Le Festival du nouveau cinéma s'étant terminé hier, voici sans plus tarder quelques mots sur les derniers films vus...
Ils étaient nombreux à vouloir attraper sur grand écran Roma, la fresque la plus personnelle d'Alfonso Cuaron. Sans parler de chef-d'oeuvre comme l'a annoncé la presse depuis son sacre à Venise, il faut avouer qu'il s'agit d'un immense objet d'art, aussi bouleversant que saisissant. Sans doute que l'ensemble est parfois trop posé, appuyé et symbolique (on lorgne vers le néoréalisme italien sans saisir totalement ce souffle de vie, cette authenticité intrinsèque), mais le tout est vite oublié par la densité de certaines scènes et la performance exceptionnelle de Yalitza Aparicio. Et dire que le commun des mortels va vivre ça sur leur téléviseur, Netflix oblige, ce qui est une véritable honte à tous les cinéphiles qui se respectent. ****
Récit d'apprentissage classique au rythme un peu léthargique, Too Late to Die Young de Dominga Sotomayor confronte l'individuel au collectif en abusant parfois des métaphores (l'héroïne qui se ressource... sous une source d'eau, le chien en quête de liberté dont on enlève la chaîne). Il y a pourtant un réel sens de cinéma dans ces cadrages qui évoquent la solitude. Puis il y a la protagoniste qui est un véritable plaisir à voir évoluer. ***
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