jeudi 30 juin 2016

Film du jour: Destiny

Gigantesque fable sur l'amour absolu, Destiny de Fritz Lang est également un portrait de femmes fortes à une époque de guerres et de souffrances. Le récit séparé en trois actes distincts offrent de véritables trouvailles visuelles et une atmosphère gothique où la mort plane presque dans chaque plan. Une expérience viscérale comme il ne s'en fait plus. ****1/2

mercredi 29 juin 2016

Film du jour: Wrong Move

Les films des années 70 de Wim Wenders méritent vraiment d'être redécouverts. Un des meilleurs exemples est certainement Wrong Move qui est à la fois une fable existentielle, un récit sur la création et un pensum politique de l'Allemagne de l'époque. Le long métrage riche de sens prend son temps pour mener son héros et ses fabuleux compagnons dans une quête transcendante et s'il n'est pas rare de se perdre en chemin, le climat d'étrangeté, la photographie soignée et l'interprétation dégagée donnent seulement le goût d'y demeurer le plus longtemps possible. ****

mardi 28 juin 2016

Sorties DVD/Blu-ray : Cemetery of Splendor, Francofonia, Rams, Eye in the Sky, L’hermine, Kung Fu Panda 3, Eddie the Eagle, River, Whiskey Tango Foxtrot, Precious Cargo

Trois films d'exception sont disponibles dès aujourd'hui en format DVD et Blu-ray.

Dans l'hypnotisant Cemetery of Splendor, Apichatpong Weerasethakul continue d'explorer l'âme humaine et tous les liens qu'elle peut créer avec son environnement et les fantômes du passé. Quelle expérience! ****

Tout aussi fascinant est le Francofonia d'Alexandre Soukourov qui traite d'héritage et d'art à des époques où les lumières sont menacées. Un voyage comme il s'en fait peu. ****

Plus terre-à-terre, Rams Grimur Hakomarson est une superbe histoire islandaise où des éternels ennemis n'ont pas le choix de s'entraider. Beau et émouvant à la fois. ****

Suspense infernal sur les frappes de drônes, Eye in the Sky de Gavin Hood offre une technique bien rôdée et une interprétation solide pour un scénario inutilement sentimental, à la conclusion appuyée. ***

Fabrice Luchini est en pleine forme au sein de L'hermine de Christian Vincent, un gentil et petit long métrage judiciaire qui aurait pu être plus marquant. ***

Nouvel épisode d'une série à succès, Kung Fu Panda 3 de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni satisfaira les amateurs de la première heure sans pour autant renouveler la liscence. ***

À la fois extrêmement kitsch et pleine de tendresse, Eddie the Eagle de Dexter Fletcher est une inspirante histoire vraie où de très bons comédiens s'en donnent à coeur joie. ***

C'est un premier effort étoffé mais sans grande originalité que propose Jamies M. Dagg avec River, un voyage qui tourne au cauchemar pour un Canadien comme les autres. ***

Même si on aime beaucoup Tina Fey, l'actrice ne peut sauver le Wiskey Tango Foxtrot de Glenn Ficarra et John Requa, satire trop sage et ennuyeuse de la guerre. **

Horripilante série B (ou Z) où Bruce Willis sabote un peu plus encore sa carrière, Precious Cargo de Tim Despic est une épreuve dans tous les sens du terme. *1/2

Film du jour: The Snapper

Entre tendresse et hilarité générale, Stephen Frears propose avec The Snapper une comédie mordante sur les familles dysfonctionnelles, les grossesses surprises, les relations père/fille et les risques de vivre dans une petite communauté où une rumeur est rapidement lancée. Sa peinture de milieu est d'un réalisme magique (on pense parfois à du vieux Forcier) et ses principaux interprètes offrent des prestations attachantes. ***1/2

lundi 27 juin 2016

En attendant Bon Cop Bad Cop 2

Même si Bon Cop Bad Cop 2 ne prend pas l'affiche avant l'été prochain, cela risque bien d'être le film canadien le plus populaire de 2017. Je me suis aventuré sur son plateau de tournage pour m'entretenir avec son cinéaste et ses vedettes. Mes impressions se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Pelle le Conquérant

Fort d'une Palme d'Or et de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, Pelle le Conquérant de Bille August est une oeuvre capitale sur le déracinement, la ruralité et les combats de classes sociales. Le tout est vu à travers les yeux d'un jeune garçon qui baignera dans un univers hostile. La mise en scène faste à la photographie soignée et à l'interprétation sensible élèvent constamment le sujet, dont la finale ne finit plus d'émouvoir. ****1/2
Ma critique

dimanche 26 juin 2016

Film du jour: Le pornographe

Bertrand Bonello frappe fort avec Le pornographe. En plus de s'intéresser à un art qui est devenu une industrie, il juxtapose la quête de son héros à celui d'une nation dont les idées révolutionnaires et contestataires ne tiennent plus. Vieillir n'est pas drôle bien que la jeunesse sera toujours jeune et bien que le film manque un peu de fermeté, il distille un parfum de mélancolie qui est loin d'être désagréable. ***1/2

samedi 25 juin 2016

Film du jour: La chambre du fils

On continue notre mini cycle sur Nanni Moretti avec La chambre du fils, que plusieurs considèrent comme son meilleur film et qui a remporté la Palme d'Or en 2001. Ce qui frappe à chaque nouveau visionnement, c'est cette capacité de faire pleurer encore et encore. Cette disparitions aussi soudaine que tragique est racontée de façon simple avec une authenticité qui l'honore. Tout sonne si vrai, ce qui ne peut que maximiser l'émotion qui déferle constamment au sein de cette famille comme les autres. ****

vendredi 24 juin 2016

Sorties au cinema: Mia Madre, The Neon Demon,Tickled, 2 nuits jusqu’au matin, Free State of Jones, Heidi, The Shallows

Deux films de Cannes prennent l'affiche cette semaine au cinéma et il ne faudra surtout pas les manquer.
Mia Madre est un des meilleurs longs métrages de la filmographie de Nanni Moretti. Une oeuvre profonde, drôle et chavirante sur l'amour, la famille et le septième art. ****

Avec The Neon Demon, Nicolas Winding Refn s'attaque au monde de la mode avec violence, style, symboles et beaucoup d'humour noir. Une proposition à prendre ou à laisser qui décoiffe. ***1/2

Étonnant documentaire sur les affres de l'internet et la "mode des chatouilles", Tickled de David Farrier et Dylan Reeve intrigue sans difficulté même s'il finit par tourner un peu en rond. ***

2 nuits jusqu'au matin de Mikko Kuparinen est l'opportunité de voir une Marie-Josée Croze en pleine possession de ses moyens dans un effort bien mignon, dont la 1ère partie est plus soutenue que la 2e. *** 

Matthew McConaughey est très bon dans Free State of Jones de Gary Ross, un biopic sous fond de Guerre de Sécession qui est malheureusement trop sage et didactique. **1/2

À l'image des deux épisodes de Belle et Sébastien, Heidi d'Alain Gsponer s'attaque à un classique en prenant davantage soin de l'esthétisme (superbe) que des personnages et de l'histoire bien sommaire. **1/2

Série B qui s'ignore, The Shallows de Jaume Collett-Serra est un véritable calvaire même si on est amateur de requins. On rit bien à la toute fin, mais de façon totalement involontaire. *1/2

Film du jour: Mon oncle Antoine

Pour célébrer la Saint-Jean Baptiste en beauté, il n'y a pas meilleur film que Mon Oncle Antoine. Ce chef-d'oeuvre de Claude Jutra représente le Québec dans ce qu'il a de plus représentatif (langue, moeurs, neige, instinct de résistance) au travers du récit initiatique d'un adolescent qui est confronté à l'amour et à la mort. Un opus phare qui a un peu vieilli mais qui demeure toujours essentiel pour mieux comprendre notre cinématographie nationale. *****

jeudi 23 juin 2016

Film du jour: Le caïman

En attendant de pouvoir enfin découvrir son brillant Mia Madre, on revoit Le caïman de Nanni Moretti avec un large plaisir aux lèvres. Sphère privée et professionnelle se fracassent dans cette oeuvre très, très drôle qui a littéralement fait perdre les élections de 2005 à Berlusconi. La finale, tout simplement brillante, ne pourra pas être oubliée. ****

mercredi 22 juin 2016

Film du jour: Sir Arne’s Treasure

Avec son magistral Sir Arne's Treasure, Mauritz Stiller pond un opus exceptionnel qui n'est pas loin du chef-d'oeuvre. En s'intéressant à ce conte tragique sur un butin qui va amener l'horreur partout sur son passage, le long métrage est gratifié de scènes à couper le souffle (la finale donne des frissons). L'utilisation de la neige est sidérante et on sent une réelle évolution dans le cadre du film muet. L'idéal pour s'initier au septième art suédois d'il y a 100 ans. ****1/2

mardi 21 juin 2016

Nouveautés DVD/Blu-ray : L’étreinte du serpent, Knight of Cups, Midnight Special, Un + une, Wondrous Boccaccio, Hello My Name is Doris, Belle et Sébastien 2, The Wave, The Brothers Grimsby, Peace After Marriage, My Big Fat Greek Wedding 2

Il y a vraiment d'excellents films qui sortent cette semaine en DVD et en Blu-ray. L'idéal pour fuir la canicule qui s'installe peu à peu...

Hypnotisant voyage en forêt, le magnifique L'étreinte du serpent de Ciro Guerra plaira à coup sûr aux amateurs d'Herzog. Une odyssée unique en son genre! ****

Oeuvre la plus drastique de Terrence Malick, Knight of Cups est une nouvelle méditation fascinante sur l'univers et le vide existentiel qui afflige l'être humain. ****

Famille + science-fiction donnent un mélange extrêmement émouvant dans le très abouti Midnight Special de Jeff Nichols. ***1/2

Claude Lelouch tombe dans la fontaine de jouvence grâce à Un + Une, un effort routinier pour lui mais souvent délicieux qui donne seulement le goût de s'envoler en Inde. ***

Les frères Taviani sont de retour en mode mineur avec Wondrous Boccaccio, une série de contes riches et variés mais un peu trop sages. ***

Sally Field crève l'écran dans Hello My Name is Doris de Michael Showalter, petit effort sympathique qu'on a toutefois déjà vu plein de fois. ***

Plus intéressant que son prédécesseur, Belle et Sébastien 2 de notre Christian Duguay demeure un long métrage attendu et sans grande surprise, qui se laisse regarder grâce à la bête et ses paysages. **1/2

Film catastrophe scandinave, The Wave de Roar Uthaug tient la route dans sa première moitié pour ennuyer davantage par la suite. Difficile de réinventer le genre. **1/2

Sacha Baron Cohen fait l'impossible pour sauver le vulgaire The Brothers Grimsby de Louis Leterrier du marasme et il échoue lamentablement. **

Peace After Marriage de Ghazi Albuliwi tente tellement de ressembler à du Woody Allen qu'il en devient suspect et lassant. **

Le metteur en scène Kirk Jones reprend les mêmes avec My Big Fat Greek Wedding 2 en oubliant l'humanité des personnages, leur profondeur et leurs émotions. Quelle tristesse! **

Film du jour: King Kong vs. Godzilla

Les combats titanesques entre des êtres cultes ne sont pas nés avec les Avengers, Batman et autres Superman. En 1962, on assistait déjà à l'incroyable affrontement King Kong vs. Godzilla, gracieuseté d'Ishiro Honda et Thomas Montgomery. Un spectacle hilarant et ultra-kitsch qui plaira aux enfants de tous les âges tant l'histoire complètement stupide n'est qu'une prémisse à ces bêtes sauvages de prendre vie grâce à de mauvais effets spéciaux. De quoi rire ici et là même si le tout aurait pu être bien plus fou et divertissant. **

lundi 20 juin 2016

Entrevue Free State of Jones

Prenant l'affiche ce vendredi sur les écrans du Québec, Free State of Jones est un drame historique sur un héros oublié incarné par Matthew McConaughey qui a joué un rôle clé pendant et après la Guerre de Sécession. J'ai pu parlé de ce film qui a de bonnes chances d'être oscarisé avec son réalisateur Gary Ross (Pleasantville, Seabiscuit, le premier Hunger Games). Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: No Regrets For Our Youth

Épopée d'Akira Kurosawa qui se déroule à Tokyo entre 1933 et 1a fin de la Seconde Guerre mondiale, No Regrets For Our Youth voit la transformation d'une jeune bourgeoise en activiste. Un récit touchant qui joue avec élégance des ellipses et où la magnifique Setsuko Hara (actrice fétiche d'Ozu) livre une fine performance. Le film pas toujours subtil prend peut-être du temps à prendre son envol, il demeure très humain et sa dernière demi-heure s'avère formidable. ***1/2

dimanche 19 juin 2016

Film du jour: Indiana Jones and the Last Crusade

Pour la Fête des Pères, on s'offre à nouveau Indiana Jones and the Last Crusade, l'épisode le plus divertissant de la célèbre série de Steven Spielberg. S'il s'agit essentiellement d'un remake du premier volet, l'humour et l'action y sont décuplés, et Harrison Ford trouve en Sean Connery un incroyable partenaire de duo. Une oeuvre enlevante à souhait qui n'a toujours pas perdu de son charme. ****

samedi 18 juin 2016

Entrevue Conte du Centre-Sud

Présenté ce soir sur les ondes de ICI Radio-Canada Télé et le 23 juin sur RDI, Conte du Centre-Sud est un joli documentaire différent et très humain sur ce quartier défavorisé de Montréal. J'ai pu discuter avec son réalisateur Danic Champoux et mon entrevue se trouve dans le Journal Métro.

Film du jour: WR: Mysteries of the Organism

Oeuvre emblématique du début des années 70, WR: Mysteries of the Organism de Dusan Makavejev est un pamphlet hallucinant de son époque (et encore de la notre) sous fond de guerre, d'émancipation sexuelle, de communisme et de capitalisme. Les idées folles sont nombreuses et si la construction morcelée entre documentaire et fiction peut surprendre, l'humour satirique fait rire aux larmes. Une fresque féministe et cinématographique comme on en retrouve peu et qui ne pourrait probablement plus se faire de nos jours. ****

vendredi 17 juin 2016

Sorties au cinéma : Sunset Song, Au nom de ma fille, Deprogrammed, Finding Dory, Chevalier, Central Intelligence, Genius, Our Last Tango

Le drame est à l'honneur cette semaine au niveau de la plupart des nouvelles sorties au cinéma.

C'est une fabuleuse adaptation d'un roman classique que propose le réputé Terence Davies avec Sunset Song, un mélo déchirant et visuellement magnifique sur les déboires d'une jeune femme d'un milieu rural. Le rythme lent embrasse un lyrisme que n'aurait pas renié Malick et malgré sa trop longue durée, la fresque romanesque et poétique un brin trop littéraire enchante grâce au jeu sensible de d'Agyness Deyn. ***1/2

Depuis son excellent Présumé coupable et son haletant L'enquête, le cinéaste Vincent Garenq est devenu le spécialiste des histoires vraies peuplées d'injustices où le système ne tourne pas rond et il récidive avec Au nom de ma fille sur l'obsession d'un père à faire accuser le potentiel tueur de son enfant. La technique n'est peut-être plus nouvelle, reste que Daniel Auteuil apparaît en grande forme. ***
Ma critique

Après Inside Lara Roxx, la réalisatrice Mia Donovan est de retour avec Deprogrammed, un autre documentaire sur l'âme humaine qui décortique le vrai et le faux. À partir d'une structure conventionnelle mais de témoignages éloquents et d'archives rares, elle fait part de ces gens qui se sont faits "déprogrammer" de sectes et des risques liés à ces techniques controversées. ***

Disney continue de vampiriser son catalogue avec Finding Dory d'Andrew Stanton, une suite qui n'a pas le charme de l'original (Finding Nemo) et qui prend un temps fou avant de captiver. L'histoire n'y est pourtant pas inintéressante, les personnages sont attachants, il y a de l'humour et de l'action, ainsi que des belles morales à la clé et une animation de qualité. Le tout est cependant sage, très lisse, trop politiquement correct. ***

La metteure en scène Athina Rachel Tsangari a déjà produit et scénarisé des films de Yorgos Lanthimos et cela paraît sur Chevalier où l'on retrouve ce même humour absurde et ce même concept original. Cette étude de la masculinité où six hommes jouent à un jeu pour déterminer qui est le meilleur dans la vie de tous les jours séduit lors de sa première demi-heure pour lasser par la suite par ses nombreuses redondances. **1/2

Central Intelligence de Rawson Marshall Thurber est une énième comédie d'action sous fond de camaraderie. Ce qui la distingue des autres efforts du genre, c'est l'éclatant et désopilant duo formé de Dwayne Johnson et de Kevin Hart. On a hâte de les voir dans quelque chose de moins inégal, bien que l'ensemble sait divertir avec légèreté. **1/2
Ma critique

Le monde de la création entre un écrivain et son éditeur a rarement été montré à l'écran et c'est ce qui passionne le plus dans Genius qui porte sur le romancier Thomas Wolfe. Dommage que le récit qui sombre dans l'anecdote est coulé par la mise en scène ennuyante de Michael Grandage qui aurait dû s'inspirer davantage des fines performances de Jude Law et de Colin Firth. **1/2

C'est un étrange documentaire que propose German Kral avec Our Last Tango. S'intéresser à l'histoire de deux danseurs réputés et ancien amoureux est une excellente idée et les numéros enivrent aisément. Mais pourquoi recourir à toutes ces récréations quelconques qui font juste noyer le poisson? Car en agissant ainsi, on finit par complètement annihiler l'intérêt. **

Film du jour: The House of Mirth

En attendant de découvrir le nouveau film de Terence Davies (le très bon Sunset Song qui prend l'affiche aujourd'hui au Québec), on ne se tanne pas de revoir son majestueux The House of Mirth, magistrale histoire d'amour et de classes sociales qui se déroule au début du 20e siècle. Un long métrage de grande classe, féministe et somptueux, qui prouve que Gillian Anderson pouvait être une immense actrice. ****

jeudi 16 juin 2016

Film du jour: The Importance of Being Earnest (1952)

On rit énormément devant la version de 1952 du classique The Importance of Being Earnest. Anthony Asquith s'approprie le texte brillant d'Oscar Wilde avec une rare aisance, livrant des dialogues géniaux sous fond de romances et d’usurpations d'identités. La fine réalisation souligne davantage l'aspect théâtral et d'excellents comédiens se prêtent au jeu avec un malin plaisir. Le tout est offert dans un fabuleux Technicolor qui en met plein les yeux. Du bonbon. ****

mercredi 15 juin 2016

Film du jour: The Seduction of Mimi

Hilarante satire politique et sexuelle sur un travailleur gauchiste qui se fait embobiner par la mafia et qui se fera trahir par son propre honneur, The Seduction of Mimi est une oeuvre féroce portée par un Giancarlo Giannini déchaîné. Le film a beau s'épuiser avant la fin, la mise en scène mouvementée de Lina Wertmüller est un plaisir à voir aller avec ses zooms infinis. ***1/2

mardi 14 juin 2016

Nouveautés en DVD et Blu-ray : Boris sans Béatrice, 10 Cloverfield Lane, 45 Years, Regression, The Legend of Barney Thomson, London Has Fallen, Jem and the Holograms

Les sorties peu nombreuses cette semaine de nouveaux DVD et Blu-ray nous poussent à se concentrer sur l'essentiel... et à revisiter un vieux titre qui ne mérite aucune attention.

Présenté à Berlin en début d'année, Boris sans Béatrice est une agréable comédie satirique de la part de Denis Côté, dont le scénario pas toujours subtil se fait éclipser par une superbe mise en scène. Dans le rôle principal, James Hyndman offre une prestation haute en couleur. ***

Sorte de suite qui ne reprend ni les mêmes personnages ni la technique de caméra retrouvée, 10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg évoque également une catastrophe en sourdine alors que trois individus tentent de survivre dans un bunker. Un suspense efficace et bien calibré, trop long mais campé avec jubilation par John Goodman. Pour les amateurs de Cabin in the Woods. ***
Ma critique

Des acteurs au somet de leur art revitalisent 45 Years d'Andrew Haigh, un drame classique parfois trop littéraire et symbolique sur un anniversaire de mariage qui risque de mal tourner. Mais lorsqu'il y a Charlotte Rampling, tout va. ***

Sans nouvelle d'Alejandro Amenabar depuis Agora en 2008, le voilà rappliquer avec Regression, un drame horrifique qui ressemble davantage à une série B où Ethan Hawke enquête sur ce qui est arrivé à Emma Watson. Un retour décevant pour cet ancien grand cinéaste qui signe un scénario mécanique, prévisible et parsemé de fils blancs. **
Mon entrevue avec le cinéaste
Critique

Comédie anglaise qui regorge d'humour noir, The Legend of Barney Thomson de et avec Robert Carlyle fait amplement sourire dans sa première demi-heure. Le récit est toutefois très répétitif, ennuyant avant la fin malgré une Emma Thompson déchaînée et une réalisation assez alerte. **

Suite d'un succès surprise qui n'était qu'un film d'action formaté, London Has Fallen de Babak Najafi devient une embarrassante et ultra violente production de propagande qui se prend terriblement au sérieux et où il faut recourir au sang et à la vengeance pour demeurer vivant. Immonde! *1/2

Héroïnes de jeunesse de plusieurs personnes, Jem and the Holograms est transposé de façon catastrophique au cinéma par Jon Chu, qui n'a conservé que les morales collantes pour y rajouter des chansons indigestes et une vision attardée de l'industrie musicale. *1/2

Film du jour: Pretty in Pink

Le Centre Phi célèbre le 30e anniversaire de Pretty in Pink avec une soirée spéciale. Sans être le meilleur film pour adolescentes des années 80, ce sympathique long métrage de Howard Deutch s'appuie sur un scénario solide de John Hughes, des interprètes attachants et une trame sonore d'enfer pour divertir un bon coup. Il n'y a rien qu'on a déjà vu des dizaines de fois et la mécanique ultra kitsch s'avère parfois défaillante. Il y a pourtant une authenticité qui s'y dégage et qui fait toute la différence. ***

lundi 13 juin 2016

Les meilleurs films d'horreur de tous les temps

Pour accompagner la sortie du très efficace long métrage The Conjuring 2, voici quelques-uns de mes films d'horreur préférés de tous les temps. Résumer ça à 10 titres n'est pas toujours évident, mais mon top est assez représentatif de ce qui s'est fait de mieux. Mes sélections sont sur le site de Cineplex.

Film du jour: Oliver Twist (1948)

Quelles stupéfiante adaptation du classique de Dickens qu'a offert David Lean avec son incroyable Oliver Twist. Un conte cruel teinté d'expressionnisme allemand où sa vision fulgurante est en parfaite accord avec une interprétation remarquable et un texte brillant, toujours d'actualité. Le voyage n'est pas nécessairement pour les jeunes enfants qui trembleront devant ce cauchemar humain où la lumière a heureusement le dernier mot. ****1/2

dimanche 12 juin 2016

Film du jour: I Will Buy You

Il y a peu de baseball dans I Will Buy You de Masaki Kobayashi qui porte sur les déboires d'un recruteur à mettre sous contrat un joueur étoile. Ce qui intéresse davantage le cinéaste humaniste est la perte d'âme et de moralité de ses sujets, leurs désirs de préférer l'agent et la gloire au détriment des promesses et de leurs valeurs intrinsèques. En résulte une oeuvre forte, un peu longue et verbeuse mais très bien réalisée (le jeu des ombres est primordial), à l'interprétation sensible. ***1/2

samedi 11 juin 2016

Film du jour: The Lady Eve

Rarement une comédie romantique aura été aussi affûtée que The Lady Eve. Le cinéaste Preston Sturges utilise les stéréotypes les plus élémentaires pour les fondre dans une brillante satire où c'est la femme fatale qui passe son temps à séduire et humilier le héros dépassé par les événements. Ce tour de passe-passe aux dialogues brillants comporte des moments inoubliables (le cheval!) et des jeux de séduction à la fois sexy et hilarants. Barbara Stanwyck est charmante à souhait et elle forme un duo étincelant avec un Henry Fonda qui fait beaucoup à l'aide de peu de choses. Un classique du genre, léger et éternel, pour faire fuir les jours gris. ****1/2

vendredi 10 juin 2016

Sorties au cinéma : The Conjuring 2, Louis-Ferdinand Céline, La tête haute, Maggie’s Plan, I am the Blues, Warcraft

Lorsque le vent et le froid viennent brouiller les cartes en ce début de juin, il est légitime de vouloir s'échapper dans une salle de cinéma. Qu'est-ce qu'on va voir? Voici les dernières nouveautés en salles (et je me promets de rattraper Now You See Me 2 en DVD).

Sans être aussi subtil et terrifiant que le tome original, The Conjuring 2 de James Wan demeure un drame d'épouvante extrêmement efficace, trop long mais très bien interprété et réalisé avec un savoir-faire évident. Pour une fois qu'une suite tienne la route, il faudra en profiter. ***

Louis-Ferdinand Céline d'Emmanuel Bourdieu est une confrontation à trois entre le légendaire écrivain antisémite, sa femme qui passe son temps à le défendre et un écrivain juif passionné par le romancier français. De nature théâtrale, la mise en scène est portée par un texte verbeux et passionnant, ainsi que de très bons comédiens comme Denis Lavant qui sont toujours à un doigt de verser dans les mimiques. ***

Malgré un sujet peu original qui évoque Polisse et le cinéma de Ken Loach, La tête haute d'Emmanuelle Bercot qui s'intéresse à un adolescent turbulent est campé par d'excellents acteurs. On retient surtout le débutant Rod Paradot dans le difficile rôle principal et Benoît Magimel en intervenant dévoué. Le scénario pas toujours subtil ne verse heureusement jamais dans le misérabilisme. ***

À force de vouloir singer le cinéma de Woody Allen et celui de Noah Baumbach, Maggie's Plan de Rebecca Miller en devient une pâle copie. Le trio amoureux en place (Greta Gerwig, Ethan Hawkes et Julianne Moore) est efficace au possible et l'humour cocasse, reste que l'histoire prédigérée ne comporte aucune surprise. Il y a même un détour au Québec qui comporte les pires clichés possibles. **1/2

I am the Blues de Daniel Cross est un documentaire à double tranchant. D'un côté il y a de fascinants et inspirants musiciens qui parlent de leurs parcours et du Mississippi. De l'autre il n'y a rien pour lier ces témoignages. Lorsque les répétitions embarquent, le désir est grand d'amputer 30 bonnes minutes. On y apprend néanmoins pas mal de choses. **1/2

Après une décennie en gestation, l'adaptation cinématographique du populaire jeu vidéo Warcraft voit le jour et le résultat n'est pas à la hauteur du cinéaste Duncan Jones qui, visiblement fan de la première heure, offre une transposition confuse et assommante, qui s'adresse uniquement aux admirateurs. Esthétiquement, c'est plutôt laid et le plaisir - coupable - apparaît seulement dans la denière heure. **

Film du jour: Fear of Fear

Dans le dérangeant Fear of Fear qui a d'abord été conçu pour la télévision, Rainer Werner Fassbinder rend hommage au cinéma de Douglas Sirk en montrant un mère de famille enceinte qui perd peu à peu contact avec la réalité. Présenté comme une satire un peu trop appuyée, le récit divertissant mais assez limité fait fi d'une interprétation sans grande nuance en privilégiant une mise en scène soignée au demeurant très physique. De quoi tout au plus piquer la curiosité. ***

jeudi 9 juin 2016

Film du jour: Champion

Kirk Douglas est devenu une vedette grâce à Champion, un vigoureux film de boxe réalisé avec une énergie certaine par le Montréalais Mark Robson. L'acteur incarne un charismatique bad boy qui apprend les rudiments de ce sport de contact pour ensuite prêcher par orgueil et se mettre tout le monde à dos. Son jeu plus grand que nature cadre parfaitement avec ce personnage singulier, ce scénario classique mais bien exploité et la brillante création d'atmosphère qui ne lésine pas sur les ombres menaçantes. ****

mercredi 8 juin 2016

Film du jour: Fear Strikes Out

Bouillant film de baseball où l'intérêt réside à l'extérieur du terrain de jeu, Fear Strikes Out de Robert Mulligan est une passionnante histoire de relations père/fils toxique dont le second devient fou à cause du premier. À l'aide d'une mise en scène vigoureuse et de dialogues bien construits, le long métrage psychologique développe une tension prenante. Karl Malden brille en patriarche exigeant et Alfred Hitchcock a sûrement dû voir cette oeuvre avant de confier un rôle clé à l'excellent Anthony Perkins pour Psycho. ****

mardi 7 juin 2016

Nouveautés Blu-ray/DVD: Anomalisa, Le garçon et la bête, No Home Movie, Fatima, Hail Caesar!, Zootopia, Mr. Right, Emelie, East Jerusalem West Jerusalem, Colonia, La chasse-galerie, Jarhead 3, 13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi

Quelle semaine exceptionnelle au niveau des sorties DVD et Blu-ray alors que pas moins 5 films méritent le détour!

Il y a tout d'abord Anomalisa, le nouveau délire animé de Charlie Kaufman qui plonge dans les obsessions du célèbre metteur en scène avec beaucoup de poésie et d'humanité. ****
Ma critique

Autre dessin animé d'exception, Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda est une aventure trépidante peuplée de couleurs, de fureur, d'action et de rires. ****

Ultime essai de la regrettée Chantal Akerman, No Home Movie est un émouvant testament à la mère de la cinéaste dans un style fort et reconnaissable entre tous. ****

Fatima de Philippe Faucon a été le triomphe surprise de la dernière cérémonie des César. Une oeuvre gracieuse, fragile et pertinente sur les gens ordinaires qui sont souvent dans l'ombre. ***1/2

Avec Hail Caesar!, les frères Coen sont de retour en mode léger et divertissant en faisant appel à une fabuleuse troupe de comédiens pour un hommage complètement fou au septième art. ***1/2

Gentille animation de Disney sur la différence et l'amitié, Zootopia de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush enchante par ses images extraordinaires. Et quelle belle édition Blu-ray avec plein de bonus! ***

Croisant un peu maladroitement romance kitsch et action violente absurde, Mr. Right de Paco Cabezas est un grand n'importe quoi qui comporte malgré tout un charme grâce à ses interprètes sympathiques. **1/2 

Il y a des clichés à la tonne dans le récit horrifique Emelie de Michael Thelin. Mais également une certaine tension et une façon de faire à l'ancienne qui est loin d'être inintéressante. **1/2

Documentaire inspirant sur un début de dialogue entre deux frères ennemis, East Jerusalem West Jerusalem d'Erez Miller et Henrique Cymerman souffre d'un ton beaucoup trop télévisuel. **1/2 

Histoires vraie extrêmement fascinante traitée sous un filtre hollywoodien quelconque, Colonia de Florian Gallenberger sabote ses aspects politiques et son solide casting. La déception est grande! **

Légende de chez nous qui est ankylosée par une horripilante histoire d'amour, La chasse-galerie de Jean-Philippe Duval est difficile à prendre au sérieux malgré quelques moments plus sensibles. **

Vulgaire série B sur une intervention militaire qui tourne mal, Jarhead 3 de William Kaufman est un autre exemple de suites inutiles qui détruit un peu plus l'aura du premier volet. *1/2

13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi de Michael Bay comporte pratiquement les mêmes éléments que le précédent long métrage, en plus d'être une douteuse propagande américaine. *1/2

Film du jour: I Am Curious (Blue)

Complément de son plus expérimental et amusant Yellow qui doit beaucoup au cinéma de Godard, I Am Curious (Blue) de Vilgot Sjöman est l'envers de la médaille. Il est toujours question d'un jeu entre le réel et l'artifice, la fiction et le documentaire au sein d'une quête identitaire d'une jeune Suédoise libertaire. Encore une fois axé sur les classes sociales, la non-violence et le voyeurisme, le scénario un peu plus conventionnel aborde la religion, les prisons et les différences hommes/femmes tout en proposant des moments qui volent très hauts et d'autres beaucoup plus terre-à-terre. Le ton est plus sombre et désenchanté: tout le contraire de l'éternelle et lumineuse Lena Nyman. *** 

lundi 6 juin 2016

Film du jour: I Am Curious (Yellow)

Polémique film suédois qui a fait couler tant d'encre à l'époque (la fin des années 60), I Am Curious: Yellow  de Vilgot Sjöman se revoit comme une oeuvre qui a libéré la sexualité à l'écran tout en vilipendant le capitalisme et les régimes belligérants. Sans être très subtil, le récit qui alterne entre la fiction et le documentaire est assez ingénieux et le format façon Nouvelle Vague ne manque pas de séduire. Surtout qu'il y a Lena Nyman qui risque de devenir le fantasme de nombreux cinéphiles. ***1/2

dimanche 5 juin 2016

Entrevue avec Whit Stillman pour Love and Friendship

Cinéaste trop peu prolifique qui adore s'amuser avec les verbes et les conventions sociales, Whit Stillman débarque cette semaine avec sa décapante comédie Love and Friendship. J'ai pu discuter cinéma et l'essence des verbes avec le réalisateur américain et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Ali

Pour se rappeler de Mohamed Ali qui vient de nous quitter, on voudra revoir Ali, le dernier grand film de Michael Mann. Une oeuvre décisive qui rend un hommage senti au boxeur avec sa mise en scène organique et son scénario puissant. Will Smith y trouve un de ses plus grands rôles en carrière et il donne le goût de se replonger dans les plus grands combats de son alter-ego. ****

samedi 4 juin 2016

Film du jour: The Bridge on the River Kwai

Reconnu pour ses fresques épiques qui ne lésinent pas sur l'action, l'aventure et l'exotisme, David Lean s'en donne à coeur joie avec The Bridge on the River Kwai, un des meilleurs films de guerre de l'histoire du cinéma. En suivant ces soldats captifs d'un camps japonais qui n'ont pas le choix de construire un pont, il se penche sur la condition humaine, l'ordre, la morale et le rôle du soldat. Sa photographie majestueuse rivalise avec son rythme sans faille et Alec Guinness domine une distribution étincelante. Un must pour n'importe quel cinéphile qui se respecte. ****1/2

vendredi 3 juin 2016

Sorties au cinéma: Love and Friendship, Wedding Doll, Janis : Little Girl Blue, Un amour d'été + Métro, Les deux amis, Into the Forest, Transfixed, Teenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadows

Il y en a vraiment pour tous les goûts cette semaine au sein des sorties au cinéma. Un film d'époque sort toutefois du lot...

Maître des répliques hilarantes qui s'amuse à pourfendre le cadre social établi, Whit Stillman trouve dans le Love and Friendship de Jane Austen un texte pétillant et d'une rare fraîcheur. S'il faut comme toujours être bien accroché à ce ton verbeux, il y a Kate Beckinsale qui crève littéralement l'écran. ***1/2
Mon entrevue avec le cinéaste

Chronique douce-amère de jeunes gens qui tentent de s'émanciper de leurs parents en trouvant leur propre chemin, Wedding Doll de Nitzan Gilady est un petit film globalement intéressant, prévisible mais touchant et bien interprété. ***

Énième documentaire sur une importante chanteuse qui est décédée beaucoup trop tôt, Janis: Little Girl Blue d'Amy Berg emprunte une construction chronologique extrêmement typée. Il y a pourtant suffisamment d'archives inédites et d'impressionnants extraits de spectacles pour ne pas en ressortir ému. ***

Le documentariste Jean-François Lesage adore l'errance de la nuit. Après son naïf Conte du mile End, il propose Un amour d'été, un essai sur la jeunesse estivale. Sa photographie soignée et son jeu constant sur les images et le son (la trame sonore de Gold Zebra est géniale) force l'admiration. Mais lorsque les êtres humains/personnages ouvrent la bouche et livrent leurs dialogues coincés, rien ne va plus. **1/2 On découvrira en première partie l'agréable court métrage muet Métro de Nadine Gomez (Horse Palace), dont la démarche honnête ressemble au trop peu vu Transatlantique. ***

Premier tour de piste de Louis Garrel derrière la caméra qui s'est inspiré d'un scénario de Christophe Honoré, Les deux amis ressemble à une comédie américaine des années 80 ponctuée de nombreux clins d'oeil appuyés à la Nouvelle Vague. Un récit léger, superficiel et très oubliable, qui irrite plus d'une fois. **

Récit de survie sur deux soeurs qui sont campés par les excellentes Ellen Page et Evan Rachel Wood, Into the Forest de Patricia Rozema souffre d'une construction beaucoup trop appuyée qui tente en vain de manipuler l'émotion alors qu'il n'y a rien derrière ces personnages en deux dimensions. **
Ma critique

Documentaire sur un couple différent qui aspire à la normalité, Transfixed d'Alon Kol exploite un peu trop ses sujets. S'il y a des bonnes intentions quelque part, l'approche s'avère trop lourde et sensationnaliste. *1/2

Légèrement moins médiocre que son prédécesseur, Teenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadows de Dave Green demeure malgré tout une superproduction sans grand intérêt, qui privilégie une formule usée qui s'adresse seulement aux fans invétérés. *1/2
Ma critique

Film du jour: No End

Peut-être bien le film le plus sombre de toute la filmographie de Kieslowski, No End traite de la fin de la "solidarité" en Pologne au début des années 80 à travers une oeuvre énigmatique sur un procès qui tourne mal. Entre pamphlet politique, drame psychologique et histoire de fantôme, le récit qui ne se dévoile qu'à parcimonie ne manque pas de déconcerter. ****

jeudi 2 juin 2016

Film du jour: Les meilleures intentions

Lorsque Bille August fait un film sur les parents de Bergman en se basant sur un scénario de ce dernier, cela donne Les meilleures intentions, une Palme d'Or (1992) de toute beauté où de magnifiques comédiens (dont Pernilla August, épouse du cinéaste et également récompensée à Cannes) s'aiment et se déchirent malgré les conventions de l'époque. Un opus de grande classe, académique mais dans le meilleur sens possible du terme. ****

mercredi 1 juin 2016

Film du jour: Médée (1969)

Pasolini qui reprend Médée avec Maria Callas dans le rôle-titre, c'est certain que ça ne peut pas être sain ou conventionnel. Le film surprend pourtant constamment par son ton vaporeux, ce temps qui s'écoule lentement, ce sentiment d'être totalement hypnotisé et de vivre autre chose que la mythique légende grecque. C'est évidemment cette tragique histoire d'amour et de destruction qui est présentée, mais un peu autrement, d'où cette impression d'être complètement perdu et sans cesse émerveillé par cet immense cauchemar qui déferle sous nos yeux. ****