Avant d'être ce grand cinéaste obnubilé par la forme (ce qui lui a permis d'accoucher de nombreux chefs-d'oeuvre importants du septième art), Antonioni a déjà été un réalisateur qui a brillamment mis en scène des films phares issus de la vague du néoréalisme. De ce côté, il n'a pratiquement rien fait de mieux que Le Cri en 1957, ce récit d'errance sur un homme en quête de sens qui marche de village en village avec sa jeune fille pour tenter d'oublier son amante qui vient de le quitter. Avec ses tons de gris et sa mélancolie infinie, ce récit extrêmement triste mais jamais larmoyant véhicule un lot incroyable d'émotions, qui déferlent lors de cette finale qui sera difficile à oublier. Contrairement à son habitude, ce sont les sentiments et non l'intellect du cinéphile qui sont d'abord mises à contribution, ce qui permet à ce mélo de très grande classe d'être dans un registre à part dans la filmographie de son auteur. ****1/2
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