Censor: Le cinéma d'épouvante britannique se conjugue de plus en plus au féminin. Après l'exquis Saint Maud, c'est au tour de Prano Bailey-Bond de séduire avec cette réflexion sur la violence, le cinéma, le passé et la difficulté de faire son deuil, à une époque - les années 80 de Thatcher - empreinte de conservatisme. L'habile construction cinématographique (l'ombre de Lynch se fait ressentir) ne lésine pas sur les moments de tension d'une ironie sèche, pouvant compter sur Niamh Algar qui livre une prestation rigoureuse. ***1/2
The Sparks Brothers: Documentaire admiratif sur un de ses groupes musicaux préférés, Edgar Wright s'en donne à coeur joie, multipliant les intervenants de choix et les extraits musicaux au fil d'un montage enjoué, rapide et ludique. La construction chronologique pourrait paraître sage et l'effort est un peu long (2h20), mais c'est sûrement ce qu'il fallait pour couvrir les nombreuses décennies de cette formation culte qui ne manque pas de tubes enjôleurs. ***1/2
Gaia: Le film d'horreur écologique a la cote ces temps-ci et celui réalisé avec efficacité par Jaco Bouwer se trouve à mi-chemin entre Annihilation et In the Earth, confrontant l'humain à la nature à coup de symboles appuyés. L'ensemble commence à sentir la formule, mais la composition intense de Monique Rockman et l'immense soin visuel permet à l'ensemble de marquer les esprits. ***
Le mariage de Rosa: Une femme qui ne vit que pour les autres commence enfin à penser à elle dans cette comédie d'Iciar Bollain. Sympathique mais éphémère, le récit moralisateur à ses heures tourne rapidement à vide malgré sa chaleureuse distribution. La lumière a beau mener le bal, elle n'éclaire pas pour autant cette sitcom qui s'oublie rapidement. **1/2
Une sirène à Paris: Le chanteur de Dyonisos (Mathias Malzieu) retourne au cinéma avec cette fable kitsch et romantique, inspirée d'un de ses livres et disques. Sorte de Splash revisité par Jeunet et Caro, ce délire techniquement soigné où un chanteur recueille une sirène peine à convaincre tant le rythme est relâché, le scénario superficiel et l'interprétation inégale. Au moins la musique fait rapidement son effet. **1/2
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