Le Cinéma Moderne frappe fort en présentant Ne croyez surtout pas que je hurle, le meilleur film de 2019. Dans ce chef-d'oeuvre (rien de moins), le réalisateur Frank Beauvais décrit son quotidien en utilisant 400 extraits de films, le combinant à une narration particulièrement poétique et politique. Comme quoi le cinéma permet réellement d'exister. ****1/2
Facilement un des meilleurs films canadiens des dernières années, The Body Remembers When the World Broke Open donne la parole à deux femmes autochtones qui ensemble, trouveront peut-être une façon d'améliorer leur existence. Le propos fort (mais non sans lourdeur) et la performance étincelante des actrices sont constamment relevés par une mise en scène de haut calibre d'Elle-Maija Tailfeathers et Kathleen Hepburn qui utilise de longs plans afin de mieux cerner les tourments des personnages. À ce sujet, la finale n'est rien de moins que bouleversante. À découvrir au Cinéma Moderne. ***1/2
Tenet: Christopher Nolan sauvera-t-il le septième art? Il essaye beaucoup avec cette effort complètement cinglé, qui ne fait aucun sens sur le plan scénaristique mais qui est gorgé de tellement de Cinéma qu'on ne peut passer à côté. Fascinant et déconcertant à la fois. ***1/2
Résistance: la police face au mur de Charles Gervais fait face aux beautés et aux pièges qui attendent de plus en plus les documentaires québécois. Il y a d'abord ce sujet ambitieux raconté avec passion par Fady Dagher, le directeur du service de police de Longueuil, qui cherche à changer les mentalités. Puis il y a ce format télévisuel qui empêche de rentrer en profondeur et qui limite grandement la forme cinématographique. ***
Petit pays: Éric Barbier est une énigme. Même si ses films ont évolués du pastiche (Le serpent, Le dernier diamant) à quelque chose de plus nourrissant (La promesse de l'aube), le résultat se laisse toujours attendre, embourbé dans la lourde démonstration qui ne fait qu'une bouchée de l'émotion. C'est le cas à nouveau de ce long métrage techniquement soigné qui se déroule au Burundi dans l'ombre du génocide rwandais. Le scénario condense les événements pour ultimement faire triompher la violence, tardant à imposer sa marque si ce n'est dans la direction d'acteurs souvent non-professionnels. **1/2
Bill & Ted Face the Music: C'est un troisième tour de piste routinier qu'offre notre duo de choc. Malgré deux comédiens qui se plaisent toujours autant à jouer ensemble et une réalisation acceptable de Dean Parisot, le scénario comporte bien peu de moments cultes ou simplement hilarants. À voir en programme double avec Tenet. **1/2
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