Mis à part le traditionnel gros film populaire américain (Focus avec Will Smith), j'ai vu toutes les autres sorties au cinéma de la semaine. Qu'est-ce qu'on évite? Qu'est-ce qu'on va voir? Allons voir ça...
Il y a tout d'abord Gett - Le procès de Viviane Amsalem de Shlomi et Ronit Elkabetz, ce brillant suspense sur une femme qui tente de convaincre des rabbins de lui accorder le divorce de son mari. C'est réalisé avec brio, magnifiquement interprété et tiré d'un article de loi véridique. ***1/2
Plus divertissant est Red Army de Gabe Polsky, ce très bon suspense sur la mythique équipe de hockey soviétique des années 70 et 80. Même si on n'est pas friand de sport, le cours d'histoire et de politique vaut le détour, tout comme la qualité des intervenants et les touches d'humour déployées. ***1/2
Après son excellent Les signes vitaux, Sophie Deraspe continue à parler de la nature, de la solitude, des liens à créer avec les autres et du passage de la vie à la mort avec Les loups, une chronique tout à fait recommandable sur une mystérieuse femme qui est de passage aux Iles de la Madeleine. ***1/2
Tokyo Fiancée de Stefan Liberski aimerait bien être le nouveau Amélie Poulain. Même s'il n'y arrive pas, il s'agit tout de même d'un long métrage mignon comme tout et très sympathique sur une jeune femme qui retourne au Japon pour se trouver. ***
Joli documentaire qui porte sur la communauté religieuse des Shakers et son influence sur l'art, Une chaise pour un ange de Raymond St-Jean pique rapidement la curiosité, offrant une photographie soignée et un rythme méditatif. Le propos tend toutefois à s'épuiser un peu avant la fin. ***
Narré par Marion Cotillard, Terre des ours de Guillaume Vincent est un joli documentaire sur ces bêtes sauvages qui tentent de survivre en Sibérie. Les images sont magnifiques, sauf qu'on n'en apprend pas tellement plus que dans les autres essais du même genre. ***
Série B qui reprend une prémisse éprouvée (trouver une cure à la mort), The Lazarus Effect de David Gelb intéresse généralement malgré son manque de frissons, de surprises et un dernier tiers complètement tiré par les cheveux. **1/2
Un scénariste qui ne croît pas à l'amour doit écrire une comédie romantique... Beaucoup de problèmes à prévoir dans Playing it Cool de Justin Reardon, une production qui sent la formule mais dont les personnages cocasses arrivent presque à faire avaler la pilule. Presque. **1/2
Micheline Lanctôt parle des liens que l'on fait avec les autres dans Autrui, un effort bien intentionné mais terriblement maladroit, dont la crédibilité prend le bord plus souvent qu'autrement. C'est ce qu'on appelle une très amère déception. **
Énorme succès en Allemagne, Un prof pas comme les autres de Bora Dagtekin est une farce lourde et agressante sur un malfrat sorti de prison qui s'improvise éducateur pour trouver une large somme d'argent, finissant par inspirer des élèves en difficulté. Ça ne vole pas très haut. **
Sorte de croisement entre Cendrillon et Madame Doubtfire, After the Ball de Sean Garrity est une romance ridicule et mal filmée qui ne bénéficie d'aucune situation intéressante pour l'élever au-dessus de l'échec. Mieux vaut attendre la version de Kenneth Branagh qui prend l'affiche la semaine prochaine... *1/2