Le drame est à l'honneur cette semaine au sein des nouveautés au cinéma, avec des dérivés plus comiques/romanesques ou carrément fantastiques.
Transit: Après Barbara et Phoenix, Christian Petzold continue à traiter de la solitude et de la condition humaine à travers ce récit prenant d'âmes coincées littéralement hors du temps. Très construit (peut-être trop), le long métrage qui peut se dérouler pendant la Seconde Guerre mondiale ou lors de la crise actuelle des migrants fascine malgré son traitement littéraire. ***1/2
Mademoiselle de Joncquières: Emmanuel Mouret offre un de ses grands crus avec cette adaptation savoureuse d'un roman de Diderot, où il est question de désirs et de jalousie. Les comédiens s'amusent autant que le public, alors que la mise en scène soignée - quoique parfois artificielle - atteint des sommets dans sa façon de maximiser les dialogues truculents. ***1/2
A Private War: La reporter Marie Colvin reçoit un film en son honneur, respectueux et généralement intéressant, mais aussi très sage et appuyé. Pour sa première fiction, le travail de Matthew Heineman se veut appliqué mais loin de son virtuose documentaire Cartel Land. Au moins il y a Rosamund Pike qui assure, bien qu'elle en fasse parfois trop. ***
L'amour: Marc Bisaillon termine sa trilogie sur le silence coupable avec ce suspense quelque peu brouillon, qui se démarque principalement par sa sincérité et le dévouement de ses interprètes. En voilà un qu'on aimerait voir plus souvent derrière la caméra. ***
Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald: Autant on a aimé Harry Potter, autant ces antépisodes donnent le cafard tant les effets spéciaux prennent le dessus sur les personnages. L'ensemble a beau être trépidant et spectaculaire, le traitement télévisuel (pourquoi avoir une histoire forte quand on peut multiplier les sous-intrigues sans intérêt à l'infini?) n'est là que pour assurer le maximum de suite. Il y en a encore trois autres en gestation... **1/2
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