Premier et dernier film du jeune cinéaste Hu Bo qui est décédé l'année dernière, An Elephant Sitting Still est une fresque colossale de près de 4 heures qui suit quatre personnages l'espace d'une journée. Impressionnant de maîtrise tant la mise en scène éblouit par sa fluidité et ses longs plans statiques ou en mouvements, l'ensemble implacable laisse pantois par ses thèmes déchirants et ses acteurs, tous excellents. ****
Huit ans après son magnifique Poetry, Lee Chang-dong est de retour avec Burning, une adaptation éblouissante d'une nouvelle d'Haruki Murakami. Ce qui n'aurait pu être qu'un film noir sous fond de triangle amoureux devient vite un objet fascinant et insalissable qui passe constamment du personnel au politique, du social au tragique, en franchissant allègrement cette frontière qui va du réel à la chimère, qu'elle soit littéraire ou cauchemardesque. Une oeuvre magnifiquement réalisée et interprétée qui fera date. ****
Il y a des longs métrages qui apaisent l'âme. Vision de Naomi Kawase en est un de ceux-là avec ses plans éblouissants de forêt, de soleil et du visage délicat de Juliette Binoche. À tel point qu'on aurait voulu l'oeuvre sans mots, car c'est là que ça se gâche un peu. La vision (hé, hé) a beau être empreinte d'un sentimentalisme et d'une naïveté, enfin une création qui célèbre les vertus de la nature, de la vie et de l'amour, au détour d'une narration qui flirte avec le mystique dans la seconde partie. Mais pour tout saisir, les clés sont dans l'introduction: la mélancolie sera reine, et on ne saura jamais si on se trouve dans le passé, le présent ou le futur. ***1/2
Beaucoup plus oubliable mais pas désagréable pour autant, The Gentle Indifference of the World d'Adilkhan Yerzhanov est un conte sur un duo dépareillé qui va de déception en déception. Un peu trop inspiré par le cinéma de Kaurismäki, l'effort réserve malgré tout des plans extrêmement soignés et des morales qui sont loin d'être négligeables. ***
Huit ans après son magnifique Poetry, Lee Chang-dong est de retour avec Burning, une adaptation éblouissante d'une nouvelle d'Haruki Murakami. Ce qui n'aurait pu être qu'un film noir sous fond de triangle amoureux devient vite un objet fascinant et insalissable qui passe constamment du personnel au politique, du social au tragique, en franchissant allègrement cette frontière qui va du réel à la chimère, qu'elle soit littéraire ou cauchemardesque. Une oeuvre magnifiquement réalisée et interprétée qui fera date. ****
Il y a des longs métrages qui apaisent l'âme. Vision de Naomi Kawase en est un de ceux-là avec ses plans éblouissants de forêt, de soleil et du visage délicat de Juliette Binoche. À tel point qu'on aurait voulu l'oeuvre sans mots, car c'est là que ça se gâche un peu. La vision (hé, hé) a beau être empreinte d'un sentimentalisme et d'une naïveté, enfin une création qui célèbre les vertus de la nature, de la vie et de l'amour, au détour d'une narration qui flirte avec le mystique dans la seconde partie. Mais pour tout saisir, les clés sont dans l'introduction: la mélancolie sera reine, et on ne saura jamais si on se trouve dans le passé, le présent ou le futur. ***1/2
Beaucoup plus oubliable mais pas désagréable pour autant, The Gentle Indifference of the World d'Adilkhan Yerzhanov est un conte sur un duo dépareillé qui va de déception en déception. Un peu trop inspiré par le cinéma de Kaurismäki, l'effort réserve malgré tout des plans extrêmement soignés et des morales qui sont loin d'être négligeables. ***
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