Devant l'immense superproduction américaine que tout le monde va aller voir, les sorties au cinéma sont rares cette semaine. Alors qu'est-ce qu'il ne faut pas manquer?
Jusqu'à la garde: Certainement ce premier film de Xavier Legrand, qui traite avec force de la garde partagée. La création extrêmement suffocante ne cède jamais au psychologisme à deux sous, préférant observer plutôt que de juger. Et si c'est encore une fois le père qui est pris à partie, cela permet à Denis Ménochet de livrer une performance exceptionnelle. On en ressortira hanté pendant longtemps. ****
Avengers: Infinit War: C'est le combat tant attendu entre tous les superhéros qu'on aime et le méchant Thanos, un vilain enfin soigné (surtout dans l'univers cinématographique de Marvel). Malheureusement, une fois passée les nombreuses confrontations spectaculaires, il reste un projet trop lisse, faible sur le plan du scénario et de la réalisation, et où les personnages n'ont pas l'espace pour exister. Pour les fans, contrairement à un Black Panther qui arrivait à transcender le genre. ***
Kings: Tout comme son précédent et excellent Mustang, Deniz Gamze Ergüven a un don particulier pour filmer la jeunesse muselée par le mode des adultes. Sauf que cette fois, en imbriquant son intrigue aux émeutes racistes de 1992 à Los Angeles, elle ne convainc qu'à moitié, accumulant scènes chocs et d'autres carrément risibles. Alors que les jeunes âmes montrent beaucoup de conviction, les stars (Halle Berry, Daniel Craig) ne sont nullement crédibles. Dans le genre, on préfère davantage Detroit. **1/2
Origami: Rare long métrage québécois à flirter avec le thriller fantastique, cette seconde réalisation de Patrick Demers (Jaloux) est un échec incommensurable. On n'accusera pas la mise en scène louable ou l'interprétation généralement sentie, mais les dialogues extrêmement appuyés et le scénario désastreux, sans queue ni tête, qui est incapable de faire côtoyer à la même enseigne voyage dans le temps et tragédie familiale. C'est toujours triste de voir une si belle idée ainsi massacrée. *1/2
Aucun commentaire:
Publier un commentaire