vendredi 25 septembre 2020

Sorties au cinéma: Kajillionaire, La déesse des mouches à feu, Loin de Bachar, The Last Shift, De Gaulle, Jazz on a Summer Day, All Roads Lead to Pearla


Le cinéma au féminin est au pouvoir cette semaine dans un cinéma près de chez vous.

Kajillionaire: Ce qu'on pouvait s'ennuyer de Miranda July! L'électron libre du cinéma américain est de retour avec un nouvel opus complètement cinglé, explorant à nouveau ses thèmes fétiches à travers le portrait d'une jeune voleuse qui tente de s'affranchir de son clan familial. Lorsque l'originalité s'allie d'une véritable démarche poétique. **** Ma critique 

La déesse des mouches à feu: Anaïs Barbeau-Lavalette signe son meilleur film avec cette adaptation du roman de Geneviève Petterson. Sensible et à fleur de peau, sa réalisation donne l'impression de retourner littéralement dans les années 90: celle qui est si belle et dure à la fois. Malgré quelques maladresses du scénario, les enjeux sont porteurs sans être trop appuyés et la nouvelle venue Kelly Depeault offre une performance à la fois mémorable et viscérale. ***1/2

Loin de Bachar: La crise syrienne sera certainement l'objet de centaines de documentaires. Sur un mode intimiste quoique légèrement conventionnel, Pascal Sanchez propose avec cet émouvant essai de suivre une famille émigrée au Québec. Alors que les parents sont toujours prisonniers du passé, les enfants tentent de s'intégrer par l'art. Un portrait juste sur l'exil et la résilience qui va droit au coeur. ***

The Last Shift: C'est bien la complexité de l'Amérique qui est montrée en filigrane de cette comédie existentielle d'Andrew Cohn, qui parle le plus simplement du monde d'identité, de classes sociales et de racisme. Une petite oeuvre cinématographiquement, qui aborde toutefois des thèmes importants à l'aide d'acteurs de talent (dont Richard Jenkins, également à l'affiche de Kajillionaire). ***

De Gaulle: Il y aurait pu avoir 1000 oeuvres différentes sur cette importante figure historique. Gabriel Le Bomin a décidé d'en faire un biopic extrêmement académique, d'un style feuilletonesque lisse et poussiéreux, où l'appel à la résistance du général pendant la Seconde Guerre mondiale est traitée sous l'angle appuyé de la famille éparpillée et ultimement réunie: comme le pays en crise. Malgré le bon vouloir de Lambert Wilson et des potables séquences politiques, la victoire de l'aspect sentimental ne peut que nuire grandement au récit final. **

Jazz on a Summer Day: Grand-père des spectacles filmés, ce classique de 1959 de Bert Stern multiplie les prestations endiablées d'immenses artistes, dont Louis Armstrong et Chuck Berry. La musique est tellement extraordinaire qu'on regrette parfois ce montage qui s'attarde trop longuement à la foule plutôt qu'aux musiciens. Présenté au Cinéma du Parc dans une restauration en 4K. ****

All Roads Lead to Pearla: Pour son premier long métrage, Van Ditthavong offre un film noir américain classique, très léché dans son visuel et sa mise en scène, mais plus ou moins satisfaisant quand vient le temps de développer une histoire engageante ou de suivre des personnages intéressants, dont l'interprétation inégale n'est pas là pour aider. Présenté dans quelques salles en Amérique du Nord et en vidéo sur demande. **1/2

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