Pas moins de 11 films prennent l'affiche cette semaine et on est là pour séparer le bon grain de l'ivraie.
First Reformed: Scénariste des meilleurs Scorsese et réalisateur de quelques opus importants (Mishima en tête de liste), Paul Schrader est de retour avec une oeuvre exigeante sur la foi qui fait appel aux fantômes de Bresson, Bergman et Dreyer, confiant à Ethan Hawkes son meilleur rôle en carrière. Quelques scènes - dont la finale - marqueront les esprits pendant longtemps. ****
Hereditary: Dans la lignée de Babadook et Don't Look Now se trouve cet efficace drame horrifique d'Ari Aster qui, sans bouleverser ou renouveler le genre, lui rend hommage d'une belle façon. Toni Collette y est excellente. ***1/2
The Patriarch's Room: C'est une enquête fascinante mais un peu redondante que propose Danae Elon avec ce documentaire où elle tente de percer le secret d'une mythique figure religieuse qui a perdu tout son éclat. ***
Ceux qui viendront, l'entendront: Construit comme un chant musical, cet agréable documentaire de Simon Plouffe met en valeur les langues amérindiennes, expérimentant d'une belle façon sur le plan sonore. À tel point que cela finit par prendre un peu le dessus sur le contenu. ***
Wallay: C'est un récit d'initiation classique mais bien attentionné que propose Berni Goldblat avec ce long métrage sympathique comme tout sur un ado qui renouera à la dure avec les racines de sa famille. ***
On Chesil Beach: Cette adaptation d'un livre à succès par Dominic Cooke ressemble à un téléfilm de luxe. Saoirse Ronan a beau y être admirable (comme toujours), la romance tourne rapidement à vide avec ses coups de théâtre pompeux. **1/2
Normandie nue: Petit paysan rencontre Full Monthy dans cette comédie assez quelconque de Philippe Le Guay, qui sabote un sujet nécessaire et un casting soigné à force de trop verser dans le ludique. **1/2
Ocean's Eight: Variation au féminin d'une trilogie à succès, cette superproduction de Gary Ross manque royalement de rythme et d'originalité. Les scènes d'action sont mécaniques, l'humour tombe à plat et la prestigieuse distribution sous-utilisée. **
Napoléon en apparte: Voilà un premier long métrage authentique mais beaucoup trop gauche de la part Jeff Denis, qui fait preuve d'un certain talent mais également d'errance. Peut-être qu'avec un scénario moins superficiel et de l'humour opérant, cela aurait été différent... **
Hotel Artemis: Aussi ambitieux que pitoyable, ce navet hyper léché de la part de Drew Pearce fait rire continuellement. Pourtant, il ne s'agit pas d'une comédie! C'est à se demander ce que Jodie Foster, Jeff Goldblum et compagnie avaient à gagner dans cet exercice de style qui, sur papier, fonctionnait. C'est tout le contraire une fois à l'écran. *1/2
Identités: Auteur d'un des pires films québécois des dernières années (La fille du Martin), Samuel Thivierge est de retour avec un Catch Me if You Can des pauvres, une création «à l'américaine» mal réalisée et interprétée, qui sabote un scénario à priori prometteur. Médiocre. *
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