Le cinéma français et québécois se partagent les salles cette semaine au Québec...
Lumière!: C'est une impressionnante oeuvre d'art que propose Thierry Frémaux avec ce documentaire assemblé de vieux films des frères Lumière. Entre l'hommage aux créateurs qui étaient également des cinéastes et objet de mémoire sur l'époque, l'essai informe et amuse tout à la fois. Seul bémol: la voix off omniprésente qui empêche parfois de bien profiter de la richesse des images. ***1/2
La virgen de agosto: Impossible de ne pas vouloir s'envoler vers Madrid en regardant cette douce chronique de Jonas Trueba. Le temps s'arrête littéralement au sein de ce récit à la Rohmer, obligeant une femme (magnifique Itsano Arana) à repenser son existence. De quoi y adhérer totalement malgré quelques longueurs. Disponible virtuellement dans quelques cinémas. ***1/2
L'angle mort: Les films sur la figure de l'homme invisible se suivent sans se ressembler. Celui-ci concocté par Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic s'apparente à une lente réflexion mélancolique sur la solitude et la marginalité. Un traitement profond et original, d'une forte densité cinématographique.
La bonne épouse: Martin Provost (Séraphine, Violette) est de retour avec une nouvelle oeuvre féministe, cette fois plus légère, ludique et comique. Un plaisir éphémère qui se savoure grâce à la performance truculente de ses actrices, Juliette Binoche en tête. ***
Les Rose: En racontant l'histoire de sa célèbre famille, Félix Rose parle surtout du Québec à une époque cruciale. Celle de son entrée à l'âge adulte (les années 60), la crise d'Octobre et ses répercussions dans l'imaginaire collectif. Bien qu'un peu long et tardant à trouver son rythme, le documentaire ne peut qu'intéresser avec ses archives et ses témoignages probants. ***
The Prey: Remarqué grâce à Jailbreak, Jimmy Henderson renoue avec le genre sanglant avec ce long métrage cambodgien qui embrasse tous les clichés du genre (on pense à Hard Target qui serait croisé avec The Raid). On y retrouve pourtant un savoir-faire technique évident, des scènes d'action à couper le souffle et une bonne dose d'humour qui permet à cette sympathique série B de s'élever quelque peu du lot. Offert virtuellement dans quelques cinémas et en vidéo sur demande dès le 25 août. ***
Rustic Oracle: La disparition et le meurtre des femmes autochtones au Canada a donné de très bons documentaires, dont Ce silence qui tue de de Kim O'Bomsawin. Sonia Bonspille Boileau (Le dep) traite ce sujet important par le filtre de la fiction, avec un mélange de bonheurs (actrices touchantes, réalisation sobre) et de maladresses (musique abondante, abus de ralentis, onirisme appuyé), donnant surtout le goût de (re)voir ce qui a été fait auparavant. **1/2
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