lundi 31 mars 2025

Film du jour: Julie se tait


Sélection de la Belgique aux Oscars, Julie se tait (Julie Keeps Quiet) est l'étonnant premier long métrage de Leonardo Van Dijl qui se déroule dans l'univers du tennis. Promise à un brillant avenir, l'héroïne adolescente tombe des nues en apprenant que son entraîneur vient de se faire suspendre. Privilégiant les silences introspectifs, le film minimaliste à souhait en dit long sur l'époque du #metoo, rendant graduellement la parole à sa protagoniste qui est incarnée avec aplomb par Tessa Van den Broeck. À découvrir dans quelques salles via Film Movement. ***1/2

dimanche 30 mars 2025

Film du jour: Darkest Miriam


Se déroulant dans un Toronto loin de la carte postale, Darkest Miriam de Naomi Jaye traite d'aliénation et de solitude urbaine. Un peu trop littéraire, le récit au rythme parfois chancelant trouve toute sa pertinence non pas dans le quotidien de la protagoniste (le monde de la bibliothèque est quelque peu stéréotypé), mais dans sa façon de se lier avec un inconnu aussi perdu qu'elle. Les excellents comédiens possèdent une chimie indéniable et après quelques errances, l'effort se termine avec des scènes puissantes. ***

Critique: Death of a Unicorn


Des licornes s'attaquent aux riches de ce monde dans Death of a Unicorn d'Alex Scharfman, une satire horrifique qui malgré son vent de fraîcheur, devient de plus en plus conventionnel, finissant par se transformer en un ersatz de Jurassic Park. Ma critique est à lire sur Cinoche. **1/2

samedi 29 mars 2025

Critique: The Woman in the Yard


Le cinéaste Jaume Collet-Serra (Orphan, House of Wax, The Shallows) devrait lâcher le film d'horreur, car cela ne s'arrange vraiment pas avec The Woman in the Yard, une oeuvre dénuée de frisson qui est aussi prévisible qu'ennuyante. Ma critique est à lire sur Cinoche. **

Film du jour: Rapado


Porte-étendard du nouveau cinéma argentin, Martin Rejtman proposait dès son premier long métrage Rapado (1992) une oeuvre rafraîchissante et mélancolique. Sorte de variation ironique sur Le voleur de bicyclette, le récit s'articule sur les obsessions d'un jeune homme pour les motocyclettes. Minimaliste et volontairement répétitif, le dispositif ne manque pas de charme, étant porté par des comédiens attachants. ***1/2

vendredi 28 mars 2025

Film du jour: Finalement


Claude Lelouch a toujours fait du Claude Lelouch, pour le meilleur (ses premiers films) et pour le pire (les autres). Dans ce qui est possiblement son ultime tour de piste, il revisite sa carrière, se payant tellement d'hommages narcissiques que le récit de Finalement n'a aucune raison d'être tant il est confus et rétrograde, appartenant à une époque révolue. Comme toujours, les interprètes de talent sont coincés dans la peau de personnages sommaires esquissés, tandis que les mélodies omniprésentes versent dans le sucre le plus kitsch et collant. Overdose assurée. **

jeudi 27 mars 2025

Film du jour: Grand Tour


Miguel Gomes (TabouLes 1001 nuits) est un conteur hors-norme et il fascine à nouveau avec Grand tour, qui relate la virée en Asie d'un couple qui va bientôt se marier. Récit dédoublé, soin apporté aux contes et légendes, formats d'images divers, immense travail sur le son: l'ensemble enchante et déstabilise allègrement, perdant régulièrement le cinéphile dans cette aventure ludique d'une folle originalité. ****

mercredi 26 mars 2025

Film du jour: Miséricorde


Le désir mène le bal dans Miséricorde d'Alain Guiraudie, un drame hors de l’ordinaire à la fois suspense à la Chabrol et comédie très noire, où la disparition d'un homme sème l'émoi au sein de son entourage. Le scénario ne va jamais là où on s'entend, la mise en scène automnale séduit amplement et les beaux personnages se succèdent au tournant, avec une mention spéciale pour cette figure religieuse. ****

mardi 25 mars 2025

Film du jour: Wolf Man

 


Après s'être intéressé à The Invisible Man avec brio, Leigh Whannell manque d'inspiration avec Wolf Man (2025). Si le film demeure judicieux sur le plan thématique (il s'agit d'une métaphore des traumas du passé et de la masculinité toxique), son traitement ne l'est guère tant le scénario s'avère trop explicatif, l'interprétation inégale et la frousse complètement absente. Reste quelques moments de tension et une utilisation efficace des ombres et de la lumière, qui est maximisée dans cette édition blu-ray aux suppléments de qualité (piste de commentaires, documentaires divers). **

lundi 24 mars 2025

Film du jour: Model Shop


Échec à sa sortie en 1969, Model Shop mérite d'être reconsidéré. Non seulement le long métrage clôt la trilogie de Jacques Demy entamée avec Lola et Les parapluies de Cherbourg, mais il permet au cinéaste français de filmer différemment Los Angeles et d'y insuffler sa mélancolie habituelle. L'artificialité des situations et des interprètes fait ainsi office de moteur aux sentiments endormis qui n'attendent que l'Amour pour prendre sens. ***1/2

dimanche 23 mars 2025

Film du jour: Santosh


Le cinéma indien indépendant est en vogue. Après l'excellent All We Imagine as Light, c'est au tour de Santosh de séduire. Il s'agit également d'un premier long métrage de fiction réalisé par une femme (ici Sandhya Suri) sur la difficulté d'être dans un immense pays hiérarchisé où le clivage se fait selon son sexe, sa religion, son métier et sa caste. Lorsqu'une veuve devient flic, sa première enquête - sur le viol et le meurtre d'une adolescente - devient la radioscopie d'un lieu gangrené par la corruption et l'incompréhension. La mise en scène devient de plus en plus sombre à mesure que le récit avance et malgré quelques détours plus didactiques, le suspense policier alimente parfaitement le drame social. L'interprétation des deux actrices principales ajoutent une couche supplémentaire d’ambiguïté dans un monde où rien n'est blanc ou noir. À voir au cinéma. ****

samedi 22 mars 2025

The Alto Knights (critique)


Robert De Niro n'incarne pas un mais deux chefs de la mafia dans The Alto Knights. Si la star livre des partitions intéressantes, il est incapable de sauver le film de Barry Levinson qui croule sous les clichés. Qui n'est pas Casino qui veut. Ma critique est à lire sur Cinoche. **

Film du jour: Habiter la maison


Nouveau film québécois à traiter de la figure du père, Habiter la maison de Renée Beaulieu réunit de très bons interprètes (François Papineau en tête) autour d'un scénario lourdement écrit, dont la musique vient tout souligner. Superficiel, le récit ne manque pas de lieux communs et si la photographie retransmet bien les superbes paysages, la mise en scène manque parfois de personnalité. En salle. **1/2

vendredi 21 mars 2025

Film du jour: Vingt Dieux


Récompensé de deux Césars (meilleur premier film et meilleur espoir féminin), Vingt Dieux de Louise Courvoisier est un véritable vent de fraîcheur sur le cinéma français. Non seulement le long métrage traite de nombreux thèmes importants avec subtilité, mais il est doté d'une mise en scène assurée, faisant la part belle aux magnifiques paysages du Jura. Tous les acteurs s'avèrent parfaits, surtout Clément Faveau et Maïwène Barthelemy. En salle. ****

jeudi 20 mars 2025

Film du jour: Jouer avec le feu


Que peut un père lorsque son fils rejoint un groupe d'extrême-droite? C'est à cette épineuse question que tente de répondre Jouer avec le feu de Delphine et Muriel Coulin. Cruellement d'actualité, le film confronte les discours sans oublier de demeurer cinématographique. Bien que certains détours pourront paraître plus didactiques, l'ensemble ne manque pas d'intérêt et Vincent Lindon livre une nouvelle prestation bouleversante. Au cinéma dès demain. ***1/2

mercredi 19 mars 2025

Film du jour: L'empire


Sans doute le film le plus imprévisible de Bruno DumontL'empire mélange sa fibre sociale/transcendantale et sa branche comique/absurde. En résulte un soap opera déjanté, capable du meilleur comme du pire, mais surtout de surprendre dans sa façon de déjouer les attentes, par exemple en reprenant à son compte la superproduction hollywoodienne façon Star Wars. Sa photographie exquise ensorcelle et ses interprètes complices jouent le jeu même si l'ensemble finit par traîner en longueur. Au cinéma dès vendredi. ***1/2

mardi 18 mars 2025

Film du jour: No Other Land


Lauréat de l'Oscar du meilleur documentaire, No Other Land de Basel Adra, Hamdam Ballal, Yuval Abraham et Rachel Szor relate la résistance et la résilience du peuple palestiniens face à l'armée israélienne. Le long métrage fondé sur la répétition multiplie les images de destructions et d'indignation, ne laissant personne indifférent. Si un rapprochement finit par se faire entre les deux frères ennemis, un sentiment de résignation souffle sur l'essai qui, composé harmonieusement à l'aide de différentes sources vidéo, constitue un plaidoyer implacable d'une existence muselée. En salle. ****

lundi 17 mars 2025

Entrevue Jonathan Millet (Les fantômes)


Membre d'une organisation secrète qui traque les criminels de guerre, Hamid (Adam Bessa) se lance à la poursuite de son bourreau dans Les fantômes de Jonathan Millet, lauréat du prix Louis-Delluc du meilleur premier film. Je me suis entretenu avec le cinéaste lors de son passage à Montréal dans le cadre de Cinémania.

Vous pouvez me parler de votre parcours atypique? Seul avec votre caméra, vous avez traversé et filmé dans une cinquantaine de pays...

Quand j'avais 18 ans, j'étais sûr que je voulais faire du cinéma. Les réalisateurs que j'aimais n'ont pas étudié le cinéma: ils ont tous creusé leurs propres voies pour amener qui ils étaient à l'intérieur du cinéma. J'avais envie de découvrir le monde et de me découvrir moi. Je suis parti seul avec ma caméra vers l'Est. J'ai fait des petits films pour des ONG, des images d'illustrations dans les pays fermés. Je devais raconter en un plan l'atmosphère d'un pays. Ce fut la meilleure école de cinéma.

Qu'est-ce qui vous a amené vers Les fantômes?

C'est un film qui retrace mon parcours. Je suis resté très longtemps en Syrie. C'est un pays qui m'a donné envie de faire mes premiers documentaires sur la question de l'exil. J'ai commencé à écrire un documentaire sur les réfugiés de guerre et les traumas: ce qu'on garde au plus profond de son corps quand on vit une guerre, de la torture ou un deuil. Je voulais raconter cette invisibilité-là.

La forme du suspense paranoïaque s'est rapidement imposée?

Lorsque je vais au cinéma, j'ai envie d'être complètement emporté par un film. Je veux être bousculé, bouleversé, que les personnages vivent des grandes questions intenses. Quand un réfugié syrien a commencé à me raconter cette histoires, je me suis dit que je n'avais rien entendu d'aussi puissant et incroyable. Je voulais rendre hommage à l'héroïsme tragique de mes personnages.

Le film est particulièrement sensoriel, misant sur le hors champ afin de participer à l'immersion en place...

Après trois années de recherches, j'avais des montagnes d'informations. Je pouvais écrire des livres théoriques dessus. Mais ce n'est pas du tout ce qui m'intéressait. Comme mon sujet principal est ce qui se passe dans le corps, les traumas, la manière qu'un simple bruit réveille des émotions, je me suis dit que ça devait être la ligne du film. Par le travail sur le son et le montage, on a essayé de provoquer chez le spectateur du ressenti physique pour que le film soit une réelle expérience.

Adam Bessa porte le film sur ses épaules. Il offre un jeu toute en subtilité et en non-dit. Tout se joue dans son regard, ses gestes, son calme douloureux...

C'était important d'avoir un visage neuf. Au départ, je voulais un comédien syrien, mais ceux que j'ai rencontré m'ont dit que c'était trop dangereux pour eux, car ils avaient toujours des proches au pays. J'ai fait un casting pendant un an dans tous les pays arabes et j'ai finalement rencontré Adam. J'ai senti qu'il avait l'intensité intérieure que je recherchais. Ce qui me faisait le plus peur dans toutes ces questions de torture et de souffrance, c'est que le comédien en fasse trop. Lui, au contraire, il pouvait complètement se retenir. Il a travaillé trois mois sur la langue et l'accent.

À quoi ressemblent vos films ou cinéastes de chevet?

Ce qui me parle, ce sont des cinéastes qui font des films qui ne ressemblent qu'à eux et qui nous surprennent. Ce qui m'ennuie au cinéma, ce sont les films qui sont tellement bien faits.  J'ai envie d'un film escarpé, un peu audacieux. Des cinéastes comme Werner Herzog et Paul Thomas Anderson m'ont donné le goût de faire du cinéma.

Pour Les fantômes, j'ai vu beaucoup de films de type thriller ou d'espionnage. Je sentais bien qu'il y avait toujours des passages obligés, des scènes ou codes qui m'ennuyaient. Parfois, des réalisateurs s'emparaient de ça et ils faisaient des films uniques. Celui que j'ai le plus envie de citer est The Conversation de Coppola. Il fait quelque chose d'énorme avec une oeuvre très minimaliste. C'est un film de solitude et d'obsession qui est à la fois très personnel pour l'auteur et universel pour le spectateur.

Film du jour: The Protagonists


Dans son premier long métrage The Protagonists (1999), Luca Guadagnino conviait Tilda Swinton à un faux documentaire dans le style «true crime». La satire qui s'épuise rapidement prend par moments des avenues insoupçonnées qui apportent un peu de fraîcheur à cet exercice quelque peu stérile. **1/2

dimanche 16 mars 2025

The Electric State (critique)


Malgré un budget de 320 millions, l'indigeste The Electric State des frères Russo semble avoir été conçu par une intelligence artificielle de bas étage. Sur Netflix (ceci explique sans doute cela). Ma critique est à lire sur Cinoche. *1/2

Film du jour: Soudain seuls


Rare film de survie français, Soudain seuls de Thomas Bidegain souffle par ses paysages austères et les performances convaincantes de ses têtes d'affiche Mélanie Thierry et Gilles Lellouche. Dommage que quelques invraisemblances, des dialogues trop écrits et une trop grande prévisibilité empêche le récit de briller comme il devait. ***

samedi 15 mars 2025

Novocaine (Critique)


Les amateurs de films d'action seront comblés avec Novocaine, une comédie bien sanglante qui risque de lancer la carrière de Jack Quaid. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***

Film du jour: Un héros très discret


S'il y a un cinéaste qui est difficile à cerner, c'est bien Jacques Audiard, tant le réalisateur s'amuse à changer de genres et de registres. Que l'on apprécie ou pas sa démarche, il a mis en scène de grands films, son meilleur étant certainement Un héros très discret (1996). Dans cette fabuleuse comédie dramatique qui n'est pas sans rappeler Zelig de Woody Allen, un arriviste ne fait que mentir afin d'inscrire son destin anonyme dans la marche du Temps. En résulte une oeuvre fascinante et brillante sur la façon dont on construit les gens et l'histoire. La mise en scène inventive et la performance parfaite de Mathieu Kassovitz en font une oeuvre indémodable. ****1/2

vendredi 14 mars 2025

Black Bag (Critique)


Steven Soderbergh s'attaque au film d'espionnage avec Black Bag, un suspense verbeux où brille une distribution jouissive. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***1/2

Film du jour: Sisi & Me


Biopic imagé dans la lignée de Marie Antoinette, Sissi & Me de Frauke Finsterwalder séduit d'abord par ses hilarants éléments satiriques et sa riche trame sonore féminine. Sandra Hüller et Susanne Wolff y forment d'ailleurs tout un duo. Mais lorsque la comédie se transforme en drame, l'intérêt vacille et ce trop long film (132 minutes) finit par laisser complètement indifférent. Surtout qu'il n'arrive pas à la cheville du récent Corsage. À découvrir via Film Movement. **1/2

jeudi 13 mars 2025

Film du jour: Les fantômes


Une victime du régime syrien part à la recherche de son bourreau dans Les fantômes, l'excellent premier long métrage de fiction de Jonathan Millet. Mêlant suspense d'espionnage et drame paranoïaque sous fond de traumas, le récit passionne et captive. La mise en scène sensorielle et l'interprétation impeccable d'Adam Bessa en font une réussite totale. En salle demain.  ****

mercredi 12 mars 2025

Film du jour: Marcello Mio


Fiction méta où Chira Mastroianni se prend pour son célèbre père Marcello, Marcello Mio débute comme un simple film sur le cinéma avant de devenir une réflexion mélancolique sur l'identité et la famille. Comme toujours chez Christophe Honoré, l'écriture minutieuse est au service des beaux personnages et la mise en scène vivante alterne les hommages (un peu trop évidents) et les chansons (du bonbon!). On en ressort de bonne humeur. En salle ce vendredi. ***1/2

mardi 11 mars 2025

Film du jour: Annie Hall


Annie Hall représente la quintessence du cinéma de Woody Allen. Des répliques hilarantes qui font mouche à chaque fois, un scénario brillant qui alterne légèreté et gravité, des acteurs parfaits dans leur rôles, etc. On ajoute à cela ici une mise en scène d'une rare inventivité et on obtient un classique instantané, toujours aussi drôle aujourd'hui qu'à sa sortie en 1977. *****

lundi 10 mars 2025

Film du jour: Charles et Lucie


Road movie sur un vieux couple qui cumule les ennuis, Charles et Lucie (1979) de Nelly Kaplan est une charge contre le capitalisme, utilisant un humour souvent irrésistible afin de personnifier le malaise politique et économique. Les redondances ne sont pas rares, mais la chimie entre Daniel Ceccaldi et Ginette Carcin atteint des sommets. ***1/2

dimanche 9 mars 2025

Film du jour: 7 Beats Per Minute


Une plongeuse en apnée confronte ses traumas dans le très beau documentaire 7 Beats Per Minute de Yuqi Kang. Ce sport est la métaphore idéale afin de plonger au plus profond de soi et d'en ressortir transformé. Les images magnifiques donnent le goût de voir l'effort sur le plus grand écran possible et le récit, non sans redites, questionne la relation qui se forme entre l'être qui filme et le sujet filmé. ***1/2

samedi 8 mars 2025

Film du jour: Seven Veils


Atom Egoyan fait-il toujours le même film? Même s'il se déroule dans l'univers de l'opéra Salome (qui est superbement filmé), Seven Veils traite à nouveau des secrets du passé et des désirs inavoués, le tout à grand coups d'ellipses, de jeux de miroirs et de mises en abyme. Sur papier, le récit est complexe est passionnant. Mais à l'écran, l'intrigue tarabiscotée s'éparpille (avec un détour peu convaincant vers le #metoo) et Amanda Seyfried ne sait plus où donner de la tête. **1/2

vendredi 7 mars 2025

Film du jour: Maurice


Tout a déjà été dit sur le Rocket? Non. Le documentaire Maurice montre des images inédites du célèbre joueur de hockey, parlant à la fois de la grande Histoire (le Québec) et de la petite (Richard, évidemment, mais également le parcours du réalisateur Serge Giguère). L'ensemble hybride a tendance à s'éparpiller et à se répéter, mais l'intérêt demeure constant. ***

jeudi 6 mars 2025

Mickey 17 (Critique)


À quoi ressemble la vie après Parasite pour Bong Joon-ho? À Mickey 17, une satire de science-fiction où Robert Pattinson doit affronter son propre clone! Bien que poussif et peu subtil, cet essai mineur n'en demeure pas moins hilarante et très divertissante. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***1/2

Film du jour: Pédalo


Le cinéma québécois de fiction n'est pas sur une belle lancée. Le plus récent naufrage est Pédalo de Stéphane E. Roy, qui a adapté sa propre pièce de théâtre. Du scénario pétri de clichés à l'humour d'une autre époque, en passant par une mise en scène fade et une interprétation chargée, il n'y a rien qui donne le goût de voir du pays. En salle vendredi. *1/2

mercredi 5 mars 2025

Film du jour: La bande des quatres


Le théâtre a toujours été au coeur de la filmographie de Jacques Rivette et il s'exprime mieux que jamais dans La bande des quatre (1988). Au-delà de son scénario ludique et imprévisible qui n'hésite pas à arpenter le chemin du polar, le récit féministe vaut surtout pour ses fabuleuses interprètes qui campent des personnages complexes et attachants. ****

mardi 4 mars 2025

Film du jour: Paddington in Peru


Pour la semaine de relâche, petits et grands voudront profiter du cinéma en allant voir Paddington in Peru. Sans être à la hauteur de son illustre prédécesseur, cette nouvelle aventure signée dorénavant par Douglas Wilson sait divertir en mélangeant rires et émotions. Les morales sont sans doute cette fois plus appuyées, mais les personnages savoureux et les différents hommages - à Indiana Jones, Buster Keaton et La mélodie du bonheur - en font une sortie plus que recommandable. ***1/2

lundi 3 mars 2025

Film du jour: The Servant


Pour leur première association, le cinéaste Joseph Losey et le scénariste Harold Pinter offrent The Servant (1963), un magnifique drame de moeurs qui renverse les relations de pouvoir entre un aristocrate et son domestique. La mise en scène virtuose parsemée de miroirs en dit long sur l'éclatement identitaire des personnages et Dick Bogarde domine une distribution étincelante. À découvrir pour se dire que Parasite n'a rien inventé. ****

dimanche 2 mars 2025

Choix et prédictions Oscars


La 97e cérémonie des Oscars se déroule ce soir et contrairement aux années précédentes, la lutte sera chaude dans plusieurs catégories, dont celle du meilleur film. Voici mes choix personnels et mes prédictions...

Meilleur film

Choix: Nickel Boys, suivi de près par The Brutalist

Prédiction: Conclave, qui devance in extremis Anora

Meilleur réalisateur

Choix: Brady Corbet (The Brutalist)

Prédiction: Sean Baker (Anora)

Meilleur acteur

Choix: Adrien Brody (The Brutalist)

Prédiction: Adrien Brody (The Brutalist) tout juste devant Timothée Chalamet (A Complete Unknown)

Meilleure actrice

Choix: Fernanda Torres (I'm Still Here)

Prédiction: Demi Moore (The Substance)

Meilleur acteur dans un second rôle

Choix: Guy Pearce (The Brutalist)

Prédiction: Kieran Culkin (A Real Pain)

Meilleure actrice dans un second rôle

Choix: Felicity Jones (The Brutalist)

Prédiction: Zoe Saldana (Emilia Pérez)

Meilleur scénario original

Choix: The Brutalist

Prédiction: Anora, un poil devant A Real Pain

Meilleur scénario adapté

Choix: Nickel Boys

Prédiction: Conclave

Meilleure photographie

Choix: The Brutalist

Prédiction: The Brutalist

Meilleure musique

Choix: The Brutalist

Prédiction: The Brualist

Meilleur film international

Choix: Les graines du figuier sauvage

Prédiction: I'm Still Here, un cheveux devant Emilia Pérez

Meilleur film d'animation

Choix: Memoir of a Snail

Prédiction: The Wild Robot

Meilleur documentaire

Choix: Porcelain War

Prédiction: No Other Land

Film du jour: Godzilla Minus One


Gagnant de l'oscar des meilleurs effets spéciaux l'année dernière, Minus One de Takashi Yamazaki venge tous les mauvais épisodes américains de Godzilla en revenant à la source du film original. Plus humaine que ses prédécesseurs, cette nouvelle mouture se veut à la fois titanesque dans ses scènes d'action et volontairement kitsch dans ses développements narratifs, s'avérant à la fois touchant et divertissant. ***1/2

samedi 1 mars 2025

Last Breath (critique)


Adapter son documentaire en fiction n'est pas toujours un gage de succès. C'est ce qui arrive à Alex Parkinson avec Last Breath, qui relate une opération de sauvetage afin de secourir un nageur qui manque d'air. Autant l'histoire vraie est plus grande que nature, autant son adaptation manque de suspense et de souffle tant l'attachement se fait difficilement avec les personnages. Ma critique complète est à lire sur Cinoche. **1/2

Film du jour: Mobile Suit Gundam GQuuuuuuX - Beginning


La série culte Gundam est de retour au cinéma par l'entremise d'une nouvelle animation (enfin, cela ressemble davantage à deux épisodes agencés ensemble) signée par Kazuya Tsurumaki qui respecte scrupuleusement les standards en place: intrigues incompréhensibles, avalanche de personnages, scènes d'action spectaculaires et combats titanesques. De quoi ravir les fans... et laisser les autres sur la touche. En salle. **