Ours d'Or, film à Oscar et excellent documentaire sont à l'honneur cette semaine qui comprend également une animation pas piquée des vers et une décevante superproduction hollywoodienne.
Gagnant du prestigieux Ours d'Or à Berlin en 2012, Caesar Must Die est le retour en forme des frères Taviani. En mélangeant fiction et documentaire, en faisant appel à des vrais prisonniers pour réinterpréter le classique Jules César de Shakespeare, ils signent une oeuvre de très grande qualité, qui questionne le rôle du théâtre dans la vie de tous les jours. De quoi vite l'attraper au Forum avant qu'il ne soit trop tard. ****
Recréant avec minutie une injustice qui a condamné cinq jeunes noirs à la prison, The Central Park de Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon est un documentaire révoltant mais passionnant, qui plaira à coup sûr aux amateurs d'Errol Morris. Au Cinéma du Parc, accompagné de sous-titres en français. ****
Nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, No de Pablo Lorrain est une - autre - incroyable histoire vraie sur des publicitaires chiliens qui se sont impliqués dans la campagne du non pour renverser pacifiquement Pinochet. Toujours intéressant et divertissant, avec un Gael Garcia Bernal en grande forme. ***1/2
Film choral à portée sociale sur un délit de fuite qui vient bouleverser trois existences, Trois mondes de Catherine Corsini est un long métrage très étudié, à la mise en scène raffinée et à l'interprétation juste, qui aurait pu être un brin plus subtil. ***1/2
Les enfants aimeront beaucoup The Croods, sorte de croisement entre Ice Age et les Pierrafeu. Les personnages font sourire et la 3D est souvent spectaculaire. Les adultes trouveront toutefois que l'animation est lourde avec ses messages incroyablement appuyés... et même douteux par endroits. ***
Le sujet de Home Again de Sudz Sutherland, qui explore le quotidien de trois personnes déportées en Jamaïque, est très fort. Dommage que le traitement superficiel, tape-à-l'oeil, moralisateur et mélodramatique ne l'est pas. **1/2
Meilleur que le dernier Die Hard et que le décevant remake Red Dawn, Olympus Has Fallen d'Antoine Fuqua n'en demeure pas moins un film d'action formaté, d'une violence inouïe et d'une imbécillité rare, sur un garde du corps qui arrivera à sauver le Président des États-Unis et ainsi la planète. Quelques-uns parleront d'un plaisir coupable, mais ça serait charrier. **
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