Dès son premier long métrage Perdrix, Erwan Le Duc a su développer un style bien à lui, mêlant la fine exploration de personnages à la poésie magique. Je l'ai rencontré plus tôt cette année (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...
« Il y en a énormément. Ma
culture de cinéma remonte à l'adolescence et il y avait quelque chose d'assez
français. À chaque fois que je venais à Paris, je passais mon temps dans les
salles de cinéma, parce que on avait la chance à Paris d'avoir beaucoup de
salles et de films. Je passais mon temps à aller voir différents trucs sans
trop savoir ce que j'allais voir. Je me souviens d'une journée où j'avais vu à
la fois Les nuits fauves de Cyril
Collard et puis un film d'Éric Rohmer, L'arbre,
le maire et la médiathèque, sans connaître du tout Éric Rohmer. Ça m'avait
fait un choc. (rires) Je suis sorti de la salle à la médiathèque, avec Fabrice
Luchini, et je ne l'ai pas revu ce film, mais il m'avait un peu traumatisé.
J'étais sorti de là en me disant «Qu'est-ce que c'est que ça?».
Après, je dirais... Wes Anderson,
surtout sur la Famille Tenembaum qui
est un film que j'aime beaucoup. C'est celui que je préfère. Il y a aussi
Takeshi Kitano que j'aime beaucoup, Aki Kaurismäki. Ce qui m'intéresse chez eux,
c'est comment ils arrivaient à fabriquer quelque chose de très singulier,
chacun dans leur univers, et comme ils s'autorisaient ça. C'est pour ça que je
parle de Moretti aussi, parce qu'il a comme ça cette capacité, cette
liberté-là, qu'il impose et ça m'intéresse toujours. »
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