The Father: En adaptant sa propre pièce, Florian Zeller confie à Anthony Hopkins un rôle immense en patriarche souffrant de démence. À tel point qu'on ne voit que lui dans cet exercice plutôt glacial qui révèle quelques surprises et coups de théâtre ingénieux. Ma critique. ***1/2
Rose Plays Julie: Une femme part à la recherche de ses parents biologiques dans ce suspense bien de son époque de Joe Lawlor et Christine Molloy qui explose lentement mais sûrement vers une conclusion tordue, prévisible mais d'une grande maîtrise esthétique et psychologique. On pense parfois à Revanche, l'immense drame autrichien de Götz Spielmann. ***1/2
Effacer l'historique: Cela fait quelques films déjà que le mordant de Gustave Kerven et Benoît Delépine n'agit plus comme avant. C'est le cas de cette farce hilarante mais plutôt lourde sur les réseaux sociaux où d'excellents acteurs s'en donnent à coeur joie. À une autre époque, cela aurait été mémorable. Là, ce n'est que marrant... ce qui est tout de même beaucoup. ***
Crisis: Tourné en partie à Montréal, le nouveau long métrage de Nicholas Jarecki (qui n'a rien fait depuis son très réussi Arbitrage en 2012) s'intéresse à la crise des opiacés. Une thématique forte qui ressemble malheureusement trop à un ersatz de Traffic dans sa façon d'agencer ses histoires chorales. La réalisation demeure toutefois efficace à défaut d'être personnalisée et le prestigieux casting (qui comprend Armie Hammer, Gary Oldman et Greg Kinnear) est dominé par la prestation colorée de notre Guy Nadon national. **1/2
Passage: La fin de l'adolescence est l'épicentre même de ce documentaire sincère de Sarah Baril Gaudet, qui bénéficie d'une photographie soignée et de mélodies toujours adaptées. Dommage que l'anecdote et les redites s'accaparent la part du lion, transcendant difficilement un sujet aussi éprouvé. **1/2
Terrible Jungle: C'est une comédie complètement disjonctée que proposent Hugo Benamozig et David Caviglioli, amenant Catherine Deneuve sur la piste de son fils disparu. Les situations et l'humour forcément inégaux finissent difficilement à faire sourire et c'est à se demander à quoi aurait ressemblé l'ensemble en étant poussé encore plus loin. Sans doute à l'excellent et largement supérieur La loi de la jungle d'Antonin Peretjatko, qui n'a jamais été distribué au Québec. **
Death of a Ladies' Man: Matt Bissonnette adore Leonard Cohen. 18 ans après son charmant Looking for Leonard, il renoue avec ce mythe montréalais par l'entremise d'un coureur de jupon condamné par la maladie. Malgré une distribution relevée (Gabriel Byrne en mène large) et quelques effets heureux de mise en scène (fantômes, l'apport de la musique), le scénario superficiel verse rapidement dans les clichés et la facilités, rappelant de façon insistante comment la famille est au centre de tout. **
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