- Ne croyez surtout pas que je hurle
- Kajillionaire (ma critique)
- La déesse des mouches à feu
- The Nest (ma critique)
- Dave Not Coming Back
- Nadia Butterfly (ma critique)
- Jumbo (ma critique)
"Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout." Jean-Luc Godard
- Ne croyez surtout pas que je hurle
- Kajillionaire (ma critique)
- La déesse des mouches à feu
- The Nest (ma critique)
- Dave Not Coming Back
- Nadia Butterfly (ma critique)
- Jumbo (ma critique)
Kajillionaire: Ce qu'on pouvait s'ennuyer de Miranda July! L'électron libre du cinéma américain est de retour avec un nouvel opus complètement cinglé, explorant à nouveau ses thèmes fétiches à travers le portrait d'une jeune voleuse qui tente de s'affranchir de son clan familial. Lorsque l'originalité s'allie d'une véritable démarche poétique. **** Ma critique
La déesse des mouches à feu: Anaïs Barbeau-Lavalette signe son meilleur film avec cette adaptation du roman de Geneviève Petterson. Sensible et à fleur de peau, sa réalisation donne l'impression de retourner littéralement dans les années 90: celle qui est si belle et dure à la fois. Malgré quelques maladresses du scénario, les enjeux sont porteurs sans être trop appuyés et la nouvelle venue Kelly Depeault offre une performance à la fois mémorable et viscérale. ***1/2
Loin de Bachar: La crise syrienne sera certainement l'objet de centaines de documentaires. Sur un mode intimiste quoique légèrement conventionnel, Pascal Sanchez propose avec cet émouvant essai de suivre une famille émigrée au Québec. Alors que les parents sont toujours prisonniers du passé, les enfants tentent de s'intégrer par l'art. Un portrait juste sur l'exil et la résilience qui va droit au coeur. ***
The Last Shift: C'est bien la complexité de l'Amérique qui est montrée en filigrane de cette comédie existentielle d'Andrew Cohn, qui parle le plus simplement du monde d'identité, de classes sociales et de racisme. Une petite oeuvre cinématographiquement, qui aborde toutefois des thèmes importants à l'aide d'acteurs de talent (dont Richard Jenkins, également à l'affiche de Kajillionaire). ***
De Gaulle: Il y aurait pu avoir 1000 oeuvres différentes sur cette importante figure historique. Gabriel Le Bomin a décidé d'en faire un biopic extrêmement académique, d'un style feuilletonesque lisse et poussiéreux, où l'appel à la résistance du général pendant la Seconde Guerre mondiale est traitée sous l'angle appuyé de la famille éparpillée et ultimement réunie: comme le pays en crise. Malgré le bon vouloir de Lambert Wilson et des potables séquences politiques, la victoire de l'aspect sentimental ne peut que nuire grandement au récit final. **
Jazz on a Summer Day: Grand-père des spectacles filmés, ce classique de 1959 de Bert Stern multiplie les prestations endiablées d'immenses artistes, dont Louis Armstrong et Chuck Berry. La musique est tellement extraordinaire qu'on regrette parfois ce montage qui s'attarde trop longuement à la foule plutôt qu'aux musiciens. Présenté au Cinéma du Parc dans une restauration en 4K. ****
All Roads Lead to Pearla: Pour son premier long métrage, Van Ditthavong offre un film noir américain classique, très léché dans son visuel et sa mise en scène, mais plus ou moins satisfaisant quand vient le temps de développer une histoire engageante ou de suivre des personnages intéressants, dont l'interprétation inégale n'est pas là pour aider. Présenté dans quelques salles en Amérique du Nord et en vidéo sur demande. **1/2
The Nest: Neuf années après son brillant Martha Marcy May Marlene, Sean Durkin offre un nouveau suspense angoissant, sans doute plus superficiel mais néanmoins très intriguant - et stylisé - dans sa façon de montrer comment l'argent finit par dévorer l'intimité. Les performances de Jude Law et, surtout, de Carrie Coon, méritent le détour. ***1/2 Ma critique
Nadia Butterfly: Il en a pris encore du gallon, Pascal Plante, depuis Les faux tatouages. Le voilà de retour avec un drame sportif techniquement impeccable, à l'interprétation sentie de la nageuse Katerine Savard. Le scénario manque peut-être de consistance, mais son talent est trop grand pour ne pas vouloir le suivre de près. ***1/2 Ma critique
We Had It Coming: Paul Barbeau (Après la neige) frappe fort avec ce sombre cauchemar qui permet aux femmes d'accaparer l'écran et de se venger de leurs bourreaux masculins, dont on ne décèle jamais les visages (à l'origine, le projet s'intitulait Everest, ce qui en dit déjà beaucoup sur la psychologie des personnages). Un choix idéologique et esthétique qui sonne juste au détour d'une prémisse nocturne un poil trop fragmentée, qui aurait bénéficié d'un jeu moins chargé des comédiennes convaincues. Mais lorsque le cinéma d'ici ose, il ne faut pas hésiter à l'encourager. ***
Sisters: Dream & Variations: C'est un joli premier long métrage que propose la monteuse Catherine Legault avec ce portrait de deux artistes hors normes. Fantaisiste à souhait, le documentaire traite avec sensibilité de créations et de transmission même s'il a tendance à s'éparpiller. Vivement la fin de la pandémie pour un voyage en Islande! ***
Radioactive: S'il y en a une qui aime adapter des romans graphiques, c'est bien Marjane Satrapi (Persépolis). Elle le fait à nouveau avec ce projet qui célèbre le parcours de Marie Curie. Tourné en anglais (Rosamund Pike y est excellente dans le rôle principal), le récit combine maladroitement science et romance, forçant la dose dans la dernière partie. Afin d'éviter le classicisme d'usage, la mise en scène n'évite pas l’esbroufe. **1/2
Blackbird: Ce remake d'un film danois réunit une prestigieuse distribution (Susan Sarandon, Kate Winslet, Mia Wasikowsa, Sam Neil) autour de l'attendue réunion familiale où les secrets seront dévoilés. Prévisible et cinématographique indolent (désolé Roger Michell), l'ensemble distille l'ennui malgré quelques passages plus relevés. En vidéo sur demande. **1/2
Rialto: Beaucoup plus réussie est cette touchante histoire de remise en question masculine, obligeant son protagoniste - superbe Tom Vaughan-Lawlor - à voir la vie différemment. Un plein d'intimité et d'émotions qui vont droit au coeur même si, malgré une réalisation toute en retenue de Peter Mackie Burns, l'ensemble aurait pu être encore plus puissant. Présenté virtuellement dans quelques cinémas. ***
Dave Not Coming Back: Ce fascinant documentaire de Jonah Malak sur une opération sous-marine qui a mal tournée séduit par sa riche recréation et la qualité de ses intervenants. Après une longue entrée en matière, la seconde partie rive littéralement le spectateur à son banc. ***1/2
Jumbo: Improbable histoire d'amour entre une femme et un manège d'un parc d'attraction, ce singulier premier film de Zoé Wittock ne manque pas de poésie et d'onirisme qui compensent pour les quelques baisses de régime. ***1/2 Ma critique
Slaxx: Un jean tueur? Pourquoi pas! C'est l'idée délirante derrière ce long métrage québécois signé Elza Kephart qui mélange avec excès rire, horreur et conscientisation sociale. À découvrir en groupe... distancié, évidemment. *** Ma critique
Lola vers la mer: Deux excellents acteurs font toute la différence dans cette première création de Laurent Micheli, qui célèbre le droit à la différence au détour d'un road movie sincère mais appuyé. *** Ma critique
La grande cavale: Avec son visuel décevant et ses morales appuyées, cette animation de Christoph et Wolfgang Lauenstein s'adresse aux petits malgré de nombreux et joyeux clins d'oeil au cinéma d'Hitchcock. **1/2
Mon top 5 de l'édition 2020 de Fantasia...
1. Labyrinth of Cinema
2. Woman of the Photographs
3. My Punch-Drunk Boxer
4. Me and Me
5. I WeirDo
The Personal History of David Copperfield: Lorsque Armando Iannucci (Veep) adapte Dickens, cela ne peut pas donner quelque chose de normal. C'est évidemment le cas de cette oeuvre extrêmement charmante et vivifiante qui est portée par des personnages attachants, des répliques mémorables et des situations inoubliables. À voir impérativement sur grand écran. **** Ma critique
Femmes d'Argentine: C'est un implacable documentaire pour la légalisation de l'avortement qu'offre Juan Solanas avec ce brûlot qui libère la parole. Malgré quelques détours plus schématisés et un procédé cinématographique qui aurait pu être relevé (cela ressemble parfois à un simple reportage), le cinéaste a tôt fait de faire réagir avec son sujet essentiel. ***
Jukebox: Qui n'a pas envie de revivre la folle époque de la musique yéyé du Québec? C'est ce que propose ce documentaire de Guylaine Maroist et Éric Ruel qui s'avère plus ludique et divertissant que réellement instructif et intéressant. **1/2 Ma critique
Les traducteurs: Le si amusant Knives Out étant encore dans notre esprit que prend l'affiche une autre oeuvre où l'on cherche encore le coupable parmi une tonne de suspects. Là s'arrêtent toutefois les comparaisons, parce que ce long métrage de Régis Roinsard (Populaire), aussi intriguant soit-il, ne possède pas le même impact, préférant singer les références du genre - Agatha Christie, The Usual Suspects - avec ses retournements de situations tirées par les cheveux. **
Psychomagic - A Healing Art: On aime d'amour l'oeuvre d'Alejandro Jodorowski. Mais beaucoup moins lorsqu'il laisse sa «religion» prendre le dessus. C'est malheureusement le cas de ce documentaire parsemé de malaises où l'artiste prétend pouvoir guérir le cancer et d'autres traumas par le pouvoir du toucher... Sans doute qu'il y a une part de performance dans l'essai, sauf que jouer autant avec des gens vulnérables peut s'avérer dangereux. *1/2
Des infirmiers jouent à Dieu dans La Dosis, le solide premier film de Martin Kraupt qui traite dans un style clinique de la mort et de la masculinité toxique. Lent et verbeux, le récit composé dans des tons de bleus est interprété avec assurance et si le scénario ambigu peut paraître sinueux, c'est pour mieux refléter les enjeux moraux qui en découlent. ***
Prenez la scène de délire drogué de The Big Lebowski et mettez-là sur un film entier. Cela ressemblerait un peu à Cosmic Candy de Rinio Dragasaki, une oeuvre bonbon qui séduit la première demi-heure mais qui fait rapidement tourner la tête par son abus de sucre et de psychotropes. Un meilleur dosage aurait permis aux thèmes de prendre de l'épaisseur, car le potentiel y est et l'actrice principale demeure attachante. **1/2
Qui n'a pas rêvé un jour de s'en prendre à tous les trolls qui polluent sur les médias sociaux? C'est ce que fait avec violence l'héroïne de The Columnist, une satire mordante et cynique signée Ivo Van Aart. Malgré sa facilité et son manque de subtilité, le récit jouissif fait mouche dans sa façon d'exposer les horreurs du monde moderne. Et bien que les scènes de vengeance manquent d'originalité, ce défaut est compensé par une interprétation sentie et une réalisation solide, dont la dernière scène marquera les esprits. En vidéo sur demande. ***
Bring Me Home avait tout pour séduire: une prestation impériale de Lee Young-ae (dans son premier rôle au cinéma depuis Lady Vengence) en mère qui recherche son enfant disparu, une mise en scène généralement maîtrisée du nouveau-venu Seung-woo Kim, une photographie extrêmement soignée. Si seulement ce sujet bien noir était mieux traité, que la musique n'était pas aussi abondante et que le scénario ne multipliait pas les invraisemblances les plus absurdes. **1/2
- Chambre 212 (mon entrevue)
- The Personal History of David Copperfield
- Lumière! L'aventure commence
- L'oiseau bariolé
- La virgen de Agosto (mon entrevue)
- L'angle mort (mon entrevue)
- The Body Remembers When the World Broke Open
- Tenet (ma critique)
- The King of Staten Island
Sanzaru de Xia Magnus ne tarde pas à piquer la curiosité avec ses effets inquiétants de fantômes et son climat de claustrophobie. Sauf que l'intrigue, poreuse, finit rapidement par faire du surplace, développant que superficiellement ses personnages dont l'interprétation demeure très inégale. Jusqu'à un dernier tiers trop explicatif qui enlève le peu de mystère en place. Projection ce soir. **