Décembre commence en lion avec quatre films qui méritent le détour.
Waves: Après s'être fait un nom par l'entremise de l'angoissant It Comes at Night, Trey Edward Shults récidive avec cette magnifique fresque encore plus ambitieuse sur l'adolescence, qui est dotée d'une mise en scène électrisante. Impossible d'en ressortir indemne. ****
Varda par Agnès: Sur son ultime documentaire, Agnès Varda ressasse sa carrière authentique en revenant sur les fondements de son art. L'ensemble pourrait paraître didactique, sauf que le flot d'informations et d'émotions qui en découle mouillera rapidement les yeux. ***1/2
Le voyage du prince: Deux décennies après Le château des singes, Jean-François Laguionie renoue avec son héros bien-aimé à travers cette superbe fable bien de son époque, verbeuse et essentielle à la fois. ***1/2
Little Joe: Emily Beecham a remporté le prix d'interprétation féminine à Cannes pour ce conte drôle et ambigu de Jessica Hausner, qui s'apparente à un Body Snatchers féministe. Derrière ses lenteurs statiques se cache un joyau qui développe une atmosphère unique***1/2
Mad Dog & The Buther: Globalement intéressant, ce documentaire de Thomas Rinfret sur la célèbre famille de lutteurs Vachon s'enlise quelque peu dans ses répétitions, rappelant toutefois l'impact d'une légende malheureusement oubliée. ***
The Two Popes: Ce questionnement nécessaire sur la foi permet à deux excellents acteurs - Jonathan Pryce et Anthony Hopkins - de briller. Si seulement le récit n'était pas aussi long et inconséquent (les tentatives d'humour sont pathétiques), alors que la réalisation de Fernando Meirelles s'apparente à un vulgaire téléfilm fauché. ***
Réservoir: Le vide laissé par le père et la quête de ses progénitures afin de disperser ses cendres demeurent un sujet à la mode dans le cinéma québécois. Ce premier long métrage de Kim St-Pierre ne s'éloigne guère des sentiers battus, offrant des images de grande qualité, mais également des dialogues lourdement écrits. **1/2
Playmobil: The Movie: Reprendre le schéma du film sur les Lego est une chose. Il faut toutefois s’arranger pour s'adresser à toute la famille. Il n'y a que les petits (et encore) qui resteront attentifs devant ces clichés colorés et ce trop plein de chansons appuyées. **
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