Il y a beaucoup de choix cette semaine au niveau des sorties au cinéma. Et ce ne sont pas les drames classiques ou le film de super-héros qui vaut le détour.
Il s'agit plutôt de Trainwreck, la nouvelle comédie de Judd Apatow où Amy Schumer crève littéralement l'écran en femme hédoniste qui a peur de s'engager. Le ton est mordant, le rire omniprésent et si le réalisateur ne se réinvente pas complètement, il offre un de ses offrandes les plus satisfaisantes en carrière. ***1/2
Après quelques faux pas (dont les deux derniers Twilight), le cinéaste Bill Condon remet sa carrière dans la bonne voie grâce à Mr. Holmes, où notre détective vieillissant tente de résoudre sa dernière énigme. Davantage un drame qu'un suspense, ce récit manque peut-être de piquant dans sa réalisation, mais il y a suffisamment de thèmes pertinents - sur la vie et la mort, le poids des souvenirs et des légendes - pour intéresser amplement. ***
Autant Mike Leigh continue de surprendre, autant Ken Loach semble s’asseoir sur ses lauriers. Cela ne rend pas Jimmy's Hall mauvais. Non, cette histoire de courage, de résistance et de résilience où se dégage une certaine mélancolie va droit au coeur. Sauf que la structure est tellement académique et le scénario si appuyé et moralisateur qu'il en ressort rien d'autre qu'un Footloose britannique. ***
Plus proche de l'univers de Disney que celui de Marvel, Ant-Man de Peyton Reed est un nouveau long métrage héroïque mais à petite échelle, sur Paul Rudd et Michael Douglas qui tentent de cacher une formule permettant de se transformer en fourmi tout en améliorant leur relation avec leur fille. Un divertissement éculé et répétitif, pas inintéressant et bien joué mais doté d'une mise en scène impersonnelle. On aurait tellement aimé voir Edgar Wright derrière la caméra. **1/2
Madame Bovary est un classique littéraire inadaptable et Sophie Barthes se casse les dents, oubliant des morceaux importants du bouquin tout en sacrifiant les ellipses temporelles qui font toute la différence. Du coup, tout semble se passer en quelques jours à peine et les changements psychologiques chez l'héroïne sonnent faux. Visuellement, c'est splendide mais les métaphores trop apparentes, le passage constant de l'anglais au français et le jeu pas toujours habité de Mia Wasikowska finissent par détruire l'intérêt. **
Ayant pris l'affiche en France en 2012 sous le titre De l'autre côté du périph, Incompatibles de David Charhon est une comédie policière générique et rudimentaire dont l'intrigue passe-partout est une excuse pour parler avec humour des visions différentes des flics parisiens et ceux des banlieues. Omar Sy et Laurent Lafitte s'amusent beaucoup, tellement plus que le spectateur. **
C'est également le cas de Mountain Men de Cameron Labine, une expédition en montagne qui tournent mal pour deux frères dont tout oppose. La prémisse possède un potentiel qui n'est jamais exploité. Au contraire, on sent encore une fois tous les clichés des productions du Canada anglais, où l'image est souvent laide et les interprètes talentueux laissés à eux-mêmes. **
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