Formule différente ce mois-ci afin de souligner les meilleurs films de juin 2018. Ma sélection se trouve sur le site de Cinefilic!
samedi 30 juin 2018
Film du jour: Willy Wonka & the Chocolate Factory
Largement supérieur à l'indigeste remake de Tim Burton, Willy Wonka & the Chocolate Factory de Mel Stuart s'approprie le classique de Roald Dahl pour offrir une succulente et savoureuse satire, avec un Gene Wilder parfait en clown triste. La seconde partie, délirante et pleine de psychotropes, continue à surprendre, excusant les largesses moralisatrices et les bons sentiments sucrés. Présenté aujourd'hui et demain au Cinéma du Parc. ***1/2
vendredi 29 juin 2018
Sorties au cinéma: Hearts Beat Loud, La chute de l'empire américain, Grace Jones - Bloodlight and Bami, Design Canada, Sicario: Day of the Soldado
Le cinéma canadien tente une percée cette semaine, sans nécessairement convaincre réellement.
Hearts Beat Loud: Relations père-/fille, disparition des rêves d'antan, fermeture d'un magasin de musique: il y a de quoi avoir l'oeil mouillé dans ce ravissant petit film américain de Brett Haley, à la distribution épatante. Classique mais tellement juste et senti. ***1/2
La chute de l'empire américain: Denys Arcand retrouve quelque peu la forme après son désastreux Règne de la beauté. Son propos, moralisateur et peu subtil, ne manque pas d'intéresser, et il sait toujours bien s'entourer. Dommage que sa satire sente trop le conte de fée, ce qui finit par peser sur ses importants éléments dramatiques. **1/2
Grace Jones: Bloodlight and Bami: Sophie Fiennes offre un documentaire éparpillé, narcissique et interminable sur la célèbre chanteuse, qui est néanmoins relevé par de jolis numéros musicaux. Surtout pour les fans. **1/2
Design Canada: Plus tiède cinématographiquement est ce documentaire de Greg Durrell, qui parle d'identité et de symboles de la façon la plus télévisuelle possible. De quoi décrocher avant la fin même si les intervenants réunis sont loin d'être inintéressants. **1/2
Sicario: Day of the Soldado: Autant le Sicario de Denis Villeneuve était une oeuvre maîtrisée et techniquement irréprochable, autant la suite de Stefano Sollima sent un peu trop le projet télévisuel de luxe. Le scénario simpliste, la violence complaisante et les invraisemblances qui font hurler de rire finissent par prendre le dessus sur les performances intenses des comédiens. **1/2
Sicario: Day of the Soldado: Autant le Sicario de Denis Villeneuve était une oeuvre maîtrisée et techniquement irréprochable, autant la suite de Stefano Sollima sent un peu trop le projet télévisuel de luxe. Le scénario simpliste, la violence complaisante et les invraisemblances qui font hurler de rire finissent par prendre le dessus sur les performances intenses des comédiens. **1/2
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Arcand,
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Stealing Cars
Il est parfois difficile de transcender tous les clichés qui peuvent s'accaparer d'un film. C'est le cas de Stealing Cars de Bradley Jay Kaplan qui s'intéresse aux aléas d'un adolescent intelligent en maison de redressement. Prévisible et moralisateur, le récit finit tout de même par intéresser par sa sensibilité et la dévotion de ses interprètes. C'est déjà ça de pris. **1/2
jeudi 28 juin 2018
Film du jour: The Dead Nation
C'est un documentaire essentiel que propose le cinéaste Radu Jude (le brillant Aferim!) avec The Dead Nation. La Roumanie de la Seconde Guerre mondiale est littéralement recréée à l'aide de photographies rares et d'une narration puissante tirée d'un journal intime. Le résultat, inoubliable, captive et bouleverse dans sa façon de présenter un peuple face à ses démons et l'antisémitisme galopant. Quelques passages récités seront impossibles à oublier. Au Cinéma du Parc dans le cadre des RIDM+. ****
mercredi 27 juin 2018
Entrevue American Animals
À l'affiche depuis vendredi dernier, American Animals est un opus aussi fascinant qu'amusant, qui mélange le vrai et le faux avec un réel sens cinématographique. Je me suis entretenu avec son réalisateur Bart Layton et mon entrevue se trouve dans le journal Métro.
Film du jour: Samson
Qui a eu la mauvaise idée de demander à Taylor James d'interpréter Samson? C'est une des nombreuses décisions douteuses qui émanent de ce navet de Bruce Macdonald, qui fait rire involontairement aux larmes. Rien ne marche, ni la quelconque reconstitution d'époque, les dialogues à l'emporte-pièce, la réalisation médiocre et l’interprétation quelconque, où l'on retrouve également Rutger Hauer et Billy Zane. À quand le super biopic sur Aaron? *
mardi 26 juin 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: Le bannissement/The Return, The Endless, Madame, Terminal
Devant la fadeur des nouveautés en blu-ray et dvd, on se retourne vers deux «classiques» contemporains qui bénéficient de nouvelles éditions.
The Endless: Présenté l'année dernière à Fantasia, ce nouveau long métrage des talentueux Justin Benson et Aaron Moorhead (Spring) sabote un scénario prometteur en se perdant dans les symboles appuyés et les métaphores attendues. Quel dommage! **1/2
Madame: Les clichés sur la France et les quiproquos douteux sont la norme dans cette comédie rarement drôle d'Amanda Sthers. Et dire qu'elle avait une superbe distribution entre ses doigts...
Terminal: C'est également le cas de Vaughn Stein dans ce film noir d'une affligeante banalité, qui ressemble à ce qui se faisait de bon à la fin des années 90 et au début du 21e siècle. *1/2
Le bannissement/The Return: On garde le moral parce que les excellents deux premiers opus d'Andreï Zviaguintsev refont surface, à notre plus grand bonheur. Dans Le retour (***1/2), des enfants sont confrontés au retour d'un père sévère, incroyable portrait de la rigidité de la société russe. Puis dans Le bannissement (****1/2), l'écho à Tarkovski est de chaque plan alors qu'une famille doit faire face à une terrible épreuve. Une odyssée magique et transcendante comme il s'en fait peur.
Libellés :
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Les DVD de la semaine,
Zviaguintsev
Film du jour: Once Upon a Time in the West
Oyez!, oyez! Le chef-d'oeuvre Once Upon a Time in the West de Sergio Leone est présenté ce soir à la Cinémathèque québécoise. Il s'agit de la référence incontestée du western spaghetti, l'opus ultime qui a tout sidéré par sa mise en scène, son montage, sa composition visuelle unique et la musique mémorable de Morricone. 165 minutes délirantes dont on ne s'ennuie pas une seule seconde. *****
lundi 25 juin 2018
Film du jour: Paradox
Sorte de Taken asiatique en plus sombre, Paradox de Wilson Yip évite le désastre attendu grâce à quelques combats à couper le souffle et une distribution de qualité, qui comprend le toujours spectaculaire Tony Jaa et un Louis Koo plus désespéré que jamais. Divertissant à ses heures, mais au final beaucoup trop saoulant et quelconque. **
dimanche 24 juin 2018
Les films préférés de... France Castel
Véritable légende québécoise, France Castel a touché à tout, de la musique à la scène, en passant par la télévision et le cinéma. Égérie de Forcier, elle palpe le septième art depuis des décennies, incarnant souvent des femmes pécheresses. J'ai pu lui parler pour le long métrage Quand l'amour se creuse un trou (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...
« J'en vois beaucoup. Il y a L'enfant au tambour, La Strada de Fellini. Ce sont des vieux
classiques, mes films préférés. Il y a Deliverance.
J'aime les films qui brassent. J'ai beaucoup aimé Les bons débarras. J'aime évidemment les films de Forcier. Mommy, j'ai adoré ça. J'ai de la misère
pour les choses préférées, parce que moi je préfère des choses différentes à
chaque jour. (rires) »
Film du jour: Les États-Unis d'Albert
Pour la Saint-Jean, on voudra redécouvrir Les États-Unis d'Albert, le grand film malade d'André Forcier, dont l'ambition démesurée n'a pas été atténuée par les forces en présence (oeuvre écrite en anglais mais tournée en français, coproductions, etc.). Au contraire, une fois qu'on accepte ce climat particulier et ce scénario qui se dérobe, on entre dans un univers magique, parsemé de répliques truculentes et de personnages incroyables. Mineur mais tellement rafraîchissant. ***
samedi 23 juin 2018
Sorties au cinéma: American Animals, Rodin, L'école buissonnière, Jurassic World: Fallen Kingdom
Le septième art qui ose sort du lot cette semaine parmi toutes les nouveautés en salles.
American Animals: Dans la lignée de son précédent documentaire The Imposter, le cinéaste britannique Bart Layton mélange à nouveau le vrai et le faux, la fiction et le documentaire, les faits et les mensonges en transposant un véritable fait divers. Le récit, hilarant, rend hommage aux films de braquages tout en offrant une vigoureuse analyse de la psyché de ses individus. Un peu long mais toujours fascinant. ***1/2
Rodin: Hué à Cannes en 2017, le dernier long métrage de Jacques Doillon transcende le biopic d'usage, offrant à Vincent Lindon un nouveau rôle incandescent. La démarche a beau être âpre et singulière (c'est tout sauf du cinéma populaire), l'effort happe amplement l'esprit, montrant finalement un artiste à l'oeuvre, alors que la mise en scène dépouillée s'avère en pleine osmose avec son sujet. Un must... à condition de s'y investir le moindrement. ***1/2
L'école buissonnière: Expert des contes familiaux (Belle et Sébastien, Le dernier trappeur), Nicolas Vanier adapte son propre livre au sein de cette production sincère sous fond de traditions, de secrets de famille et d'environnement. Le traitement lisse et classique peut peser, tout comme le manichéisme des situations et la banalité des êtres. Sauf que la beauté de la photographie rachète quelque peu cet académisme. **1/2
Jurassic World: Fallen Kingdom: Pire volet de la série Jurassic Park, cette création sans queue ni tête de Juan Antonio Bayona continue à piller le passé en offrant une intrigue ridicule et des personnages sans saveur. En fait, il n'y a que trois scènes potables dans cette orgie d'effets spéciaux et d'action prédigérée. Lorsque cela commence enfin à être intéressant, le générique fait son entrée pour appeler la traditionnelle suite. *1/2
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Doillon,
Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Chicken Run
Petits et grands risquent de s'amuser toute la fin de semaine au Cinéma du Parc alors qu'on présente la fabuleuse animation Chicken Run de Peter Lord et Nick Park. Voici certainement le sommet du studio Aardman: un film hilarant, éblouissant techniquement, riche de sens et parfaitement divertissant, qui procure une aventure incroyable tout en provoquant son lot de frissons angoissants. On en redemande, évidemment. ****
vendredi 22 juin 2018
Entrevues La chute de l'empire américain
Est-ce qu'il y a un film québécois plus attendu que La chute de l'empire américain? En attendant sa sortie la semaine prochaine, je me suis entrevue avec son cinéaste Denys Arcand et quelques-uns de ses acteurs. Mon texte est à lire dans le journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: The Warriors
Ça va barder toute la fin de semaine au Cinéma du Parc alors qu'on y projette The Warriors, le film culte de Walter Hill. Aussi simple qu'efficace, ces combats perpétuels qui se déroulent entre Manhattan et Coney Island décrochent allègrement la mâchoire, laissant sans voix. Il y a une virtuosité dans la mise en scène avec toutes ces déflagrations, un humour féroce qui anime le corps et une libération jouissive de l'esprit devant tant de testostérone. À expérimenter en groupe. ***1/2
jeudi 21 juin 2018
Film du jour: Chocolat
Dès son premier film Chocolat, Claire Denis montre un réel talent pour les relations troubles, filmant les corps évanescents avec sensibilité et érotisme. Son exploration du racisme ambiant ne manque pas de happer au détour d'une oeuvre maîtrisée, lente et organique, qui explose subtilement, à la manière des premiers opus de Jarmusch. ****
mercredi 20 juin 2018
Film du jour: Jurassic Park 3
Au rayon des suites inutiles, il ne se fait guère mieux que Jurassic Park 3 de Joe Johnston, qui reprend la formule pour l'appliquer à un public plus jeune. Si la mécanique roule au quart de tour et que le facteur divertissement est atteint de peine et de misère, on demeure tout de même sur sa faim. Les enjeux sont quelconques, les combats assez décevants et l'absence du compositeur John Williams s'avère regrettable. **1/2
mardi 19 juin 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: The Death of Stalin, Unsane, Nelly & Simon: Mission Yéti, Furious, Pacific Rim: Uprising, Another Kind of Wedding
L'humour très noir est à l'honneur cette semaine parmi les meilleures nouveautés blu-ray et dvd.
The Death of Stalin: On rit du début à la fin devant cette satire d'Armando Iannucci, qui réunit une distribution du tonnerre pour se moquer de choses sérieuses. Et ça marche! ***1/2
Unsane: Steven Sodebergh s'amuse beaucoup avec cette série B dépravée filmée avec un iphone. Un exercice mineur mais tellement salvateur! ***
Nelly & Simon: Mission: Yéti: Cette gentille animation pour toute la famille réalisée au Québec s'avère charmante, quoique éminemment oubliable. **1/2
Furious: Une légende russe qui reçoit un traitement à la 300 pour séduire le public américain. Aussi douteux qu'efficace. **
Pacific Rim: Uprising: Autant le premier tome était un grand plaisir coupable, autant cette suite n'est qu'un énième Transformers, sans style ni intérêt particulier. **
Another Kind of Wedding: Voilà une autre «comédie» canadienne platement filmée et scénarisée, où les comédiens en font des tonnes pour rien. Une curiosité morbide s'en dégage toutefois, poussant le spectateur à continuer pour voir jusqu'où se rendra cette farce plate. *1/2
Libellés :
Critiques,
Les DVD de la semaine,
Soderbergh
Film du jour: Bowling for Columbine
Disponible à partir d'aujourd'hui dans la prestigieuse collection Criterion, Bowling for Columbine est le documentaire définitif de Michael Moore. Un brûlot sombre, humaniste et hilarant qui met le doigt sur d'importantes racines du mal qui grugent les États-Unis. La manière, brillante et discutable, à fait date, sauf qu'il faut absolument s'y replonger afin de découvrir que le problème est toujours entier. ****
lundi 18 juin 2018
Va où il est impossible d'aller
Costa-Gavras vient de publier aux éditions Seuil ses mémoires sous le titre Va où il est impossible d'aller. Un recueil de 500 pages extrêmement intéressant où le cinéaste grec ressasse sa migration en France, sa carrière cinématographique et ses engagements personnels. Dans un style simple et direct, il raconte la seconde partie du 20e siècle et la première du 21e, liant constamment son art à l'actualité politique. Il le fait de manière authentique, sans tomber dans les détails techniques et les digressions, en rappelant ces grandes rencontres humaines qui changent une existence à jamais. On en ressort avec le désir ardent de replonger dans ses classiques, notamment L'aveu et Missing.
Z représente son ultime chef-d'oeuvre. C'est le film qui me revient constamment en tête lorsque je repense à Costa-Gavras. Surtout à l'époque où j'ai pu m'entretenir avec le mythique cinéaste lors de sa venue à Montréal en 2009, dans le cadre de Cinemania. Rencontré pendant une quinzaine de minutes dans la suite d'un hôtel, l'homme m'apparaissait bienveillant, allumé, un peu distant mais attentif. Une discussion que j'aurais évidemment voulu poursuivre plus longuement... Par nostalgie, voici cette entrevue, qui a été publiée dans les pages du journal Métro.
Film du jour: The Great Silence
Principale source d’inspiration de Hateful Eight, The Great Silence de Sergio Corbucci est un western enneigé violent et désespéré qui glace le sang. Une oeuvre sombre et cynique où Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski cherchent à se faire la peau sur la musique de Morricone. Un divertissement stylisé et fort satisfaisant à ne pas manquer. Surtout que la nouvelle édition blu-ray en 2k est particulièrement élégante. ****
dimanche 17 juin 2018
Les films préférés de... Patrick Demers
De Jaloux à Origami, on a toujours droit à des univers entiers et singuliers. Je me suis récemment entretenu avec le réalisateur et scénariste Patrick Demers (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse.
« J'ai plein de films préférés.
J'ai de la misère à cette question-là. L'avventura
d'Antonioni qui est un chef-d'oeuvre. Blue
Velvet de David Lynch: ce n'est pas son meilleur mais c'est celui qui m'a
fait le plus d'effet. Chansons du
deuxième étage de Roy Andersson. Je peux t'en nommer plein: The Shining de Kubrick, Un zoo la nuit de Jean-Claude Lauzon, Pour la suite du monde de Pierrault. Je
consomme beaucoup de films. J'ai adoré Dogtooth
et The Lobster...
Récemment, j'ai beaucoup trippé sur Mother d'Aronofsky. Des gens l'aiment ou le détestent. Mais je n'ai
pas besoin d'explications et de tout comprendre. Je ne suis pas comme ça comme
spectateur. J'ai besoin d'être renversé, de ne pas voir venir l'affaire, d'être
surpris. Ça me fait penser à Love
Exposure de Sion Sono. C'est débile ce film-là! Ce n'est pas toujours beau,
c'est drôlement tourné. Mais je m'en fou. J'ai seulement besoin qu'on me
surprenne. On voit tellement tout le temps la même affaire que moi, quand c'est
différent, je suis satisfaisait. »
Film du jour: The Lost World: Jurassic Park
On se prépare pour la sortie de Jurassic World: Fallen Kingdom en revoyant The Lost World, la suite que Steven Spielberg a pondu à son classique de 1993. Il s'agit d'une série B assez divertissante, inutile mais excitante avec encore plus d'action, de rires et de dinosaures. Un plaisir coupable qui assure au quart de tour avec ses nombreux hommages cinématographiques. ***
samedi 16 juin 2018
Sorties au cinéma: Un beau soleil intérieur, Quand l'amour se creuse un trou, The Incredibles 2, Beast, Ôtez-moi d'un doute
Le cinéma francophone sort du lot cette semaine au sein de toutes les nouvelles sorties au cinéma.
Un beau soleil intérieur: C'est une comédie mélancolique de toute beauté que signe Claire Denis avec ce film solaire, où Juliette Binoche cherche l'amour et le bonheur. Un opus écrit avec délicatesse, utilisant à son avantage de nombreux plans séquences. À consommer sans modération. ****
Quand l'amour se creuse un trou: L'amour peut-il exister malgré une différence d'âge de 56 ans? Oui ose ce premier long métrage d'Ara Ball, qui ressemble à de véritables montagnes russes avec son changement constant de genres et ses dialogues appuyés. Mais on finit par embarquer tant la proposition sort constamment de ce qui se fait au Québec. ***
The Incredibles 2: Cela a pris 14 ans à Brad Bird pour pondre une suite à ce grand succès de Pixar. Malgré tout ce temps, le scénario déçoit par ses rebondissements télécommandés, ses nouveaux personnages sans personnalité et l'absence totale de psychologie, qui n'a pas évoluée d'un iota. Au moins il y a un bébé hilarant, qui mériterait à lui seul un dérivé, ainsi qu'une animation soignée. **1/2
Beast: Dès la seconde scène, on devine exactement où ira ce drame psychologique de Michael Pearce sur la bête qui sommeille au plus profond de nous. Malgré une interprétation intense et de beaux paysages, il faut se farcir des individus unidimensionnels et une seconde partie interminable qui tarde à se terminer. **1/2
Ôtez-moi d'un doute: Voilà l'exemple typique de la comédie dramatique qui veut devenir populaire. On fait appel à de bons comédiens et à un script sensible, sauf qu'on oublie d'y aller en profondeur et d'offrir une réalisation digne de ce nom. Rien ne dépasse de cette création de Carine Tardieu et c'est justement ce qui la rend un peu beige. **1/2
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Film du jour: Babe
Aujourd'hui et demain, le Cinéma du Parc présente Babe de Chris Noonan, ce magnifique film familial sur les tribulations d'un cochon qui rêve d'être un chien. Plein de fantaisie, le long métrage va droit au coeur avec ses personnages attendrissants et ses situations incroyables. Surtout, il ne simplifie en rien le grand cycle de la vie, alternant moments vivifiants et ceux beaucoup plus angoissants. ****
vendredi 15 juin 2018
Entrevue Quand l'amour se creuse un trou
Amusante création sur un amour tabou entre une septuagénaire et un adolescent, Quand l'amour se creuse un trou se distingue de la plupart des productions québécoise par sa grande fantaisie. Je me suis entretenu avec son réalisateur Ara Ball et sa vedette France Castel et mes entrevues se trouvent dans le journal Métro du jour.
Film du jour: The Birdcage
Présenté toute la semaine dans quelques cinéma Cineplex, The Birdcage de Mike Nichols a rencontré un immense succès à sa sortie en 1996. Bien qu'il s'agisse d'une version bien sage du film culte La cage aux folles, on s'y amuse malgré tout grâce au duo formé de Robin Williams et de Nathan Lane. Le reste, oubliable, n'a cependant pas passé à l'histoire. ***
jeudi 14 juin 2018
Film du jour: An Ordinary Man
Rarement un film comme An Ordinary Man aura aussi bien porté son titre. Ce n'est pas tant que l'homme en question - un criminel reclus incarné avec verve par Ben Kingsley - ne soit pas intéressant, bien contraire. C'est seulement que le script léthargique et la réalisation anonyme de Brad Silberling finissent par engouffrer ses qualités, offrant au final un long métrage bien... ordinaire. Au moins on découvre davantage Hera Hilma, cette épatante actrice islandaise. **1/2
mercredi 13 juin 2018
Sur le plateau de tournage de Gut Instinct
La semaine dernière, je me suis aventuré sur le plateau de tournage de Gut Instinct, le nouveau film de Daniel Roby (Louis Cyr) qui met en vedette Josh Hartnett et Antoine Olivier Pilon, et le fruit de mon odyssée se trouve dans le journal Métro.
Film du jour: Oh Lucy!
C'est un très intéressant premier long métrage que propose Atsuko Hirayanagi avec Oh Lucy!, qui porte sur les péripéties d'une Japonaise blasée qui se retrouve sur la côte ouest américaine. À la fois comédie désespérée et drame éloquent sur la solitude humaine, le récit en apparence banale séduit par sa grande fluidité et la dévotion de ses excellents interprètes. Dans un rôle secondaire, Josh Hartnett trouve un de ses meilleurs rôles en carrière. ***1/2
mardi 12 juin 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: Faute d'amour, Chien de garde, Téhéran Tabou, Tomb Raider, The Strangers: Prey at Night, Will & Grace (The Revival): Season One
Une belle variété de titres sortent aujourd'hui en format dvd et blu-ray, avec notamment un des meilleurs films de l'année.
Faute d'amour: La dernière fresque d'Andrei Zviaguintsev (Leviathan) est toujours aussi captivante et importante dans sa façon de transcrire à l'écran l'égoïsme humain, créant des parallèles ravageurs avec la politique russe. À ne pas manquer. ****
Chien de garde: Mommy rencontre We Own the Night dans ce premier long métrage extrêmement énergique de Sophie Dupuis. Au diable les stéréotypes et la finale décevante si la direction d'acteurs dans le tapis permet aux excellents comédiens de camper royalement leurs intenses personnages. ***
Téhéran Tabou: Les thèmes nécessaires se chevauchent dans cette animation moralisatrice et chargée d'Ali Soozandeh, qui aimerait tant être le Valse Bachir de son époque. Mais en vain. Reste une démarche qui est loin d'être banale. **1/2
Tomb Raider: Ce n'est pas tout remplacer Angelina Jolie par Alicia Vikander. Sans un désir de palper l'essence du jeu vidéo et d'offrir une histoire digne de ce nom, les aventures cinématographiques de Lara Croft ne seront jamais intéressantes. Ici, on ne fait qu'offrir un ersatz d'Indiana Jones. **
The Strangers: Prey at Night: À la fois suite et remake de son prédécesseur, cette série B fauchée compte quelques moments savoureux devant exister dans une mer de clichés et de banalités. Ce n'est évidemment rien pour aider. **
Will & Grace (The Revival): Season One: Avait-on vraiment besoin d'une variation sur cette série culte? Non. Dès les premiers épisodes, le seul désir qui existe est de tout arrêter et de se replonger dans nos souvenirs.
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Zviaguintsev
Film du jour: Gringo
Air connu. Des stars (David Oyelowo, Charlize Theron, Joel Edgerton, Amanda Seyfried, Sharlto Copley) s'impliquent dans une histoire faussement satirique qui tombe à plat en moins de 15 minutes. Bienvenue dans Gringo de Nash Edgerton, une comédie noire peu intéressante qui regorge de trahisons et de situations vulgaires, mais sans rien offrir d'amusant ou même de satisfaisant en retour. On se contentera de la bande-annonce. **
lundi 11 juin 2018
Entrevue Ceux qui viendront, l'entendront
Présentement à l'affiche, Ceux qui viendront, l'entendront est un intéressant documentaire sur des langues autochtones qui risquent bientôt de disparaître. Je me suis entretenu avec son réalisateur Simon Plouffe et mon entrevue se trouve dans le journal Métro.
Film du jour: I Kill Giants
Le labyrinthe de Pan, Take Shelter, A Monster Call... le cinéma ne finit plus de traiter l'angle de la solitude et de la maladie mentale par le fantastique, l’apparition d'une bête féroce lorsque le héros va mal. C'est le cas de I Kill Giants d'Anders Walter qui décortique les rouages parfois difficiles de l'adolescence. Bien que prévisible et lourd de morales, le récit intéresse et émeut. Tout cela est possible grâce à ses interprètes dévoués, dont la jeune Madison Wolfe, Imogen Poots et Zoe Saldana. ***
dimanche 10 juin 2018
Les films préférés de... Alexa-Jeanne Dubé
Touchant à la fois au théâtre qu'à la télévision et aux séries web, Alexa-Jeanne Dubé s'est saucé dans la mer du cinéma avec Claire l'hiver, Maudite Poutine, La nouvelle
vie de Paul Sneijder, Sarah préfère la course et Liverpool. Je l'ai rencontré lors de la sortie d'Origami et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Un film qui m'a vraiment marqué
et que j'aime vraiment beaucoup, c'est un film roumain qui s'appelle en
français 4 mois, 3 semaines, 2 jours
de Cristian Mungiu. Ça m'a tellement marqué, par son propos, ses questions
féministes que ça apporte et la réalisation hyper réaliste. Et aussi Canine de Yorgos Lanthimos que j'ai
beaucoup aimé. Les films de Haneke, j'aime beaucoup ça. Heille, je suis dark,
hein? Tous les films que je choisis sont assez même violents! Moi, le cinéma,
c'est un espace de questionnements. C'est bien que ça aborde des thématiques
plus sombres. »
Film du jour: La tête de maman
En attendant Ôtez-moi un doute qui prendra l'affiche au Québec vendredi prochain, on voudra peut-être se replonger dans La tête de maman, le premier long métrage de Carine Tardieu. Voilà une comédie dramatique classique mais sensible sur une adolescente et sa maman. Une oeuvre tendre et sincère, un peu larmoyante dans sa dernière ligne droite, mais interprétée avec conviction par des comédiens aguerris. ***
samedi 9 juin 2018
Sorties au cinéma: First Reformed, Hereditary, The Patriarch's Room, Ceux qui viendront l'entendront, Wallay, On Chesil Beach, Normandie nue, Ocean's Eight, Napoléon en apparte, Hotel Artemis, Identités
Pas moins de 11 films prennent l'affiche cette semaine et on est là pour séparer le bon grain de l'ivraie.
First Reformed: Scénariste des meilleurs Scorsese et réalisateur de quelques opus importants (Mishima en tête de liste), Paul Schrader est de retour avec une oeuvre exigeante sur la foi qui fait appel aux fantômes de Bresson, Bergman et Dreyer, confiant à Ethan Hawkes son meilleur rôle en carrière. Quelques scènes - dont la finale - marqueront les esprits pendant longtemps. ****
Hereditary: Dans la lignée de Babadook et Don't Look Now se trouve cet efficace drame horrifique d'Ari Aster qui, sans bouleverser ou renouveler le genre, lui rend hommage d'une belle façon. Toni Collette y est excellente. ***1/2
The Patriarch's Room: C'est une enquête fascinante mais un peu redondante que propose Danae Elon avec ce documentaire où elle tente de percer le secret d'une mythique figure religieuse qui a perdu tout son éclat. ***
Ceux qui viendront, l'entendront: Construit comme un chant musical, cet agréable documentaire de Simon Plouffe met en valeur les langues amérindiennes, expérimentant d'une belle façon sur le plan sonore. À tel point que cela finit par prendre un peu le dessus sur le contenu. ***
Wallay: C'est un récit d'initiation classique mais bien attentionné que propose Berni Goldblat avec ce long métrage sympathique comme tout sur un ado qui renouera à la dure avec les racines de sa famille. ***
On Chesil Beach: Cette adaptation d'un livre à succès par Dominic Cooke ressemble à un téléfilm de luxe. Saoirse Ronan a beau y être admirable (comme toujours), la romance tourne rapidement à vide avec ses coups de théâtre pompeux. **1/2
Normandie nue: Petit paysan rencontre Full Monthy dans cette comédie assez quelconque de Philippe Le Guay, qui sabote un sujet nécessaire et un casting soigné à force de trop verser dans le ludique. **1/2
Ocean's Eight: Variation au féminin d'une trilogie à succès, cette superproduction de Gary Ross manque royalement de rythme et d'originalité. Les scènes d'action sont mécaniques, l'humour tombe à plat et la prestigieuse distribution sous-utilisée. **
Napoléon en apparte: Voilà un premier long métrage authentique mais beaucoup trop gauche de la part Jeff Denis, qui fait preuve d'un certain talent mais également d'errance. Peut-être qu'avec un scénario moins superficiel et de l'humour opérant, cela aurait été différent... **
Hotel Artemis: Aussi ambitieux que pitoyable, ce navet hyper léché de la part de Drew Pearce fait rire continuellement. Pourtant, il ne s'agit pas d'une comédie! C'est à se demander ce que Jodie Foster, Jeff Goldblum et compagnie avaient à gagner dans cet exercice de style qui, sur papier, fonctionnait. C'est tout le contraire une fois à l'écran. *1/2
Identités: Auteur d'un des pires films québécois des dernières années (La fille du Martin), Samuel Thivierge est de retour avec un Catch Me if You Can des pauvres, une création «à l'américaine» mal réalisée et interprétée, qui sabote un scénario à priori prometteur. Médiocre. *
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Orphans of the Storm
Maître incontestable du mélodrame à saveur historique, D.W. Griffith revisite la Révolution française avec Orphans of the Storm, une fresque gigantesque parsemée de scènes d'action spectaculaires et de moments de débauche. L'histoire n'est d'ailleurs qu'un prétexte pour plonger deux soeurs dans une société brutale qui sépare pauvres et riches. Après une première partie qui tarde à prendre son envol, on est littéralement soufflé par la force de sa mise en scène. Comme toujours, personne ne pourra résister à l’envoûtante Lilian Gish. ****
vendredi 8 juin 2018
Film du jour: Night of the Living Dead
Avec la récente victoire des Affamés au Gala Québec Cinéma, on a seulement le goût de retourner à Night of the Living Dead, le film culte de George Romero. À la fois oeuvre horrifique démentielle et critique du système américain (racisme, Vietnam), le long métrage amuse et captive amplement, rappelant qu'une bonne idée est généralement plus importante qu'un budget. À la Cinémathèque québécoise. ****
jeudi 7 juin 2018
Entrevue Napoléon en apparte
Bien que le Gala Québec Cinéma se soit déroulé dimanche dernier, les films d'ici continuent d'affluer. On accueille ainsi ce vendredi Napoléon en apparte, une comédie déjantée de Jeff Denis. Je me suis entretenu avec le réalisateur et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro.
Film du jour: Ocean's Thirteen
Avec Ocean's Thirteen, Steven Soderbergh termine sa trilogie sur le pilote-automatique, offrant ce que le spectateur veut voir (des stars, du glamour, du spectaculaire) sans chercher outre mesure à prendre des risques, autant sur le plan scénaristique que formel. Et si on ne s'ennuie pas trop, c'est grâce à son savoir-faire inné, cet oeil de lynx cinématographique qui lui permet tout de même de s'amuser avec insouciance. On verra bientôt où se tient Ocean's Eight dans tout ça... **1/2
mercredi 6 juin 2018
Film du jour: Ocean's Twelve
On reprend les mêmes et on répète ce qui a été fait avant, avec encore plus d'action, d'humour et une intrigue alambiquée. Steven Soderbergh se moque des suite hollywoodiennes à travers Ocean's Twelve, ce qui n'empêche pas cet immense objet cinématographique de s'écraser le nez, prisonnier d'un ton satirique qui s'est dissipé longtemps avant la fin. Reste que le spectateur peu exigeant risque de s'amuser. **1/2
mardi 5 juin 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: Thoroughbreds, Satellite Girl and Milk Cow, Every Day, A Wrinkle in Time, Death Wish, Peter Pan
De bien drôles de choses prennent l'affiche cette semaine en format dvd et blu-ray...
Thoroughbreds: Ce Heavenly Creatures du 21e siècle est un bel objet plastique, hypnotisant amplement par son utilisation astucieuse du son. Un premier long métrage plus que satisfaisant de la part de Cory Finley, d'une subversion qu'on n'oubliera pas de sitôt. ***1/2
Satellite Girl and Milk Cow: Cette animation follement originale de Chang Hyung-yun ne manque pas de personnages mignons et de romance attendrissante malgré un scénario quelque peu éparpillé. ***
Every Day: Sentant un peu trop le roman à l'eau de rose, ce film pour adolescents de Michael Sucsy arrive toutefois à ne pas trop s'enliser dans ses conventions. Reste que la guimauve collante reste à travers la bouche. **1/2
A Wrinkle in Time: La cinéaste du brillant Selma (Ava DuVernay) mord la poussière avec cette superproduction aussi clinquante que moralisatrice, qui ressemble à un trip de psychotropes. Que c'est lourd! **
Death Wish: Avait-on besoin d'un remake raté d'une production culte des années 70? Bruce Willis demeure bien fade à côté de Charles Bronson et le récit douteux ne fait que l’apologie de l'ère Trump. *1/2
Peter Pan: Ce dessin animé indémodable fête son 65e anniversaire avec une nouvelle édition encore plus agréable du point de vue graphique, sonore et des suppléments. Toute la famille sera au septième ciel. ****
Film du jour: Ocean's Eleven
On se prépare pour la sortie prochaine de Ocean's 8 en revoyant la précédente trilogie de Steven Soderbergh. Dans le très populaire Ocean's Eleven, George Clooney, Brad Pitt et leurs amis préparent le coup du siècle, comme l'avait fait Frank Sinatra et compagnie 40 ans auparavant. Voilà un divertissement clinquant et futile, fait pour s'amuser avec des vedettes tout en laissant son cerveau au vestiaire. Rien pour crier au génie, si ce n'est quelques scènes d'action assez efficaces. ***
lundi 4 juin 2018
Film du jour: Game Night
Sorti plus tôt cette année, Game Night de John Francis Daley et Jonathan Goldstein est un divertissement bien huilé sur une soirée de jeux qui tourne mal. Cocasse et dynamique, l'ensemble attire l'attention malgré sa grande vacuité, et on y demeure pour les clins d'oeil cinématographiques, ses acteurs qui s'en donnent à coeur et la musique épique de Cliff Martinez. ***
dimanche 3 juin 2018
Prédictions et choix personnels Gala Québec Cinéma
La chronique «les films préférés de...» fait exceptionnellement relâche cette semaine pour faire la place à mes prédictions et choix personnels pour le Gala Québec Cinéma qui est diffusé ce soir. En espérant que j'obtienne une meilleure moyenne que pour les Oscars et autres Golden Globes...
Meilleur film
Choix personnel: Les affamés
Prédiction: Les affamés
Meilleure réalisation
Choix personnel: Robin Aubert (Les affamés)
Prédiction: Robert Morin (Le problème d'infiltration)
Meilleur scénario
Choix personnel: Robert Morin (Le problème d'infiltration)
Prédiction: Nicole Bélanger (Les rois Mongols)
Meilleure interprétation féminine - premier rôle
Choix personnel: Charlotte Aubin (Isla Blanca)
Prédiction: Denise Filiatrault (C'est le coeur qui meurt en dernier)
Meilleure interprétation masculine - premier rôle
Choix personnel: Christian Bégin (Le problème d'infiltration)
Prédiction: Christian Bégin (Le problème d'infiltration)
Meilleure interprétation féminine - rôle de soutien
Choix personnel: Isabelle Blais (Tadoussac)
Prédiction: Isabelle Blais (Tadoussac)
Meilleure interprétation masculine - rôle de soutien
Choix personnel: Robert Morin (Tuktuq)
Prédiction: Jahmil French (Boost)
Révélation de l'année
Choix personnel: Marine Johnson (La petite fille qui aimait trop les allumettes)
Prédiction: Théodore Pellerin (Chien de garde)
Meilleur film documentaire
Choix personnel: Destierros
Prédiction: La part du diable
Meilleur court métrage fiction
Choix personnel: Ex aequo Lost Paradise Lost et Pre-Drink
Prédiction: Crème de menthe
Meilleur court métrage animation
Choix personnel: Toutes les poupées ne pleurent pas
Prédiction: La maison du hérisson
Prix du public
Choix personnel: Ballerina
Prédiction: De père en flic 2
Film du jour: L'homme du train
C'est un duel fascinant et attendrissant que se livrent Jean Rochefort et Johnny Hallyday dans L'homme du train, un des meilleurs films de Patrice Leconte. Une leçon d'amitié et de seconds départs tardifs qui est amené avec subtilité et émotions. L'ensemble a beau être prévisible, l'effort ne manque pas de classe, de vigueur. À la Cinémathèque québécoise. ***1/2
samedi 2 juin 2018
Film du jour: The Iron Giant
Avant de rentrer dans l'empire Pixar avec Ratatouille et les deux Incredibles, Brad Bird a réalisé The Iron Giant, un fantastique dessin animé sur une amitié entre un garçon et un robot sous fond de Guerre Froide. Voilà un conte attendrissant et brillant, qui comporte une des finales les plus tristes du genre. Même 20 ans plus tard, le charme opère toujours autant. Aujourd'hui et demain au Cinéma du Parc. ****
vendredi 1 juin 2018
Sorties au cinéma: Les fantômes d'Ismaël, Anote's Ark, Métamorphose, La chute de Sparte, The Seagull, Adrift, Tout le monde debout
Un opus éblouissant et des documentaires environnementaux retiennent l'attention cette semaine au sein des nouvelles sorties au cinéma.
Les fantômes d'Ismaël: Arnaud Desplechin remet ça avec une oeuvre somme, un film complètement cinglé qui fait passer le spectateur par toute la gamme des émotions. On en redemande. ****
Anote's Ark: C'est un combat contre la montre que propose Matthieu Rytz dans ce documentaire éclairant où un peuple risque de voir son territoire englouti par les eaux. Les images sont tout simplement formidables. ***1/2
Métamorphose: Le réchauffement de la planète est également au coeur de cet essai de Velcrow Ripper et Nova Ami. Une démarche plus conventionnelle qui possède également une photographie à couper le souffle. ***
La chute de Sparte: Enfin un long métrage québécois réussi sur l'adolescence! Oui, le récit de Tristan Dubois ne manque pas de clichés, sauf que le traitement fantaisiste emporte l’adhésion. ***
The Seagull: Lorsqu'on transpose un classique de Tchekhov, il faut bien plus qu'un casting relevé (Annette Bening, Saoirse Ronan, Elisabeth Moss...) et une direction artistique soignée. Il faut de l'âme, une vision, ce qui finit par manquer à cette adaptation de Michael Mayer. **1/2
Adrift: On souffre en regardant cette histoire de survie qui ressasse tous les lieux communs. Une réalisation musclée de Balthasar Kormkakur ne fait pas oublier une bluette insipide et un punch final complètement ridicule. **
Tout le monde debout: En voulant traiter de tolérance, Franck Dubosc accouche ironiquement d'une création raciste et consternante, rarement drôle et navrante à bien des égards. Et dire que ce fut un succès commercial en France... *1/2
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