Ayant fait sensation à Cannes, Long Day's Journey Into Night du jeune cinéaste de 27 ans Bi Gan emprunte autant à Wong Kar-wai qu'à Andreï Tarkovski dans sa façon de jouer constamment avec les souvenirs, jusqu'à perdre volontiers le spectateur. Ce qui débute comme un film noir touffu et tape-à-l'oeil devient dans sa dernière heure un exercice de haute voltige alors que se dessine un incroyable plan séquence, en trois dimensions par-dessus le marché. Les personnages sont ainsi plongés dans une intrigue labyrinthique de nature métaphysique, qui allie humanité et exercice de style. Sans doute que projeter le tout à 21h30 n'était pas la meilleure idée du monde, mais même là, l'ensemble fascine allègrement. ***1/2
Pour son premier long métrage Ray & Liz, le photographe Richard Billingham se tourne vers ses parents spéciaux et son enfance dans un milieu ouvrier. Plus que pour sujet éprouvé (on n'est pas très loin d'Andrea Arnold), le récit se démarque quelque peu par son mélange d'empathie et de pathétisme, son humour biscornu et son montage réfléchi qui laisse beaucoup de place aux images, évidemment très travaillées. ***
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