jeudi 4 février 2010

Pierre Morel déteste la France


Douloureux visionnement de presse cette semaine avec l'insignifiant From Paris With Love. En sortant de la salle, il est difficile de ne pas placer le nom de Pierre Morel sur la liste des «pires réalisateurs» du moment.

À l'époque, ce n'était pas si pire. Sans être un grand film, Banlieue 13 n'avait aucune autre prétention que de divertir. Déjà, avec l'horrible Taken en 2009, les choses ont radicalement changées. Même si ce titre a fait explosé le box office, il ne s'agissait que d'un long métrage barbare et stupide, ventant les idées de l'extrême droite, de l'auto-justice et de la torture. Aucune subtilité dans ce discours affligeant et pompeux, si ce n'est un metteur en scène qui passe son temps à détruire sa ville, demandant aux sauveurs américains de la libérer des méchants envahisseurs étrangers. Eh oui, comme pendant la Seconde Guerre mondiale...

L'histoire se répète avec From Paris With Love où deux agents font tout sauter dans la Ville Lumière, multipliant les cadavres toutes les 5 minutes. Encore une fois, le message est le même, demeurant raciste et sexiste. Les êtres diaboliques ne sont pas blancs, mais noirs, arabes et chinois. Les filles ne sont que des prostituées, des caricatures ambulantes ou des êtres facilement manipulables qui sont capables des pires vices de la planète.

N'importe qui peut rigoler en regardant un vieux film des années 1980 décrivant avec ironie le régime de Reagan et le climat de l'époque. Mais sans charge politisée ou d'humour qui fonctionne réellement, il est normal d'être intellectuellement frustré devant tant de stupidités. Peut-être que pour se défendre, celui qui se prépare à actualiser le classique littéraire de science-fiction Dune (catastrophe à prévoir) ne s'inspire finalement que de la société de Sarkozy...

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