Cinéaste de l'humain, Benoit Pilon a débuté avec de très bons documentaires (Roger Toupin, Nestor et les oubliés, Des nouvelles du Nord) avant de plonger dans la fiction avec l'essentiel Ce qu'il faut pour vivre. Six années après Décharge, il est de retour avec son nouveau film Iqaluit. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« J'aime toute sorte de cinéma.
Je ne suis pas quelqu'un qui est dogmatique dans un type de films. J'aime des
choses qui me rejoignent, qui me touchent, que je trouve qui sont honnêtes et
inspirées. Par exemple cette année, j'ai été extrêmement touché par Manchester by the Sea et je n'ai pas pantoute aimé La La Land. Il y a une profondeur
dans Manchester by the Sea, il y a
des scènes là-dedans que j'aurais tant aimé avoir écrit. Le scénario, c'est
juste hallucinant. Comment il arrive à nous faire saisir le non-dit entre les
personnages. C'est absolument magnifique. Pour moi, c'est l'exemple de films dont j'aimerais faire.
Au cours des dernières années, il
y a eu plusieurs films comme ça. Du cinéma ancré dans une certaine réalité, une
vérité des personnages, une grande écriture. J'ai aussi beaucoup aimé Moonlight que je trouve qui est une
belle histoire, qui nous surprend. La fin de ce film-là est extraordinaire. Il
y a des choses qui sont réussies de façon grandioses là-dedans.
J'aime bien les choses qui font
preuve d'une grande sensibilité, d'inventivité, à la fois scénaristique et de
mise en scène. Quelque chose qui n'est pas dans l'esbroufe ou dans quelque chose
de grandiloquent, mais qui atteint un niveau de vérité et qui te va droit au
coeur. Ça c'est quelque chose qui me touche beaucoup.
J'aime beaucoup par exemple le
cinéma d'Andrea Arnold. Dans Fish Tank,
il y a une espèce de vérité, qui est toujours ancrée dans un réalisme. Je
pourrais te nommer plusieurs films. Et en même temps, je vais être très touché
et surpris d'être touché par Toy Story 3
que j'ai vu avec mon fils. J'avais les larmes aux yeux. Comment ça, ça me fait
brailler? J'aime quand les choses sont bien faites et bien écrite. Ça me
touche. Je ne suis pas dogmatique, je n'ai pas peur de dire que j'ai pleuré
devant Toy Story. » (rires)
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