Entre deux comédies musicales, Vincent Minnelli s'amusait à des futilités divertissantes comme The Long, Long Trailer qui raconte une histoire d'amour qui tourne mal depuis que deux tourtereaux se sont procurés une énorme roulotte. Le récit mince comme un fil est surtout un prétexte à Lucille Bill et Desi Arnaz de s'éclater. La chimie opère tellement qu'elle éclipse presque les sévères baisses de rythmes et les quelques répétitions. ***
jeudi 31 mars 2016
mercredi 30 mars 2016
Film du jour: The Guard From Underground
Avant de devenir le maître du film d'épouvante avec fantômes, Kiyoshi Kurosawa s'est essayé en 1992 à la série B complètement absurde avec The Guard From Underground. Long métrage horrifique qui multiplie les hommages aux classiques des années 80, ce plaisir coupable rappelle qu'il peut être mortel de faire des heures supplémentaires et que les gardiens ne sont pas toujours là pour notre sécurité. Le récit a beau être bancal et redondant, on y prend un malin plaisir à errer dans ces corridors austères sur d'irrésistibles mélodies angoissantes. Un angoissant et déridant objet de curiosité. ***
mardi 29 mars 2016
Nouveautés en DVD et Blu-ray: The Hateful Eight, Concussion, Adult Beginners, Madame Bovary
Encore une fois cette semaine, les sorties en DVD et Blu-ray sont rares et dans l'ensemble peu recommandables.
L'exception est The Hateful Eight, un nouveau délire verbeux et ensanglanté de Quentin Tarantino. Le cinéaste culte n'innove peut-être plus, sauf qu'il offre un long métrage jouissif et décoiffant. ****
Will Smith crève l'écran dans Concussion de Peter Landesman, un film lourd, manipulateur mais pas dénué d'intérêt sur les fléaux des commotions cérébrales au football américain. ***
Il n'y a rien de plus classique que Adult Beginners de Ross Katz, une production attendue sur un être narcissique qui s'humanise au contact du bébé de sa soeur. L'interprétation sincère excuse cependant de nombreuses largesses. **1/2
Transposer Madame Bovary au cinéma n'est pas à la portée de tous et Sophie Barthes se casse les dents avec cette adaptation souvent ridicule, qui n'a de potable que le soin apporté aux costumes et aux paysages. **
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Film du jour: Repo Man
Repo Man d'Alex Cox est un film culte comme on les aime. Il y a de la violence, des poursuites en voitures, des extraterrestres, des coiffures incroyables, des effets spéciaux pitoyables, de la musique qui dégouline de partout, Harry Dean Stanton et Emilio Estevez en costards élégants et tous les thèmes américains essentiels dans cette radiographie des années Reagan. Peu importe que le long métrage ne soit pas aussi génial qu'espéré. Il possède une énergie à revendre à rendre jaloux tous les Quentin Tarantino de la planète. ***1/2
lundi 28 mars 2016
Film du jour: Lured
Avant d'être reconnu comme le roi du mélodrame, Douglas Sirk a réalisé plusieurs longs métrages de qualité très inégale, dont Lured, un remake d'un vieil essai français. Comme à ses habitudes, il met en scène des héroïnes fortes (ici Lucille Ball) dans des situations glamours. Sauf qu'ici, il exerce un pastiche des films policiers à la Hitchcock, y insufflant un humour salvateur qui est souvent exagéré. En résulte un divertissant sympathique, quoique très prévisible et un peu vieillot. ***
dimanche 27 mars 2016
Film du jour: Goodbye, Dragon Inn
Un des sommets du cinéma de Tsai Ming-liang, Goodbye, Dragon Inn est une oeuvre saisissante de mélancolie sur les dernières heures d'un cinéma. Film d'atmosphère qui mise sur ses longs plans, une caméra intrusive, l'absence presque totale de dialogues et une photographie à couper le souffle, le récit qui prend un malin plaisir à errer comme un spectre bouleverse et enchante l'âme au plus haut point. ****1/2
samedi 26 mars 2016
Film du jour: Gods of the Plague
Que serait un long métrage de Fassbinder s'il ne traitait pas d'aliénation? C'est ce que propose Gods of the Plague, un triangle amoureux près de ceux que privilégiait Godard. Un film noir où le mythique cinéaste allemand s'adonnait à des expérimentations assez concluantes avec la caméra. Le résultat, abrasif, tend à laisser le spectateur en retrait, mais son souvenir hante au fil du temps. ***1/2
vendredi 25 mars 2016
Sorties au cinéma : The Lobster, La demolition familiale, Le rang du lion, Seconde chance, My Big Fat Greek Wedding 2, Batman v Superman : Dawn of Justice
Il y en a vraiment pour tous les goûts cette semaine en matière de nouveautés cinématographiques. Dommage que plusieurs titres attendus déçoivent amèrement.
Ce n'est toutefois pas le cas de The Lobster de Yorgos Lanthimos (Canine), une oeuvre extrêmement originale qui se déroule dans une société où le couple est de mise. Une satire brillante à la romance qui fait un bien fou et qui ravit largement malgré une dernière partie moins forte. ***1/2
Ma critique
Ce n'est toutefois pas le cas de The Lobster de Yorgos Lanthimos (Canine), une oeuvre extrêmement originale qui se déroule dans une société où le couple est de mise. Une satire brillante à la romance qui fait un bien fou et qui ravit largement malgré une dernière partie moins forte. ***1/2
Ma critique
Documentaire personnel sur des membres d'un même clan qui pansent leurs plaies par des compétitions de voitures, La démolition familiale de Patrick Damien s'éparpille volontairement pour mieux revenir au bercail par la suite. On en ressort ému. ***
Les intentions sont bonnes derrière Le rang du lion, premier film de Stéphan Beaudoin qui traite de gourou et de secte. Mais malgré un solide casting, la production ne convainc pas totalement, prisonnier d'un scénario chichement écrit qui ne fait pas le poids devant un Martha Marcy May Marlene. **1/2
Cela ne s'améliore pas pour Susanne Bier qui offre avec Seconde chance un nouveau mélo lourd et manipulateur sur les difficultés de la paternité. Les images sont peut-êtres magnifiques et l'interprétation sentie, le récit beaucoup trop exagéré se perd dans un symbolisme à deux sous. **1/2
Suite qui n'aurait jamais dû voir le jour, My Big Fat Greek Wedding 2 étire une formule gagnante en oubliant l'essentiel: l'humanité de ses personnages. La caricature en devient alors plus indigeste et le rire trop peu espacé. **
Ma critique
Zach Snyder avait peut-être séduit avec son solide Man of Steel, voilà qu'il perd complètement la carte avec Batman v Superman: Dawn of Justice. Rarement une production de superhéros aura été aussi brouillonne, mal écrite et montée, avec des effets spéciaux ridicules et des acteurs laissés à eux-mêmes. Il n'y a rien à comprendre dans ce délire qui aurait pu faire 10 films, où un gros Batman ne fait que de la figuration et que Wonder Woman ne sert absolument à rien. La grosse déception du mois. *1/2
Les intentions sont bonnes derrière Le rang du lion, premier film de Stéphan Beaudoin qui traite de gourou et de secte. Mais malgré un solide casting, la production ne convainc pas totalement, prisonnier d'un scénario chichement écrit qui ne fait pas le poids devant un Martha Marcy May Marlene. **1/2
Cela ne s'améliore pas pour Susanne Bier qui offre avec Seconde chance un nouveau mélo lourd et manipulateur sur les difficultés de la paternité. Les images sont peut-êtres magnifiques et l'interprétation sentie, le récit beaucoup trop exagéré se perd dans un symbolisme à deux sous. **1/2
Suite qui n'aurait jamais dû voir le jour, My Big Fat Greek Wedding 2 étire une formule gagnante en oubliant l'essentiel: l'humanité de ses personnages. La caricature en devient alors plus indigeste et le rire trop peu espacé. **
Ma critique
Zach Snyder avait peut-être séduit avec son solide Man of Steel, voilà qu'il perd complètement la carte avec Batman v Superman: Dawn of Justice. Rarement une production de superhéros aura été aussi brouillonne, mal écrite et montée, avec des effets spéciaux ridicules et des acteurs laissés à eux-mêmes. Il n'y a rien à comprendre dans ce délire qui aurait pu faire 10 films, où un gros Batman ne fait que de la figuration et que Wonder Woman ne sert absolument à rien. La grosse déception du mois. *1/2
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Film du jour: The Thick-Walled Room
Bien avant son immense triptyque sur la Condition humaine, Masaki Kobayashi traitait déjà des conséquences de la guerre et des rouages du pouvoir corrupteur sur les classes sociales inférieures dans The Thick-Walled Room. Pensum à la fois philosophique et politique, ce long métrage qui alterne entre le présent et le passé captive par ses discours et donne froid dans le dos dans son utilisation des ombres cauchemardesques qui semblent asservir ses personnages. On en ressort meurtri et satisfait. ****
jeudi 24 mars 2016
Film du jour: Uncle Howard
Sensible documentaire d'un neveu (Aaron Brookner) envers son oncle décédé du sida (le réalisateur Howard Brookner), Uncle Howard assemble avec minutie des images d'archives, des extraits de l'illustre essai Burroughs: The Movie et une multitude de matériaux inédits et de nouvelles entrevues afin de créer à la fois un portrait sincère du cinéaste, une réflexion sur la perte et un regard sur le New York des années 80. Le résultat un peu erratique va peut-être dans tous les sens, le dernier quart d'heure à l'émotion palpable rachète le tout. Au Cinéma du Parc ce soir seulement dans le cadre des RIDM+. ***
mercredi 23 mars 2016
Film du jour: Great Expectations
De toutes les adaptations cinématographiques de Great Expectations de Dickens, celle de David Lean est facilement la meilleure. Le grand réalisateur a conservé l'essence de ce chef-d'oeuvre en y insufflant une atmosphère à couper le souffle, un sentiment de romantisme gothique, une introduction qui donne froid dans le dos et des décors fortement influencés par l'expressionnisme allemand. Le tout est évidemment gratifié d'une histoire classique et universelle qui est magnifiquement interprétée. ****1/2
mardi 22 mars 2016
Nouveautés en DVD et Blu-ray: Every Thing Will be Fine, The Hunger Games: Mockingjay – Part 2, Daddy’s Home, Monster High: Great Scarrier Reef
Il n'y a rien de vraiment convaincant cette semaine sur le plan des nouveautés en DVD et en Blu-ray.
Ne sachant plus faire de fiction intéressante depuis belle lurette, Wim Wenders s'essaye à nouveau avec Every Thing Will be Fine et il rate encore la cible, ne construisant rien de vraiment concluant autour de ces personnages en quête de rédemption. Pourtant les comédiens réunis ne manquent pas de talent. **1/2
Dernier épisode d'une série à succès, The Hunger Games: Mockingjay - Part 2 de Francis Lawrence enfonce le clou à ces superproductions morribondes qui se désintègrent constamment depuis le premier épisode. Enfin c'est terminé! **
Même si on apprécie Will Ferrell et Mark Wahlberg, leur duo "comique" est plus insultant qu'autre chose dans Daddy's Home de Sean Anders, un navet embarrassant qui fait largement regretter le beaucoup plus satisfaisant The Other Guys. *1/2
Dans un tout autre registre, Monster High: Great Scarrier Reef ne peut que satisfaire les adeptes de la populaire animation même si les épisodes se suivent et se ressemblent beaucoup trop.
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Film du jour : A Report on the Party and Guests
Déridante satire sur le totalitarisme, A Report on the Party and Guests de Jan Nemec (qui vient tout juste de rendre l'âme à 79 ans) rappelle comment le peuple peut aimer se faire contrôler par des forces extérieures. Étrange, imprévisible et déstabilisante, cette fable verbeuse expose de manières très satisfaisantes des métaphores un peu évidentes. Le genre de long métrage social et politisé qui manque cruellement de nos jours. ***1/2
lundi 21 mars 2016
Retour sur le Gala du cinéma québécois
Chose promise, chose due. Voici mon retour sur le Gala du cinéma québécois qui a loin d'avoir été transcendant. Mon article se trouve sur le site de Cineplex et j'y parle entre autre du sacre de La passion d'Augustine et de la qualité de l'animation.
Film du jour: Equinox Flower
Le combat entre l'ancien et le nouveau monde fait rage dans Equinox Flower de Yasujiro Ozu, une comédie dramatique particulièrement attendrissante où un père refuse que sa fille se marie. Pendant que la gentille satire se développe en filigrane et qu'elle fait beaucoup rire, le grand cinéaste nippon utilise la couleur pour la première fois dans sa carrière en créant des effets étonnants. De quoi en ressortir vivifié. ****
dimanche 20 mars 2016
Gala du cinéma québécois (choix et prédictions)
Au revoir soirée des Jutra et bienvenue le Gala du cinéma québécois. En attendant mon compte-rendu de cet événement qui célèbre le septième art d'ici, voici mes choix personnels et mes prédictions.
Meilleur film
Choix: Les démons
Prédiction: Félix
& Meira
Meilleure réalisation
Choix: Philippe Lesage (Les démons)
Prédiction: Maxime Giroux (Félix & Meira)
Meilleure scénario
Choix: Mathieu Denis (Corbo)
Prédiction: Alexandre Laferrière, Maxime Giroux (Félix & Meira)
Meilleure actrice
Choix: Hadas Yaron (Félix & Meira)
Prédiction: Céline Bonnier (La passion d’Augustine),
Meilleur acteur
Choix: Alexandre Landry (L’amour au temps de la guerre civile)
Prédiction: Gilbert Sicotte (Paul à Québec)
Meilleure actrice de soutien
Choix: Schelby Jean-Baptiste (Scratch)
Prédiction: Diane Lavallée (La passion
d’Augustine)
Meilleur acteur de soutien
Choix: Irdens Exantus (Guibord s’en va-t-en guerre),
Prédiction: Irdens Exantus (Guibord s’en va-t-en guerre)
Meilleure direction de la photographie
Choix: Yves Bélanger (Brooklyn),
Prédiction: Yves Bélanger (Brooklyn)
Meilleur montage
Choix: François Delisle (Chorus)
Prédiction: Mathieu Bouchard-Mal (Les êtres chers)
Meilleur son
Choix: Le bruit des arbres
Prédiction: La guerre des tuques 3D
Meilleure musique originale
Choix: Anna
Prédiction: Guibord s’en va-t-en guerre
Meilleure direction artistique
Choix: Brooklyn
Prédiction: Brooklyn
Meilleurs costumes
Choix: Turbo Kid
Prédiction: La passion d’Augustine
Meilleure coiffure
Choix: Ville-Marie
Prédiction: La passion d’Augustine
Meilleur maquillage
Choix: Corbo
Prédiction: Elephant Song
Meilleur long métrage documentaire
Choix: Le profil Amina
Prédiction: Le profil Amina
Meilleur court ou moyen métrage de fiction
Choix: Bleu tonnerre
Prédiction: Maurice
Meilleur court ou moyen métrage d’animation
Choix: Sonambulo
Prédiction: Sonambulo
Film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec
Choix: Félix & Meira
Prédiction: Turbo Kid
Film du jour: The Saga of Gosta Berling
Adapté d'un classique littéraire, The Saga of Gosta Berling de Mauritz Stiller est un des premiers grands succès du cinéma suédois (sa sortie remonte au début des années 1920). Il s'agit d'une romance épique sur un ancien prêtre défroqué dont les amours apportent toujours la tourmente aux femmes qu'il désire. Majestueux dans sa mise en scène, son interprétation, son utilisation de la musique et parsemé d'immenses moments de tension (la poursuites des loups, l'incendie), ce long métrage ne manque pas de ravir même si sa version de trois heures est loin d'être définitive. ****
samedi 19 mars 2016
Entrevue avec Lionel Baier pour La vanité
Élégante comédie noire sur un suicide assisté qui tourne mal, La vanité est né de l'imaginaire fécond de Lionel Baier (Un autre homme). J'ai pu rencontrer le très sympathique cinéaste suisse lors de son passage à Montréal et le résultat de mon entretien se trouve dans le Journal Métro.
Film du jour: Ma
Ma de Celia Rowlson-Hall est un des films les plus originaux des dernières années. C'est le pèlerinage de Marie qui est revu et adapté de nos jours, avec de la danse et sans dialogue! Cela donne une introduction et une conclusion fabuleuses, où l'allégorie religieuse semble provenir d'un opus de David Lynch. Le reste entre les deux est plus faible, plus longuet, moins abouti, sans que ce soit la faute des comédiens ou de l'habile mise en scène. ***
vendredi 18 mars 2016
Sorties au cinéma : Cemetery of Splendour, Knight of Cups, Only Yesterday, La vanité, Montréal la blanche, Pouding Chômeurs, The Program
Il y a une belle variété de nouveautés qui sortent au cinéma cette semaine, entre fascinants opus étrangers et chaleureux longs métrages québécois.
Poursuivant son essentielle réflexion politique sur le passé et les fantômes, Cemetery of Splendour d'Apichatpong Weerasethakul est une nouvelle odyssée hypnotisante qui ravit davantage à chaque nouveau visionnement. ****
Film le plus radical de Terrence Malick, Knight of Cups est une incroyable errance de deux heures d'un esprit qui cherche à se raccrocher au monde. Comme si Godard refaisait La grande beauté et Koyaanisqatsi en même temps! ****
Ma critique
Film le plus radical de Terrence Malick, Knight of Cups est une incroyable errance de deux heures d'un esprit qui cherche à se raccrocher au monde. Comme si Godard refaisait La grande beauté et Koyaanisqatsi en même temps! ****
Ma critique
Inédit en sol américain, Only Yesterday qu'Isao Takaha (Le tombeau des lucioles, Le conte de la princesse Kaguya) est un dessin animé sensible, touchant, mélancolique et profondément humain sur une femme qui se rappelle de sa jeunesse. Une animation pas toujours immédiate qui mérite qu'on s'y attarde et qui plaira davantage à un public mature. ***1/2
Comédie très noire sur une tentative de suicide assisté qui tourne mal, La vanité de Lionel Baier séduit avec ses très bons comédiens. Les métaphores architecturales sont peut-être lourdes, la qualité générale du scénario rachète ce faux pas. ***
Délicat premier long métrage sur la solitude qui peut affecter des immigrés de première génération, Montréal la blanche de Bachir Bensaddek s'apparente à un conte réaliste dont le soin apporté à l'interprétation et à la réalisation compense un scénario un peu trop démonstrateur. ***
Mon entrevue avec le réalisateur et un comédien
Révélateur documentaire sur des personnes sans travail qui ont de moins en moins d'argent pour subvenir à leurs besoins, Pouding Chômeurs de Bruno Chouinard aborde des sujets essentiels sans se défiler. La qualité générale de la mise en scène est toutefois bien inégale. ***
Stephen Frears qui fait un biopic sur Lance Armstrong cela donne The Program, un effort divertissant et campé par de bons acteurs qui manque cependant de transcendance et de vision pour réellement convaincre le spectateur. **1/2
Ma critique
Comédie très noire sur une tentative de suicide assisté qui tourne mal, La vanité de Lionel Baier séduit avec ses très bons comédiens. Les métaphores architecturales sont peut-être lourdes, la qualité générale du scénario rachète ce faux pas. ***
Délicat premier long métrage sur la solitude qui peut affecter des immigrés de première génération, Montréal la blanche de Bachir Bensaddek s'apparente à un conte réaliste dont le soin apporté à l'interprétation et à la réalisation compense un scénario un peu trop démonstrateur. ***
Mon entrevue avec le réalisateur et un comédien
Révélateur documentaire sur des personnes sans travail qui ont de moins en moins d'argent pour subvenir à leurs besoins, Pouding Chômeurs de Bruno Chouinard aborde des sujets essentiels sans se défiler. La qualité générale de la mise en scène est toutefois bien inégale. ***
Stephen Frears qui fait un biopic sur Lance Armstrong cela donne The Program, un effort divertissant et campé par de bons acteurs qui manque cependant de transcendance et de vision pour réellement convaincre le spectateur. **1/2
Ma critique
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Film du jour: Island City
La solitude est au coeur de Island City, un triptyque bien inégal de Ruchika Oberoi qui se déroule à Mumbai. La première partie est une sorte de satire prononcée sur le travail qui rend fou. Le second court métrage toujours teinté d'une ironie à demi-teinte rappelle que la vie n'est pas une série télé. Il faut attendre le dernier segment pour enfin accéder à une quelconque émotion et humanité à travers le conte de fée d'une jeune femme comme les autres. La mise en scène soignée et colorée et l'interprétation dégagée n'arrivent pas toujours à rendre plus magique cette belle idée qui est un peu étirée sur près de deux heures. Au Centre Phi. **1/2
jeudi 17 mars 2016
Entrevue Montréal la blanche
Film québécois se déroulant la veille de Noël sur deux immigrants de première génération qui vivent mal leur intégration, Montréal la blanche s'avère un film cruellement d'actualité.
Pour en savoir davantage sur ce premier long métrage de fiction, j'ai rencontré son réalisateur Bachir Bensaddek et le comédien Rabah Aït Ouyahia. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.
Film du jour: Perfect Blue
En compagnie d'Akira et Ghost in the Shell, Perfect Blue a popularisé mondialement l'animation japonaise pour adultes et cette première réalisation du regretté Satoshi Kon n'a toujours pas perdu de son pouvoir d'évocation près de 20 ans après sa sortie. Ce destin tragique d'une jeune chanteuse qui se fait harceler par un de ses fans fascine à chaque nouveau visionnement, se voulant à la fois un regard critique sur un Japon à la croisée du chemin et un hommage vibrant au cinéma Hitchcock. Le rire est noir, inquiétant et lorsque le sang coule à flot, impossible de ne pas être happé par autant de virtuosité technique et scénaristique. Présenté en copie 35MM au Cinéma du Parc. ****1/2
mercredi 16 mars 2016
Film du jour: Arianna
C'est un délicat premier long métrage que propose Carlo Lavagna avec Arianna. Sans être particulièrement original (XXY de Lucia Puenzo et compagnie sont déjà passés par là avant), le film suit la quête d'une jeune femme de 19 ans qui attend avec impatience ses premières menstruations. Au fil d'un récit lent et prévisible émane une jolie poésie, un sens inné pour les images et l'émergence d'une excellente comédienne. Au Centre Phi. ***
mardi 15 mars 2016
Nouveautés en DVD et Blu-ray : Carol, Jafar Panahi’s Taxi, Les nuits avec Théodore, Youth, Sisters, Brooklyn, Le garagiste, Miss You Already, Finding Gaston, Sucker
Il y a une belle variété de longs métrages qui sortent aujourd'hui en format DVD et Blu-ray.
S'il y en a un seul à voir, c'est véritablement Carol de Todd Haynes, un opus magnifique sur un amour impossible dans les années 50. Facilement un des meilleurs films de 2015. ****1/2
Mêlant la mince ligne entre fiction et documentaire, Jafar Panahi's Taxi donne des nouvelles de l'illustre cinéaste iranien avec un heureux mélange de douceur et de mélancolie. ***1/2
Intriguant essai français sur un couple qui est attiré par une forêt parisienne, Les nuits avec Théodore de Sébastien Betbeder possède un magnétisme et un puissant pouvoir de fascination. ***1/2
Suite à son merveilleux La grande beauté, Paolo Sorrentino est de retour avec Youth, un récit moins abouti et parfois misogyne sur la vieillesse. Techniquement c'est toutefois très impressionnant. ***
Sisters de Jason Moore est loin d'être la comédie la plus subtile et la plus intelligence, mais on y rit énormément. Le tandem Amy Poehler et Fina Fey fait encore mouche. ***
Coproduction avec le Canada, Brooklyn de John Crowley est le récit beaucoup trop sage d'une jeune immigrante irlandaise. C'est gentil, niais et dépaysant. ***
Dans un registre plus grave est le Le garagiste de Renée Beaulieu, une oeuvre courageuse mais parfois maladroite et sans grande originalité où Normand D'Amour crève littéralement l'écran. **1/2
Mélo manipulateur qui arrive à soutirer quelques larmes, Miss You Already de Catherine Hardwicke vaut surtout pour la chimie entre Drew Barrymore et Toni Collette. **1/2
Documentaire sur un chef qui cherche à changer son pays par la nourriture, Finding Gaston de Patricia Perez n'explore jamais en profondeur son captivant sujet. **1/2
Croisement remâché entre 21 et Maverick, Sucker de Ben Chessell est une production anonyme et assez ennuyante sur le mensonge que l'on oublie en trois micro secondes. **
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Film du jour: La memoria del agua
C'est un très émouvant film que propose le Chilien Matias Bize avec La memoria del aga, un long métrage sur la séparation récente de deux êtres. Filmé à fleur de peau, ce récit sur la solitude atteint parfois le nirvana par la magnificence de ses interprètes, l'utilisation de la musique et l'incorporation d'ellipses. L'idéal pour oublier un scénario parfois souligné, une abondance de symboles et un traitement terriblement touchant qui n'est jamais trop loin du mélo. ***1/2
lundi 14 mars 2016
Retour sur les prix Écrans canadiens
Les prix Écrans canadiens se sont déroulés hier et c'est sans surprise que l'excellent film Room a presque tout raflé. Mon compte-rendu de cette soirée qui ne passera pas à l'histoire se trouve ici.
Film du jour: Nallua
Présenté jusqu'au 16 mars à la Cinémathèque québécoise, Nallua est un documentaire de Christian Mathieu Fournier qui porte sur deux femmes inuits qui sont en exil depuis 1942. Bien qu'il soit un peu long, répétitif et pas toujours engageant, cet essai résolument tourné vers le passé présente des sujets attachants qui ont plein de choses intéressantes à dire. Puis il y a ces images, magnifiques, qui méritent qu'on s'y perde. ***
dimanche 13 mars 2016
Prix Écrans canadiens: prédictions et choix personnels
C'est ce soir que seront remis les prix Écrans canadiens, qui sont également connus comme les Oscars canadiens. En attendant mon compte-rendu de la soirée qui sera publié demain, je vous laisse avec mes prédictions et mes choix personnels.
Meilleur film
Prédiction: Room
Choix personnel: Les démons
Interprétation masculine dans un premier rôle
Prédiction: Jacob Tremblay (Room)
Choix personnel: Jacob Tremblay (Room
Interprétation féminine dans un premier rôle
Prédiction: Brie Larson (Room)
Choix personnel: Brie Larson (Room)
Interprétation féminine dans un second rôle
Prédiction: Joan Allen (Room)
Choix personnel: Joan Allen (Room)
Interprétation masculine dans un rôle de soutien
Prédiction: Waris Ahluwalia (Beeba Boys)
Choix personnel: Irdens Exantus (Guibord s'en va-t-en guerre)
Meilleure réalisation
Prédiction: Room
Choix personnel: Les démons
Meilleur scénario
Prédiction: Remember
Choix personnel: Guibord s'en va-t-en guerre
Meilleure adaptation
Prédiction: Room
Choix personnel: Room
Meilleures images
Prédiction: Brooklyn
Choix personnel: Félix et Meira
Meilleure direction artistique
Prédiction: Room
Choix personnel: The Forbidden Room
Meilleurs costumes
Prédiction: Forsaken
Choix personnel: Corbo
Meilleurs maquillages
Prédiction: Room
Choix personnel: Anna
Meilleur montage
Prédiction: Room
Choix personnel: Sleeping Giant
Meilleure musique originale
Prédiction: Brooklyn
Choix personnel: Anna
Meilleure chanson originale
Prédiction: 88
Choix personnel: Scratch
Meilleur son d'ensemble
Prédiction: Hyena Road
Choix personnel: Endorphine
Meilleur montage sonore
Prédiction: Hyena Road
Choix personnel: The Forbidden Room
Meilleurs effets visuels
Prédiction: Hyena Road
Choix personnel: Endorphine
Meilleur long métrage documentaire
Prédiction: Le profil Amina
Choix personnel: Le profil Amina
Film du jour: The Joke
Dernier film important de la Nouvelle Vague tchèque, The Joke de Jaromis Jires est une charge ironique contre le stalinisme à travers le parcours d'un homme qui veut se venger de l'individu qui l'a envoyé en prison et dans un camp de redressement. Ne manquant pas d'égratigner le régime même s'il ne se veut pas toujours très subtil, le long métrage gratifié d'un impressionnant montage temporel captive à défaut de réjouir totalement. ***1/2
samedi 12 mars 2016
Film du jour: Le roi et l'oiseau
Revoir le magnifique Le roi et l'oiseau de Paul Grimault est un plaisir maintes fois renouvelés. Impossible de ne pas être happé par son imaginaire, son originalité, sa poésie, les mots de Jacques Prévert et ses mélodies inoubliables. Il y a tout dans cette animation - de la romance, de l'action, des rires et de l'aventure - incroyable sur des amoureux pourchassés par un roi qui se font aider par des oiseaux. Petits et grands ne peuvent qu'entrer en communion et ça, c'est la preuve d'un classique indémodable. ****1/2
vendredi 11 mars 2016
Sorties au cinéma : Le garçon et le monde, L'étreinte du serpent, La désintégration, L'hermine, 10 Cloverfield Land, River, Les mauvaises herbes, Born to be Blue, The Legend of Barney Thomson, The Brothers Grimsby, Glassland
Les nouveautés au cinéma abondent cette semaine alors qu'une dizaine de films prennent l'affiche. Comme je les ai presque tous vus, voici ceux qui valent réellement la peine...
D'une originalité sans nom et nommé aux Oscars, Le garçon et le monde d'Alê Abreu est une fantasmagorique odyssée brésilienne sur un garçon en quête de son père. Un dessin animé exceptionnel et pratiquement muet, qui conjugue poésie et engagement social. ****
Ma critique
Également nommé aux Oscars mais cette fois dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, L'étreinte du serpent de Ciro Guerra est un opus envoûtant et d'une grande beauté plastique. Un voyage à couper le souffle au sein de la forêt afin de trouver un remède miracle que n'aurait pas renié Herzog et qui fascine à chaque plan. ****
Présenté dès aujourd'hui à la Cinémathèque québécoise, La désintégration est le film que Philippe Faucon a réalisé juste avant son magnifique Fatima et qui traite cette fois d'une intégration qui n'a pas réussie. Oeuvre prophétique sur une jeunesse qui s'est radicalisée en commettant un attentat terroriste (le long métrage a pris l'affiche en 2012), le récit d'une efficacité redoutable glace le sang avec ses ellipses destructrices et son immense sentiment de véracité. ***1/2
Se situant quelque part entre le drame judiciaire et la romance mélancolique, L'hermine de Christian Vincent vaut surtout pour la qualité de ses interprètes: Fabrice Luchini qui évite les mimiques et la lumineuse Sidse Babett Knudsen.
Ma critique
Sorte de suite qui ne reprend ni les même personnages ni la technique de caméra retrouvée, 10 Cloverfield Land de Dan Trachtenberg évoque également une catastrophe en sourdine alors que trois individus tentent de survivre dans un bunker. Un suspense bien noir et calibré, trop long mais campé avec jubilation par John Goodman. Pour les amateurs de Cabin in the Woods. ***
Meilleur premier long métrage aux prix Écrans canadiens, River de Jamie M. Dagg ne révolutionne rien sur le plan scénaristique (un homme cherche à fuir le Laos pour un meurtre qu'il n'a pas commis). Il offre toutefois un solide travail de réalisation et un jeu senti de la part de Rossif Sutherland. ***
Les mauvaises herbes de Louis Bélanger est un projet un peu bancal où un artiste criblé de dettes se forme une famille de reconstitution en région. Si l'on rit énormément devant ces comédiens parfaitement dans leur élément, les intentions manquent de subtilité. On est très loin de Gaz Bar Blues. ***
Ethan Hawke crève l'écran dans Born to be Blue de Bruce Budreau et il forme tout un duo avec Carmen Ejogo. Reste que ce biopic musical sur Chet Baker sent les conventions à plein nez que la réalisation un peu terne n'arrive pas à secouer. **1/2
Ma critique
Avec Borat, Brüno et The Dictator, Sacha Baron Cohen ne s'était jamais trompé. C'était avant The Brothers Grimsby, une comédie d'espionnage qui tourne à vide et qui ne dépasse jamais vraiment la phase anale. **
Ma critique
Offert en vidéo sur demande, Glassland de Gerard Barrett est un drame sincère mais parfois trop prononcé sur un fils qui tente d'aider sa mère alcoolique. Avec sa réalisation sobre et une Toni Colette impressionnante, on oublie les errances du scénario pour danser sa vie sur Tainted Love. ***
Se situant quelque part entre le drame judiciaire et la romance mélancolique, L'hermine de Christian Vincent vaut surtout pour la qualité de ses interprètes: Fabrice Luchini qui évite les mimiques et la lumineuse Sidse Babett Knudsen.
Ma critique
Sorte de suite qui ne reprend ni les même personnages ni la technique de caméra retrouvée, 10 Cloverfield Land de Dan Trachtenberg évoque également une catastrophe en sourdine alors que trois individus tentent de survivre dans un bunker. Un suspense bien noir et calibré, trop long mais campé avec jubilation par John Goodman. Pour les amateurs de Cabin in the Woods. ***
Meilleur premier long métrage aux prix Écrans canadiens, River de Jamie M. Dagg ne révolutionne rien sur le plan scénaristique (un homme cherche à fuir le Laos pour un meurtre qu'il n'a pas commis). Il offre toutefois un solide travail de réalisation et un jeu senti de la part de Rossif Sutherland. ***
Les mauvaises herbes de Louis Bélanger est un projet un peu bancal où un artiste criblé de dettes se forme une famille de reconstitution en région. Si l'on rit énormément devant ces comédiens parfaitement dans leur élément, les intentions manquent de subtilité. On est très loin de Gaz Bar Blues. ***
Ethan Hawke crève l'écran dans Born to be Blue de Bruce Budreau et il forme tout un duo avec Carmen Ejogo. Reste que ce biopic musical sur Chet Baker sent les conventions à plein nez que la réalisation un peu terne n'arrive pas à secouer. **1/2
Ma critique
Comédie anglaise qui regorge d'humour noir sur un barbier qui ignore quoi faire du corps de son patron, The Legend of Barney Thomson de et avec Robert Carlyle fait amplement sourire dans sa première demi-heure. Le récit est toutefois très répétitif, ennuyant avant la fin malgré une Emma Thompson déchaînée et une mise en scène assez alerte. **
Avec Borat, Brüno et The Dictator, Sacha Baron Cohen ne s'était jamais trompé. C'était avant The Brothers Grimsby, une comédie d'espionnage qui tourne à vide et qui ne dépasse jamais vraiment la phase anale. **
Ma critique
Offert en vidéo sur demande, Glassland de Gerard Barrett est un drame sincère mais parfois trop prononcé sur un fils qui tente d'aider sa mère alcoolique. Avec sa réalisation sobre et une Toni Colette impressionnante, on oublie les errances du scénario pour danser sa vie sur Tainted Love. ***
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Out of Nature
Présenté ce soir au Cinéma du Parc dans le cadre du Festival Immersif de Kultur et d'Art Scandinave, Out of Nature d'Ole Giaever et Marte Vold est un film minimaliste sur un homme qui étouffe au sein de sa famille et qui décide de partir seul pour faire le vide. Une randonnée existentielle certes moralisatrice et prévisible qui, lorsqu'elle décide de sortir de son répétitif jargon sexe et fantasmes, offre des moments vraiment touchants et d'autres poétiques. Les paysages sont majestueux et la narration omniprésente pas piquée des vers. ***
jeudi 10 mars 2016
Film du jour: Le manuscrit trouvé à Saragosse
Il y aura rarement eu un film aussi foisonnant que Le manuscrit trouvé à Saragosse de Wojciech Has. Adapté du célèbre roman de de Jean Potocki, cette fresque de trois heures qui n'est pas sans rappeler le fameux Decameron philosophe sur la vie, la mort et l'amour avec absurdité, mélangeant brutalement les genres, créant des histoires dans des histoires afin de mener en bateau un spectateur médusé qui est abasourdit par cette orgie complètement imprévisible, ces décors fantastiques et ces mélodies incroyables. En résulte une grande oeuvre délectable, parfois brouillonne mais toujours fascinante. ****1/2
mercredi 9 mars 2016
Film du jour: Goke, Body Snatcher From Hell
Il y a des choses vraiment déstabilisantes dans Goke, Body Snatcher From Hell d'Hajime Sato. Les couleurs, les textures, le rendu sonore, la façon de se mouver du méchant, la trace qu'il laisse sur le front qui fait penser au sexe féminin, ce mélange de vampirisme, de profanateurs de corps et d'extra-terrestres marrants. Et si l'histoire n'est pas particulièrement édifiante avec ses passages obligés et son message antiguerre, il y a tout pour passer un bon moment en compagnie de ces personnages torturés. On note au passages que Quentin Tarantino n'a pu résister de lui rendre hommage dans Kill Bill 1. ***
mardi 8 mars 2016
Nouveautés en DVD et Blu-ray : The Tribe, Macbeth, Coming Home, The Forbidden Room, Victoria, Shaun the Sheep: Volume 2, In the Heart of the Sea, Unbreakable Kimmy Schmidt: Season One
C'est une grande sortie au niveau des nouveautés DVD et Blu-ray alors que pas moins de six titres méritent le détour.
Le plus essentiel est The Tribe de Miroslav Slaboshpytskiy, un film ukrainien en langage des signes qui marquent les esprits par son sujet dur et sa mise en scène exceptionnelle. ****
Encore plus violent et stylisé est le Macbeth de Justin Kurzel, où Michael Fassbender et Marion Cotillard livrent des performances impeccables dans cette nouvelle version imparfaite mais fascinante. ***1/2
Mélo de luxe qui est bouleverse encore et encore, Coming Home est le retour en forme de Zhang Yimou après trop d'années d'égarement. ***1/2
Nouveau délire de la part de Guy Maddin (qui est aidé par Evan Johnson), The Forbidden Room mélange sept films muets et expérimentaux dans un magnifique et essoufflant cauchemar cinématographique. ***1/2
Un long plan séquence qui implique une ville et différents personnages. Il n'en faut pas plus à l'Allamand Sebastian Schipper pour ravir avec Victoria qui comporte certes quelques invraisemblances et faiblesses techniques, mais surtout une grande virtuosité technique. ***1/2
Pour se consoler de la défaite de Shaun the Sheep aux Oscars, on revoit avec grand plaisir la deuxième saison télévisée qui vient tout juste de sortir en DVD. Plaisir assuré. ***1/2
Un des rares aspects positifs du pénible In the Heart of the Sea de Ron Howard est sa 3D. À la maison, l'expérience sera encore plus ennuyeuse et on retournera aux précédentes versions de Moby Dick. **
Pour oublier cette odyssée à bateau, il est légitime de lâcher son fou avec Unbreakable Kimmy Schmidt: Season One qui fait sourire en de nombreuses occasions sans pour autant rassasier à long terme.
Film du jour: Katzelmacher
Reprenant ses artificielles fondations théâtrales pour mieux relever l'aliénation du quotidien, Katzelmacher de Rainer Werner Fassbinder s'avère une satire acidulée de la société allemande. Un récit âpre, nihiliste et d'une froideur implacable sur la xénophobie qui peut enraciner des gens d'un même milieu. C'est volontairement répétitif, intransigeant et brillant à ses heures. ***1/2
lundi 7 mars 2016
Film du jour: Bang Gang (Une histoire d’amour moderne)
Comme son titre l'indique, Bang Gang (Une histoire d'amour moderne) parle de la sexualité chez les adolescents en gardant un aspect romantique qui est plus naïf qu'autre chose. Si la provocation ne lève pratiquement pas dans ce film plutôt conformiste d'Éva Husson qui manque de profondeur et qui évoque en moins maîtrisé le Kids de Larry Clark, un grand soin apporté aux images, aux mélodies et à l'interprétation le rend plutôt attrayant. Au Centre Phi jusqu'au 9 mars. ***
dimanche 6 mars 2016
Film du jour: Spies
Pour souligner sa sortie prochaine en Blu-ray, on redécouvre Spies, ce passionnant drame d'espionnage de la part de Fritz Lang. Très complexe, le récit qui distille un profond parfum sexuel est surtout prétexte à une ambiance infernale, une composition magistrale des plans et à une superbe utilisation du noir et blanc qui laisse amplement de place aux ombres. L'interprétation ne fait peut-être pas dans la demi-mesure, s'avérant tout de même fort convaincante. ****
samedi 5 mars 2016
Film du jour : L’arbre aux sabots
On touche souvent au divin dans le remarquable L'arbre aux sabots d'Ermanno Olmi, cette courageuse fresque sur le sort de quelques familles de paysans à la fin du 19e siècle. Lauréat d'une Palme d'Or, le récit humaniste ne finit plus d'émouvoir et d'ébahir par sa mise en scène ample. Le rythme rapide n'empêche pas le temps de faire son oeuvre et la musique classique renforce le caractère sacré de l'opus qui élève encore et encore. ****1/2
vendredi 4 mars 2016
Sorties au cinéma : Boris sans Béatrice, Zootopia, Whiskey Tango Foxtrot, London Has Fallen
On a affaire à une semaine très tranquille au niveau des sorties de films au cinéma.
Présenté à Berlin il y a quelques semaines, Boris sans Béatrice est une agréable comédie satirique de la part de Denis Côté, dont le scénario pas toujours subtile se fait éclipser par une superbe mise en scène. Dans le rôle principal, James Hyndman offre une prestation à la hauteur de son talent. ***
Nouvelle animation sympathique et mignonne des studios Disney, Zootopia de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush célèbre la diversité et la ténacité à travers la quête d'une lapine policière. Le discours final est sans doute de trop, mais d'ici là il y a des séquences vraiment hilarantes (dont celles des paresseux!). Toute la famille risque d'apprécier même s'il n'y a rien d'aussi affûté qu'un Inside Out. ***
Premier véritable échec de la part du duo qui a offert I Love You Phillip Morris, Crazy Stupid Love et Focus, Whiskey Tango Foxtrot est une comédie sous fon de guerre qui tombe à plat et qui traite n'importe comment son sujet. Même si on adore Tina Fey, cet ersatz de M.A.S.H. finit par ennuyer rapidement. **
Premier véritable échec de la part du duo qui a offert I Love You Phillip Morris, Crazy Stupid Love et Focus, Whiskey Tango Foxtrot est une comédie sous fon de guerre qui tombe à plat et qui traite n'importe comment son sujet. Même si on adore Tina Fey, cet ersatz de M.A.S.H. finit par ennuyer rapidement. **
Suite d'un succès surprise qui n'était qu'un film d'action formaté, London Has Fallen de Babak Najafi devient une embarrassante et ultra violente production de propagande qui se prend terriblement au sérieux et où il faut recourir au sang et à la vengeance pour demeurer vivant. *1/2
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Film du jour: Louis & Nolan: Attention aux audacieux
Présenté au Festival international du film pour enfants de Montréal, Louis & Nolan: Attention aux audacieux de Rasmus A. Sivertsen est une bonne idée de 20 minutes qui est étirée sur 78 minutes. Cela donne une "course au fromage" qui tombe à plat, pas à cause de ses gags, de ses personnages sympathiques ou de sa jolie animation mais parce que le récit extrêmement répétitif distille un ennui qui afflige petit et grand. **
jeudi 3 mars 2016
Film du jour: Dora or the Sexual Neuroses of Our Parents
Dora or the Sexual Neuroses of Our Parents de Stina Werenfelds qui est présenté ce soir au Cinéma du Parc ressemble à un Gabrielle allemand sur les aventures sexuelles et sentimentales d'une jeune handicapée mentale. Peu à peu le ton léger se transforme en drame alors qu'elle rencontre un homme et que les relations ne sont pas nécessairement consentantes. Ce transfert vers la gravité n'est pas totalement assumé et si le film pose des questions intéressantes et qu'il est bien interprété, le résultat croule sous les symboles et une mise en scène un peu trop envahissante. **1/2
mercredi 2 mars 2016
Film du jour: La chance sourit aux plus courageux
Avec ses nobles intentions, La chance sourit aux plus courageux de Nobert Lechner qui est présenté aujourd'hui et le 4 mars au FIFEM parle de sujets délicats comme l'intégration de nouveaux arrivants, le désir de combler les besoins des enfants et de ne pas se faire intimider à l'école. Tout cela à travers le destin de deux soeurs vietnamiennes qui croisent en Allemagne la route d'une fillette de leur âge. Sauf qu'au-delà de la justesse de l'interprétation et de l'adhésion de quelques moments plus touchants, le film terriblement naïf ne convainc qu'à moitié. Sa mise en scène est banale et l'utilisation de la musique envahissante et même dommageable. **1/2
mardi 1 mars 2016
Nouveautés en DVD et Blu-ray: Room, The Danish Girl, Creed, The Night Before, Les êtres chers, Le coeur de madame Sabali, Legend, Childhood’s End (tv), Barbie: In Spy Squad
Le mois de mars débute avec des films prestigieux, dont quelques-uns se sont fait remarquer à la dernière cérémonie des Oscars.
C'est le cas de Room de Lenny Abrahamson, un superbe huis-clos porté par des acteurs impressionnants qui rappelle que là où il y a de la noirceur, il y a également un peu de lumière. ****
On s'attendait au pire avec The Danish Girl de Tom Hooper et on est surpris de sa grâce, de son traitement délicat, de la performance grandiose des interprètes et de ce refus à fuir subtilement le classicisme d'usage. Cela aurait pu être Laurence Anyways mais c'est tellement mieux! ***1/2
Avec sa solide réalisation, Ryan Coogler dynamite la série Rocky, faisant de Creed un divertissement plus qu'honorable, toujours avec des clichés à la tonne mais aussi et surtout un sens du travail bien fait. ***
Le rire est constant pendant The Night Before de Jonathan Levine, une farce de Noël mince et terriblement efficace qui a tout pour devenir un classique culte. ***
Alors que Nuit #1 a fait découvrir le grand talent d'Anne Émond, sur Les êtres chers elle traite d'un sujet encore plus délicat - le suicide - sans toutefois convaincre totalement. Pour des très comédiens, il y a des dialogues qui manquent de crédibilité et une dizaine de fins qui s'étirent encore et encore. **1/2
À force de vouloir être original, Le coeur de madame Sabali de Ryan McKenna sent la fabrication à plein nez, ce qui vient un peu plomber cet essai qui est tout de même techniquement très soigné. **12
Deux Tom Hardy, c'est bien. Ce n'est toutefois pas suffisant pour remplacer un scénario médiocre qui s'inspire beaucoup trop des fresques de Scorsese. Cela donne ainsi Legend de Brian Helgeland qui ennui de plus en plus. **
Les amateurs de science-fiction jetteront leur dévolu sur la satisfaisante série Childhood's End, pendant que les jeune filles retrouveront Barbie: In Spy Squad. Dans les deux cas, c'est une façon de passer le temps, quoique le choix premier choix est plus supportable que le second.
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Film du jour : Ride in the Whirlwind
Tourné en même temps que le plus singulier The Shooting, Ride in the Whirlwind de Monte Hellman reprend ses mêmes espaces désertiques, cette quête de survie et ces ellipses brutales qui piquent instantanément la curiosité. Le récit en est davantage un d'action, alors que trois cowboys pris pour des voleurs de chevaux tentent de sauver leur peau du shérif et de ses hommes. S'il peine à sortir du lot, ce long métrage bien tourné et interprété fortement inspiré d'En attendant Godot de Beckett s'avère solide et plus que satisfaisant. ***
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