Agréable comédie dramatique sur les relations parfois problématiques
entre sœurs et la difficulté de trouver sa place dans l’univers, Sunshine
Cleaning de Christine Jeffs apporte un peu de soleil après tant de moments sombres.
Rose (Amy Adams) est une mère monoparentale possédant un emploi peu
valorisant et ayant une relation intime avec un homme marié (Steve Zahn). Sa
petite sœur Norah (Emily Blunt) est plutôt une jeune femme pas toujours
sérieuse qui habite encore avec son père rouspéteur (Alan Arkin). Afin
d’améliorer leur sort, les sœurs Lorkowski décident de se partir une entreprise
de nettoyage de scènes de crimes! S’il faut avoir le cœur solide, il est plutôt
difficile de s’improviser experte en la matière, surtout que la compétition est
si forte… et que la pression extérieure ne se fait pas tarder.
Ce long métrage ressemble beaucoup au supérieur Little Miss Sunshine: le titre est
presque le même, la famille parfois dysfonctionnelle cherche un sens à leur
existence, il y a un enfant qui pose beaucoup de questions et le patriarche est
également incarné par le fabuleux Alan Arkin. Après avoir mis de côté ces
comparaisons, il est plus aisé d’apprécier le long-métrage pour ce qu’il
est : un feel good movie
sympathique et attendrissant, qui arrive à faire rire tout en soutirant
beaucoup d’émotions lors de scènes plus dramatiques.
Bien qu’il n’y ait
aucun sujet particulièrement nouveau, la mise en scène ne manque pas de
panache. Les situations ne semblent jamais forcées, les nombreux thèmes
universels (la vie, la mort, le désir d’aimer et d’être aimé, de se valoriser
par le travail et la famille, etc.) sont abordés avec justesse et le récit fait
confiance à son joli scénario et à ses valeureux interprètes. Dans le lot, le duo
entre Amy Adams et Emily Blunt fonctionne à la perfection sans avoir recours
aux moindres stéréotypes. Leur prestation n’équivaut peut-être pas à celle des
deux héroïnes du troublant Rachel Getting
Married, sauf que le souffle dramatique n’était pas le même.
Sunshine Cleaning est une rafraîchissantes œuvre drôle et sensible qui parle du sens de
la vie sans trop faire la morale. Réalisé correctement, l’essai vaut surtout le
détour pour la composition tendre et délicate de la distribution, ainsi que des
savoureux personnages secondaires qui gravitent autour des péripéties. Une
bouffée de bonheur qui aurait toutefois pu (dû ?) durer plus longtemps.
À la Cinémathèque
québécoise dans le cadre du cycle Femmes,
femmes. ***
Aucun commentaire:
Publier un commentaire