Un des meilleurs films présentés à Cinemania cette année, Love and Bruises porte indéniablement la marque de son cinéaste Lou Ye, dans sa façon de se coller au corps humain et de développer une intrigue forte en bouche, dérangeante et intransigeante. En s'attardant au destin d'une femme en manque d'amour, il dresse brillamment le portrait de classes sociales, de gens qui ont tout pour réussir mais qui se font gruger de l'intérieur par la jalousie. ****
Premier film qui débute pratiquement de la même façon que le supérieur Trois mondes - les conséquences d'un délit de fuite - pour s'en aller ailleurs, Voie rapide de Christophe Sahr manque de finition, surtout au niveau de sa trame narrative plus ou moins bien élaborée qui est chiche en scènes réellement fortes. Et lorsque c'est le cas, le scénario propose autre chose - jamais la bonne chose -, ce qui est un peu fâcheux. On a beau se rattacher à la beauté des images et à la présence des comédiens, rien n'y fait. **
De mémoire, le précédent long métrage de René Féret, Nanneri la soeur de Mozart, comportait de beaux moments de cinéma. Dommage que le cinéaste soit tombé en panne pour Madame Solario, une oeuvre verbeuse et superficielle sur un frère et une soeur qui finissent bien malgré eux à détruire tout ce qui les entoure. L'interprétation figée et les personnages chancelants ne rendent pas l'intrigue très crédible, et il faudra pratiquement attendre à la toute fin pour soutirer un peu de chair de cette production plastique. **
Aucun commentaire:
Publier un commentaire