jeudi 31 décembre 2020

Film du jour: Crash Pad


Entre la comédie vulgaire sous fond de sexe et d'alcool, et la romance niaise à deux sous, Crash Pad de Kevin Tent refuse de choisir, multipliant les situations stupides qui finissent par faire sourire. À tel point qu'on est - presque - charmé par le mauvais sort qui s'acharne sur le pauvre Domhnall Gleeson qui joue dans l'ombre de l'immense Thomas Haden Church. **1/2

mercredi 30 décembre 2020

Film du jour: The Professor


Cela ne s'arrange pas pour Johnny Depp, qui campe dans The Professor (2018) un enseignant malade qui décide d'envoyer promener l'autorité. Une performance fade qui est en phase avec le scénario et la réalisation de Wayne Roberts, incapable d'équilibrer comédie cynique et mélo collant. La débâcle est rapidement atteinte et il faut attendre au tout dernier plan, d'une beauté sidérante, pour se dire que le tout aurait pu être bien différent. **

mardi 29 décembre 2020

Les 10 meilleurs films de 2020


Les traditions des Fêtes se poursuivent! Voici mon palmarès des 10 meilleurs films qui ont pris l'affiche au Québec - en salles ou en ligne - entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020. Mes choix sont disponibles sur le site de Cinoche ou ici...

10. House of Hummingbird (critique)

9. C'est ça le paradis? (critique, entrevue)

8. Kajillionaire (critique)

7. The Wolf House

6. Jeanne

5. Never Rarely Sometimes Always (entrevue)

4. Vitalina Varela

3. First Cow (entrevue)

2. Portrait de la jeune fille en feu (critique, entrevue 1, entrevue 2)

1. Ne croyez surtout pas que je hurle

Le reste de mon top.

Film du jour: Honest Thief


Combien de fois Liam Neeson prendra les armes pour protéger les gens de son entourage? Il le fait à nouveau dans Honest Thief (aussi appelé The Good Criminal), une production anonyme de Mark Williams qui croule sous les conventions, l'absence de tension et une romance nauséabonde. Si seulement le scénario ne se prenait pas aussi au sérieux, que la mise en scène était compétente ou que la distribution secondaire apportait un supplément d'âme au projet. Au moins cela demeure plus digeste que Taken. En dvd et blu-ray. **

lundi 28 décembre 2020

Film du jour: Walking Out


Il est difficile de réinventer le récit de survie en montagne. Alex et Andrew Smith y parviennent pourtant avec Walking Out (2017) en l'enracinant dans l'Americana, en développant plusieurs relations pères/fils qui palpent presque le mythe. Oui, on y retrouve quelques clichés liés au genre, mais également une intrigue puissante aux paysages magnifiques et aux personnages complexes, ainsi que de nombreuses ellipses qui rappellent que l'on ne voit pas suffisamment Bill Pullman à l'écran. ***

dimanche 27 décembre 2020

Film du jour: Winter Passing


Famille et création ne font pas bon ménage dans Winter Passing (2006) d'Adam Ripp, qui possède un coeur gros comme ça mais qui ne sait pas toujours résister aux clichés du film américain indépendant. Face à un casting exemplaire (la merveilleuse Zooey Deschanel, le bourru Ed Harris, Will Ferrell dans un contre-emploi, etc.) se trouve un scénario mou qui aurait mérité encore plus d'attention et de finition, alors que de riches choix musicaux ne sauvent pas toujours une mise en scène guère inspirée. **1/2

samedi 26 décembre 2020

Film du jour: Charlie's Angels (2019)


Faire revivre Charlie's Angels n'était pas une mauvaise idée. La vieille série n'était pas sans charme et le premier film de McG s'avérait un divertissement plus qu'honorable (tout le contraire du second, particulièrement exécrable). Dommage que le résultat concocté par Elizabeth Banks, au demeurant efficace et amusant, ne soit pas plus marquant. Vrai que son scénario célèbre joyeusement le pouvoir féminin, laissant la latitude nécessaire à ses actrices de briller. Sauf que son traitement est tellement conventionnel, sa mise en scène si quelconque (mention spéciale à la trame sonore, une des plus horribles entendues depuis des années) que le tout s'oublie en une micro seconde. **1/2

vendredi 25 décembre 2020

Sorties au cinéma: Soul, Chicago 10, 100% loup


En cette dernière semaine de l'année, trois animations se distinguent parmi les rares sorties cinéma de la semaine.

Soul: Relégué sur Disney+ à cause de la pandémie, cette animation demeure un des dessins animés les plus réussis à provenir des studios Pixar depuis des lunes. Au lieu de l'éternelle suite, Pete Docter propose une réflexion pertinente sur la mort, alliant profondeur et divertissement afin de rallier tous les publics. La qualité graphique aurait pu être plus élevée et la finale se veut appuyée, mais le tout est compensé par un grand soin sonore et des personnages attachants, dont un héros afro-américain sortant vivement des sentiers battus. ***1/2

Chicago 10: Aaron Sorkin et son The Trial of the Chicago 7 peuvent aller se rhabiller. Afin de mieux comprendre cette manifestation qui a mal tourné, mieux vaut se tourner vers ce documentaire de Brett Morgen. Verbeux et moins (mais à peine) manipulateur, l'essai subjectif expose avec fluidité des enjeux complexes, recourant à une riche animation. ***1/2

100% loup: S'adressant davantage aux jeunes enfants, ce conte naïf d'Alexs Stadermann sait amuser sans trop faire la morale. Vrai que l'ensemble n'offre aucune originalité (c'est une copie de The Lion King et plusieurs autres Disney) et que les antagonistes ne présentent aucun intérêt. Sauf qu'il y a suffisamment de péripéties et de chiens mignons pour que le jeune public y trouve son compte. **1/2

Film du jour: 2046


Pour Noël, il faut absolument s'offrir 2046, le film le plus fascinant de Wong Kar-wai. Après In the Mood for Love, une fresque parfaite qui prenait au final peu de risques, le cinéaste propose une suite hypnotisante qui répond à une logique de souvenirs, de rêves, de fantasmes et du temps passé dans la lignée des classiques de Marcel Proust. Suivant son seul désir, le réalisateur offre une orgie de couleurs et de mélodies, se rapprochant de l'âme par la chair. Un labyrinthe mélancolique tout indiqué pour se rappeler que seul l'Art nous sauvera et pansera nos larmes. ****1/2

jeudi 24 décembre 2020

Film du jour: Mulan


Disney continue à adapter en prises de vues réelles - avec une tonne d'effets spéciaux douteux - ses classiques animés, même si aucun ne tient réellement la route. C'est au tour de Mulan de passer au tordeur, gracieuseté de Niki Caro. Sur le simple plan de l'action et des leçons féministes appuyées, il y a tout pour divertir et inspirer les jeunes filles. Mais dès que les personnages sans charisme ouvrent la bouche (en anglais, évidemment) ou que la trame narrative formatée passe en mode pilote-automatique, un certain ennui se fait ressentir. **1/2

mercredi 23 décembre 2020

Film du jour: Valley of the Gods


Difficile de faire plus prétentieux que Valley of the Gods, le nouveau délire de Lech Majewski qui, s'il séduit la rétine grâce à son esthétisme plastique pas très éloigné du jeu vidéo, finit par donner le cafard avec son intrigue volontairement nébuleuse et ses personnages ternes. Surtout que le tout s'échelonne sur plus de deux longues heures qui semblent parfois infernales. Ce n'est parce que c'est bizarre que c'est bon. *1/2

mardi 22 décembre 2020

Les meilleurs films de 2020


Ce n'est surtout pas une pandémie qui empêchera le cinéma de qualité d'émaner. Parmi tous les longs métrages qui ont pris l'affiche en salle ou en ligne au Québec entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, voici ceux qui se sont démarqués...

66. The Forbidden Reel: Le cinéma comme ADN d'une nation ravagée. Le Québec devrait en prendre note.

65. Lucky Chan-sil: On se remet de tout, surtout en compagnie d'une oeuvre aussi douce et lumineuse que celle-ci.

64. Le jeune Ahmed: Les frères Dardenne reviennent aux fondations de leur art. Entrevues, critique

63. Cunningham: Un documentaire dont la forme est en constante osmose avec le fond.

62. Tenet: Quand Christopher Nolan fait l'impossible pour réinventer le film d'action et sauver l'expérience de la salle. Pour une fois, le second visionnement est plus intéressant que le premier. Critique

61. Black Bear: Le rôle qu'Aubrey Plaza a sans doute attendu toute sa vie.

60. 1917: Un exercice de style particulièrement bluffant. Critique

59. A Girl Missing: La force de l’ambiguïté.

58. Sorry We Missed You: Une autre tragédie moderne - celle du travail - de la part de Ken Loach. Entrevue

57. Lea Tsemel, avocate: Le courage à l'épreuve au sein d'un documentaire particulièrement passionnant.

56. The Nest: Le grand retour de Sean Durkin (Martha Marcy May Marlene) qui ne déçoit pas dans sa façon de s'en prendre au capitalisme et au patriarcat. Critique

55. La cordillère des songes: Patricio Guzman continue de panser les plaies du Chili.

54. Rojo: Une plongée vivifiante dans l'Argentine des années 70.

53. The Body Remembers When the World Broke Open: Un grand cri à la sororité qui rappelle la nécessité de libérer la parole féminine.

52. Dieu existe, son nom est Petrunya: Une héroïne pas comme les autres issue de la Macédoine.

51. Sibyl: Le duo formé de Justine Triet et Virginie Efira fait encore mouche.

50. Sound of Metal: Musique, silence et Riz Ahmed font bon ménage.

49. Divino amor: Une brillante parabole spirituelle, sexuelle, formelle du Brésil.

48. La déesse des mouches à feu: Voilà un film qui avait tout pour boire la tasse et qui au contraire enflamme par sa fougue et sa vivacité.

47. L.A. Tea Time: Un second ovni plein de charme d'une cinéaste à découvrir de toute urgence. Entrevue

46. Été 85: Un Ozon lumineux et amoureux qui révèle encore plein de talent.

45. Brumes d'Islande: Apprivoiser la mort en compagnie de ce drame islandais assez singulier. 

44. The Assistant: Une métaphore ciselante de l'affaire Weinstein sur l'importance de briser le silence.

43. L'angle mort: Enfin une production de super-héros qui ne ressemble à rien d'autre! Entrevue

42. Corpus Christi: Lorsque la foi se veut rebelle. Critique

41. La fameuse invasion des ours en Sicile: Un dessin animé enchanteur pour toute la famille. Entrevue

40. L'extraordinaire voyage de Marona: Alors là, l'animation se veut d'une tristesse infinie dans sa façon de rappeler le mythique Au hasard Balthasar.

39. Le traître: À plus de 80 ans, Marco Bellocchio n'a rien perdu de sa fougue, proposant une autre fresque vibrante.

38. Perdrix: Une comédie française comme il s'en fait peu, entre Stéphane Lafleur et Wes Anderson. Critique, entrevue

37. Une grande fille: Un opus unique, sublime et maniéré à la fois, qui ne s'oubliera pas de sitôt. Critique

36. Cancion Sin Nombre: Sujet primordial, traitement bouleversant, photographie somptueuse: impossible de se tromper avec ce drame péruvien.

35. Greener Grass: Peut-être bien la comédie de l'année, issue d'esprits cinglés qui rappellent un certain David Lynch.

34. L'oiseau bariolé: Trois heures de guerre et de souffrance pour cet exploit sadique et magnifique que n'aurait pas renié Lars von Trier.

33. Les siffleurs: Un conte roumain décoiffant, tout en hommages aux films policiers des années 40. Entrevue

32. Lumière!: Quel documentaire admirable sur les frères Lumière!

31. La virgen de agosto: Errer à Madrid pour mieux se trouver. Pour les amateurs de Rohmer et Hong Sang-soo. Entrevue

30. Possessor: Le fils de David Cronenberg se fait enfin un nom avec cet hallucinant cauchemar.

29. Tant que j'ai du respir dans le corps: Un documentaire québécois profondément humain sur les abîmés de la société.

28. Alcootest: Un génial hymne à la vie et à l'amitié où il ne faut surtout pas abuser des bonnes choses. Critique

27. Heimat is a Space in Time: Une odyssée essentielle et personnelle à travers un siècle d'histoire de l'Allemagne.

26. The Personal History of David Copperfield: Le modèle afin de dépoussiérer ses classiques. Critique

25. Nos mères: Une création intime et colossale à la fois permettant de mieux saisir les traumas du Guatemala.

24. Clemency: La nouvelle référence du «film de prison», mettant en vedette la transcendante Alfre Woodard qui aurait dû se retrouver aux Oscars. Entrevue

23. Une femme, ma mère: Recréer ses origines à l'aide de superbes extraits de l'ONF: l'idée a du génie et fonctionne parfaitement. Entrevue

22. Viendra le feu: L'éternel combat entre l'Homme et la nature où l'on retrouve également la plus belle introduction de l'année. Critique

21. L'amant d'un jour: Papa Garrel n'a pas dit son dernier mot et il se surpasse avec cette chronique d'une simplicité et vitalité absolue.

20. Le lac aux oies sauvages: Le style est à l'honneur avec ce polar fataliste d'une éclatante beauté.

19. Les misérables: La haine 25 ans plus tard ressemblerait sans aucun doute à ce récit coup de poing qui n'épargne rien ni personne. Entrevue

18. I Was at Home, but...: Un bijou libéré de ses conventions et qui ose à chaque instant.

17. La vie invisible d'Euridice Gusmao: Une oeuvre déchirante et visuellement exquise, qui résonne aujourd'hui plus que jamais. Entrevue

16. Synonymes: Une réflexion époustouflante pleine de rage et de sueurs sur l'exil et le langage.

15. Chambre 212: Christophe Honoré se réinvente façon Resnais et Blier, offrant à Chiara Mastroianni son plus beau rôle en carrière. Entrevue

14. Mektoub My Love: Canto Uno: Trois années après sa présentation à Cannes, on peut enfin découvrir cette épopée d'Abdellatif Kechiche où la vie devient cinéma (et vice-versa). Critique

13. Roubaix, une lumière: Arnaud Desplechin dévoile la face cachée de sa ville natale, filmant toujours amoureusement ses sublimes acteurs. Entrevue  Critique

12. So Long, My Son: L'histoire d'une famille et de la Chine ne forme qu'un dans ce mélodrame d'une justesse inouïe où l'art du montage impose le respect.

11. Bacurau: Cette ode à l'entraide des petites communautés doublée d'un western violent particulièrement libérateur devient la charge tout indiquée envers le régime de Bolsorano et l'impérialisme américain.


Mon top 10 sera dévoilé le 29 décembre prochain! 

Film du jour: Soapdish


Aaron Spelling qui produit une parodie des soaps américains, cela devait être du bonbon. Surtout qu'il peut compter sur une distribution du tonnerre qui comprend Sally Field, Kevin Kline, Robert Downey Jr., Whoopi Goldberg et Elisabeth Shue. Si Soapdish (1991) fait effectivement sourire, ses effets ont tôt fait de se dissiper au bout d'une demi-heure, laissant le script mécanique et la mise en scène trop premier degré de Michael Hoffman faire le reste. Cela aurait pu être tordant et ce n'est qu'amusant. ***

lundi 21 décembre 2020

Tenet (blu-ray)


S'il y a un film qui a tenté de sauver le Cinéma pendant la pandémie, c'est bien Tenet de Christopher Nolan. La superproduction devrait arriver à se faire justice alors qu'elle sort en Blu-ray pour Noël. (Warner)

C'est quoi? Un homme est appelé à sauver le monde d'un ennemi issu du futur.

C'est comment? L'oeuvre fascinante à bien des égards tente de repousser encore plus loin la façon de construire et d'élaborer le film d'action. Sur le simple plan cinématographique (photographie, musique, montage...), c'est la totale.

Et pourtant? L'intrigue est inutilement complexe, les personnages peu développés (malgré des interprétations sentis) et les dialogues trop explicatifs.

Techniquement? La copie 4k Ultra HD est tout simplement renversante de détails luxueux, d'immersions visuelles et sonores. La preuve éclatante que le format physique demeure le meilleur à voir et à entendre.

Suppléments? Cette copie comprend un disque 4k Ultra HD, deux blu-ray (film et bonus) et une copie numérique. Les suppléments offrent un documentaire de 75 minutes sur le tournage. En plus de revenir sur les éléments de base (histoire, concept, acteurs, éléments cinématographiques), il y a une section extrêmement intéressante qui compare les mondes normaux et inversés.

Au final? Christopher Nolan s'amuse à rendre hommage à tout ce qu'il a pu faire auparavant, tentant de concilier la production commerciale (ce qu'exige sûrement le distributeur pour lui accorder une budget aussi faramineux) et un art de plus en plus pointu et abstrait. Sans parler de grand cru, il s'agit d'un long métrage qui sort amplement des sentiers battus, un peu décevant si on tente de l'analyser mais beaucoup plus satisfaisait si on se laisse simplement guider par ses sens.

Film du jour: So Long, My Son


Il n'y a probablement rien de plus difficile au cinéma que de réussir un mélodrame. C'est pourtant ce qu'est parvenu Wang Xiaoshuai avec So Long, My Son, le récit virtuose de quatre décennies d'une famille qui est entrelacé avec le destin de la Chine. Avec ses ellipses d'espace et de temps qui répondent aux souvenirs des personnages, l'effort complexe s'apparente à un casse-tête. Celui où l'humain et le politique ne forment qu'un, au détour d'une fresque colossale de trois heures qui fait pleurer abondamment tant les émotions sont justes et l'interprétation, remarquable. **** 

dimanche 20 décembre 2020

Film du jour: Un dimanche à la campagne


Possiblement le plus beau film de Bertrand Tavernier, Un dimanche à la campagne (1984) est une oeuvre simple et complexe à la fois qui semble émaner d'une peinture de Renoir. L'espace de quelques heures, un vieil homme reçoit chez lui sa famille, ce qui amène joie et ressentiment. Drôle et mélancolique, magnifiquement réalisé et interprété, cet enchantement qui n'est pas sans rappeler Les fraises sauvages de Bergman s'avère un ravissement sur toute la ligne qui nous rapproche un peu plus de la vie. ****1/2

samedi 19 décembre 2020

Top 2020: Les meilleurs films québécois


La fin d'année arrive, amenant avec elle plein de palmarès! Aujourd'hui, place aux meilleurs films québécois qui ont pris l'affiche en salle ou en ligne en 2020...

1. Une femme, ma mère de Claude Demers

2. Tant que j'ai du respir dans le corps de Steve Patry

3. Plus haut que les flammes de Monique LeBlanc

4. LA Tea Time de Sophie Bédard Marcotte

5. La déesse des mouches à feu de Anaïs Barbeau-Lavalette

6. Prière pour une mitaine perdue de Jean-François Lesage

7. Nadia, Butterfly de Pascal Plante

8. L'acrobate de Rodrigue Jean

9. La mer entre nous de Marlene Edoyan

10. Les Rose de Félix Rose

Film du jour: Fallen Angels


Complément de Chungking Express, Fallen Angels (1995) représente la quintessence du cinéma de Wong Kar-Wai, faisant passer Hong Kong la nuit avant la quête de ses héros, esthétisant à outrance l'image digne d'un vidéoclip par l'entremise de la magnifique photographie parsemée de néons. Cela donne un dynamique conte amoureux et mélancolique parfois désenchanté sur la jeunesse, qui ensorcelle les sens et fascine allègrement malgré ses égarements parfaitement cohérents. À découvrir en 4k via le site du Cinéma du Parc. ****

vendredi 18 décembre 2020

Sorties au cinéma: Alcootest, Max Cloud, Monster Hunter

 


On s'amuse pas mal cette semaine parmi les plus récentes nouveautés cinématographiques...

Alcootest (Druk): Le duo composé de Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen fait à nouveau mouche, accouchant d'une tragi-comédie à la fois hilarante et touchante sur le désarroi d'hommes qui boivent un peu, beaucoup au lieu d'affronter la réalité. La mise en scène vivante s'adapte complètement au sujet, alors que les interprètes s'occupent de rendre attachants et humains des personnages jamais bien loin de la caricature. Ma critique ****

Max Cloud: Les amoureux des jeux vidéo des années 80 et 90 voudront sans doute jeter un coup d'oeil à cette fantaisie de Martin Owen, qui reprend son esthétisme et ses mélodies emblématiques. L'intrigue qui n'est pas sans rappeler Tron n'est guère élaborée et l'interprétation laisse à désirer. Mais l'ensemble se laisse regarder, seulement pour ses affrontements violents et son absence de cynisme. **1/2

Monster Hunter: Le gamer en chef Paul W.S. Anderson (la série Resident Evil, Mortal Kombat) retourne à ses amours avec cette adaptation de la célèbre licence de Capcom. Étonnamment, il se l'approprie convenablement, plongeant un trio d'acteurs endiablés - Milla Jovovich, Tony Jaa et Ron Pearlman - dans des combats abondants clairement inspirés par le cinéma de James Cameron (Avatar, Aliens). Évidemment, il ne s'agit que d'une introduction superficielle à un univers qui connaîtra bien des suites en cas de succès et le tout piétine lorsque l'action ne figure pas à l'écran (parlons surtout pas de cette infopub pour une barre chocolatée). Mais le divertissement opère et il s'est fait bien pire dans le genre. **1/2

Film du jour: The Only Living Boy in New York

 


Depuis la fin de ses mésestimés Spider-Man, le réalisateur Marc Webb est un peu perdu. Le voici se commettre dans The Only Living Boy in New York, une romance qui débute comme du sous Woody Allen pour se conclure dans la bêtise la plus totale, faute d'une surprise tardive particulièrement pitoyable (le scénario d'Allan Loeb est en faute). C'est dommage, parce que les idées explorées ne sont pas mauvaises et qu'il y a un solide casting (Jeff Bridges, Pierce Brosnan, Kiersey Clemons) mal utilisé. **

jeudi 17 décembre 2020

Film du jour: Days of Being Wild


La rétrospective Wong Kar-Wai se poursuit en 4k au Cinéma du Parc (en ligne) avec Days of Being Wild (1991), le film qui a tout changé dans sa filmographie. Bénéficiant pour la première fois de la photographie de Christopher Doyle, ce premier tome de sa célèbre trilogie formée de In the Mood for Love et 2046 enchante par son climat de mélancolie où le temps semble suspendu, ses images inoubliables et ses personnages qui errent en quête de repère. De quoi vouloir se perdre encore et encore dans ce labyrinthe qui mérite plus d'un visionnement. ****

mercredi 16 décembre 2020

Film du jour: Never Grow Old


Cela fait tant d'années que John Cusack accumule les mauvais rôles qu'on a presque oublié qu'il pouvait être un bon acteur. Il est pourtant terrifiant dans Never Grow Old d'Ivan Kavanagh, un western plein de boue d'une beauté stupéfiante - presque tout a été éclairé à la bougie! - où la corruption de l'Amérique par l'argent ne fait qu'une bouchée de la loi et de la religion. Une oeuvre classique et plastique qui, sans révolutionner le genre, le flatte avec aisance et violence dans le sens du poil. ***1/2

mardi 15 décembre 2020

Film du jour: The Great Invisible


Déjà abordé sous le mode de la fiction par l'entremise de Peter Berg et Mark Wahlberg, la tragédie de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon devient le documentaire choc The Great Invisible (2014) de Margaret Brown. Le destin de ce Titanic moderne - la sécurité a été sacrifié au dépend de la vitesse et du profit - est abordé avec beaucoup de conviction, en relatant les failles de BP tout en s'attardant aux conséquences humaines et écologiques. ***1/2

lundi 14 décembre 2020

Film du jour: 3-Iron


Décédé en fin de semaine à 59 ans des conséquences du coronavirus, Kim Ki-duk était un peu l'enfant terrible du cinéma coréen, multipliant les projets peu orthodoxes. S'il en est un qui aimait faire souffrir le spectateur et ses actrices (ce qui a entravé sa réputation), c'est bien lui. Ironiquement, ses meilleurs films étaient les plus tendres, les plus romanesques. 3-Iron (2004) s'inscrit dans cette mouvance, réduisant les dialogues au minimum afin de faire triompher la solitude de ses personnages invisibles et marginaux, le silence de leur existence. On y décèle pourtant toute la complexité de l'âme humaine, son désir de prendre part au monde et d'être ignoré. ****

dimanche 13 décembre 2020

Top 2020: Meilleurs films jamais diffusés au Québec


La fin d'année arrive, amenant avec elle plein de palmarès! Aujourd'hui, place aux meilleurs films qui ne se sont jamais rendus officiellement en ligne ou sur un grand écran québécois...

1. Jinpa de Pema Tseden
2. Love Child de Eva Mulvad
3. Shirley de Josephine Decker
4. Santiago, Italia de Nanni Moretti
5. She Dies Tomorrow de Amy Seimetz
6. Coming Home Again de Wayne Wang
7. Temblores de Jayro Bustamante
8. Make Up de Claire Oakley
9. Koko-di Koko-da de Johannes Nyholm
10. Disclosure de Michael Bentham

Film du jour: As Tears Go By


Pendant tout le mois de décembre, le Cinéma du Parc présente en ligne une rétrospective 4k des films de Wong Kar-wai. Cela débute avec son premier long métrage As Tears Go By (1988), une variation à la sauce John Woo du Mean Streets de Scorsese. Ce qui permet toutefois au récit de sortir du lot, c'est son esthétisme unique, bercé d'un romantisme à toute épreuve, qui en faisait déjà un cinéaste à suivre de près. ***1/2

samedi 12 décembre 2020

Top 2020: Les meilleurs films présentés en festivals


La fin d'année arrive, amenant avec elle plein de palmarès! Aujourd'hui, place aux meilleurs films présentés en festivals (en salle ou en ligne) au Québec en 2020...

1. City Hall de Frederick Wiseman

2. Iwow: I Walk on Water de Khalik Allah

3. Desterro de Maria Clara Escobar

4. The Metamorphosis of Birds de Catarina Vasconcelos

5. Labyrinth of Cinema de Nobuhiko Obayashi

6. Petite fille de Sébastien Lifshitz

7. Madre de Rodrigo Sorogoyen

8. Mon amour de David Teboul

9. The Clound in Her Room de Zheng Lu Xinyuan

10. Êxtase de Moara Passoni

Film du jour: L'oeuvre au noir


Pour son ultime film de fiction, André Delvaux a adapté la seconde partie du roman L'oeuvre au noir (1988), ayant préalablement développé une longue correspondance avec sa romancière Marguerite Yourcenar. Cela donne un long métrage éblouissant à bien des égards, qui élève l'âme malgré sa rigidité. Parce que ce retour au bercail d'un homme recherché hante par son propos - la liberté d'expression coûte que coûte - et sa rigidité formelle (le travail sur les textures, les ellipses sidérantes), conférant un grand pouvoir d'évocation au récit que l'on voudra revoir inlassablement. ****

vendredi 11 décembre 2020

Sorties au cinéma: The Forbidden Reel, On-Gaku: Our Sound, Yalda: A Night for Forgiveness, The Weasel's Tale, La vie après la vie après la mort


Noël approche et les sorties cinéma (en ligne) se font rares. On pourra toutefois attraper...

The Forbidden Reel: Fraîchement récompensé aux RIDM, ce documentaire d'Ariel Nasr fait découvrir un pan de l'histoire de l'Afghanistan. Entre guerre (surtout) et paix, plusieurs individus se sont battus afin de protéger l'héritage cinématographique du pays, cachant notamment les films aux Talibans qui voulaient les détruire! Classique dans sa présentation mais vibrant et important, l'essai rappelle à quel point l'art constitue l'essence même de l'ADN d'une nation. À découvrir via le Cinéma du Parc et le Cinéma du Musée. ***1/2

On-Gaku: Our Sound: Cette rafraîchissante animation de Kenji Iwaisawa utilise un humour pince-sans-rire et des dessins particuliers afin de s'harmoniser au quotidien de trois adolescents délinquants et fainéants qui troquent l'ennui au contact de la musique. Agréable à défaut d'être remarquable, l'ensemble pointu et ténu fait un bien fou aux oreilles, trouvant toujours la façon la moins conventionnelle afin de sortir des sentiers battus. Unique. Présenté dans quelques cinémas. ***1/2

Yalda: A Night for Forgiveness: En 2020, le septième art iranien aura rimé avec la peine de mort. Il y a eu le magistral There is No Evil, Ours d'Or à Berlin, puis ce dérangeant huis clos de Massoud Bakhshi, qui a remporté le Grand Prix de la compétition internationale à Sundance. Ici, une populaire émission de télévision peut littéralement jouer à Dieu en graciant une femme accusée du meurtre de son mari. Ce suspense quelque peu démonstratif ne fait pas dans la subtilité, obligeant parfois les comédiens à jouer gros et la réalisation à verser dans l’esbroufe. Mais c'est justement une façon détournée de critiquer le sensationnalisme des médias spectacles et l'hypocrisie de la société conservatrice, arrivant ultimement à développer une réflexion probante sur la justice. Disponible virtuellement par l'entremise de quelques cinémas. ***

The Weasel's Tale: Depuis qu'il a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère pour Dans ses yeux (2009), Juan José Campanella a bousillé son talent sur des séries télévisées et une animation douteuse. Le voici de retour au cinéma avec cette lettre d'amour au septième art portant sur quatre artistes vieillissants. Souvent très drôle, ponctué de scènes mélancoliques liées au passé, le récit ludique et divertissant manque malheureusement de profondeur, se perdant trop souvent dans des détours verbeux, des métaphores élémentaires et des révélations prévisibles. En vidéo sur demande. ***

La vie après la vie, après la mort: Le Cinéma Moderne propose jusqu'au 11 janvier quatre longs métrages réalisés par des créatrices et créateurs noirs, programmé par la cinéaste Miryam Charles. Outre The Watermelon Woman (1996) de Cheryl Dunye et Jean of the Joneses (2016) de Stella Meghie, on pourra découvrir Losing Ground (****) de Kathleen Collins. Cette création qui aurait tout changé si elle avait pris l'affiche sur plus d'écrans en 1982 présente les crises - intellectuelles, amoureuses - d'un couple, insufflant une vitalité nouvelle et inédite à un effort doux-amer qui rappelle par moment Rohmer. Jusqu'au 18 décembre. De son côté, Black Cop (2017, ***1/2) du Montréalais Cory Bowles expose la double dualité d'être à la fois flic et noir. En résulte une oeuvre assez puissante, surtout lorsqu'elle se détache de la satire pour se concentrer sur le réel.

Film du jour: Raining in the Mountain


Seigneur des films de wuxia, King Hu privilégie la qualité au détriment de la quantité dans Raining in the Mountain (1979). Entre une superbe scène d'infiltration qui rappelle le cinéma muet et une magnifique finale en forme de course à relais, le cinéaste chinois développe une double intrigue de succession de moines et d'un parchemin convoité par bien des gens. Mineur mais divertissant, l'ensemble est réalisé avec un soin exemplaire, bénéficiant notamment d'une photographie exquise. En blu-ray via Film Movement. ***1/2

jeudi 10 décembre 2020

Film du jour: Yes, God, Yes


Sexe et religion ne font pas toujours bon ménage dans Yes, God, Yes, un récit d'initiation de Karen Maine sur l'éveil fantasmatique d'une adolescente fréquentant une école catholique. Ludique et sympathique à défaut d'être hilarant et profond, ce petit long métrage révèle l'hypocrisie de la société dominante au détour de scènes souvent cocasses, qui doivent beaucoup à la performance attachante de Natalia Dyer. Disponible en dvd et en vidéo sur demande. ***

mercredi 9 décembre 2020

Film du jour: Come Away


La réalisatrice de Brave (Brenda Chapman) qui s'approprie l'univers de Peter Pan aurait dû donner quelque chose d'intéressant. Surtout avec un casting aussi prestigieux qui comprend Angelina Jolie, David Oyelowo, Gugu Mbatha-Raw et Michael Caine. On désenchante malheureusement vite devant Come Away qui s'adresse à un jeune public avec ses effets spéciaux élémentaires, sa voix hors champs envahissante, sa trame sonore assommante et ses bons sentiments à la tonne qui traite de façon superficielle le deuil et le monde de l'enfance. Dans le même genre, mieux vaut revoir le largement supérieur Wendy de Benh Zeitlin. **1/2

mardi 8 décembre 2020

Bobbleheads: The Movie (dvd)


On fait des films à partir de tout. Même des Bobblehead, ces fameuses «figurines à tête branlante» qui rencontrent un succès fou. (Universal)

C'est quoi? Pendant que les humains sont partis, les Bobblehead s'activent, font du sport et jouent avec le poisson. Jusqu'au moment où un couple d'indésirables s'infiltrent dans la maison...

C'est comment? Cette animation d'une simplicité déconcertante s'adresse aux enfants qui ne veulent pas se casser la tête.

Et pourtant? Que ce soit l'intrigue, les personnages ou l'humour, il n'y a rien qui marque l'esprit plus que quelques secondes. Même l'apparition de Cher laisse indifférent.

Techniquement? Les images sont soignées à défaut d'être mémorables et la piste sonore anglophone en Dolby Digital 5.1 s'acquitte honorablement de sa tâche.

Suppléments? Rien

Au final? Ce croisement entre Toy Story et Home Alone ne paie pas de mine et son immense prévisibilité en fait une production extrêmement limitée, même pour les amateurs des figurines.

Film du jour: Possessor


Après un premier long métrage peu convainquant (Antiviral), Brandon Cronenberg frappe fort avec Possessor, une nouvelle réflexion sur la science, l'identité et la technologie, faisant bien plus que s'inspirer de l'univers de son père (et d'Existenz en particulier) pour offrir une vision cauchemardesque d'une tueuse en série qui est prisonnière d'un corps qu'elle se sert pour commettre ses crimes. On pense à PaprikaInception et Under the Skin à la sauce trash où l'exercice de style est toujours à un doigt de prendre le dessus. Egalement en dvd et blu-ray. ***1/2 Ma critique


lundi 7 décembre 2020

Film du jour: Coming to America


De toutes les comédies délirantes qu'Eddie Murphy a participé dans les années 80, Coming To America est sans aucun doute la plus rafraîchissante. Pour s'en rendre compte, Paramount vient de sortir ce «classique» en format 4K Ultra HD.

C'est quoi? Un prince africain débarque à New York afin de se trouver une princesse.

C'est comment? Eddie Murphy nage comme un poisson dans l'eau dans cette farce désopilante où il incarne plusieurs personnages. Le doublage francophone demeure toujours aussi légendaire.

Et pourtant? L'humour a pris des rides et la réalisation de John Landis demeure anonyme. Cela n'enlève rien au charme rencontré.

Techniquement? L'image impressionnante de détails et de textures est plus belle que jamais. Même son de cloche du côté de l'immersion sonore, toujours claire et audible.

Suppléments? Cette édition comporte son lot de bonus vintage, dont un documentaire sur le tournage, des segments portant sur les costumes, la musique et le brio de la star, ainsi qu'une vieille entrevue et une bande-annonce.

Au final? C'est un superbe travail de restauration du travail d'Eddie Murphy que Paramount vient d'effectuer, culminant avec cette sympathique comédie qui est devenue culte auprès de nombreux cinéphiles. Si jamais la suite qui doit prendre l'affiche l'année prochaine n'est pas concluante, on pourra toujours revenir à l'original.

dimanche 6 décembre 2020

Film du jour: Top Gun


En attendant la sortie de sa suite qui est prévue pour 2021, Paramount vient de sortir une nouvelle édition 4K Ultra HD de Top Gun!

C'est quoi? Un pilote casse-cou ne fait pas l'unanimité auprès de ses frères de vols.

C'est comment? Ce grand succès qui a lancé mondialement la carrière de Tom Cruise représente la quintessence du cinéma américain des années 80: de l'action spectaculaire, de l'humour facile, de la romance kitsch...

Et pourtant? ... mais aussi des leçons de propagande, une histoire bien mince, des dialogues sans intérêt, une mise en scène qui privilégie le style à la substance.

Techniquement? Dans tous les cas, les pistes sonores en mettent plein les oreilles avec ces bruits presque continus de moteurs et de missiles. La gravure 4K est également très soignée, précise dans sa définition et élégante dans son élaboration.

Suppléments? Cette édition offerte dans un magnifique boîtier Steelbook comprend une copie 4K, un blu-ray et un code numérique. Les suppléments présents en grand nombre réunissent une très intéressante piste de commentaires (notamment du réalisateur Tony Scott et du producteur Jerry Bruckheimer) autour de documentaires assez complets (sur le tournage, l'héritage, un retour 30 ans plus tard), du matériel promotionnel datant de 1986, des vidéoclips et deux séquences ajoutées.

Au final? Qu'on l'aime ou pas, Top Gun sera éternellement associé au cinéma étasunien des années 80, pour le meilleur comme pour le pire. Si beaucoup d'eau a coulé depuis sa sortie, on peut facilement le prendre comme un plaisir coupable, divertissant et efficace, et qui ne méritait peut-être pas une suite 35 après sa sortie. Mais qui sait, on peut toujours se tromper...

samedi 5 décembre 2020

Les meilleurs films de... novembre 2020


Novembre fut un mois occupé avec Cinemania et les RIDM. Il y avait toutefois de nombreux films qui ont pris l'affiche. Dans le lot, retenons...

Été 85

Divino Amor

Sound of Metal

Koko-Di Koko-Da

Make Up

Saint Frances 

Film du jour: The Golden Child


Paramount vient de sortir en blu-ray plusieurs films mettant en vedette Eddie Murphy. Aujourd'hui, place à The Golden Child de Michael Ritchie.

C'est quoi? Un travailleur social doit retrouver l'enfant sacré du Tibet.

C'est comment? La vedette s'amuse beaucoup dans un rôle qui lui va comme un gant. Le mélange d'action et de rires risque de plaire à un jeune public...

Et pourtant? ... en même temps, l'humour grossier et les sous-entendus sexuels risquent de faire sourciller. L'histoire est sommairement écrite et les effets spéciaux ne sont plus très convaincants.

Techniquement? Le transfert 4K est de très bonne qualité. Malgré des contrastes parfois sombres, les couleurs demeurent précises et les teintes adéquates. Les pistes sonores s'avèrent également immersives, libérant les enceintes afin de laisser l'espace aux dialogues.

Suppléments? Cette édition blu-ray est composée d'un documentaire un peu sommaire en trois parties (sur les coulisses, les comédiens et les artifices) et d'une bande-annonce.

Au final? Ce long métrage qui était sans cesse diffusé à la télévision aura marqué plusieurs spectateurs... pas nécessairement pour sa qualité, mais pour le charisme de sa star et son doublage français plein d'argot.