles. ****

Film du jour: Twist à Bamako


Le cinéma de Robert Guédiguian ne change pas. Il est toujours là pour souligner l'apport du groupe en ruminant sur les idées socialistes et en proposant de beaux personnages. Twist à Bamako qui se déroule au Mali en 1962 ne fait pas exception, présentant les possibilités de la jeunesse qui se heurtent aux conventions et aux intérêts particuliers. Le tout avec une histoire d'amour impossible. Didactique et prévisible, le récit n'en demeure pas moins intéressant à ses heures, même s'il s'agit d'un effort mineur pour le réalisateur. En salle ce vendredi. ***

mercredi 6 avril 2022

Film du jour: Damascus Dreams


Dans son magnifique documentaire Damascus Dreams, Émilie Serri propose une lettre d'amour envers son père et les habitants résilients de la Syrie. Éloquents, sombres et touchants, les propos vont droit au coeur, battant au rythme d'une poésie lancinante qui séduit par sa beauté formelle. Pour l'instant en 2022, c'est probablement ce que le Québec a proposé de mieux. Au cinéma ce vendredi. ***1/2

mardi 5 avril 2022

Film du jour: Une vie démente


C'est dans le sillon de La guerre est déclarée que s'inscrit Une vie démente de Raphaël Balboni et Ann Sirot, traitant de la maladie grâce à un fabuleux mélange de drame et de comédie. Le tout en soignant sa mise en scène colorée et en misant sur d'excellents acteurs. Un beau film qui fait un bien fou. En salle ce vendredi. ***1/2

lundi 4 avril 2022

Film du jour: Ce cher mois d'août


S'il y a un film qui symbolise le trop plein, c'est bien Ce cher mois d'août (2008) de Miguel Gomes. Voilà une oeuvre qui multiplie les intrigues et les personnages, les mélodies et les ruptures de tons jusqu'à plus soif, créant un genre magique qui n'est ni la fiction ni le documentaire. De véritables montagnes russes de surprises et d'étonnements qui, sur 150 minutes, peuvent à la fois fasciner ou lasser, dépendamment de l'implication de chacun. Dans tous les cas, il s'agit d'un long métrage unique, qui annonçait un immense cinéaste. ***1/2

dimanche 3 avril 2022

Film du jour: Pushing Hands


Premier long métrage de Ang Lee, Pushing Hands (1991) était loin d'annoncer le grand cinéaste à devenir. Bien que le récit aborde avec sensibilité des sujets féconds chez lui (famille, passage du temps, nourriture), le développement laissait parfois à désirer, autant sur le plan technique (la mise en scène de la première partie demeure étrange, l'interprétation parfois inégale) que sur celui des thèmes (avec plein de calembours douteux sur le poids d'un personnage très secondaire). L'ensemble prend toutefois de la maturité avant la fin et Sihung Lung s'avère excellent dans le rôle principal. À redécouvrir dans quelques salles de cinéma via Film Movement. *** 

samedi 2 avril 2022

Film du jour: Le genou d'Ahed


Lauréat du Prix du jury au dernier Festival de Cannes, Le genou d'Ahed de Nadav Lapid est une déflagration à prendre ou à laisser. Sans doute qu'il ne s'agit pas du long métrage le plus aimable de l'année. Les effets stylistiques envahissant annoncent déjà que quelque chose ne tourne pas rond dans cette chronique bien personnelle. Puis quand vient le temps d'enfoncer le clou par le verbe après un sensuel jeu de séduction, le cinéaste israélien n'y va pas de main morte envers son pays d'origine, livrant un doigt d'honneur aussi jouissif que libérateur. Brillant. En salle. ****

vendredi 1 avril 2022

Film du jour: Le temps des secrets


Troisième tome des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, Le temps des secrets est une carte postale pénible et démodée. Un récit d'apprentissage superficiel où les bons sentiments, les morales collantes et la musique omniprésente cherchent à noyer le poisson. Au lieu de convoquer l'esprit de son sujet, Christopher Barratier a plutôt aspiré son âme pour offrir une production lisse et oubliable. En salle. **