Comme Pâques cogne déjà à la porte et que les jours de congé seront plus nombreux, voici quelques longs métrages que j'ai pu voir ces dernières semaines. Question seulement de s'occuper un peu...
De tous les films de «vieux» qui ont pris l'affiche l'année dernière, A Late Quartet de Yaron Zilberman est un des plus satisfaisants (après Amour de Michael Haneke, bien sûr). Derrière une intrigue conventionnelle se cache un développement très intéressant des personnages, qui sont campés par d'excellents acteurs. ***1/2
Petite oeuvre sans prétention, Hello I Must Be Going de Todd Louiso a le mérite de traiter d'un sujet tabou (la dépression, l'amour entre des gens d'âges différents) selon le point de vue d'une femme qui s'amourache d'un partenaire plus jeune. L'ensemble ne paye pas de mine, mais il se regarde avec plaisir. ***
Tout comme le documentaire The Greatest Movie Ever Sold où Morgan Spurlock analyse les rouages de la publicité. Le documentaire aurait pu être plus profond et complet, ce qui ne l'empêche pas de divertir aisément. ***
Reprenant un thème usé à la corde (l'occupation allemande de la France) à l'aide d'une réalisation fauchée, Les hommes libres d'Ismaël Ferrouki vient à un cheveux de noyer son sujet (comme un certain La rafle). On sent toutefois une intensité certaine chez les comédiens, ce qui fait toute la différence. ***
Une bonne idée ne tient souvent qu'à un fil. Qui est rompu lorsque la production finit par faire du surplace, incapable de se réinventer. C'est ce qui arrive à High School de John Stalberg Jr. sur les péripéties de deux adolescents qui finiront par faire fumer du pot à la plupart des gens de leur école secondaire. Ce qui fait sourire 15 minutes ne peut qu'ennuyer avant la fin. **1/2
Un sentiment similaire que l'on retrouve dans Calvin Marshall de Gary Lundgren. Le base-ball y est traité en filigrane chez deux héros masculins qui ont de la difficulté à vivre avec leur talent limité. Les charmes des interprètes ne change rien à ce scénario qui manque au final de vigueur et de surprises. **1/2
Le livre original fait peut-être rire aux larmes, mais l'adaptation cinématographique de Le magasin des suicides par Patrice Leconte est tellement moralisateur et agaçant par ses innombrables numéros musicaux qu'il vampirise les nombreux clins d'oeil sardoniques qui eux, font amplement sourire. **1/2
Reprenant le schéma de Lord of the Flies pour le concentrer dans un drame horrifique post-apocalyptique, The Divide de Xavier Gens ne manque surtout pas d'ambition et de tension. On sent toutefois que la mécanique tourne à vide et que le réalisateur se prend énormément au sérieux. **
Sur papier, Hesher de Spencer Susser, qui met en vedette Joseph Gordon-Levitt et Natalie Portman et qui traite des déboires d'un garçon affligé par le décès de sa mère, aurait dû être un opus de grande qualité. Pourtant, on ne s'attache jamais aux personnages et il est plutôt difficile d'embarquer dans cette histoire sans tête ni queue. **
Ce qu'on peut aimer Jessica Chastain, autant pour sa beauté que pour son talent. Ce n'est pourtant pas une raison pour voir Jolene de Dan Ireland, son premier long métrage majeur où elle incarne une pauvre fille naïve qui en souffrira un coup. L'actrice est excellente, sauf qu'il s'agit d'un mélo particulièrement collant et lassant. **
Ce n'est pas tout le monde qui a le talent de Judd Apatow. Pour l'original, on se retrouve avec plusieurs ersatz, qui s'essayent à la comédie romantique pimentée de références cinématographiques, mais sans le coeur et l'humour de son modèle. C'est le sort qui attend Take Me Home Tonight de Michael Dowse, une mièvrerie inoffensive qui aurait dû être incisive et hilarante. Une autre belle occasion de manquée. **