Quelques solides nouveautés prennent l'affiche cette semaine au cinéma, dont un très attendu film québécois qui, tout le monde espère, sauvera le septième art de la Belle Province en apportant des recettes significatives aux guichets. Ce qui explique peut-être toutes ces critiques dithyrambiques pas toujours justifiées...
Surprenant premier long métrage provenant tout droit du Brésil, Neighboring Sounds de Kleber Mendonça Fiho est un récit inquiétant et obsédant sur des résidents de condos qui décident d'engager des gardes de sécurité pour surveiller leur rue. La mise en scène fine est au service de l'histoire qui tient en haleine et qui est suffisamment opaque et complexe pour mériter plus d'un visionnements. ***1/2
On sent que Warner n'a pas trop confiance en Pacific Rim tant sa campagne publicitaire a été bâclée. Pourtant, cette production qui multiplie à outrance les combats entre des monstres assoiffés de destruction et des robots gigantesques a tout à fait sa place en cette période estivale. Si l'on fait exception de l'intrigue décousue inutilement compliquée, des dialogues débiles et des bons acteurs laissés à eux-même, on obtient un résultat très divertissant, visuellement splendide et spectaculaire, qui en met plein les yeux et les oreilles. Oui, Guillermo del Toro a fait bien mieux par le passé, sauf que ses hommages à Godzilla, Ultraman, Escaflowne, Evangelion (on pense également à The Host et Starship Troopers) et compagnie sont réussis et, ô miracle, il a réussi à insuffler son style unique à cette immense machine qui a dû être extrêmement dispendieuse. C'est tout ce qu'aurait dû être les Transformers. ***
Plus grosse sortie québécoise de 2013, Louis Cyr de Daniel Roby qui retrace la vie du célèbre homme fort québécois célèbre le désir d'indépendance et de résilience de la population francophone sous la joug de l'exploiteur anglais. Traditionnel biopic qui se perd dans un sentimentalisme à deux sous et dont la réalisation de luxe se veut incroyablement conventionnelle, cet essai trop long arrive tout de même à maintenir l'intérêt. Il faut avouer que le rythme est réglé au quart de tour et que tous les interprètes offrent de très bonnes prestations. On se serait toutefois attendu à plus de ce sujet qui aurait pu être traité de façon beaucoup plus subtile et convaincante. **1/2
Aucun commentaire:
Publier un commentaire