Lorsque le vent et le froid viennent brouiller les cartes en ce début de juin, il est légitime de vouloir s'échapper dans une salle de cinéma. Qu'est-ce qu'on va voir? Voici les dernières nouveautés en salles (et je me promets de rattraper Now You See Me 2 en DVD).
Sans être aussi subtil et terrifiant que le tome original, The Conjuring 2 de James Wan demeure un drame d'épouvante extrêmement efficace, trop long mais très bien interprété et réalisé avec un savoir-faire évident. Pour une fois qu'une suite tienne la route, il faudra en profiter. ***
Louis-Ferdinand Céline d'Emmanuel Bourdieu est une confrontation à trois entre le légendaire écrivain antisémite, sa femme qui passe son temps à le défendre et un écrivain juif passionné par le romancier français. De nature théâtrale, la mise en scène est portée par un texte verbeux et passionnant, ainsi que de très bons comédiens comme Denis Lavant qui sont toujours à un doigt de verser dans les mimiques. ***
Malgré un sujet peu original qui évoque Polisse et le cinéma de Ken Loach, La tête haute d'Emmanuelle Bercot qui s'intéresse à un adolescent turbulent est campé par d'excellents acteurs. On retient surtout le débutant Rod Paradot dans le difficile rôle principal et Benoît Magimel en intervenant dévoué. Le scénario pas toujours subtil ne verse heureusement jamais dans le misérabilisme. ***
À force de vouloir singer le cinéma de Woody Allen et celui de Noah Baumbach, Maggie's Plan de Rebecca Miller en devient une pâle copie. Le trio amoureux en place (Greta Gerwig, Ethan Hawkes et Julianne Moore) est efficace au possible et l'humour cocasse, reste que l'histoire prédigérée ne comporte aucune surprise. Il y a même un détour au Québec qui comporte les pires clichés possibles. **1/2
I am the Blues de Daniel Cross est un documentaire à double tranchant. D'un côté il y a de fascinants et inspirants musiciens qui parlent de leurs parcours et du Mississippi. De l'autre il n'y a rien pour lier ces témoignages. Lorsque les répétitions embarquent, le désir est grand d'amputer 30 bonnes minutes. On y apprend néanmoins pas mal de choses. **1/2
Après une décennie en gestation, l'adaptation cinématographique du populaire jeu vidéo Warcraft voit le jour et le résultat n'est pas à la hauteur du cinéaste Duncan Jones qui, visiblement fan de la première heure, offre une transposition confuse et assommante, qui s'adresse uniquement aux admirateurs. Esthétiquement, c'est plutôt laid et le plaisir - coupable - apparaît seulement dans la denière heure. **
Aucun commentaire:
Publier un commentaire