samedi 5 juin 2021

Sorties au cinéma: Le miroir, Ondine, Souterrain, The Conjuring: The Devil Made Me Do It


Juin débute en trombe avec la présentation d'un des meilleurs films du septième art, que l'on pourra retrouver au cinéma en version restaurée!

Le cinéaste russe Andreï Tarkovski n'a fait pratiquement que des chefs-d'oeuvre. Son classique le plus personnel demeure Le miroir qu'il a réalisé en 1974. Dans ce pensum qui fait éclater la chronologie et la narration conventionnelle, il paye un hommage à sa mère et à son pays. Son opus qui ressemble à tous ces songes et ces ellipses que l'on peut avoir avant de mourir est un poème d'une grande beauté sur la vie, la famille et ces liens qui unissent l'être humain avec tout ce qui l'entoure. Pénétrer dans cet univers unique en son genre n'est pas toujours aisé. Pourtant, rarement le cinéma aura offert quelque chose d'aussi magique, d'aussi magnifique. À redécouvrir au Cinéma du Parc. *****

En détournant le mythe d'Ondine, Christian Petzold (TransitBarbara) propose un drame romantique d'une folle beauté doublée d'une lettre d'amour puissante à Berlin. Malgré la transformation de l'architecture fantomatique des sentiments, le désir demeure entier et il trouve son chemin dans les dédales intérieurs de la vibrante Paul Beer, récompensée à la Berlinale en 2020. À côté de ça, Shape of Water est de la petite bière. ***1/2

Souterrain: Chien de garde avait marqué la province avec ses répliques fortes et ses individus bouillants. On ne retrouve malheureusement rien de tout ça dans le second long métrage de Sophie Dupuis, qui porte sur l'amitié masculine et la difficile quête de rédemption. Autant son univers visuel fascine dans le silence (cela aurait donné un excellent documentaire dans la lignée de Miron de Simon Beaulieu), autant son scénario digne d'un téléroman cherche trop à plaire à tout le monde, cumulant les dialogues redondants et les personnages bidimensionnels (qui sont toutefois incarnés par de très bons acteurs). **1/2

The Conjuring: The Devil Made Me Do It: Ce  3e épisode réalisé n'importe comment par Michael Chaves sabote l'ambiance oppressante et l'atmosphère lourde des deux très bons précédents tomes au profit de sursauts gratuits. De très bons comédiens sont coincés dans des êtres stéréotypés qui n'évoluent plus, au sein d'une intrigue passe-partout qui ne fait jamais peur et qui se prend beaucoup trop au sérieux. Au moins, quelques scènes chocs s'avèrent efficaces. **1/2 Ma critique

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