Plusieurs cinéastes talentueux croisent le fer cette semaine dans un cinéma près de chez vous.
First Man: Suite au triomphe mérité de La La Land, Damien Chazelle pouvait tout se permettre. Contre toutes attentes, il débarque avec un anti-biopic sur Neil Armstrong qui n'a absolument rien de glamour. La solitude et la mort sont de tous les plans, alors que la caméra perpétuellement en mouvement rappelle au contraire la présence de la vie. D'une histoire universelle, il pond un drame familial extrêmement intime, dans la tradition d'Apollo 13 et, surtout, de Terrence Malick. Et si le grand public risque de détourner le regard, le cinéphile sera en orbite. ***1/2
The Sisters Brothers: Pour son premier film en anglais avec des vedettes hollywoodiennes, Jacques Audiard aurait pu se perdre. Au contraire, il propose un faux western bien personnel, parsemé d'éclats de rires et de violence, où l'on retrouve tous ses thèmes fétiches. Les fans de John C. Reilly ne le verront d'ailleurs plus du même oeil. ***1/2
Ma critique
Au poste!: Quentin Dupieux persiste et signe avec ce qui est à ce jour son meilleur opus. En se moquant de tout avec une intelligence féroce (le polar, les discussions sans fin, le septième art français), le maître de l'absurde multiplie les fantaisies insolites, rappelant que les meilleures farces sont souvent les plus courtes. Et l'effort se bonifie au fil des visionnements. Brillant! ***1/2
The Old Man and the Gun: Après son immense A Ghost Story, le réalisateur David Lowery revient à un cinéma plus ludique et accrocheur, toujours mélancolique mais où l'on rit et sourit allègrement Une première chez lui! Cette réflexion sur le temps qui passe est surtout l'occasion d'offrir un rôle en or à Robert Redford qui brille comme jamais. ***
Free Solo: Si leur précédent Meru était haletant, le tandem Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin se surpasse avec leur nouveau documentaire, qui suit cette fois un homme qui aime gravir des sommets sans s'attacher! La tension est dans le tapis, faisant vite oublier la réalisation qui ne s'éloigne guère des standards télévisuels. ***
Bad Times at the El Royale: Autant le précédent et jouissif The Cabin in the Woods de Drew Goddard jouait adroitement avec les genres, autant son petit nouveau laisse un peu sur sa faim dans sa façon d'imiter Quentin Tarantino. Mais on finit par s'y amuser, gracieuseté d'une distribution à tout casser. ***
Ma critique
Birdboy: The Forgotten Children: À ne montrer à aucun enfant, cette fable d'Alberto Vazquez et Pedro Rivero que Fantasia a diffusée l'année dernière est une animation morbide sur de jeunes animaux qui tentent de survivre dans un monde inquiétant. Peuplé de visions alarmantes, ce dessin animé techniquement impressionnant séduit amplement même s'il a tendance à se perdre en chemin. ***
Fireworks: Tirée d'une célèbre série télévisée des années 90, cette création de Akiyuki Shinbo et Nobuyuki Takeuchi qui a été présentée l'été dernier à Fantasia est une animation japonaise extrêmement romancée sur les amourettes d'adolescents et cette possibilité de revenir dans le temps. Un bonbon sucré pas désagréable mais qui finit par peser et qui ne convainc pas totalement avec ses individus superficiels et son graphisme soigné dont les incursions 3D mal imbriquées sautent aux yeux. **1/2
Volontaire: En s'attaquant à la place des filles dans la marine, Hélène Fillières propose un long métrage bien attentionné mais un peu lisse, qui demeure trop loin des zones d'ombre. Reste la joie de revoir le trop rare Lambert Wilson dans un rôle sous-développé et la toujours pétillante Diane Rouxel. **1/2
Matangi/Maya/M.I.A: Réalisé par un vieil ami de la chanteuse, ce documentaire impressionniste prend la forme d'une hagiographie bien sage, où l'on n'apprend finalement presque rien de la star, si ce n'est son engagement social. La musique fait cependant son effet. **1/2
American Chaos: Pourquoi les gens ont-ils voté pour Trump? C'est ce que se demande James D. Stern dans ce documentaire partisan, éclairant mais parfois trop brouillon, qui n'est jamais sauvé par une facture visuelle assez terne. Dès le 15 octobre. **1/2
Bigger: Histoire vraie sur deux frères Montréalais qui se sont construits un véritable empire, ce téléfilm déguisé de la part de George Gallo prend tout au premier degré, oubliant du coup la profondeur de ses thèmes et la complexité de ses personnages. **
Du 16 au 19 octobre, le Musées des beaux-arts de Montréal accueille également le Festival de Film Au Contraire qui tente de briser les tabous sur la maladie mentale.
The Sisters Brothers: Pour son premier film en anglais avec des vedettes hollywoodiennes, Jacques Audiard aurait pu se perdre. Au contraire, il propose un faux western bien personnel, parsemé d'éclats de rires et de violence, où l'on retrouve tous ses thèmes fétiches. Les fans de John C. Reilly ne le verront d'ailleurs plus du même oeil. ***1/2
Ma critique
Au poste!: Quentin Dupieux persiste et signe avec ce qui est à ce jour son meilleur opus. En se moquant de tout avec une intelligence féroce (le polar, les discussions sans fin, le septième art français), le maître de l'absurde multiplie les fantaisies insolites, rappelant que les meilleures farces sont souvent les plus courtes. Et l'effort se bonifie au fil des visionnements. Brillant! ***1/2
The Old Man and the Gun: Après son immense A Ghost Story, le réalisateur David Lowery revient à un cinéma plus ludique et accrocheur, toujours mélancolique mais où l'on rit et sourit allègrement Une première chez lui! Cette réflexion sur le temps qui passe est surtout l'occasion d'offrir un rôle en or à Robert Redford qui brille comme jamais. ***
Free Solo: Si leur précédent Meru était haletant, le tandem Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin se surpasse avec leur nouveau documentaire, qui suit cette fois un homme qui aime gravir des sommets sans s'attacher! La tension est dans le tapis, faisant vite oublier la réalisation qui ne s'éloigne guère des standards télévisuels. ***
Bad Times at the El Royale: Autant le précédent et jouissif The Cabin in the Woods de Drew Goddard jouait adroitement avec les genres, autant son petit nouveau laisse un peu sur sa faim dans sa façon d'imiter Quentin Tarantino. Mais on finit par s'y amuser, gracieuseté d'une distribution à tout casser. ***
Ma critique
Birdboy: The Forgotten Children: À ne montrer à aucun enfant, cette fable d'Alberto Vazquez et Pedro Rivero que Fantasia a diffusée l'année dernière est une animation morbide sur de jeunes animaux qui tentent de survivre dans un monde inquiétant. Peuplé de visions alarmantes, ce dessin animé techniquement impressionnant séduit amplement même s'il a tendance à se perdre en chemin. ***
Fireworks: Tirée d'une célèbre série télévisée des années 90, cette création de Akiyuki Shinbo et Nobuyuki Takeuchi qui a été présentée l'été dernier à Fantasia est une animation japonaise extrêmement romancée sur les amourettes d'adolescents et cette possibilité de revenir dans le temps. Un bonbon sucré pas désagréable mais qui finit par peser et qui ne convainc pas totalement avec ses individus superficiels et son graphisme soigné dont les incursions 3D mal imbriquées sautent aux yeux. **1/2
Volontaire: En s'attaquant à la place des filles dans la marine, Hélène Fillières propose un long métrage bien attentionné mais un peu lisse, qui demeure trop loin des zones d'ombre. Reste la joie de revoir le trop rare Lambert Wilson dans un rôle sous-développé et la toujours pétillante Diane Rouxel. **1/2
Matangi/Maya/M.I.A: Réalisé par un vieil ami de la chanteuse, ce documentaire impressionniste prend la forme d'une hagiographie bien sage, où l'on n'apprend finalement presque rien de la star, si ce n'est son engagement social. La musique fait cependant son effet. **1/2
American Chaos: Pourquoi les gens ont-ils voté pour Trump? C'est ce que se demande James D. Stern dans ce documentaire partisan, éclairant mais parfois trop brouillon, qui n'est jamais sauvé par une facture visuelle assez terne. Dès le 15 octobre. **1/2
Bigger: Histoire vraie sur deux frères Montréalais qui se sont construits un véritable empire, ce téléfilm déguisé de la part de George Gallo prend tout au premier degré, oubliant du coup la profondeur de ses thèmes et la complexité de ses personnages. **
Du 16 au 19 octobre, le Musées des beaux-arts de Montréal accueille également le Festival de Film Au Contraire qui tente de briser les tabous sur la maladie mentale.
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