Les sorties sont à nouveau nombreuses cette semaine au cinéma. Une sort toutefois du lot...
Isle of Dogs: Il est impossible de résister à cette animation de Wes Anderson, aussi drôle qu'intelligente et mignonne. Entre les messages sociaux, les voix sélectionnées et les trouvailles visuelles, le bonheur du cinéphile sera immense. ****
La villa: La petite musique de Robert Guédiguian opère à nouveau. Même si l'on reconnaît ses tics (lourdeurs, démonstration, naïveté), le mélange entre gravité et espoir atteint des sommets. Sa brochette de personnages est plus attachante que jamais et il ose des détours vers le théâtre avec ce Tchekhov déguisé, où la disparition des valeurs et des idéaux prennent un sens nouveau grâce à la magie du cinéma. ***1/2
Ready Player One: Steven Spielberg s'amuse comme un fou au sein de ce divertissement réglé au quart de tour. Oui, c'est trop long, redondant, superficiel et puéril, mais les Geeks seront au septième ciel avec cet hommage à la culture pop et aux années 80, autant en musique, en films et en jeux vidéos. ***
Claire l'hiver: C'est un petit film ludique et singulier que propose ici Sophie Bédard Marcotte. Au-delà d'une histoire volontairement relâchée sur l'ennui se trouve un agréable travail de mise en scène, de la folie à revendre et une tonne de références (Marker, Akerman, etc.). Une cinéaste à suivre! ***
Journey's End: Cette adaptation d'une pièce théâtrale sous fond de la Première Guerre mondiale de la part de Saul Dibb conserve son esthétisme verbeux (les dialogues sont toutefois soignés), qui est agrémenté de bons comédiens et d'un jeu séduisant sur la lumière et les mélodies. ***
Louise Lecavalier: Sur son cheval de feu: Ce documentaire de Raymond St-Jean sur une danseuse d'exception vaut surtout pour ses longues et fabuleuses chorégraphies. Car la succession de têtes parlantes n'est pas toujours passionnante. ***
Jalouse: Karin Viard crève l'écran dans cette comédie dramatique de David et Stéphane Foenkinos, qui aurait pu pousser davantage ses thèmes au lieu de demeurer en surface. On passe tout de même un bon moment. ***
Main basse sur la ville: Le sujet de ce documentaire de Martin Frigon sur l'état de Montréal est fascinant et nécessaire. Dommage que le traitement cinématographique laisse autant à désirer. Voilà un objet qui aurait davantage eu sa place à la télévision. **1/2
Marvin ou la belle éducation: Anne Fontaine est une cinéaste imprévisible. Pour le meilleur et pour le pire. On se trouve dans la seconde catégorie avec ce récit d’initiation plein de clichés, aux personnages vides et caricaturaux. **