Jusqu'au 5 mai, le Centre Phi célèbre le Venice Days en présentant plusieurs films qui ont été diffusé au volet indépendant de la Mostra de Venise en 2017. À chaque jour, je vais parler d'un de ces longs métrages sur le blogue. En attendant, mon entrevue avec le programmateur Sylvain Auzou se trouve dans le journal Métro d'aujourd'hui.
lundi 30 avril 2018
Les meilleurs films d'avril 2018
Un autre mois se termine aujourd'hui. Avant de passer à mai, voici les meilleurs films qui ont pris l'affiche au Québec en avril 2018...
- You Were Never Really Here
- Vers la lumière
- Big Fish & Begonia
- Jusqu'à la garde
- A Quiet Place
- Lean on Pete
- Dernières nouvelles du cosmos
Film du jour: In Between (Bar Bahar)
Chronique sur trois Palestiniennes qui habitent en colocation à Tel Aviv, In Between (aussi connu sous le nom de Bar Bahar) est un premier long métrage rafraîchissant de Maysaloun Hamoud. Un sujet classique qui est élevé par une mise en scène dynamique et une interprétation spontanée des héroïnes. Le genre de pépites à découvrir, surtout en cette ère de #metoo. ***1/2
dimanche 29 avril 2018
Les films préférés de... Rose-Marie Perreault
Remarquée à la télévision, c'est surtout par le cinéma que Rose-Marie Perreault risque de marquer les gens. Celle qu'on a découvert grâce aux Démons et qui brûlait l'écran dans Les faux tatouages sera à l'affiche de plusieurs films cette année, dont ceux de Denys Arcand, Philippe Lesage, Ara Ball, Éric Morin et Rémi Saint-Michel. Je l'ai rencontrée pour la sortie de La Bolduc (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Je suis une fan de Pedro
Almodovar. J'aime beaucoup les univers féminins qu'il dépeint. Je trouve que ce
sont des femmes fortes et complexes. Je trouve ça beau qu'il arrive à faire
quelque chose d'intéressant à chaque fois. J'aime vraiment la façon dont il
façonne ses personnages.
Sinon, au Québec, j'aime beaucoup
ce que fait Jean-Marc Vallée. Si je voulais travailler avec un réalisateur
québécois dans ma vie, ça serait avec lui. Xavier Dolan, c'est super inspirant
de le voir aller aussi. J'ai commencé en me disant «Ah, je peux faire ça comme
métier, le cinéma». Quand est sorti J'ai
tué ma mère, j'étais en secondaire 2, j'avais 14 ans et ça m'a ébloui.
C'est un peu ça qui m'a drivé à voir encore plus de films. Lui il parlait
beaucoup des films de la Nouvelle Vague, qui m'a introduite à ça, qui est un
autre genre que j'aime vraiment. Les films des années 60, avec beaucoup de
liberté, à cette époque de révolution politique et sexuelle. Je trouve ça
fascinant.
J'ai vu le film Le redoutable
récemment de Michel Hazanavicius et je suis en train de lire le livre dont
s'inspire le film. J'aime bien Godard, mais je ne connais pas tout. Je trouvais
le film super drôle, surtout Louis Garrel et sa façon de parler... Ça serait
mon dernier coup de coeur cinématographique. »
Film du jour: The Shop Around the Corner
Est-ce qu'il y a une comédie romantique plus charmante et savoureuse que The Shop Around the Corner ? Avec ses situations hilarantes, ses dialogues qui fondent dans la bouche et ses personnages attachants, il est impossible de résister. Surtout que la magie d'Ernst Lubitsch opère à chaque instant, amenant gravité et mélancolie à l'ensemble. Souvent imité (You've Got Mail), jamais égalé, voilà un classique à chérir encore et encore. ****1/2
samedi 28 avril 2018
Sorties au cinéma: Jusqu'à la garde, Avengers: Infinity War, Kings, Origami
Devant l'immense superproduction américaine que tout le monde va aller voir, les sorties au cinéma sont rares cette semaine. Alors qu'est-ce qu'il ne faut pas manquer?
Jusqu'à la garde: Certainement ce premier film de Xavier Legrand, qui traite avec force de la garde partagée. La création extrêmement suffocante ne cède jamais au psychologisme à deux sous, préférant observer plutôt que de juger. Et si c'est encore une fois le père qui est pris à partie, cela permet à Denis Ménochet de livrer une performance exceptionnelle. On en ressortira hanté pendant longtemps. ****
Avengers: Infinit War: C'est le combat tant attendu entre tous les superhéros qu'on aime et le méchant Thanos, un vilain enfin soigné (surtout dans l'univers cinématographique de Marvel). Malheureusement, une fois passée les nombreuses confrontations spectaculaires, il reste un projet trop lisse, faible sur le plan du scénario et de la réalisation, et où les personnages n'ont pas l'espace pour exister. Pour les fans, contrairement à un Black Panther qui arrivait à transcender le genre. ***
Kings: Tout comme son précédent et excellent Mustang, Deniz Gamze Ergüven a un don particulier pour filmer la jeunesse muselée par le mode des adultes. Sauf que cette fois, en imbriquant son intrigue aux émeutes racistes de 1992 à Los Angeles, elle ne convainc qu'à moitié, accumulant scènes chocs et d'autres carrément risibles. Alors que les jeunes âmes montrent beaucoup de conviction, les stars (Halle Berry, Daniel Craig) ne sont nullement crédibles. Dans le genre, on préfère davantage Detroit. **1/2
Origami: Rare long métrage québécois à flirter avec le thriller fantastique, cette seconde réalisation de Patrick Demers (Jaloux) est un échec incommensurable. On n'accusera pas la mise en scène louable ou l'interprétation généralement sentie, mais les dialogues extrêmement appuyés et le scénario désastreux, sans queue ni tête, qui est incapable de faire côtoyer à la même enseigne voyage dans le temps et tragédie familiale. C'est toujours triste de voir une si belle idée ainsi massacrée. *1/2
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Dans ma peau
À sa sortie en 2002, Dans ma peau aurait dû positionner sa réalisatrice Marina De Van au-devant de la scène. Voici une oeuvre unique, drôle et dérangeante, sur l'auto-mutilation, qui joue avec autant de symboles et de thèmes sociaux/moraux. Les amateurs de Cronenberg et de Polanski seront comblés par ce film de vampire féminin qui ne ménage pas les coups pour entrer littéralement dans la peau de sa protagoniste. Coeur sensible s'abstenir. ****
vendredi 27 avril 2018
Entrevue Origami
Rare thriller fantastique réalisé au Québec, Origami de Patrick Demers joue avec les genres en désirant surprendre à tout prix. Je me suis entretenu avec son réalisateur et sa vedette François Arnaud et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: Captain Underpants: The First Epic Movie
L'avantage d'avoir des enfants, c'est finir par regarder des dessins animés qui, en temps normal, on n'aurait jamais voulu voir. C'est le cas de Captain Underpants: The First Epic Movie de David Soren, cette incroyable histoire entre deux amis et leur directeur d'école trop sévère. Un synopsis complètement ridicule qui donne pourtant une animation drôle et inventive. Sans doute que c'est trop long, répétitif et que quelques gags laissent à désirer, mais dans l'ensemble, le plaisir est contagieux. ***
jeudi 26 avril 2018
Film du jour: Blackboard Jungle
Sorti en 1955, Blackboard Jungle de Richard Brooks a dû avoir fait craindre à plusieurs personnes la dégénérescence de la jeunesse américaine, tant la quête du héros professeur pour enseigner est toute sauf aisée. Et si le film a vieilli et qu'on l'a souvent copié au fil des années, cela ne l'empêche d'être toujours pertinent et, surtout, intéressant. La qualité de l'interprétation y est pour beaucoup, de Sidney Poitier en élève délinquant au très nuancé Glenn Ford et ses problèmes de conscience. ***1/2
mercredi 25 avril 2018
Portrait Dwayne Johnson
Pour l'ultime édition du défunt magazine québécois Cineplex, j'avais rédigé un portrait ludique de Dwayne Johnson. Cela parle de Rampage et de bien d'autres choses. C'est ici avant que les écrits ne disparaissent à jamais...
Film du jour: L'envers d'une histoire
Présenté ce soir au Cinéma du Parc dans le cadre des RIDM+, L'envers d'une histoire de Mila Turajlic est un documentaire qui allie le personnel au global dans sa façon de raconter le destin d'une mère et, invariablement, de la Serbie pendant l`ère communiste, sous le régime de Milosevic et des hasardeux beaux lendemains. Sensible et légitime, la démonstration ne manque pas d'étayer sur la fragilité de la démocratie et la nécessité de s'impliquer pour changer la donne. ***1/2
mardi 24 avril 2018
Nouveautés Blu-rayd/dvd: Paddington 2, Destierros, Hostiles, Certains de mes amis, La ferme et son État, Film Stars Don't Die in Liverpool, Maze Runner: The Death Cure, Hochelaga terre des âmes, Den of Thieves, Forever My Girl
La qualité est (généralement) au rendez-vous cette semaine au rayon des sorties dvd et blu-ray.
Paddington 2: Notre ours préféré est de retour avec une suite encore plus réussie que la précédente. Drôle et émouvante, cette aventure haute en couleur fera même oublier ses messages plus moralisateurs. ***1/2
Destierros: Quel documentaire évocateur de la part d'Hubert Caron-Guay, qui parle de la crise des migrants avec un traitement cinématographique qui ne laissera personne indifférent. ***1/2
Hostiles: Scott Cooper fait littéralement revivre le genre du western avec ce long-métrage violent et éclatant, qui séduit grandement par la force de ses thèmes et celui de ses personnages. ***1/2
Ma critique
Ma critique
Certains de mes amis: Ce documentaire de Catherine Martin sur l'art et l'amitié s'apparente à de véritables toiles où le regard fait éclater la beauté du geste. ***1/2
La ferme et son État: Après une fiction oubliable, Marc Séguin est de retour avec un joli documentaire sur l'environnement, qui marque davantage des points pour sa pertinence que pour sa valeur artistique. ***
Film Stars Don't Die in Liverpool: On a beau aimer d'amour Annette Bening, elle en fait beaucoup trop dans ce biopic mou et inconsistant sur une ancienne star hollywoodienne. **1/2
Maze Runner: The Death Cure: Ce troisième tome d'une populaire série pour adolescents ne fait que recycler sa matière première sans la moindre idée ou prise de risques. Au moins c'est divertissant... **1/2
Hochelaga, terre des âmes: Autant François Girard soigne le moindre petit détail de cette oeuvre ambitieuse, autant le scénario lourd et démonstrateur fait amplement soupirer. Dommage. **
Den of Thieves: Tous les clichés des films de casse sont à l'honneur dans cet ersatz de Heat. Surtout que c'est beaucoup trop long et convenu. Et dire qu'une suite est en chantier... **
Ma critique
Forever My Girl: Quelle romance imbuvable que ce désastre amoureux sur les secondes chances qui vire dans l'allégorie religieuse! Même la musique y est indigeste. *
Film du jour: Dead Man
Disponible à partir d'aujourd'hui chez Criterion, Dead Man est la quintessence du cinéma de Jim Jarmusch. Une oeuvre méditative qui ne finit plus de résonner, visuellement splendide, dont la musique de Neil Young offre l'errance nécessaire à cette odyssée incroyable dans les racines américaines. Johnny Depp y est parfait et on s'y replonge toujours avec le même bonheur, la même volupté. ****
lundi 23 avril 2018
Entrevue Qu'importe la gravité
Surprenant documentaire québécois sur une amitié insolite et le désir de planer dans les airs de ses êtres pour s’affranchir de son corps, Qu'importe la gravité de Matthieu Brouillard prend l'affiche aujourd'hui. Je me suis entretenu avec le réalisateur qui est également un célèbre artiste visuel et mon entrevue se trouve dans le journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: The Simpsons Movie
Série culte par excellence, The Simpsons a eu son film qui a pris l'affiche il y a déjà plus de dix ans. Le résultat, sans être transcendant, est particulièrement amusant, alors que la formule satirique fonctionne à plein régime. Oui, le charme n'est pas tout à fait le même, le ton s'avère plus gentil et la finale ne peut que décevoir par sa facilité. Mais comme passage de la télévision au cinéma, il s'est fait bien, bien pire. ***
dimanche 22 avril 2018
Les films préférés de... François Bouvier
Travaillant autant à la télévision qu'au cinéma, François Bouvier a réalisé un excellent film à la fin des années 90 (Histoire d'hiver), avant d'enchaîner coup sur coup deux succès populaires que sont Paul à Québec et La Bolduc. Je l'ai rencontré pour ce dernier film (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Oh my god! Il y a tellement de films. Je dois dire que je suis
arrivé au cinéma tardivement. J'avais 32-33 ans et je ne savais pas encore ce
que j'allais faire dans la vie. Le cinéma faisait partie de ma vie, mais je
n'étais pas un boulimique de cinéma. J'aimais le cinéma, mais en dilettante,
comme tout le monde.
J'avais suivi au collège des
cours de cinéma et il y a un film qui m'avait marqué, c'était Hara-kiri de Kobayashi. Hier je
regardais quelques extraits de ce film-là et c'était extraordinaire. La
technique, le noir et blanc, les arbres qui bougent et les herbes... Sans dire
que c'est mon film préféré, c'est un film que j'ai beaucoup aimé et qui m'a
marqué.
Mais il y en a plein. Dans un
autre genre, je suis un vendu à tous les films de Tavernier. Sinon j'ai adoré Crash de Paul Haggis. Les films de
Kuturica, Y tu mama tambien....
Je ne suis pas un grand
consommateur de films. J'en regarde, je vois des films, mais je ne suis pas
boulimique des films. »
Film du jour: Big Fish & Begonia
Présenté sur de trop rares écrans de cinéma en «projection spéciale», Big Fish & Begonia de Liang Xuan et Zhang Chun est un bijou d'animation. Un dessin animé splendide qui emprunte au chef-d'oeuvre Le voyage de Chihiro de Miyazaki dans sa façon de convier le rêve et la magie au réel, à la nécessité de prendre soin de la nature. Si l'histoire peut paraître confuse, c'est pour mieux s'y perdre comme spectateur et nager dans sa beauté, son lyrisme, sa poésie et son émotion qui explose à la fin, emportant tout sur son passage. Les amateurs de romance seront d'ailleurs au septième ciel. ****
samedi 21 avril 2018
Sorties au cinéma: You Were Never Really Here, Vers la lumière, Lean on Pete, L'apparition, Une vie violente, Esprit de cantine, Le pouvoir de demain, Furious, Eye on Juliet
Deux grandes fresques prennent l'affiche cette semaine au cinéma, ainsi que des films intéressants et d'autres beaucoup moins convaincants.
You Were Never Really Here: Quelle claque au visage que l'on prend en regardant le dernier opus de Lynne Ramsay, auteure d'un cinéma qui entre littéralement dans la peau. Oui, cette grande création s'est méritée des prix à Cannes pour la qualité de son scénario et la performance de son héros (Joaquin Phoenix, magistral), mais on retient surtout sa façon de jouer avec les codes du genre et d'amener de la nouveauté à un propos éculé. ****
Vers la lumière: En embrassant le mélo, Naomi Kawase signe un long métrage d'une grande beauté, vivifiant et terriblement émouvant, sur la nécessité de ressentir les choses. D'ailleurs, ce brillant effort traite de tout le spectre de la condition humaine tout en étant un hommage senti au septième art. À ne pas manquer. ****
Lean on Pete: Suite à son plus ordinaire 45 Years, Andrew Haigh (Week-end) retrouve son erre d'aller avec ce beau et touchant portrait de l'Amérique, alors qu'un cheval devient la métaphore d'émancipation et de solitude d'un ado sans ressources. On y rit et on y pleure en alternance. ***1/2
L'apparition: Xavier Giannoli (À l'origine) continue à traiter de l’indicible avec cette confrontation entre la science et la religion. Une démonstration un peu lourde et verbeuse mais probante, où le suspense se transforme en quête salutaire. Vincent Lindon y est comme toujours admirable. ***
Une vie violente: Découvert sur Les apaches, Thierry De Peretti traite à nouveau de la Corse masculine où il suit la radicalisation politique d'un jeune homme. Très classique mais efficace, le récit mené avec savoir-faire explore des enjeux cruellement d'actualité sans trop se perdre dans ses détours sentimentaux. ***
Esprit de cantine: Ce joli documentaire de Nicolas Paquet sent l'été à plein nez. Si cette plongée dans le quotidien d'âmes qui animent des casse-croûtes authentiques ne payent pas de mine sur le plan cinématographique, on y rencontre plusieurs personnes intéressantes qui se battent pour conserver cet héritage culinaire et identitaire. ***
Le pouvoir de demain: Encore plus engagé est ce documentaire d'Amy Miller qui rappelle que l'être humain est toujours prêt à réagir ensemble face aux menaces extérieures. Un tour de la planète réjouissant quoiqu'un peu éparpillé. ***
Le pouvoir de demain: Encore plus engagé est ce documentaire d'Amy Miller qui rappelle que l'être humain est toujours prêt à réagir ensemble face aux menaces extérieures. Un tour de la planète réjouissant quoiqu'un peu éparpillé. ***
Furious: Reprendre un événement clé de l'histoire russe est une chose. Mais pourquoi utiliser un traitement typiquement hollywoodien avec son abondance d'effets spéciaux, des personnages nullement esquissés et des enjeux vidés de leur sens? Ah oui, sans doute pour rejoindre un plus grand nombre de jeunes spectateurs. **
Eye on Juliet: Après son inégal Two Lovers and a Bear, Kim Nguyen demeure dans la fable avec cette romance dégoulinante d'invraisemblances et de bonnes intentions. Malgré une réalisation soignée et de bons interprètes, il ne s'agit que d'une oeuvre de propagande américaine sur les bienfaits de l'Occident d'espionner des nations qui possèdent de l'or noir et, si le coeur leur dit, de secourir sa population. Mais à condition que ce soient de magnifiques jeunes femmes... **
Film du jour: The White Diamond
L'homme qui se prend pour Dieu. Ce motif récurent chez Werner Herzog est au coeur de The White Diamond, où un scientifique tente de construire un dirigeable spécial. D'un documentaire classique, le cinéastes bouscule ses fondements, interagissant avec son sujet lors de moments critiques, filmant ses obsessions sans jamais oublier la nature qui l'entoure. Le voyage qui en ressort échappe largement des sentiers battus, alors qu'on aura aucun mal à se laisser porter par la beauté de ses images. ***1/2
vendredi 20 avril 2018
Entrevue Esprit de cantine
Dans son nouveau documentaire Esprit de cantine, le réalisateur Nicolas Paquet continue à s'intéresser à ces lieux de notre identité et à la ruralité québécoise en donnant la parole à des gens qui se dressent devant l'adversité. Je me suis entretenu avec le cinéaste et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: Sweet Virginia
Cinéaste canadien encore peu connu, Jamie M. Dagg est en train de se faire un nom en jouant avec les codes du film de genre. Encore plus abouti que son précédent River, Sweet Virginia élève une intrigue classique à l'aide d'un surplus d'ambiance, d'une mise en scène alerte ponctuée de longs plans et d'interprètes bien dirigés. La dernière séquence, formidable de lyrisme, vient compenser quelques baisses de tension et une finale plus ou moins satisfaisante. ***
jeudi 19 avril 2018
Entrevues La Terre vue du coeur
Le Jour de la Terre arrive à grand pas. Pour l'occasion, il y a le pertinent documentaire La Terre vue du coeur qui vient de prendre l'affiche. Pour l'occasion, je me suis entretenu avec sa réalisatrice Iolande Cadrin Rossignol et sa scénariste/productrice Marie-Dominique Michaud. Mes entrevues se trouvent dans le journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: Kung Fu Yoga
Délirant à bien des égards, Kung Fu Yoga est un film qui aurait pu être culte avec un peu plus de savoir-faire. S'il n'y a rien à redire sur les spectaculaires scènes d'action de Stanley Tong et sur l'ouverture décoiffante qui rappelle le récent King Arthur, le reste (histoire, dialogues, humour, personnages) possède l'étoffe de la guimauve séchée. C'est à se demander ce que Jackie Chan est venu à gagner dans ce psychotropes qui regorgent de genres et de couleurs. **
mercredi 18 avril 2018
Film du jour: The Rewrite
Film extrêmement mielleux sur les secondes chances, The Rewrite de Marc Lawrence sabote un sujet prometteur avec ses lourds poncifs, sa réalisation sans attrait et son extrême prévisibilité. Les bons comédiens (Hugh Grant, Marisa Tomei, J.K. Simmons et Allison Janney) font leur possible pour garder la tête hors de l'eau, ce qui est loin d'être évident. **
mardi 17 avril 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: The Post, Les scènes fortuites, The Commuter
Trois films diamétralement opposés sortent aujourd'hui en format dvd, blu-ray et en vidéo sur demande.
The Post: Cette ode au journalisme de la part de Steven Spielberg est peut-être trop didactique et conventionnelle pour convaincre réellement. Reste qu'elle traite de thèmes importants et que les comédiens (Streep, Hanks) sont en pleine possession de leurs moyens. ***
Les scènes fortuites: Pour son premier long métrage métrage, Guillaume Lambert traite du vrai et du faux avec ludisme et mélancolie, alors que sa mise en scène ne lorgne jamais très loin des modèles de la Nouvelle Vague française. Gentil et attendrissant. (En vsd uniquement) ***
The Commuter: Liam Neeson renoue avec le cinéaste Jaume Collet-Serra pour une quatrième fois. Ce suspense musclé a beau être efficace à ses heures, son scénario sans subtilité et son trop plein d'invraisemblances a tôt fait de faire dérailler le projet. **1/2
Film du jour: God of War
On s'ennuie beaucoup des grandes sagas chinoises en regardant God of War de Gordon Chan. Pas que le long métrage ne possède pas le potentiel pour marquer les esprits. C'est seulement que le récit est si banal, les scènes d'action si peu spectaculaires, la charge propagandiste si lourde qu'on a tôt fait de bailler aux corneilles. Surtout que l'ensemble s'étire sur plus de deux heures et qu'il n'y a aucun personnage intéressant. Vain. *1/2
lundi 16 avril 2018
Film du jour: Benvenuto Cellini (opéra)
Terry Gilliam qui met en scène l'opéra Benvenuto Cellini de Berlioz, cela ne peut pas être banal. Sa flamboyance s'exerce visuellement lors d'immenses moments felliniens à couper le souffle. Des séquences extraordinaires où l'imagination et la folie sont constamment à l'honneur. En revanche, il a beaucoup de difficulté à imposer un ton et un rythme, alors que l'ensemble s'avère souvent plus beau que bon ou touchant. L'interprétation inégale n'est évidemment pas là pour aider, alors que quelques scènes - celle avec le Pape qui n'a pas le souffle pour chanter - tombent carrément à l'eau. À expérimenter à ses risques et périls, en se promettant de retourner voir de l'opéra au cinéma. Aujourd'hui et le 20 avril au Cinéma Le Clap.
dimanche 15 avril 2018
Les films préférés de... Stéphane Foenkinos
Ancien directeur de casting, Stéphane Foenkinos est devenu réalisateur et scénariste en compagnie de son frère romancier David. On leur doit La délicatesse et Jalouse. J'ai pu lui parler dans les dernières semaines et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Ça va très loin. C'est
peut-être assez drôle, avec mon frère, je ne sais pas si c'est une déformation,
mais nous aimons beaucoup les films de frères. Les frères Coen, les frères
Dardenne ou les frères Larrieu nous ont beaucoup inspirés. Nous aimons le
cinéma français des années 70: Truffaut, Sautet, cette période-là, à la fois
des personnages très naturalistes mais en même temps qui mêle la comédie et le
drame. Beaucoup de cinéma de Woody Allen, aussi, avec qui j'ai eu la chance de
travailler.
Avec mon penchant pour le cinéma
québécois, il y a toute une nouvelle génération qui me fascine, que ce soit
Xavier Dolan ou Martin Laroche dont j'ai adoré Tadoussac. Il y a une nouvelle génération de réalisateurs au Québec
dont je cite souvent l'exemple, qui a permis à la jeunesse de conjuguer avec le
talent. Et c'est ce qui me plaît aussi aujourd'hui même dans le cinéma européen
ou en France. Je vois cette nouvelle génération arriver avec beaucoup d'espoir.
»
Film du jour: Edge of the City
À la fois drame social, histoire de rédemption d'une âme damnée et valorisation de l'amitié masculine, Edge of the City Martin Ritt s'applique à la tâche avec rigueur et savoir-faire. Le scénario a beau prêcher ici et là, il peut compter dans ses rangs deux comédiens extraordinaires: John Cassavetes en homme torturé et Sidney Poiter en comparse hyper charismatique. Un duo de choc qui éclipse la plupart des défauts. ***1/2
samedi 14 avril 2018
Film du jour: Journey to the Center of the Earth
Ayant notamment influencé Indiana Jones, Journey to the Center of the Earth d'Henry Levin est une fabuleuse adaptation du roman de Jules Verne. Malgré toutes ses digressions, on s'amuse beaucoup dans cette quête où les personnages sympathiques s'engueulent sans cesse et où ils vivent des aventures incroyables. Les effets spéciaux étaient étonnants pour l'époque (1959) et il y a Gertrude l'oie dans des scènes incroyables, dont une, mémorable, où elle s'exerce au morse! ***1/2
vendredi 13 avril 2018
Sorties au cinéma: L'atelier, Abu, La promesse de l'aube, Beirut, Truth or Dare.
Plusieurs sujets prometteurs peinent à se matérialiser à l'écran. Cela n'empêche pas les titres globalement intéressants d'émaner...
L'atelier: Après avoir collaboré à de grands films avec L'emploi du temps et Entre les murs, Laurent Cantet (réalisation) et Robin Campillo (scénario) sont de retour avec cette nouvelle plongée sur l'ennui et ce qui ronge la jeunesse d'aujourd'hui. Les conclusions ont beau être simplistes et tendancieuses, il y a une certaine beauté à voir triompher les échanges de mots et d'idées. L'excellente Marina Foïs domine une distribution au diapason. ***
Abu: À travers cet émouvant documentaire sur ses origines pakistanaises, sa relation trouble avec son père et son homosexualité, le cinéaste canadien Arshad Khan offre une excursion à la fois personnelle et universelle du sentiment d'étrangeté et d'aliénation. La technique ne casse peut-être rien et quelques moment se perdent en cours de route, mais l'ensemble touche aisément la cible. ***
La promesse de l'aube: Adapter le chef-d'oeuvre de Romain Gary n'est pas donné à tout le monde et Éric Barbier l'apprend à ses dépends. S'il a fait appel à un solide duo (surtout Pierre Niney, car Charlotte Gainsbourg en fait beaucoup trop), son traitement est beaucoup trop sage et poussiéreux. Cela s'arrange quelque peu dans la seconde moitié mais le mal est déjà fait. **1/2
Beirut: Prévisible dans sa structure et trop écrit dans ses dialogues (normal, c'est du Tony Gilroy), ce thriller politique signé Brad Anderson n'intéresse à parcimonie que grâce aux compositions de ses têtes d'affiche: le toujours charismatique Jon Hamm et la délectable Rosamund Pike qui s'essaye à l'accent français. **1/2
Truth or Dare: On s'attendait à s'amuser follement devant ce nouveau délire de Jeff Wadlow (Cry Wolf). Ce n'est malheureusement pas le cas et malgré une prémisse stupide, la peur, le rire et les pièges bien gores laissent grandement à désirer. **
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Film du jour: Re-Animator
Véritable film culte, Re-Animator de Stuart Gordon est une variation jouissive sur le mythe de Frankenstein, où l'humour et les situations tordues coulent à flot. L'intérêt va à crescendo alors qu'un seul petit élément aurait pu tout faire dérailler vers la farce. Évidemment que voir le tout en gang est plus recommandable que seul et ça tombe bien, le long métrage est présenté au Cinéma du Parc jusqu'à dimanche. ***1/2
jeudi 12 avril 2018
Film du jour: Kill!
En se moquant de tous les films de samouraïs et particulièrement du Sanjuro de Kurosawa, Kill! de Kihachi Okamoto offre un divertissement rigolo, quelconque sur le plan scénaristique mais qui sait nourrir le cinéphile de clins d'oeil, d'une mise en scène souvent spectaculaire et d'une interprétation délectable de Tatsuya Nakadai. ***
mercredi 11 avril 2018
Film du jour: Bread and Roses
Au rayon des films contestataires de Ken Loach, Bread and Roses est loin d'être un grand crû avec son script sans réelle nuance. Le long métrage possède toutefois une fougue bienveillante, un désir de brasser les choses au niveau de la mise en scène et des interprètes convaincants, dont une multitude de caméos savoureux. À la Cinémathèque québécoise. ***
mardi 10 avril 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: Phantom Thread, Molly's Game, All the Money in the World, The Greatest Showman
Un futur chef-d'oeuvre fait son apparition cette semaine parmi les nouveautés Blu-ray et dvd.
Phantom Thread: Plus on voit cet opus de Paul Thomas Anderson, plus on devient obsédé par ses détails, ses thèmes, son esthétisme, sa musique et ses interprètes. Facilement une des plus grandes fresques des dernières années... qui se bonifie à chaque fois qu'on y repense. ****1/2
Molly's Game: Aaron Sorkin touche au septième art avec une production globalement intéressante, bavarde à ses heures et qui manque parfois de cinéma, mais qui bénéficie d'une performance forte en gueule de Jessica Chastain. ***
All the Money in the World: Cette histoire vraie signée Ridley Scott est tellement exagérée qu'elle a tôt fait de sombrer dans le ridicule. On a trop parlé du remplacement de Kevin Spacey par Christopher Plummer et moins comment l'ensemble aurait mérité un meilleur traitement. **1/2
The Greatest Showman: Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu un long métrage musical avec des numéros chantés et dansés aussi insipides. Michael Gracey a relevé le défi et personne ne peut sauver ce désastre de la guimauve qui reste à travers de la bouche. *1/2
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Scott
Film du jour: Jasper Jones
Quelque part entre Stand By Me, To Kill a Mockingbird et Lantana, Jasper Jones de Rachel Perkins est un film classique mais sincère sur le passage de l'enfance à l'âge adulte d'un adolescent, dont la vie changera du jour au lendemain lorsqu'il apprendra la disparition d'une fille de son village. Le casting solide (Angourie Rice, Toni Collette, Hugo Weaving) et la réalisation attentive font oublier les quelques invraisemblances et un scénario un brin trop démonstrateur. ***
lundi 9 avril 2018
Film du jour: Passengers
Parfois, mieux vaut jamais que tard. C'est la réaction qu'on a devant Passengers, cette superproduction de science-fiction de Morten Tyldum (Imitation Game) qui s'est complètement plantée lors de sa sortie au cinéma en décembre 2016. En voulant être à la fois une comédie, une romance, un drame psychologique, un suspense et un film d'action, le nanar se perd dans la stupidité de son scénario et ses scènes d'action mal foutues (sauf celle en apesanteur), alors que la chimie inexistante entre Chris Pratt et Jennifer Lawrence est loin d'arranger les choses. Surtout, le long métrage légitime les actions d'un homme qui, réveillé trop tôt sur un vaisseau spatial, décide de faire subir le même sort à une pauvre femme, broyant du coup son avenir. En cette ère de #metoo, c'est d'autant plus impensable. *1/2
dimanche 8 avril 2018
Les films préférés de... Serge Giguère
Documentariste émérite, on doit à Serge Giguère plusieurs essais de poids, dont Le mystère Macpherson, À force de rêves, Le roi du drum, Le nord au coeur et Depuis que le monde est monde. J'ai pu lui parler pour la sortie de Les lettres de ma mère (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Rapidement comme ça, j'ai été
allumé par Buster Keaton. Dans mon lexique personnel, je l'aime plus que
Charlie Chaplin. Et à l'autre bout du sceptre, c'est Pierre Perrault. On peut
faire des documentaires comme ça avec une caméra? J'ai fini par travailler avec
lui, étant assistant caméraman. Ce sont les personnages, d'abord, qui
m'attirent. De les suivre dans leur quotidien, toute leur entièreté. J'ai aussi
toujours été fasciné par les biographies. Mais je peux embarquer autant dans un
film de Bergman et de Tarkovski. J'ai vu Tadoussac
récemment est le casting est tellement bon. »
Sorties au cinéma: A Quiet Place, Dernières nouvelles du cosmos, La Bolduc, The Miracle Season
Tous les genres sont à l'honneur cette semaine parmi les longs métrages qui prennent l'affiche au cinéma.
A Quiet Place: Piètre acteur et réalisateur, John Krasinski prouve qu'il peut avoir du talent avec ce suspense horrifique et mélancolique sur la famille et le deuil. C'est à la fois efficace et songé, avec de brillants choix de mise en scène (on est pratiquement devant un film muet) et des acteurs complètement dévoués à la cause. ***1/2
Dernières nouvelles du cosmos: Quel touchant documentaire que propose Julie Bertucelli sur un être attachant tout plein, dont les différences permettent de s'élever et de palper une autre dimension de la condition humaine. L'ensemble filmé sans détachement enivre au plus haut point. ***1/2
La Bolduc: Les amateurs de biopic classiques et prévisibles se sentiront en terrain connu avec cet effort de François Bouvier. On n'a rien à redire sur l'interprétation et les nombreux thèmes en place (féminisme, patriarcat, transmission, religion...). Sauf que la qualité des dialogues est si inégale, le scénario si élémentaire que l'ensemble cumule les clichés dans sa façon de décrire cette femme importante et son époque. **1/2
The Miracle Season: Le réalisateur de Soul Surfer est de retour avec une autre histoire vraie qui croule sous le sirop, les violons, les morales et les leçons religieuses. De bons acteurs (William Hurt, Helen Hunt) sont prisonniers de rôles unidimensionnels et les scènes de sports s'avèrent aussi abondantes que redondantes. *1/2
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Le tombeau des lucioles
Isao Takahata vient de rendre l'âme. Pour l'occasion, on replongera dans son plus grand chef-d'oeuvre, Le tombeau des lucioles, immense opus cinématographique qui fera pleurer quiconque possède un coeur. C'est le monde de l'enfance pendant la guerre qui est vu par les yeux d'un adolescent et de sa jeune soeur. De la poésie à revendre, de la dureté mais également des moments fulgurants de beauté ressortent au passage. Le type de classique dont on ne ressortira jamais indemne. ****1/2
samedi 7 avril 2018
Film du jour: It's a Free World
Présenté à la Cinémathèque québécoise, It's a Free World est un Ken Loach de très bonne qualité, qui reprend sa formule miracle - révolte des opprimés contre le système, excellents comédiens peu connus, scénario manipulateur mais d'une grande force émotive - pour creuser un sillon important, dont l'écho résonne autant aujourd'hui qu'à l'époque de sa sortie, il y a déjà une décennie. ***1/2
vendredi 6 avril 2018
Entrevue The Miracle Season
Pour la sortie de The Miracle Season, cette histoire vraie crève-coeur qui parle d'espoir, de rédemption, de foi et de courage, je me suis entretenu avec son réalisateur Sean McNamara. Mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: Deep Red
Présenté jusqu'à dimanche au Cinéma du Parc, Deep Red est un des chef-d'oeuvres inusables de Dario Argento. À partir d'un schéma classique, le mythique cinéaste italien livre un opus stylisé et ensanglanté, à la réalisation maîtrisée et à la musique mouvementée de Goblin, dont le scénario tente de dialoguer avec l'immense film culte Blow-Up d'Antonioni. Horrifiant tout en ayant inspiré une génération de cinéastes (dont Lynch et Carpenter). ****
jeudi 5 avril 2018
Film du jour: 3 Godfathers
Western à la sauce biblique, 3 Godfathers permet à John Ford de jouer avec son genre de prédilection, amenant une humanité à ses personnages. Si le message est martelé dans la seconde partie, cela ne brime pas l'ensemble, qui bénéficie d'une photographie soignée, d'étonnants morceaux de courage et d'une interprétation appropriée (de John Wayne et compagnie). ***1/2
mercredi 4 avril 2018
Entrevues La Bolduc
Écrire que La Bolduc est un film attendu relève de l'euphémisme. Pour patienter jusqu'à sortie, je me suis entretenu avec ses comédiens (Debbie Lynch-White, Émile Proulx-Cloutier, Rose-Marie Perreault) et son réalisateur (François Bouvier). Mes entrevues se trouvent dans les pages du journal Métro.
Film du jour: Permission
Sorte d'émule du cinéma de Woody Allen, Permission de Brian Crano pousse des trentenaires à désirer l'herbe du voisin qui serait évidemment plus verte. Entre drame et romance, le récit sonne rarement juste, alternant les moments enivrants à ceux carrément énervants. L'interprétation inégale, la fadeur de quelques échanges et la mise en scène sans relief ne sont pas là pour aider. **
mardi 3 avril 2018
Nouveautés Blu-ray/dvd: Insidious: The Last Key, Radius, Honey: Rise Up and Dance
C'est une semaine à oublier au niveau des sorties en dvd et en blu-ray...
Insidious: The Last Key: Ce quatrième volet d'une série à succès - cette fois de la part d'Adam Robitel - ne fait que recycler sa matière première sans rien amener de nouveau ou potable en retour. Perte de temps. **
Radius: Cette variation sur un épisode d'Au-delà du réel de la part de Caroline Labrèche et Steeve Léonard pique d'abord la curiosité avant de laisser complètement de glace. Si seulement l'interprétation était de qualité, les dialogues nuancés et la mise en scène affûtée... *1/2
Honey: Rise Up and Dance: Qui avait besoin d'un nouveau tome à cette série qui était déjà pitoyable? Entre les numéros de danse qui tombe à l'eau et les mélodies qui font saigner les oreilles, le chemin de croix sera très, très long. *
Pour se consoler, il y a toujours le cycle Bergman qui débute ce soir à la Cinémathèque. 18 films immenses à voir ou à revoir, sur grand écran de surcroît, c'est un must pour tous les cinéphiles qui se respectent.
Pour se consoler, il y a toujours le cycle Bergman qui débute ce soir à la Cinémathèque. 18 films immenses à voir ou à revoir, sur grand écran de surcroît, c'est un must pour tous les cinéphiles qui se respectent.
Film du jour: Pitch Perfect 3
Autant les deux premiers tomes étaient charmants, autant Pitch Perfect 3 de Trish Sie est un désastre sur toute la ligne. Histoire risible, gags qui tombent à l'eau, distribution sous-utilisée, ennuyants numéros musicaux: il n'y a rien qui fonctionne dans cette galère. Le traitement des thèmes est d'ailleurs aux antipodes des mentalités féministes des premiers volets, transformant les héroïnes fortes en de simples poules de luxe. L'édition est peut-être de qualité (au niveau du son, de l'image et des suppléments), ce n'est pas le cas du contenu. *1/2
lundi 2 avril 2018
Les meilleurs de... mars 2018
Avant de se laisser complètement enivrer par avril, voici les meilleurs films qui ont pris l'affiche au cinéma au Québec en mars 2018...
- Isle of Dogs
- The Death of Stalin
- Une famille syrienne
- Foxtrot
- Mary et la fleur de la sorcière
- Le grand méchant renard et autres contes
- La villa
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