Naviguant dans les eaux complexes et humanistes d'un Satiajit Ray, le réalisateur indien Chaitanya Tamhane (Court) propose avec son second long métrage The Disciple une réflexion essentielle sur l'art, la difficulté de l'exercer (ce n'est pas tout le monde qui possède le talent pour le faire) et la nécessité de préserver ce qui va disparaître, déroulant son action sur de nombreuses décennies afin de montrer comment son pays change et pas toujours pour le mieux. Lent et volontairement répétitif, le récit s'accorde selon les nombreuses partitions musicales, souvent magnifiques, ce qui pourra toutefois déstabiliser un public non-averti. L'interprétation intense et toute en retenue ainsi que la mise en scène précise et peu démonstrative confèrent une solidité implacable à l'effort, qui mérite qu'on s'y investisse avant de l'apprécier à sa juste considération. À découvrir sur grand écran à la Cinémathèque québécoise. ***1/2
jeudi 10 juin 2021
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