Hier soir je suis allé voir Hans Zimmer au Centre Bell, qui a offerte avec son orchestre des compositions de Inception, Gladiator, Interstellar et autres The Lion King. Je reviens sur son spectacle dans les pages du Journal Métro.
lundi 31 juillet 2017
Film du jour: Spoor (Fantasia)
Fantasia présente demain Spoor, le nouveau film de la réputée cinéaste Agnieszka Holland (In Darkness, Europa Europa). Entre la fable animale, la charge environnementale, le suspense policier et le pensum du passé, ce long métrage fort maladroit ne convainc jamais. La beauté sidérante des images est indirectement proportionnelle avec la vraisemblance du récit, qui est à la fois très prévisible et complètement tiré par les cheveux. Ce n'est pas parce qu'on met beaucoup de musique que le résultat sera trépidant. **
dimanche 30 juillet 2017
Les films préférés de... Jean-François Mercier
Humoriste qui ne fait pas dans la dentelle, Jean-François Mercier est également comédien et scripteur pour la télévision. Il a participé au scénario de Votez Bougon et il me parle de quelques-uns de ses films préférés.
« J'ai beaucoup aimé Braveheart. Les comédies françaises
aussi, c'est quelque chose qui me fait beaucoup rire. Les Français, je trouve
que dans le cinéma, ils ont un humour à l'anglaise. Ce n'est pas nécessairement
des films qui ont eu des bonnes critiques, mais Le père Noël est une ordure ça surprenait. Ça ne finissait pas
bien. Il y avait quelque chose d'irrévérencieux. Ça abordait un sujet ultra
dramatique et c'était super drôle. Quand tu riais, ça te mettait dans un
malaise. Tu sens que tu cautionnais quelque chose que tu n'aurais pas dû
cautionner. Il y avait beaucoup de misère et du rire à travers tout ça.
Souvent la base de la comédie est
le drame. Et c'est vrai même pour La
petite vie. Et j'ai vraiment adoré Le
mirage. J'ai écouté Bad Moms
dernièrement et j'ai vraiment rit. Bridemaids
aussi, que je trouvais vraiment drôle. Ça, ça me faisait rire aux éclats. Mais
mes films préférés, ce sont souvent des films qui ne sont pas des comédies.
Comme Le Parrain. »
Film du jour: Indiana
Porté par une envoûtante direction photo, Indiana de Toni Comas est un petit film indépendant assez quelconque sur des enquêteurs du paranormal qui se révèle particulièrement puissant dans sa conclusion. Mais avant d'arriver à cette éblouissante finale, il faut se taper une oeuvre tortueuse qui n'est jamais capable d'exploiter convenablement tout le potentiel - énorme - qu'il a entre ses mains. **1/2
samedi 29 juillet 2017
Film du jour: Fashionista (Fantasia)
Inspiré par le travail de Nicolas Roeg, Fashionista de Simon Rumley plonge dans l’obsession d'une jeune femme pour les vêtements. Même si l'élève est encore loin de rivaliser avec le maître, le film assez quelconque dans sa première moitié se transforme en sorte de cauchemar absurde et délirant que n'aurait pas renié David Lynch. Malgré des détours trop moralisateurs, la prestation d'Amanda Fuller est enlevante et la musique de haute tenue se greffe aisément à l'ensemble. ***
vendredi 28 juillet 2017
Sorties au cinéma: Lady Macbeth, Tokyo Idols, Atomic Blonde, Venise sous la neige
Outre Emoji qui n'a pas été montré aux membres de la presse, voici un retour sur les autres sorties de la semaine au Québec.
Lady Macbeth: C'est le choc devant cette oeuvre implacable de William Oldfroyd, dont la jeune Florence Pugh glace littéralement le sang en jeune femme en quête de liberté dans un impitoyable monde d'hommes. La mise en scène est impressionnante de maîtrise et on n'en ressort surtout pas indemne. ***1/2
Tokyo Idols: Cet éclairant documentaire de Kyoko Miyake sur le vedettariat et l’obsession des fans n'hésite pas à embrasser les zones d'ombres de son sujet et ce, même si l'ensemble demeure plutôt classique. ***
Atomic Blonde: Sorte de John Wick avec un vagin, cette démonstration de David Leitch est certes un peu longue et poussive, mais elle est réalisée avec style (quelques scènes d'action coupent le souffle) et Charlize Theron assure dans le rôle principal. ***
Venise sous la neige: Il y a tellement de films français intéressants qui n'arrivent jamais sur nos écrans... alors qu'on doit se farcir celui-ci d'Elliot Covrigaru. Mince, répétitif, jamais très drôle et ressemblant à un banal téléfilm, le résultat n'est guère édifiant. **
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Film du jour: Darkland (Fanasia)
Immense succès populaire au Danemark, Darkland de Fenar Ahmad suit la soif de vengeance d'un futur père qui tente retrouver l'assassin de son frère. Réalisé avec conviction et bénéficiant d'une trépidante trame sonore, le film ne surprend jamais, reprenant à la lettre tous les clichés du scénario passe-partout et attendu. Une coquille vide gonflée aux stéroïdes. **1/2
jeudi 27 juillet 2017
Film du jour: Town in a Lake
Flirtant avec le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul, Town in a Lake de Jet Leyco qui traite de l'émoi que procure la disparition de jeunes filles embrasse également une satire de la société et des médias propre à Bong Joon-ho. Le résultat, très travaillé sur la plan esthétique, hypnotise et enivre malgré quelques éléments surnaturels moins convaincants. Ce qu'on aime se perdre dans ces bois qui regorgent de détails et d'allusions réelles ou métaphoriques à la culture philippine! ***1/2
mercredi 26 juillet 2017
Film du jour: Le serpent aux mille coupures (Fantasia)
La mondialisation et le racisme quotidien ne sont que des prétextes à un polar classique et brouillon. Malgré une mise en scène élaborée qui laisse beaucoup d'espace aux ombres, Le serpent aux mille coupures d'Eric Valette chevauche les intrigues mécaniquement. On se demande ce que le grand Pascal Greggory est venu gagner dans cette galère qui aurait dû être plus troublante. **1/2
mardi 25 juillet 2017
Nouveautés Blu-ray/DVD Ghost in the Shell, Gifted, Raid dingue
Depuis le début de l'année, il y a beaucoup moins de films qui prennent la direction des DVD et des Blu-ray et cela se fait à nouveau ressentir cette semaine
Ghost in the Shell: Cette adaptation du manga et de l'anime culte par Rupert Sanders est techniquement impressionnante mais elle laisse grandement désirer au niveau du scénario. Il y a toutefois matière à s'amuser avec ce fabuleux casting hors-norme. **1/2
Gifted: Feel-good movie qui verse allègrement dans le mélo, ce long métrage de Marc Webb ne manque pas de charme ou de coeur, mais de qualités cinématographiques et d'une audace qui le ferait sortir du lot. **1/2
Raid dingue: Même s'il est moins pire que d'habitude, Dany Boon continuer à faire n'importe quoi dans cette comédie qu'il a lui même mis en scène. On peut sourire ici et là, sauf que c'est bien peu devant la stupidité de l'entreprise. **
Ma critique
Ce jeudi 27 juillet à 21h au Parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, il sera également possible de (re)voir gratuitement Dalida, le mièvre biopic de Lisa Azuelos sur la célèbre chanteuse. Seulement pour sa musique légendaire... **1/2
Ce jeudi 27 juillet à 21h au Parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, il sera également possible de (re)voir gratuitement Dalida, le mièvre biopic de Lisa Azuelos sur la célèbre chanteuse. Seulement pour sa musique légendaire... **1/2
Film du jour: The Tokyo Night Sky is Always the Densest Shade of Blue (Fantasia)
Il faut toujours se méfier des descriptifs dans le guide de Fantasia qui évoquent les chef-d’œuvre quotidiens. Le dernier en liste serait The Tokyo Night Sky is Always the Densest Shade of Blue de Yuya Ishii, qui suit deux jeunes adultes en quête de quelque chose de plus. Joliment interprété, le long métrage ne manque pas d'effets kitsch et surtout d'un scénario appuyé qui souligne comment Tokyo rend les gens solitaires et désincarnés. Il y a même une chanteuse qui vient le rappeler toutes les 15 minutes! De quoi noyer le charme relatif de l'effort. **1/2
lundi 24 juillet 2017
Film du jour: Karmina (Fantasia)
Il y a pas mal de vieux stock à Fantasia cette année. Dans le lot, on montre à nouveau Karmina de Gabriel Pelletier qui a fêté son 20e anniversaire l'année dernière. Retourner sur le chemin de cette comédie fantastique ne fait de bien à personne tant tout sonne faux. Des décors aux effets spéciaux, en passant par les répliques, le scénario, l'interprétation et la réalisation, on n'est jamais bien loin de l'amateurisme. Si tout ça était drôle ou divertissant. Même pas. *1/2
dimanche 23 juillet 2017
Les films préférés de... Patrick Bruel
En plus d'être un populaire chanteur, Patrick Bruel mène une carrière enviable au cinéma, ayant tourné avec les plus grands cinéastes (Chabrol, Lelouch, Pollack, Deville, Miller) tout ayant remporté un César pour Le Prénom. Je l'ai rencontré peu avant la sortie de Un sac de billes et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« J'ai toujours le réflexe de
dire Le Parrain. Parce que ça englobe
tellement de qualités à tous les niveaux: cinématographiques, l'histoire, le
propos sous-jacent, les doubles sens, etc.
À côté de ça, j'ai une culture
cinématographique très riche. J'ai vu beaucoup, beaucoup de films lorsque
j'étais très petit. Mes premières émotions ça commence avec Z, avec If..., avec Serpico, avec
L'épouvantail, Taxi Driver, les films de Sautet comme César et Rosalie, Classe tous
risques et Max et les ferrailleurs,
avec les films de Marcel Carné, le cinéma des années 30, des années 50. J'ai
été ébloui par le cinéma de Capra, de Lubitsch. Ça va très loin.
Après il y a les metteurs en
scène beaucoup plus contemporains. Vous en avez un paquet ici au Québec. Le
travail de Denis Villeneuve, de Jean-Marc Vallée, de Xavier Dolan, de Denys
Arcand: c'est formidable. J'avais été très impressionné par Les invasions barbares. Je pense que ce
film a influencé toute une génération de metteurs en scène. »
Films du jour à Fantasia: Jojo's Bizarre Adventure: Diamond is Unbreakable & Shinjuku Swan II
Pour son 101e film (!), Takashi Miike adapte le roman culte Jojo's Bizarre Adventure. Comme trop souvent par le passé, le cinéaste nippon sabote son sujet en versant dans une surabondance d'outrance mais rien qui vient vraiment solidifier le propos. L'ensemble surexcité tourne rapidement à vide et le plaisir cède vite le pas à l'ennui. **
Autre réalisateur qui tourne plus vite que son ombre, Sion Sono est de retour avec Shinjuku Swan II. Autant le premier volet s'avérait bien sympathique, autant la suite étire une maigre idée sur 133 minutes. Le procédé, extrêmement répétitif, lasse malgré quelques passages sympathiques et kitsch. Si seulement le metteur en scène était allé plus à fond dans sa satire des productions anonymes... au lieu d'en offrir une ! **
Autre réalisateur qui tourne plus vite que son ombre, Sion Sono est de retour avec Shinjuku Swan II. Autant le premier volet s'avérait bien sympathique, autant la suite étire une maigre idée sur 133 minutes. Le procédé, extrêmement répétitif, lasse malgré quelques passages sympathiques et kitsch. Si seulement le metteur en scène était allé plus à fond dans sa satire des productions anonymes... au lieu d'en offrir une ! **
samedi 22 juillet 2017
Sorties au cinéma: Dunkirk, Ma loute, Valerian and the City of a Thousand Planets, Le roi des Belges
Trois cinéastes importants livrent leur nouvelle offrande cette semaine dans un cinéma près de chez vous.
Dunkirk: Christopher Nolan offre son meilleur film en carrière avec cette expérience unique de guerre où le coeur bat extrêmement vite pendant 105 minutes. Intense et essentiel. ****1/2
Ma loute: Bruno Dumont demeure en mode comique grâce à cette relecture encore plus folle de son P'tit Quinquin. C'est absurde, parfois trop, mais savoureux et bien distrayant. ***1/2
Valerican and the City of a Thousand Planets: Luc Besson revient en mode 5e élément avec cet ovni fascinant et irritant à la fois, qui se savoure comme un gros trip de psychotropes. ***
Le roi des Belges: Faux documentaire qui fait à peine esquisser quelques sourires, ce long métrage de Peter Brosens et Jessica Woodworth ne tarde pas à laisser indifférent. **1/2
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Film du jour: Dead Shack (Fantasia)
Film de zombies canadiens orné d'une sauce très années 80, Dead Shack de Peter Ricq montre un certain talent au niveau de la finition du son et des images, mais tombe dans les mêmes clichés usuels sur le plan scénaristique. L'interprétation très typée peur énerver, ce qui n'est pas le cas de quelques moments bien gores qui finissent par faire sourire. **
vendredi 21 juillet 2017
Entrevue Rue de la Victoire
Vibrant documentaire sur le cirque et le rêve, l'aventure cinématographique de Rue de la Victoire se poursuit pour une seconde semaine. J'ai discuté avec sa réalisatrice Frédérique Cournoyer Lessard et le fruit de mon entrevue se trouve dans le Journal Métro.
Film du jour: The Laplace's Demon
Le succès de vieilles séries comme Twilight Zone et Alfred Hitchcock présente est tel qu'on revoit régulièrement des clones refaire surface. Le dernier en liste est The Laplace's Demon de Giordano Giulivi, pâle variation où des pseudo scientifiques qui sont enfermés dans un manoir hanté doivent affronter une expérimentation funeste. Simpliste, verbeux et prétentieux, l'exercice se veut extrêmement prévisible, jusqu'à une finale moralisatrice et beaucoup trop explicative. Même les images en noir et blanc sonnent faux. De quoi amenuiser de beaucoup le plaisir rencontré à ce The Haunting des pauvres. **
jeudi 20 juillet 2017
Films du jour: Free and Easy, House of the Disappeared (Fantasia)
Deux films de Fantasia attirent notre attention aujourd'hui...
Free and Easy: Quelle belle découverte que cette oeuvre de Geng Jun qui a été récompensée à Sundance. Cette comédie absurde et pince-sans-rire se déguste comme un Jarmusch des beaux jours, où tout le monde cherche à s'en mette plein les poches. Une satire acidulée de la Chine contemporaine dotée d'une réalisation extrêmement minutieuse qui suscite constamment l'intérêt. ***1/2
House of Disappeared: Difficile de prendre ce long métrage de Lim Dae-woong au sérieux tant il est parsemé d'invraisemblances et de moments ridicules. Les quelques bonnes idées qui émanent du scénario sont presque automatiquement sabotées par une mise en scène tapageuse et des clichés à la tonne. Ce n'est pas facile de combiner Insidious à Interstellar. *1/2
mercredi 19 juillet 2017
Film du jour: The Man Who Laughs (Fantasia)
Célèbre film de 1928 qui a inspiré le Joker, The Man Who Laughs de Paul Leni est tiré du roman de Victor Hugo. Le scénario un peu brouillon qui tend vers le mélo n'est d'ailleurs qu'un prétexte à une accumulation de scènes fortes et morbides, dont l'introduction frappe l'imagination. Si l'on ne parle pas de chef-d'oeuvre (ce n'est pas Metropolis ou Vampyr), son efficacité est indéniable. Surtout que Fantasia offre la chance de le voir sur grand écran demain alors que la trame sonore sera signée par Gabriel Thibaudeau et son orchestre de neufs musiciens. ***1/2
mardi 18 juillet 2017
Sorties Blu-ray/dvd: Kong: Skull Island, Free Fire, Ballerina
Avec Fantasia qui bat son plein et le retour du beau temps, on ne se plaindra pas trop que les sorties DVD et Blu-ray ne soient pas plus nombreuses...
Kong: Skull Island: Difficile de ne pas prendre son pied devant les nouvelles aventures de notre singe préféré. Une série B violente et divertissante de la part de Jordan Vogt-Roberts (The Kings of Summer). ***
Free Fire: Tout aussi amusant est le nouveau délire de Ben Wheatley (High-Rise) qui tire sur tout ce qui bouge en déconstruisant son lieu unique et en multipliant ses personnages. Décoiffant et sanglant! ***
Ballerina: Parfaite pour les très jeunes enfants, cette animation moralisatrice risque toutefois de profondément ennuyer les parents tant elle manque de magie, de coeur et d'âme. **
Il y a évidemment les multiples projections gratuites en plein air et ce jeudi à 21h au Parc Notre-Dame-de-Grâce on voudra voir ou revoir le trop sympathique et fort imaginatif Victoria de Justine Triet qui permet à Virginie Efira de danser sa vie sur du Metronomy. Rien de moins! ***1/2
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Wheatley
Film du jour: Animals (Fantasia)
À la fois comédie noire, drame de couple et suspense identitaire, Animals de Greg Zlinski s'apparente surtout à un bordel décousu. Pillant le cinéma de Polanski, Lynch et Zulawski, le récit prétentieux à ses heures multiplie les rêves, les ellipses, les prémonitions et les fantasmes dans le seul but de manipuler le spectateur. Ce dernier n'est toutefois pas dupe et il risque de décrocher avant la fin. **
lundi 17 juillet 2017
Film du jour: Have a Nice Day (Fantasia)
Au sommet des animations malsaines trône certainement Have a Nice Day de Liu Jian, qui en dit long sur la Chine contemporaine tout en demeurant extrêmement référentiel. Tout ne fonctionne pas dans ce simili Pulp Fiction, mais il faut souligner son audace et son désir de transgression. ***
dimanche 16 juillet 2017
Les films préférés de... Stéphane Rousseau
Célèbre humoristique québécois, Stéphane Rousseau a souvent flirté avec le cinéma, autant au Québec (Le vrai du faux, Les dangereux, Omertà) qu'à l'étranger (Astérix aux Jeux Olympiques, Paris à tout prix, Modern Love...). Je l'ai rencontré pour la sortie de Despicable Me 3 (il prête sa voix au méchant: mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« J'ai des goûts très larges. En
cinéma j'aime vraiment un peu de tout. Participer à une science-fiction comme Star Trek, j'aimerais ça. Ça vient de
mon enfance. J'ai suivi Star Trek
quand j'étais jeune. J'aime ce genre de films-là, Indiana Jones aussi. J'ai toujours aimé les films d'aventures, parce
que ce sont des films ici qu'on n'a pas vraiment la chance de tourner. Comme
par exemple Alien qui est très
intéressant. »
Film du jour: Abu (Fantasia)
C'est un émouvant documentaire que propose Arshad Khan avec Abu. Revenant sur ses origines pakistanaises, sa relation trouble avec son père, son homosexualité, son déménagement au Canada et les conséquences du 11 septembre, le cinéaste offre une excursion à la fois personnelle et universelle du sentiment d'étrangeté et d'aliénation. La technique ne casse peut-être rien et quelques moments se perdent en cours de route, mais l'ensemble touche aisément la cible. À voir en doublé avec The Big Sick. À Fantasia. ***
samedi 15 juillet 2017
Film du jour: The Maltese Falcon
Archétype par excellence du film noir, The Maltese Falcon de John Huston s'amuse avec un malin plaisir à déjouer constamment les cartes et les attentes. L'oeuvre d'une grande beauté plastique a permis à Humphrey Bogart de se faire valoir dans un premier rôle et il offre une délicieuse performance. On voudra s'y perdre régulièrement et c'est dorénavant possible sur grand écran grâce à Film Noir au Canal qui le présentera demain soir. ****
vendredi 14 juillet 2017
Sorties au cinéma: War for the Planet of the Apes, Weirdos, Rue de la Victoire, Django
C'est une rare semaine de cinéma alors que toutes les nouveautés (bon, je n'ai toujours pas vu De père en flic 2...) méritent qu'on s'y attarde...
War for the Planet of the Apes: Cette série s'améliore à chaque nouveau volet et celui-ci qui est toujours réalisé par Matt Reeves atteint des sommets d'humanité et de virtuosité technique. ***1/2
Ma critique
Weirdos: Bruce McDonald signe son meilleur effort depuis longtemps avec cette charmante escapade en noir et blanc. Eh oui, le cinéma du Canada anglais peut offrir de belles choses. ***
Rue de la Victoire: C'est un joli documentaire poétique que propose Frédérique Cournoyer Lessard où elle s'intéresse à un artiste bafoué par les siens. ***
En rappel:
Django: Le célèbre musicien méritait mieux que ce long métrage anecdotique d'Étienne Comar. Même l'excellent Reda Kateb n'y peut rien. Mieux vaut acheter un disque. **
Pour les personnes qui n'ont toujours pas vu le très beau Médecin de campagne de Thomas Lilti, le film joue ce soir à 21h sur la terrasse du restaurant Renoir, situé dans l'Hôtel Sofitel. ***1/2
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Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Tilt (Fantasia)
Premier film d'horreur de l'ère Trump, Tilt de Kasra Farahani porte sur un homme qui perd peu à peu à la tête. Malgré quelques moments angoissants et une finale prenante, le long métrage ne manque pas d'errer dans sa seconde partie et il est loin d'être totalement satisfaisant. Reste la performance nuancée de Joseph Cross. **1/2
jeudi 13 juillet 2017
Film du jour: The Villainess (Fantasia)
Fantasia s'ouvre en grand avec The Villainess de Jung Byung-gil, qui avait offert par le passé Confession of Muder, et il mérite d'être vu seulement pour ses scènes d'action incroyables, probablement les plus excitantes de l'année. La première et la dernière sont de véritables morceaux d'anthologie et il y en a plusieurs autres qui rendent béant. L'intrigue, qui lorgne vers Nikita et Kill Bill, est faussement complexe, et l'interprétation franchement inégale. Du coup, on attend que le sang gicle pour prendre son pied et on ferme ses yeux lorsque le sérieux et la romance embarquent. ***
mercredi 12 juillet 2017
Film du jour: Noces de sang
Premier volet de sa trilogie sur le flamenco, Noces de sang de Carlos Saura présente l'envers des décors avant de plonger dans une répétition endiablée où le mouvement englobe tout. Avec ses formidables numéros dansés et ses guitares de circonstances, le film hypnotise de plus en plus jusqu'à sa finale qui n'épargnera rien ni personne. ***1/2
mardi 11 juillet 2017
Nouveautés Blu-ray/DVD The Lost City of Z, Norman, La fille de Brest, Their Finest, Smurfs: The Lost Village, The Fate of the Furious, Once Upon a Time in Venice, Black Butterfly
Un des meilleurs films américains de l'année sort cette semaine en format Blu-ray et DVD.
The Lost City of Z: Il s'agit du dernier opus de James Gray, fascinant et d'une grande beauté esthétique, qui amène tout le monde en forêt amazonienne. La grande classe. ***1/2
Norman: Intéressant mais verbeux et pas tout à fait au point, le nouveau Joseph Cedar vaut surtout pour la performance truculente de Richard Gere. ***
La fille de Brest: Cette histoire vraie mise en image par Emmanuelle Bercot n'est pas la plus subtile, mais elle comporte un rythme d'enfer et de beaux personnages. ***
Their Finest: Feel-good movie british comme il y en a des dizaines, cet effort de Lone Scherfig ne tarde pas à tourner un peu à vide. Reste la jolie distribution. **1/2
Smurfs: The Lost Village: Plus supportable que ses prédécesseurs, ce dessin animé ne s'adresse toujours qu'uniquement aux très jeunes enfants naïfs. **1/2
The Fate of the Furious: Appuyé, répétitif et comportant cette fois des scènes d'action sans réelle imagination, cet énième volet signé F. Gary Gray recule au lieu d'avancer. **
Once Upon a Time in Venice: Cet ersatz ronflant de Tarantino issu du tâcheron Mark Cullen ennuie royalement, sabotant une jolie brochette de comédiens. *1/2
Black Butterfly: Armé d'un script trop ridicule pour tenir la route, ce suspense de Brian Goodman se termine dans la farce alors qu'il aurait pu être si songé et élaboré. **
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Les DVD de la semaine
Film du jour: Trishna
Michael Winterbottom adore adapter Thomas Hardy au cinéma et avec Trishna, il offre une relecture de Tess. Très soigné sur le plan visuel et sonore (la musique de Shigeru Umebayashi marque les esprits), le film souffre d'un scénario parfois laborieux, qui n'exploite pas toutes ses bonnes idées en place. Le récit volontairement classique demeure malgré tout plutôt solide, et l'interprétation relevée participe à épaissir les personnages bidimensionnels. ***
lundi 10 juillet 2017
Film du jour: The Insect Woman
Il y a plein de choses fascinantes au sein des films de Shoei Imamura. Dans The Insect Woman, il y a ces malaises et ces tabous qui volent en éclat. Sauf qu'en analysant sous le filtre social, ethnologique et politique, c'est tout le Japon et sa façon de traiter la femme qui est passé à la loupe. L'oeuvre, puissante, hante par ses magnifiques images et ses interprètes dévoués, dont les personnages ne pensent parfois qu'à survivre. ****
dimanche 9 juillet 2017
Les films préférés de... Miguel Arteta
Le cinéaste Miguel Arteta a une très belle feuille de route à son actif, autant dans le cinéma indépendant (Chuck & Buck, The Good Girl) que plus commercial (Youth in Revolt, Cedar Rapids, Alexander and the Terrible, Horrible, No Good, Very Bad Day). Je me suis entretenu avec le réalisateur pour la sortie du fort intéressant Beatriz at Dinner (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Mes films favoris sont ceux qui
me rendent inconfortables, comme The King of Comedy et The Heartbreak Kid. Mais
j'aime aussi les films moins connus qui te font vivre des émotions fortes, que
ce soient Show Me Love et We are the Best!. »
Film du jour: Drôle de drame
Pour ouvrir sa nouvelle saison de cinéma en plein air, Film Noir au Canal a sélectionné Drôle de drame, le délirant film de Marcel Carné. Voilà une comédie irrésistible, peuplée de dialogues truculents (signés Jacques Prévert), où une multitude de personnages doivent revêtir différents rôles pour palper l'amour et la liberté. Une belle fable, à la fois corrosive et ludique, où apparaissent quelques-uns des meilleurs acteurs d'avant-guerre. ****
samedi 8 juillet 2017
Film du jour: Pour la suite du monde
Finalement désigné «événement historique», le chef-d'oeuvre québécois Pour la suite du monde de Pierre Perrault et Michel Brault qui a tant influencé le cinéma direct ici et ailleurs est présenté ce soir à 21h15 sur la Place de Castelnau, dans l'Arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Une belle occasion de revoir ce riche opus historique, anthropologique et cinématographique. *****
vendredi 7 juillet 2017
Sorties au cinéma: The Big Sick, The B-Side: Elsa Dorfman's Portrait Photography, Paris pieds nus, Spider-Man: Homecoming, Manifesto, The Journey, De plus belle, Okja
L'humanité guide le pas cette semaine au rayon des nouveautés au cinéma.
The Big Sick: Cette admirable comédie romantique et dramatique de Michael Showalter assemble un scénario profond à d'excellents comédiens. Une des belles surprises de l'année du cinéma américain indépendant. ***1/2
The B-Side: Elsa Dorfman's Portrait Photography: Errol Morris persiste et signe un nouveau documentaire sur une personnalité attachante. Un essai vibrant, drôle et émouvant sur une féministe avant son temps, qui porte la lumière comme arme d'expression massive. ***1/2
Paris pieds nus: Gentil mais un peu quelconque, ce nouveau long métrage de Fiona Gordon et Dominique Abel n'arrive pas à la cheville de ses prédécesseurs. On apprécie pourtant son humour bien physique, pas très loin de celui de Chaplin et de Keaton. **1/2
Spider-Man: Homecoming: Cette énième variation sur l'homme-araignée séduit lorsqu'elle se prend pour un film d'ados à la John Hughes mais ennuie lorsqu'elle ressemble à n'importe quel autre épisode de Marvel. L'humour très sympathique compense pour l'action bien terne. **1/2
Manifesto: Julian Rosefeldt adapte cette célèbre installation où l'excellente Cate Blanchett joue 13 rôles. Si le propos est nécessaire (la nécessité de l'art pour affronter le réel, la question de perception à l'écran, etc.), l'ensemble répétitif tourne un peu à vide et il s'avère souvent prétentieux. **1/2
The Journey: Faire une fiction autour d'un fait réel (ici le rapprochement entre deux ennemis jurés au sujet de l'IRA) est valable. Il ne faut toutefois pas tomber dans le téléfilm présomptueux, poussiéreux et ringard. Sinon cela devient lourd et quelconque. **
Et en séance rattrapage...
De plus belle: Dès que cet effort d'Anne-Gaëlle Daval qui porte sur des thèmes importants devient intéressant, une horde de messages collants vient tout saboter. Cela se reproduit une douzaine de fois avant le générique. De quoi en ressortir consterné. **
Okja: De Bong Joon-ho. *** (La critique suivra dès que ce véritable film de cinéma sera présenté... au cinéma)
Et en séance rattrapage...
De plus belle: Dès que cet effort d'Anne-Gaëlle Daval qui porte sur des thèmes importants devient intéressant, une horde de messages collants vient tout saboter. Cela se reproduit une douzaine de fois avant le générique. De quoi en ressortir consterné. **
Okja: De Bong Joon-ho. *** (La critique suivra dès que ce véritable film de cinéma sera présenté... au cinéma)
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Film du jour: La naissance de l'amour
Il y a d'abord le titre, magnifique: La naissance de l'amour. Puis la manière de Philippe Garrel d'entremêler les grands et les petits événements. En traitant du malaise de vieillir et de voir le désir filer entre les mains de la routine grâce aux relations illicites, le grand cinéaste touche juste. Cette oeuvre, belle et douloureuse à la fois, une de ses plus essentielles, captive et chavire, d'abord grâce aux mots de Jean-Pierre Léaud, puis aux regards de Lou Castel et enfin les mélodies de John Cale. ****
jeudi 6 juillet 2017
Film du jour: A Taste of Honey
Film important de la Nouvelle Vague britannique des années 60, A Taste of Honey de Tony Richardson frappe fort en captant le sentiment de désillusion de l'époque. Le traitement doux-amer parsemé de musique jazzée est bercé par une poésie sociale qui met bien en contribution les paysages, dont la superbe photographie en noir et blanc vient constamment élever les enjeux. L'interprétation irréprochable est dominée par la performance éblouissante de Rita Tushingham en ado qui en veut au monde entier et que l'on suit malgré un certain flottement scénaristique. ****
mercredi 5 juillet 2017
Entrevue Surfer sur la grâce
Très intéressant ovni québécois qui combine documentaire sportif, essai et expérimentation, Surfer sur la grâce permet au réalisateur David B. Ricard de méditer sur son jeune frère. Je me suis entretenu avec le cinéaste et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.
Film du jour: L'homme qui a perdu son ombre
C'est une méditation sur la vie que propose L'homme qui a perdu son ombre, un voyage comme seul Alain Tanner sait les faire, avec ses avantages (questionnements existentiels, paysages soignés) et ses défauts (rythme indolent, subtilité à oublier). À tel point qu'il faut être un irréductible du cinéaste suisse pour trouver quelque chose de nouveau à cette réflexion sur la fuite, qui est entachée par un discours élémentaire sur les relations hommes/femmes. La fin, très symbolique, reste toutefois en tête. **1/2
mardi 4 juillet 2017
Nouveautés dvd/blu-ray: Song to Song, The Zookeeper's Wife, Demain tout commence, Tous dans le sud
Une seule offrande vaut le détour au niveau des sorties Blu-ray et DVD de la semaine.
Song to Song: Il s'agit du dernier délire de Terrence Malick, à prendre ou à laisser, qui hypnotise par la beauté sidérante de ses images. ***
The Zookeeper's Wife: Même si on aime Jessica Chastain d'amour, mieux vaut oublier ce drame de guerre hyper conventionnel de la part de Niki Caro. **1/2
Demain tout commence: Remake quelconque d'un succès mexicain, cette comédie d'Hugo Gélin croule sous les clichés. **1/2
Tous dans le sud: Babysitting était déjà terrible, on rajoute une suite affreusement mauvaise et ratée qui rendra quiconque fou à lier. *
Pour oublier ce faux pas regrettable, on pourra toujours revoir Le fils de Jean, ce soir dès 21h au Parc La Fontaine. En attendant sa sortie DVD qui ne viendra probablement jamais...
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Malick
Film du jour: Liberté, la nuit
La Guerre d'Algérie plane comme une épée de Damoclès sur Liberté, la nuit de Philippe Garrel. Séparé en deux actes un peu inégaux (le premier est plus puissant que le second), ce très beau film au rythme méditatif trouve sa richesse dans ses moments d'errance, où la caméra prend un malin plaisir à scruter le regard en attente de ses personnages. On retrouve là toute l'essence de l'art du cinéaste, qui utilise le noir et blanc mieux que quiconque chez ses contemporains. ***1/2
lundi 3 juillet 2017
Les meilleurs films de juin 2017
Avec quelques jours de retard, voici les meilleurs films qui ont pris l'affiche au cinéma en juin dernier...
- It Comes at Night
- Baby Driver
- The Bad Batch
- Les nuits blanches du facteur
Et en rattrapage Blu-ray...
- The Lego Batman Movie
Film du jour: La vallée fantôme
Agréable méditation sur l'existence et le cinéma, La vallée fantôme d'Alain Tanner commence plutôt bien, alors que l'on suit Jean-Louis Trintignant au quotidien. Le ton poétique, philosophique et ludique n'est pas s'en rappeler celui de Rohmer. Un deuxième personnage important se greffe à l'histoire, puis un troisième, et le héros disparaît ainsi trop longtemps de l'intrigue, amenant du coup l'intérêt avec lui. Il revient toutefois à la fin, offrant au film ses meilleures scènes. Comme toujours chez le cinéaste, les paysages sont merveilleux et la réflexion est loin d'être banale. ***
dimanche 2 juillet 2017
Les films préférés de... Suki Waterhouse
Aperçue dans le remake de Pusher, Insurgent et Pride and Prejudice and Zombies, Suki Waterhouse a trouvé tout un rôle dans The Bad Batch, où elle incarne une jeune femme solitaire qui se bat contre des cannibales! J'ai pu discuter avec l'actrice et mannequin (mon entrevue) et je lui ai ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici ses préférences...
« J'aime beaucoup un film que je
viens de voir et qui s'appelle Force Majeure.
J'adore la version originale de The Girl with
the Dragon Tattoo. Je suis une fan du cinéma d'Anna Biller. On lui doit
notamment Viva et The Love Witch. Je suis présentement dans
une phase de films d'horreur! J'aime les films que John Cassavetes a faits avec
Gena Rowlands, principalement Love
Streams. Ou encore ceux de Pedro Almodovar comme Tie Me Up! Time Me Down!. Breaking
the Waves de Lars von Trier est tout simplement phénoménal! »
Film du jour: The Silence of the Lambs
Référence du suspense et de l'oeuvre angoissante, The Silence of the Lambs du regretté Jonathan Demme n'a pas perdu de son pouvoir d'évocation. Entre le scénario riche, la mise en scène fignolée à la perfection et le jeu bouillant de ses interprètes, il y a amplement à se mettre sous la dent. Un classique du genre que l'on voudra revoir sur grand écran au Cinéma du Parc. ****1/2
samedi 1 juillet 2017
Entrevue Stéphane Rousseau (Despicable Me 3)
Dans la version québécoise de Despicable Me 3, Stéphane Rousseau double le méchant obsédé par les années 80 qui mettra des bâtons dans les roues de Gru et de ses Minions. Je me suis entretenu avec le célèbre humoriste et mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.
Film du jour: A Dangerous Method
En cette journée de la Fête du Canada, on se replonge dans la filmographie du plus grand cinéaste anglophone du pays: David Cronenberg. Plus classique que ses vieux opus, A Dangerous Method n'en demeure pas moins une oeuvre fine à l'humour noir ravageur et à la psychologie détaillée qui avale littéralement ses personnages, brillamment interprétés (par Mortensen, Fassbender, Cassel... seul Knightley en fait trop). Parfois verbeux mais généralement élégant. ***1/2
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