Les films qui font «mal» sont nombreux à prendre l'affiche cette semaine au cinéma...
Crash: Sans aucun doute LE chef-d'oeuvre de David Cronenberg, ce récit qui a fait scandale à Cannes en 1996 n'a pas perdu de son pouvoir d'évocation dans sa façon de lier le sexe à des accidents d'automobiles. Voilà la symbiose parfaite afin de ramener un peu de sensations à des êtres déshumanisés. À redécouvrir de toute urgence en 4K. ****1/2
L'oiseau bariolé: S'il y a un long métrage qui bénéficie du grand écran, c'est bien cette spectaculaire adaptation du roman de Jerzy Kosinski par Vaclav Marhoul. Les images en noir et blanc, éblouissantes, en mettent plein la vue, alors que la longue durée du récit (près de trois heures) cumulent les scènes sanglantes et insoutenables se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. L'effet de saturation ne tarde cependant pas à survenir, et c'est à se demander si le cinéaste ne verse pas dans le sadisme gratuit. Un peu comme l'aurait imaginé Lars von Trier en refaisant Come and See. ***1/2
La fille au bracelet: Inspiré d'une histoire véridique, cette création de Stéphane Demoustier pose son regard sur le procès d'une jeune femme de 18 ans, accusée du meurtre de sa meilleure amie. Sans passion ni ennui, ce récit prenant à ses heures - merci la musique - est porté par de très bons interprètes (Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Anaïs Demoustier) souvent sous-utilisés, ce qui n'aide pas toujours à renforcer la psychologie des personnages. ***
Femme(s): En donnant la parole à des milliers de femmes de 50 pays différents, ce documentaire d'Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand éclaire largement sur leurs combats quotidiens. Intéressant et pertinent, l'essai qui célèbre la dignité et la résilience ne manque parfois que d'un réel regard cinématographique afin de sortir du lot. ***
SpongeBob Movie: Sponge on the Run: Pour sa troisième aventure au cinéma, Bob l'éponge revient en CGI au sein d'une intrigue passe-partout mais efficace, agrémentée de valeurs collantes sur l'amitié mais également d'un rêve complètement cinglé. Les enfants risquent d'aimer. *** Critique
House of Cardin: Ce documentaire sur le célèbre couturier Pierre Cardin avait un sujet en or et des archives de choix pour faire des grandes choses. Dommage que l'effort réalisé par P. David Ebersole et Todd Hughes se contente de visiter des lieux communs sans rien remettre en question. Au contraire, le ton est constamment à l'admiration, à la louange du sujet. **1/2
Les blagues de Toto: Qui n'a jamais rit en entendant les blagues de ce classique de la culture populaire francophone? Et hop, quelques plaisanteries et on passe à autre chose. Sauf que d'élaborer un long métrage entier sur les illuminations d'un jeune garçon ne peut fonctionner et le projet de Pascal Bourdiaux, techniquement satisfaisant, fait rapidement bailler aux corneilles par son absence d'enjeux. **
Unhinged: Mais que vient faire Russell Crowe dans cette série B violente de Derrick Borte? Parce qu'en méchant psychopathe, l'acteur en fait des tonnes et se démène dans une oeuvre barbare et prévisible comme il y en a des tonnes. ** Critique
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