Inspiré d'une histoire originale du grand Sion Sono, Crazy Samurai (Musashi en festival ou 400 vs 1) de Yuji Shimomura pousse à son paroxysme un concept dantesque. (Well Go USA Entertainment).
C'est quoi? Un maître samouraï doit combattre seul et en plein air 400 guerriers!
C'est comment? Outre l'introduction et la conclusion, le film est composé d'un spectaculaire plan séquence de 77 minutes où l'action coule à flot! L'acteur Tak Sakaguchi se livre corps et âme à cet exercice particulier, transcendant par tant d'abstraction et d'aliénation.
Et pourtant? L'ensemble s'avère rapidement redondant et le procédé ne se veut pas totalement convaincant (les adversaires attendent que le héros trucide leurs camarades avant d'intervenir, des morts s'écartent de la caméra et on reconnaît même quelques figurants qui reviennent littéralement à la vie).
Techniquement? Les pistes sonores sont gorgées de bruits et de cris, faisant clairement ressortir les vifs claquements des sabres. Les images soignées et détaillées ne déçoivent pas.
Suppléments? Quelques bandes-annonces.
Au final? L'utilisation du plan-séquence est une véritable prouesse technique. Il faut toutefois l'utiliser dans un but précis (le meilleur exemple demeure certainement L'arche russe de Sokourov). Sinon cela sent trop la gimmick et le simple exercice de style, comme en fait foi cette production musclée en forme de jeu vidéo qui devient vite éreintant.
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