Pour la sortie la semaine prochaine du film At Eternity's Gate, je me suis entretenu avec nul autre que Willem Dafoe, qui interprète un fascinant Vincent van Gogh dans ce biopic qui n'a rien d'ordinaire. Mon entrevue se trouve dans le journal Métro d'aujourd'hui.
vendredi 30 novembre 2018
Film du jour: Widows
Après trois immenses drames, Steve McQueen souffle un peu en offrant un divertissement à grand déploiement avec Widows, ce récit sous fond de corruption où gravitent des personnages de tout acabit. Avec sa réalisation du tonnerre et ses interprètes dévoués, le film transcende les clichés du genre et sa grande prévisibilité, explorant des recoins sombres que n'osent même pas soupçonner tous les Ocean's Twelve de ce monde. On s'y amuse follement même s'il n'y a rien de très marquant. ***1/2
jeudi 29 novembre 2018
Noël & Cie (dvd)
Alain Chabat est de retour devant et derrière la caméra pour Noël & Cie. (Mile-End/MK2)
C'est quoi? Santa est de passage à Paris afin de trouver de la vitamine C pouvant guérir ses lutins.
Et pourtant? L'humour est souvent douteux et très inégal. Le ton moralisateur et les personnages unidimensionnels finissent par taper.
Techniquement? Un soin considérable a été apporté aux images, aux couleurs et aux teintes.
Suppléments? Il y a un documentaire un peu quelconque sur le tournage, ainsi qu'un bêtisier qui fait sourire.
Au final? Capable du meilleur comme du pire, Alain Chabat se montre en très petite forme sur ce long métrage qui a remporté un succès fou et qui s'adresse d'abord et avant tout aux enfants.
Ma critique
Ma critique
Film du jour: Old Joy
Avec son magnifique mais trop peu vu Old Joy, Kelly Reichardt propose un voyage hors du temps, alors qu'elle suit les escapades de deux amis dans un lieu paradisiaque. Sans abandonner son côté social, la cinéaste américaine plonge dans l'humanité et les idéaux de ses personnages, alternant contemplation et dialogues, le tout bercé sur la jolie musique de Yo La Tengo. Un périple d'un symbolisme qui prend littéralement aux tripes. ****
mercredi 28 novembre 2018
Film du jour: The House that Jack Built
C'est aujourd'hui la dernière journée pour pouvoir attraper sur grand écran The House that Jack Built de Lars von Trier, qui sera présenté sur iTunes à partir du 14 décembre. Sacrilège? Pas vraiment, parce qu'il s'agit du pire film en carrière de son auteur. Entre tentative désespérée de provoquer, métaphores primaires et humour inopérant, le cinéaste cherche à prouver plein de choses (notamment qu'il n'est pas misogyne... permettez-moi d'en rire), mais de façon si maladroite, tel cet écolier de secondaire 2 qui mélange les concepts philosophiques à deux sous et les clins d'oeil méta. Il y a bien encore quelques plans puissants, noyés dans une surenchère d'idées simplistes et narcissiques. Cela se veut gore et choquant, sauf que ça demeure totalement inoffensif et même pathétique. La Divine Comédie des pauvres? Tout à fait! **
mardi 27 novembre 2018
Film du jour: Les as de la jungle (dvd)
La populaire animation Les as de la jungle est adaptée au cinéma, au plus grand plaisir des jeunes cinéphiles. (TVA Films)
C'est quoi? Maurice le pingouin et ses amis doivent affronter un méchant koala qui cherche à détruire la jungle.
Et pourtant? Tout est à prendre au premier degré. Il n'y a rien de très original. Les cyniques voudront s'abstenir.
Techniquement? Les couleurs sont vives et les mélodies orchestrales alimentent correctement les différentes enceints.
Suppléments? Un documentaire de 10 minutes plonge dans la création de l'animation. Les explications, claires et précises, risquent de beaucoup intéresser un jeune public.
Au final? Sans rivaliser avec Pixar, ce dessin animé s'avère un divertissement honorable. Rien ne dit cependant qu'on voudra y revenir encore et encore, surtout si on a plus de six ans.
lundi 26 novembre 2018
Film du jour: Fanfan la tulipe
Vilipendé par les auteurs de la Nouvelle Vague pour son côté «cinéma à papa», Christian-Jaque a réalisé plusieurs films à succès, dont le plus populaire est certainement Fanfan la Tulipe. Comme divertissement désuet à grand déploiement, il ne se fait rien de mieux que cette aventure enlevante et souvent hilarante, avec Gérard Philipe au sommet de son art. Le tout a évidemment vieilli, mais le charme continue à opérer. ***1/2
dimanche 25 novembre 2018
Les films préférés de... Théodore Pellerin
2018 fut l'année de Théodore Pellerin, qui est apparu dans une multitude de productions francophones et anglophones, dont Chien de garde et Genèse (qui prendra l'affiche l'année prochaine). Je lui ai parlé pour la sortie de Boy Erased (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...
« Ça change tout le temps... Je dirais Wings of Desire de Wim Wenders. Je dirais aussi A Woman Under the Influence de Cassavetes.
Puis finalement Kirikou de Michel
Ocelot. »
Film du jour: Chris the Swiss
En enquêtant sur le décès mystérieux de son cousin en Croatie pendant le conflit yougoslave, Anja Kofmel emprunte avec Chris the Swiss le chemin du suspense historique. Si la section «réelle» s'avère souvent appuyée et maladroite, celle en dessins animés captive avec son noir et blanc menaçant, gorgé d'ombres inquiétantes. ***
Libellés :
Film du jour,
Sommets du cinéma d'animation
samedi 24 novembre 2018
Sorties au cinéma: Border, La prière, À tous ceux qui ne me lisent pas, Lemonade, Ensemble, À propos du code
Pour fuir le cocktail de pluie et de neige qui risque de déferler ces prochains jours, pourquoi ne pas s'enfermer dans une salle de cinéma? Afin de mieux vous aiguiller, j'ai pu voir les dernières nouveautés...
Border: C'est un drame fantastique ingénieux que propose le cinéaste Ali Abbasi, mélangeant allègrement les genres. Les fans de Let the Right One In risquent de beaucoup aimer. ***1/2
La prière: Cédric Kahn signe son meilleur film depuis des lustres avec cette réflexion résonnante sur la foi et la rédemption, où les acteurs s'en donnent à coeur joie. ***1/2
À tous ceux qui ne me lisent pas: L'âme du poète Yves Boisvert est bien présent dans ce fascinant anti-biopic de Yan Giroux, qui confère à Martin Dubreuil un autre rôle majeur. ***1/2
Lemonade: Cette coproduction entre la Roumanie et le Québec de la part d'Ioana Uricaru qui porte sur les difficultés d'une immigrante en Amérique tente d’imiter le cinéma de Cristian Mungiu, mais il lui manque les dialogues pénétrants pour convaincre totalement. ***
Ensemble: Ce joli documentaire de Jean-Nicolas Orhon sur l'Orchestre Métropolitain de Montréal ne manquera pas de charmer l'ouïe, bien que le ton trop gentil sente l'hagiographie à plein nez. ***
À propos du code: À partir d'une idée intéressante qui aurait fait un honnête court métrage de 5 minutes, J.-P. Fortin étire la sauce de ce drame absurde sur 1h15 (!!!). L'histoire n'a pas la densité nécessaire, encore moins les interprètes et on se retrouve du coup avec une des pires créations de l'année. 1/2
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Ce magnifique gâteau!
La 17e édition des Sommets du cinéma d'animation présente ce soir Ce magnifique gâteau! de Marc James Roels et Emma de Swaef, un dessin animé techniquement sublime sur la colonisation africaine. À la fois réaliste et onirique, doté de personnages attachants et de moments inquiétants, l'effort ne manque pas d'intérêt malgré ses détours plus déconcertants. ***
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Sommets du cinéma d'animation
vendredi 23 novembre 2018
Les sommets du cinéma d'animation
La 17e édition des Sommets du cinéma d'animation se poursuit jusqu'à dimanche. Il y a une multitude d'activités au programme, dont des films et le spectacle Winsor et Gertie. J'en jase d'ailleurs avec un de ses interprètes, Stéphane Crête, et mon entrevue se trouve dans le journal Métro du jour.
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Sommets du cinéma d'animation
Film du jour: Mind Game
Si l'on dresse la liste des meilleures animations du siècle, il faut absolument inclure Mind Game de Masaaki Yuasa, un délire incommensurable qui transporte le spectateur comme peu de films avant lui. Le cinéphile sera au septième ciel devant cette merveille, intoxiqué par autant d'action et de sensations fortes, d'imagination et de moments inoubliables. On l'a vu à Fantasia en 2005 et il demeure encore figé en nous. À vivre ce soir sur grand écran, gracieuseté des Sommets du cinéma d'animation. ****1/2
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Sommets du cinéma d'animation
jeudi 22 novembre 2018
Film du jour: Les lumières du faubourg
Rarement Aki Kaurismäki aura fait aussi épuré que sur Les lumières du faubourg, dont le héros solitaire ne peut que renvoyer à Charlie Chaplin. Dans un monde sombre et déshumanisé, l'Homme doit garder la tête haute, affronter son destin et continuer de rêver. Et si ses épreuves ne sont pas toujours agréables (l'âpreté du ton peut surprendre et repousser), le film lui l'est avec ses cadrages parfaits, ses motifs colorés et son dernier plan plein d'espoir. Comme quoi le charme opère toujours, même dans les petits crus. ***1/2
mercredi 21 novembre 2018
Film du jour: Green Book
Pour Green Book, son premier long métrage en solo, Peter Farrelly offre une variation sur Driving Miss Daisy, où c'est cette fois un chauffeur blanc qui doit conduire un célèbre musicien afro-américain. Avec ses excellents interprètes (Viggo Mortensen et Mahershala Ali) et ses nombreuses leçons - moralisatrices - de tolérance, ce film qui s'inspire d'une histoire vraie est spécialement conçu pour les remises de prix. On a toutefois du mal à digérer ce parfum d'hypocrisie latent, qui réconforte la population dominante dans leur choix d'amis de couleur (surtout si c'est pendant la période de Noël), sans jamais aborder de front le véritable problème. Spike Lee risque de chialer et ce sera légitime. **1/2
mardi 20 novembre 2018
Film du jour: Crazy Rich Asians
Immense succès surprise au box-office américain, Crazy Rich Asians de Jon M. Chu viendra mettre du soleil dans un mois où l'hiver est arrivé beaucoup trop tôt. (Warner Bros.)
C'est quoi? Une femme accompagne son amoureux à Singapour pour le mariage de son meilleur ami, où elle rencontra sa famille riche et exigeante.
Et pourtant? Tout est parfaitement prévisible. Les morales s'avèrent appuyées et plutôt conservatrices.
Techniquement? Un réel souci du détail s'échappe de ces teintes et de cette riche palette de couleurs.
Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. En plus d'une intéressante piste de commentaires du réalisateur et du romancier Kevin Kwan, on y retrouve un documentaire divertissant sur la production, des scènes supprimées assez quelconques et un bêtisier qui fait sourire.
Au final? Enfin une production toute asiatique qui est issue d'un grand studio américain! Sans nécessairement bouleverser les conventions, le long métrage s'amuse à ses dépends avec fraîcheur et générosité.
lundi 19 novembre 2018
Film du jour: Blindspotting (blu-ray)
Carlos Lopez Estrada touche une corde sensible avec son premier long métrage Blindspotting. (VVS Films)
C'est quoi? À quelques jours de sa probation, un jeune homme est témoin d'un crime qui le bouleverse.
Et pourtant? Le scénario apparaît un peu chargé et il y a quelques détours plus sinueux et redondants.
Techniquement? Les échanges verbales en rap font sourire, étant soutenues par de solides enceintes.
Suppléments? Les suppléments, nombreux et convaincants, comprennent deux pistes de commentaires (du cinéaste et des comédiens), un documentaire sur le tournage, un journal filmé du réalisateur, des explications encore plus élaborées des thèmes, ainsi que des scènes supprimées.
Au final? Imaginez un Fruitvale Station plus léger mais pas dépourvu de vigueur. C'est ce qu'offre ce film séduisant, où la vision de son auteur risque seulement de prendre de l'assurance au fil des années.
dimanche 18 novembre 2018
Les films préférés de... Gilles Lellouche
Depuis sa percée en 2006 dans Ma vie en l'air, Gilles Lellouche est devenu un inconditionnel du cinéma français, apparaissant dans plus de 50 productions, dont Les petits mouchoirs, Thérèse Desqueyroux, La French, Le sens de la fête et Plonger. Je l'ai rencontré lors de son récent passage à Montréal où il est venu présenter sa première réalisation en solo, le très populaire Le grand bain, et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...
« Il y en a énormément. Je suis
très, très cinéphile. Ça va dans tous les sens. J'ai construit ma cinéphilie
quand j'étais ado, avec les vhs. Je suis un pur produit des années 80. J'adore
les blockbusters, comme tous les
Spielberg de ces années-là. Comme je suis dingue de Kubrick, de Cimino, Il était une fois en Amérique, Shining, Godfellas, tout récemment Foxcatcher
que j'ai trouvé formidable.
En France, les films d'Audiard.
Mathieu Kassovitz m'a donné envie de faire du cinéma quand
j'ai vu La haine.
En même temps, j'aime aussi les comédies agressives de Will Ferrell, comme Step Brothers qui me fait hurler de
rire.
J'aime vraiment tous, tous, tous
les cinémas, tous les genres. Je serais bien incapable de vous en donner un ou
deux. J'en ai trop en tête. »
Film du jour: Woman is the Future of Man
Renouer avec les «vieux» films de Hong Sang-soo est toujours un plaisir, car on y note déjà un cinéaste en pleine possession de ses moyens, plus sombre et sexué qu'aujourd'hui. C'est le cas sur Woman is the Future of Man où deux amis décident de payer une visite à une ancienne amoureuse. En apparence léger, l'ouvrage ne manque cependant pas de noirceur dans sa façon d'exposer le désarroi amoureux, jouant constamment de discrétion, autant dans les dialogues savoureux qu'au niveau de la mise en scène minimaliste. Pourtant l'effet se fait ressentir, surtout lors de la finale assez brute. ***1/2
samedi 17 novembre 2018
Sorties au cinéma: Transit, Mademoiselle de Joncquières, A Private War, L'amour, Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald
Le drame est à l'honneur cette semaine au sein des nouveautés au cinéma, avec des dérivés plus comiques/romanesques ou carrément fantastiques.
Transit: Après Barbara et Phoenix, Christian Petzold continue à traiter de la solitude et de la condition humaine à travers ce récit prenant d'âmes coincées littéralement hors du temps. Très construit (peut-être trop), le long métrage qui peut se dérouler pendant la Seconde Guerre mondiale ou lors de la crise actuelle des migrants fascine malgré son traitement littéraire. ***1/2
Mademoiselle de Joncquières: Emmanuel Mouret offre un de ses grands crus avec cette adaptation savoureuse d'un roman de Diderot, où il est question de désirs et de jalousie. Les comédiens s'amusent autant que le public, alors que la mise en scène soignée - quoique parfois artificielle - atteint des sommets dans sa façon de maximiser les dialogues truculents. ***1/2
A Private War: La reporter Marie Colvin reçoit un film en son honneur, respectueux et généralement intéressant, mais aussi très sage et appuyé. Pour sa première fiction, le travail de Matthew Heineman se veut appliqué mais loin de son virtuose documentaire Cartel Land. Au moins il y a Rosamund Pike qui assure, bien qu'elle en fasse parfois trop. ***
L'amour: Marc Bisaillon termine sa trilogie sur le silence coupable avec ce suspense quelque peu brouillon, qui se démarque principalement par sa sincérité et le dévouement de ses interprètes. En voilà un qu'on aimerait voir plus souvent derrière la caméra. ***
Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald: Autant on a aimé Harry Potter, autant ces antépisodes donnent le cafard tant les effets spéciaux prennent le dessus sur les personnages. L'ensemble a beau être trépidant et spectaculaire, le traitement télévisuel (pourquoi avoir une histoire forte quand on peut multiplier les sous-intrigues sans intérêt à l'infini?) n'est là que pour assurer le maximum de suite. Il y en a encore trois autres en gestation... **1/2
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Film du jour: Les âmes mortes (RIDM)
Plus grand documentariste en activité, Wang Bing est de retour avec Les âmes mortes, une nouvelle fresque colossale - de 495 minutes - où des survivants du camps de rééducation de Jiabiangou se livrent à la caméra. D'abord un cinéma de paroles, puis d'errance (la finale glace le sang), ce Shoah chinois est un hallucinant condensé historique, qui donne la place qui leur revient aux êtres, à leur mémoire et aux fantômes. Douloureuse, l'odyssée est néanmoins essentielle, étant renforcée par ses répétitions qui permettent de mieux saisir l'horreur. En deux parties, aujourd'hui et demain. ****1/2
vendredi 16 novembre 2018
Entrevue Mademoiselle de Joncquières
De tous les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec, Mademoiselle de Joncquières est certainement le plus savoureux. Je me suis entretenu avec son cinéaste Emmanuel Mouret et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro.
Film du jour: Casper
Vilipendé lors de sa sortie en 1995, il est temps de réhabiliter Casper de Brad Silberling. Pas parce qu'il s'agit d'un grand film, loin de là, mais comme divertissement familial pour l'Halloween, il n'y a pratiquement rien de mieux. Entre rires, romance, frissons, gags puérils et clins d'oeil cinématographiques, il y a de tout pour tous. Sans doute que Devon Sawa a marqué les esprits (impossible de savoir pourquoi en revoyant la fin), mais c'est surtout Christina Ricci qui s'est imposée, aux côtés du truculent Bill Pullman. ***
jeudi 15 novembre 2018
Entrevue Le grand bain (#2)
Et hop, comme cadeau surprise, voici une seconde entrevue que j'ai réalisée avec Gilles Lellouche pour son film Le grand bain, qui rencontre un franc succès en France et au Québec. Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.
Film du jour: The Third Murder (blu-ray)
Inédit au Québec, The Third Murder que Hirokazu Kore-eda a réalisé en 2017 vient tout juste de sortir en dvd et en blu-ray, gracieuseté de Film Movement.
C'est quoi? Un avocat tente d'organiser la défense d'un homme accusé de meurtre qui revient sans cesse sur sa version des faits.
Techniquement? La superbe photographie enneigée est relevée par des images de qualité supérieure, pendant que la douce musique mélodique fait son effet.
Suppléments? Les éditions de Film Movement contiennent toujours des bonus intéressants. On retrouve ici un documentaire plus que satisfaisant sur le tournage où l'on suit de près le créateur, une présentation du long métrage par ses comédiens, quelques bandes-annonces et l'excellent A Gentle Night de Qiu Yang qui s'est mérité la Palme d'Or du meilleur court métrage en 2017.
Au final? Avant de découvrir son palmé Shoplifters qui doit prendre l'affiche le mois prochain, l'occasion est idéale d'attraper ce titre trop peu connu d'un maître du septième art. Sans être un grand crû, la fascination s'exerce aisément alors qu'il traite différemment d'un sujet qui aurait pu être si banal et éprouvé.
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Kore-Eda
mercredi 14 novembre 2018
Film du jour: Return of the Prodigal Son
Cinéaste peut-être moins connu de la Nouvelle Vague tchèque, Evald Schorm propose avec Return of the Prodigal Son une réflexion probante sur l'aliénation par l'entremise d'un père de famille qui tente de se raccrocher à la société après une tentative de suicide. Oeuvre de patience et de retenue, le long métrage qui ne paie d'abord pas de mine grandit peu à peu sur le cinéphile jusqu'à l'inonder par sa force visuelle et ses thèmes universels. ***1/2
mardi 13 novembre 2018
The Meg (blu-ray)
Les films de requins se portent bien, comme en fait foi The Meg de Jon Turteltaub, qui a fracassé le box-office l'été dernier. (Warner Bros.)
C'est quoi? Un mégalodon préhistorique de plus de 20 mètres est relâché dans la nature!
Et pourtant? Cela l'aurait pu l'être encore davantage. En visant un public général, on coupe dans le sang, ce qui est impardonnable. Car ça aurait pu faire oublier la vacuité de l'histoire...
Techniquement? Le soin apporté aux images et à la qualité sonore est vraiment impressionnant. On veut aller s'y baigner seulement pour ça!
Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Il n'y a que deux bonus: un documentaire sur le tournage et un autre sur la création de cette bête destructrice.
Au final? Difficile de ne pas avoir une relation d'amour/haine avec ce long métrage techniquement au point, qui manque de la folie et du gore qui font toute la différence.
Ma critique
Les meilleures scènes de requins
Ma critique
Les meilleures scènes de requins
Film du jour: Suspiria
Qui ne redoutait pas une nouvelle version de Suspiria après le classique d'Argento? Cela tombe bien, Luca Guadagnino offre complètement autre chose, désaturant les couleurs et les mélodies de l'original afin de parler de politique, de libération féminine, de l'exaltation des corps et bien plus encore. Ce n'est plus un film d'horreur dans le sens classique du terme qu'une variation sur l'effroi, les Enfers qui s'installent progressivement et cette danse exultante entre le désir et la mort. En résulte un fascinant trip de cinéphile, sans doute trop long et peu rythmé, mais qui contient son lot de moments extraordinaires. Un peu comme si Fassbinder s'était apprêté à une version saphique - et nettement plus angoissante - de Call Me by Your Name. ***1/2
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Festival de films numériques,
Guadagnino
lundi 12 novembre 2018
Eighth Grade (dvd)
Excellent film qui n'a pas été vu dans les salles de cinéma, c'est le moment où jamais de découvrir Eighth Grade de Bo Burnham. (Entract Films/Elevation Pictures)
C'est quoi? Le quotidien d'une adolescente de 13 ans, comme si on y était.
Et pourtant? Les enjeux dramatiques s'avèrent parfois ténus.
Techniquement? La musique électronique y est exquise, secondée par de solides enceintes sonores.
Suppléments? Cette édition comprend un dvd et une copie numérique. Les bonus regroupent une hilarante et instructive piste de commentaires du réalisateur et de l'héroïne, quelques séquences supprimées, un documentaire sur cet âge ingrat et un hallucinant vidéoclip.
Au final? C'est la vie au temps des médias sociaux, dans la construction d'une identité qui est loin d'être assurée. Voilà un film signifiant, en apparence léger et ludique, mais qui cache une bonne dose de profondeur, de noirceur et de complexité.
Mon entrevue avec le réalisateur
Mon entrevue avec le réalisateur
Film du jour: Kindergarten Cop
Au sein de ses tentatives pas toujours fructueuses d'aller chercher un jeune public en tâtant la comédie, Arnold Schwarzenegger fait amplement sourire dans Kindergarten Cop d'Ivan Reitman. Si le film n'a pas très bien vieilli, son assurance et sa délicieuse ironie lui permettent de garder la tête haute. Plus il y a d'enfants et plus la farce fait son effet. Pour le reste... **1/2
dimanche 11 novembre 2018
Les films préférés de... Renée Beaulieu
Pharmacienne reconvertie en cinéaste, Renée Beaulieu a réalisé Le garagiste, puis Les salopes ou le sucre naturel de la peau qui a fait coulé beaucoup d'encre. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...
« Il y a Elle
de Paul Verhoeven, qui m'a encouragé à plongé pour Les salopes ou le sucre naturel de la peau...
Dans les dernières années, un
film que j'ai beaucoup aimé est Mon roi
de Mawenn. J'ai trouvé ce film-là tellement fin sur les rapports. C'est une
belle valse de regarder ces deux personnages-là. Vincent Cassel là-dedans, on
y croyait pleinement. et Emmanuelle Bercot aussi. Le casting est formidable. On
y croit du début à la fin. J'ai vu plein d'autres films, mais à un moment
donné, tu en ramasses un que tu gardes avec toi.
Ce n'est pas un grand film, mais
il y a aussi Henry & June de Philip
Kauffman, avec Uma Thurman. Je l'ai vu très jeune. L'ambiance, la
sensualité, la sexualité trouble, là-dedans, fait parti de mon bagage. »
Film du jour: L'amour flou (Cinemania)
Dans L'amour flou, Romane Bohringer et Philippe Rebbot mélangent réalité et fiction en traitant de la séparation de leur couple. Toujours drôle et attendrissante malgré des moyens modestes, cette comédie pétillante trouve constamment des façons de se renouveler dès que se pointe l'ennui. On en ressort amusé et même ému à quelques endroits. ***1/2
samedi 10 novembre 2018
Sorties au cinéma: Nos batailles, Le grand bain, Boy Erased, Happy Face
Lorsqu'on manque les gros films américains (The Grinch, Millénium et Overlord), on se concentre sur les petits, qui valent généralement le détour.
Nos batailles: Une véritable force tranquille émane de ce drame de Guillaume Senez, qui arrive à créer le parfait amalgame entre le social et le personnel. Romain Duris y trouves d'ailleurs un de ses plus beaux rôles en carrière en père de famille qui doit assurer après le départ soudain de maman. ***1/2
Le grand bain: Gilles Lellouche montre un talent certain derrière la caméra avec cette comédie mélancolique qui rencontre un succès fou en France. Rassembleur et thérapeutique, le long métrage au casting éclatant fonctionne surtout lorsqu'il s'intéresse aux destin de ses personnages que comme film de sport traditionnel. ***
Boy Erased: Inspiré d'une histoire vraie, ce drame révoltant sur les thérapies de conversion vaut surtout pour les fortes prestations de ses comédiens, qui éclipsent le traitement et la mise en scène sage de Joel Edgerton. ***
Happy Face: Le réalisateur Alexandre Franchi a pris du galon après The Wild Hunt. Sauf que son nouvel effort, aussi courageux dans son sujet et sa distribution, déçoit quelque peu par ses répétitions, ses invraisemblance et son rythme en dent de scie. **1/2
Libellés :
Critiques,
Sorties Cinéma de la semaine
Films du jour: Maya, Le monde est à toi, L'ordre des médecins (Cinemania)
Filmant une renaissance avec luminosité et sensualité, Mia Hansen-Love continue avec Maya à mener sa carrière comme bon lui plaît, déjouant constamment les attentes. Et si son nouvel effort effleure les bons sentiments, c'est pour mieux se lover dans la beauté du quotidien, de Goa et le temps qui passe. Dépaysement total. ***1/2
C'est une drôle de bibitte que propose Romain Gavras dans Le monde est à toi. La première partie, qui joue sur les nerfs avec ses digressions simplistes, n'est pas la plus agréable. Mais plus le long métrage avance et plus son humour absurde inspiré des farces italiennes des années 60 et 70 fait mouche avec ses personnages truculents, campés avec délectation par les Isabelle Adjani et autres Vincent Cassel. Aujourd'hui et demain. ***
Les coulisses du milieu hospitalier comme si on y était. C'est ce que promet L'ordre des médecins, le premier film de David Roux, qui monte un véritable talent de directeur d'acteurs (Jérémie Renier qui mène le bal est plutôt convaincant), mais de nombreuses failles sur le plan de l'écriture, alors que la réalisation offre tout au plus de beaux flashs ici et là. Puis il y a ce récit, qui s'enlise à mi-chemin. **1/2
vendredi 9 novembre 2018
Incredibles 2 (blu-ray)
14 ans après le succès foudroyant du premier tome, place à Incredibles 2, qui est toujours réalisé par Brad Bird. (Disney)
C'est quoi? Pendant que Elastigirl tente de redorer le blason des super-héros, M. Indestructible s'occupe des enfants à la maison.
Et pourtant? C'est parfois long, prévisible et redondant, avec des morales douteuses au passage.
Techniquement? Disney se surpasse au niveau du son et, surtout, de l'image, qui est éblouissante.
Suppléments? Cette édition comprend deux blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus, très divertissants, comportent des courts métrages animés, de la publicité, une piste de commentaires, des documentaires sur les personnages, un vidéoclip des coulisses, 10 scènes supprimées, des leçons d'animation, etc.
Au final? Le fans du premier volet seront comblés. Il n'y a toutefois pas eu d'évolution majeure et il ne s'agit toujours pas d'un grand Pixar.
Entrevue Gilles Lellouche (Le grand bain)
L'acteur Gilles Lellouche était de passage à Montréal pour présenter Le grand bain, sa première réalisation en solo, et je l'ai rencontré pour jaser de rêve, de sport, du collectif et de films thérapeutiques. Mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro.
Films du jour: De chaque instant (RIDM), Luna (Cinemania)
Comme il a pu le faire sur son excellent Être et avoir, Nicolas Philibert plonge par l'entremise De chaque instant dans un nouveau métier noble - les soins infirmiers - avec sa caméra discrète et attentive, son intelligence d'écriture et son montage humaniste qui respecte la sensibilité de ses êtres. Ce regard, bienveillant et extrêmement intéressant, est évidemment à ne pas manquer. Aujourd'hui et demain. ****
Premier long métrage franc et sincère sur les tourments de l'adolescence, ses amours et ses regrets, Luna d'Elsa Diringer vaut surtout pour la performance aussi nuancée que rafraîchissante de Laëtitia Clément, qui fait allègrement oublier les fils blancs du scénario et sa conclusion plus ou moins satisfaisante. ***
Premier long métrage franc et sincère sur les tourments de l'adolescence, ses amours et ses regrets, Luna d'Elsa Diringer vaut surtout pour la performance aussi nuancée que rafraîchissante de Laëtitia Clément, qui fait allègrement oublier les fils blancs du scénario et sa conclusion plus ou moins satisfaisante. ***
jeudi 8 novembre 2018
Mile 22 (blu-ray)
Mark Wahlberg et Peter Berg refont à nouveau équipe pour le survolté Mile 22. (VVS Films)
C'est quoi? Une équipe d'escouade tactique doit trouver une façon de faire évader une cible de son pays.
Et pourtant? Le scénario prévisible ne fait pas toujours de sens et la réalisation syncopée pourra donner le tournis.
Techniquement? Les pistes sonores s'en donnent à coeur joie, explosant ici et là.
Suppléments? Les bonus généreux regroupent des entrevues lors de la première tapis rouge, deux documentaires portant sur l'histoire et le tournage, ainsi que des courts segments où il est notamment question des combats.
Au final? De loin, il s'agit de la même formule que d'habitude. Mais de près, on est surpris par son efficacité et son indéniable savoir-faire.
Films du jour: Ma fille, L'amour est une fête (Cinemania)
Il y a un bon fond qui émane de Ma fille, le premier long métrage de Naidra Ayadi. Il y a cette quête d'un père algérien pour retrouver sa fille perdue à Paris. Puis il y a la performance plus qu'honorable de Roschdy Zem. Sauf que le scénario est si maladroit, si simpliste et symboliquement primaire qu'il gâche en partie le plaisir éprouvé. **1/2
Habitué des polars bien sombres, Cédric Anger change radicalement de registre avec L'amour est une fête, une comédie sur le monde des «peep show». Seul hic: son film n'est jamais drôle. Au contraire, il s'avère vite dégradant dans sa façon de présenter ses personnages (pauvres Guillaume Canet, Gilles Lellouche et toutes les comédiennes!). Comme quoi une réalisation de qualité ne sauve pas tout. **
Habitué des polars bien sombres, Cédric Anger change radicalement de registre avec L'amour est une fête, une comédie sur le monde des «peep show». Seul hic: son film n'est jamais drôle. Au contraire, il s'avère vite dégradant dans sa façon de présenter ses personnages (pauvres Guillaume Canet, Gilles Lellouche et toutes les comédiennes!). Comme quoi une réalisation de qualité ne sauve pas tout. **
mercredi 7 novembre 2018
Entrevue avec Théodore Pellerin pour Boy Erased
Le film Boy Erased qui prend l'affiche ce vendredi regorge d'acteurs formidables, dont Lucas Hedges, Nicole Kidman et Russel Crowe. Puis il y a Théodore Pellerin qui y fait une apparition remarquée, changeant à jamais le destin du héros. Je me suis entretenu avec le talentueux comédien québécois et mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.
Christopher Robin (blu-ray)
L'univers de Winnie l'ourson prend forme avec des humains, des marionnettes et des effets spéciaux. (Disney)
C'est quoi? Jean-Christopher a grandi et il semble avoir oublié ses priorités. Jusqu'au jour où Winnie refait surface dans sa vie...
Et pourtant? Que de morales, de sirop et de guimauves! Le récit est parfaitement prévisible et Ewan McGregor ne semble pas très à l'aise dans le rôle-titre.
Techniquement? Un soin constant qui est apporté au son et, surtout, aux images.
Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Quatre documentaires beaucoup trop courts reviennent notamment sur ces personnages aimés de tous, leur création à l'écran et le travail de leurs doubleurs.
Au final? Petite fille de 6 ans a beaucoup aimée. Les plus grands doivent apprendre à passer outre tous ces moments collants pour se laisser emporter. Dans tous les cas, il est difficile de résister à ces icônes de notre enfance.
Films du jour: Frères ennemis, Pupille (Cinemania)
Le cinéma de Scorsese, Mann et Gray plane sur Frères ennemis de David Oelhoffen, le récit de deux amis qui se trouvent du côté différent de la loi. Malgré ses conventions, l'effort évoque les mythes grecs avec ses séquences musclées bien exécutées et la confrontation entre les imperturbables Matthias Schoenaerts et Red Kateb. ***
Film sur l'adoption traité d'une façon qui n'est pas sans rappeler celle de Polisse, Pupille de Jeanne Herry montre ces luttes quotidiennes, ces séances de découragement et cet espoir de pouvoir faire la différence dans la vie des gens. Interprété avec tact par des comédiens aguerris (Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez, Gilles Lellouche, Miou-Miou), le long métrage s'adresse au coeur, beurrant régulièrement la tartinette pour soutirer des larmes. Et ça marche presque. Présenté aujourd'hui et le 10 novembre. ***
Film sur l'adoption traité d'une façon qui n'est pas sans rappeler celle de Polisse, Pupille de Jeanne Herry montre ces luttes quotidiennes, ces séances de découragement et cet espoir de pouvoir faire la différence dans la vie des gens. Interprété avec tact par des comédiens aguerris (Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez, Gilles Lellouche, Miou-Miou), le long métrage s'adresse au coeur, beurrant régulièrement la tartinette pour soutirer des larmes. Et ça marche presque. Présenté aujourd'hui et le 10 novembre. ***
mardi 6 novembre 2018
Entrevue Les salopes ou le sucre naturel de la peau
C'est un film libre et courageux que propose René Beaulieu avec Les salopes ou le sucre naturel de la peau, qui est présentement à l'affiche. J'ai pu rencontrer la réalisatrice québécoise et mon entrevue se trouve dans le journal Métro d'aujourd'hui.
Film du jour: Sparring (Cinemania)
Mathieu Kassovitz est médusant dans Sparring de Samuel Jouy, où il campe un boxeur vieillissant qui devient le partenaire de frappe d'un grand champion. Une performance sensible et directe, qui ne fait toutefois pas oublier un scénario passe-partout et une mise en scène qui manque de punch. Aujourd'hui et demain. **1/2
lundi 5 novembre 2018
BlacKkKlansman (blu-ray)
Spike Lee renoue avec la fiction de qualité par l'entremise de BlacKkKlansman (Universal).
C'est quoi? Un policier noir arrive à infiltrer le KKK.
Techniquement? La recréation d'époque se fait ressentir grâce aux magnifiques textures visuelles.
Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. On y retrouve comme bonus un court documentaire où l'on parle du réalisateur et une bande-annonce où l'on peut entendre une chanson de Prince. C'est bien peu.
Au final? Après 16 années de fiction décevante, Spike Lee retrouve le chemin de la pertinence avec cette histoire vraie explosive et cruellement d'actualité.
Films du jour: Fortuna, Eva (Cinemania)
Mêlant poésie et lyrisme, Fortuna de Germinal Roaux séduit avec sa magnifique photographie en noir et blanc et ses discours sur la foi. Si seulement il n'y avait pas ces dialogues qui manquent parfois de naturel et ce symbolisme envahissant, cette histoire d'une jeune réfugiée aurait eu encore plus d'impact. Aujourd'hui et mercredi le 7 novembre. ***
C'est un rare faux pas pour le cinéaste Benoît Jacquot qui signe avec Eva une intrigue psychosexuelle mécanique et routinière, n'arrivant ni à susciter la passion ou la tension par son intrigue et sa mise en scène. Au moins il y a Isabelle Huppert qui brille en prostituée de luxe, aux côtés de Gaspard Ulliel en pseudo écrivain dont le personnage manque de raffinement. Mieux vaut se contenter de la version de 1962 de Joseph Losey, qui mettait en vedette Jeanne Moreau. Aujourd'hui et demain. **1/2
C'est un rare faux pas pour le cinéaste Benoît Jacquot qui signe avec Eva une intrigue psychosexuelle mécanique et routinière, n'arrivant ni à susciter la passion ou la tension par son intrigue et sa mise en scène. Au moins il y a Isabelle Huppert qui brille en prostituée de luxe, aux côtés de Gaspard Ulliel en pseudo écrivain dont le personnage manque de raffinement. Mieux vaut se contenter de la version de 1962 de Joseph Losey, qui mettait en vedette Jeanne Moreau. Aujourd'hui et demain. **1/2
dimanche 4 novembre 2018
Films préférés de... Vincent Macaigne
Depuis 2013, Vincent Macaigne a envahi les écrans français, devenant le prince des productions indépendantes (La fille du 14 juillet, Les deux amis, etc.) avant d'apparaître dans des projets plus commerciaux comme Le sens de la fête. Je lui ai parlé plus tôt cette semaine lors de son passage à Montréal où il est venu présenter Doubles vies et Chien à Cinemania et je lui ai demandé quels étaient quelques-uns ses films préférés...
« Le dernier film au cinéma qui
m'a un peu pris, qui m'a un peu réveillé est Mektoub de Kechiche. C'était mon dernier coup de choc.
Après, j'aime plein de
film. Le dernier Audiard, The Sisters
Brothers, j'ai vachement aimé ça. Je l'ai trouvé très touchant, très
intime.
Quand j'étais plus jeune,
j'adorais La chèvre. J'adore ce film! J'aimerais jouer dans un film comme ça.
J'adorerais faire un film comme ça. J'avais fait La loi de la jungle qui n'est
pas très loin.
Sinon dans les films de mon
enfance, c'est Spielberg. Comme pas mal de gens de ma génération. C'est
vraiment le réalisateur qui représente le plus mon enfance, enfin en terme de
cinéphilie.
Plus âgé, c'est Pialat, c'est
Truffaut. Le premier film d'auteur que j'ai dû voir, enfant, c'est Les 400 coups. J'ai adoré ce film!»
Libellés :
Cinémania,
Les films préférés de...
Mandy (dvd)
Le réalisateur Panos Cosmatos conclut son diptyque entamé par Beyond the Black Rainbow avec Mandy. (Entract Films/Elevation Pictures)
C'est quoi? Un homme veut se venger après qu'une secte ait fait du mal à son amoureuse.
Et pourtant? Ce n'est certainement pas pour tous les appétits. Il y a un petit côté poseur et la première partie volontairement plus lente pourra en perdre quelques-uns.
Techniquement? Il y a quelque chose de vraiment hypnotique qui ressort de la palette de couleurs, alors que la trame sonore fera faire quelques cauchemars.
Suppléments? Cette édition comprend un dvd et une copie numérique. Le menu principal du disque est un des plus beaux de l'année. Les bonus réunissent un intéressant documentaire sur le tournage et quelques scènes allongées ou supprimées.
Au final? Il s'agit facilement d'une des aventures les plus inoubliables de l'année. À explorer de toute urgence!
Mon entrevue avec le cinéaste
Mon entrevue avec le cinéaste
Films du jour: Les confins du monde, Amin (Cinemania)
Le cinéma français qui s'attaque à la guerre d'Indochine, il n'y a rien de nouveau là-dedans. Il faut toutefois compter sur le réalisateur Guillaume Nicloux pour l'arroser de vitriol. C'est ce qu'il fait avec Les confins du monde, une oeuvre plastique étonnante où l'on suit un soldat qui cherche à se venger. Pas de place pour le classicisme dans cette création souvent hallucinante, portée par la performance nerveuse de Gaspard Ulliel. ***1/2
Beaucoup plus posé est Amin de Philippe Faucon, le spécialiste du film attentif sur les difficultés de l'intégration. C'est ce qu'il fait à travers le regard de beaux personnages, dont le héros qui travaille en France pour mieux envoyer de l'argent à sa famille au Sénégal. Malgré quelques scènes révélatrices, on est tout de même loin de son immense Fatima, alors que la charge dénonciatrice s'avère ici beaucoup plus lourde et démonstrative. ***
samedi 3 novembre 2018
Les meilleurs films d'octobre 2018
Avant de plonger pleinement dans le mois de novembre avec Cinemania et bientôt les RIDM, voici un petit rappel des meilleurs films d'octobre 2018. Mes choix se trouvent sur le site de Cinefilic.
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