Top 100 de 2012 !

C'est déjà le Jour de l'An! Avant de se pencher vers 2013 (avec le grandiose Amour de Michael Haneke, par exemple, qui se retrouvera sans aucun doute dans notre palmarès de l'année prochaine), voici mon top 100 des meilleurs films qui sont sortis sur les écrans québécois entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012. Cela fait environ 325 longs métrages vus, ce qui ne comporte pas les titres aperçus dans les festivals et ceux qui sont sortis directement en dvd. 

Alors, qu'est-ce qu'il fallait absolument voir cette année? (Et non, désolé Life of Pi, Lincoln, Argo, The Hobbit, The Best Exotic Marigold Hotel et compagnie, vous n'êtes pas dans cette liste!)?

100. The Avengers: Pour le plaisir de vivre ça au cinéma

  99. Looper: Pour l'originalité du scénario

  98. Mort subite d'un homme-théâtre: Pour revoir le grand Robert Gravel

  97. The Five-Year Engagement: Pour rire de ce que les autres critiques n'ont pas aimé

  96. Barrymore: Bien plus que du théâtre filmé, avec l'excellent Christopher Plummer.

  95. Toutes nos envies: Pour ces larmes qui arrivent à l'improviste

  94. Les contes de la nuit: Pour retomber en enfance

  93. Payback: Pour tout savoir sur la dette

  92. Intouchables: Pour essayer de comprendre le phénomène

  91. La délicatesse: Enfin une comédie romantique qui fonctionne!

  90. Lawless: Une vision sans concession de la Grande Dépression

  89. The Secret World of Arrietty: Un dessin animé magique

  88. No et moi: Lorsque le social et le familial font bon ménage

  87. Seven Psychopaths: Pour rire un bon coup

  86. Kivalina v. Exxon: Pour se rappeler qu'il faut continuer de se battre

  85. Les géants: Pour une belle randonnée en forêt

  84. Ces crimes sans honneur: Un documentaire important

  83. The Dark Knight Rises: Parce que c'est bien meilleur la deuxième fois

  82. Le grand soir: Absurde, absurde, et on aime ça!

  81. Magic Mike: Pour faire plaisir à madame

  80. The Raid: Pour les amateurs d'action

  79. Samsara: Pour découvrir autrement les beautés de l'univers

  78. Jeff, Who Lives at Home: Pour la bonne humeur contagieuse

  77. Alphée des étoiles: Parce que tout est possible

  76. The Co(te)lette Film: Une expérience de danse viscérale

  75. Coriolanus: Un Shakespeare différent

  74. Jiro Dreams of Sushi: Pour se donner l'eau à la bouche

  73. Roméo Onze: Pour découvrir un Montréal qui sort de l'ordinaire

  72. Girl Model: Un documentaire qui donne froid dans le dos

  71. Damsels in Distress: Enfin le retour au cinéma pour Whit Stillman!

  70. The Sessions: Du sourire lorsque tout devient sombre

  69. Friend With Kids: Pour se poser des questions sur les amis et le couple

  68. L'art d'aimer: Pour sourire, encore et encore

  67. L'enfant d'en haut: Pour ces relations tumultueuses entre frère et soeur 

  66. Safety Not Guaranted: Pour croire aux voyages dans le temps

  65. Et maintenant on va où?: Leçon de solidarité pour un monde meilleur

  64. Ma vie réelle: Pour laisser les clichés derrière

  63. Adieu Berthe: Long métrage décalé aux surprises proéminentes

  62. Camion: Pour ce beau regard sur la figure paternelle

  61. A Dangeroux Method: Pour ces joutes oratoires

  60. Le voyage extraordinaire: Pour revenir aux premiers balbutiements du cinéma

  59. In Darkness: Pour frissonner dans le noir

  58. De bon matin: Pour ne plus retourner travailler

  57. Las Acacias: Pour sa simplicité et son humanité

  56. The Queen of Versailles: Ah, la vie des gens riches...

  55. Bullhead: Pour sa force brute

  54. Killer Joe: Pour la folie de ses personnages

  53. The Perks of Being a Wallflower: Enfin une autre vision de l'adolescence!

  52. Elena: Pour l'éloquence de son sujet et de son traitement

  51. Keyhole: Pour le style qui est propre à Guy Maddin

  50. Pater: Parce que la politique, cela peut être intéressant et différent

  49. Sound of My Voice: Du cinéma américain farouchement indépendant

  48. Haywire: Du plaisir du début à la fin

  47. The Dictator: Rire aux larmes, encore et encore

  46. Bernie: Oui, Jack Black peut être un très bon acteur

  45. The End of Time: Une odyssée fascinante

  44. L'affaire Dumont: Pour la performance de ses comédiens

  43. Rampart: Pour sa beauté nocturne

  42. The Cabin in the Woods: Pour toutes ses surprises

  41. Arbitrage: Richard Gere qui revient enfin parmi les grands

  40. The Imposter: Lorsque la réalité est plus troublante que la fiction

  39. Présumé coupable: Philippe Torreton a tout bon (dans ta face, Depardieu!)

  38. Miss Bala: Le croisement parfait entre cinéma populaire et d'auteur

  37. Marina Abramovic: Un portrait à fleur de peau d'une grande artiste

  36. Rapailler l'homme: Pour tâter la création

  35. José e Pilar: Tout simplement émouvant

  34. Tout ce que tu possèdes: Pour un cinéma de valeurs

  33. Take This Waltz: Aimer deux personnes à la fois, est-ce possible?

  32. Holy Motors: La folie d'un génie, c'est toujours beau à voir

  31. Moonrise Kingdom: Pour la vision unique de Wes Anderson

  30. Oslo, 31 août: Une quête de sens... qui prend tout son sens

  29. Vous n'avez encore rien vu: Rien n'est à l'épreuve de Resnais

  28. Guilty of Romance: Un Sono mineur est meilleur que 95% des autres films

  27. Nous avons un pape: Nanni, on t'aime!

  26. Skyfall: Enfin un excellent James Bond!

  25. We Need to Talk About Kevin: Pauvre Tilda qui s'est fait voler son Oscar

  24. Searching for Sugar Man: Eh oui, il existe pour de vrai! 

  23. Rebelle: Lorsque horreur et onirisme font bon ménage

  22. Tomboy: L'enfance, dans toute son ambiguïté

  21. Stories We Tell: Le vrai et le faux et tout ce qu'il y a entre les deux
  20. Tabu: Par un vrai amoureux du septième art

  19. Over My Dead Body: LA meilleure oeuvre québécoise de l'année

  18. Carnage: Férocement génial
  17. Silver Linings Playbook: Ce sont dans les petits pots que se trouvent les meilleurs onguents

  16. Ruby Sparks: Mignon, mignon et mignon

  15. Les adieux à la reine: Sentir la fin du monde

  14. De rouille et d'os: Il faut parfois être deux pour se relever

  13. Cosmopolis: Probablement le portrait le plus éclatant de notre époque

  12. The Deep Blue Sea: Une romance maudite à l'ancienne

  11. Django Unchained: Impossible de résister à ce Tarantino

  10. In the Family: Un premier film tout simplement renversant de Patrick Wang

    9. Polisse: Hilarant et horrifiant tout à la fois.

    8. À perdre la raison: Pour souffrir en beauté

    7. Once Upon a Time in Anatolia: Pour se rappeler que l'existence peut être absurde

    6. Into the Abyss: Une plongée angoissante dans le couloir de la mort

    5. Beasts of the Southern Wild: Une célébration des beautés de la vie

    4. The Master: Un autre immense opus de Paut Thomas Anderson

    3. Faust: Un joyau d'une inestimable beauté

    2. Une séparation: La complexité dans toute sa splendeur

    1. Le cheval de Turin: La fin du monde peut donner des chefs-d'oeuvre

Quoi, vous en voulez d'autre? Eh bien, voici trois autres films à voir absolument, qui devraient être disponibles en DVD...

- Margaret: La versions charcutée qui a été présentée en salles en 2011 est terriblement moyenne, mais le montage de trois heures du réalisateur est un très grande fresque du cinéma américain. Kenneth Lonergan est un grand et ça, presque personne ne le sait.

- Les bien-aimés: Plus ambitieux que Les chansons d'amour mais tout aussi savoureux, le dernier long métrage de Christophe Honoré mérite le détour, pour ses compositions qui restent en tête et sa mélancolie des sentiments.

- Wuthering Heights: Toujours inédit en salles ou en DVD, ce merveilleux délire d'Andrea Arnold électrocute les mots littéraires pour créer un véritable objet de cinéma. Quel est le distributeur qui sera assez courageux pour le programmer au Québec?

Film du jour: House

En cette fin d'année, le film tout recommandé est certainement House, le long métrage horrifique le plus original, fou et tordu du septième art. Il n'y a rien comme ce délire de Nobuhiko Obayashi pour faire rire aux éclats et divertir comme jamais. Cette quête de jeunes demoiselles dans une endroit hanté est un véritable plaisir gore, une oeuvre extrêmement culte et volontairement kitch qui est parsemée de scènes inoubliables. L'essayer, c'est l'adopter, et votre entourage n'en croira pas leurs yeux. **** 

Les 5 meilleurs cinéastes de 2012

Quels ont été les «meilleurs» réalisateurs de 2012? Les choix sont nombreux, alors réduire une liste à cinq candidats a été particulièrement difficile.

Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Vampyr

Possiblement le meilleur film de vampires de l'histoire du septième art, Vampyr du grand Carl Theodor Dreyer est un magnifique opus en noir et blanc, à mi-chemin entre le cinéma parlé et muet. Très atmosphérique, avec de nombreuses scènes inoubliables qui glacent le sang et de belles lenteurs introspectives, l'histoire à multiples interprétations suit les fantaisies d'un jeune homme qui doit côtoyer quelques personnes inquiétantes qui pourraient bien ne pas être vivantes... Les amateurs du genre qui aiment bien le croiser avec un cinéma un peu plus exigeant seront au septième ciel. ****1/2

Les 5 meilleures actrices de 2012

Après les meilleurs acteurs hier, on continue aujourd'hui avec mon top 5 des meilleures actrices de 2012.

Pour connaître mon palmarès, cliquez sur le lien suivant.

Film du jour: To Kill a Mockingbird

Film universel et humaniste qui ne cesse de séduire des générations de cinéphiles, To Kill a Mockingbird est l'adaptation cinématographique du roman à succès d'Harper Lee. Très respectueux, le long métrage qu'en a tiré Robert Mulligan est un trésor cinématographique, dont les éléments de mise en scène et les interprétations d'un naturel confondant sont constamment au service de l'intrigue (un avocat blanc qui est chargé de défendre un homme noir accusé de viol). Malgré une certaine naïveté, il s'agit d'une oeuvre à montrer de toute urgence aux jeunes âmes tant ses thèmes fédérateurs méritent d'être abordés. ****1/2

Les 5 meilleurs acteurs de 2012

Quels ont été les meilleurs comédiens de 2012? Je me suis posé cette épineuse question et malgré de nombreuses interprétations truculentes, j'ai arrêté mon choix à cinq noms.

Mes sélections se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Portrait of a Lady

Nicole Kidman trouve un de ses plus beaux rôles en carrière dans Portrait of a Lady. Bien que ce drame sur une femme riche malheureusement en amour ne soit pas le plus haut fait d'arme de la réalisatrice Jane Campion, son association avec la belle Australienne arrive à transcender le simple film à costumes, y amenant une profondeur et une complexité insoupçonnées. Cela est également aidé par une mise en scène tout en souplesse et une solide distribution, qui comprend également John Malkovich, Barbara Hershey, Christian Bale, Viggo Mortensen et Richard E. Grand. ***1/2

Critique

Mes 5 fictions québécoises préférées de 2012

2013 est pratiquement déjà là. D'ici les prochaines journées, je vais publier quelques palmarès, dont mon top 100 de 2012.

Aujourd'hui, place à mon top 5 des meilleures fictions made in Quebec.

Qu'est-ce que je retiens de cette année fertile en émotions fortes sur le plan local? Mes choix se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Open Your Eyes

Film qui a lancé la carrière internationale du cinéaste Alejandro Amenabar, Open Your Eyes est un long métrage extrêmement original où le rêve n'est jamais bien loin de la réalité. Cette onirique histoire d'un play-boy défiguré fascine par son aura de mystère et sa propension à complexifier son intrigue. Pas surprenant que Hollywood a décidé d'en tirer leur propre version, ce qui a donné le décevant Vanilla Sky. Bien entendu, l'original est bien meilleur, autant au niveau du scénario, de la mise en scène et de l'interprétation, et comme il est assez facile à trouver sur le marché, il ne faut surtout pas le rater. ****

En bref: Star Wars VII, Spike Lee s'en prend à Django Unchained et bien plus encore

Pendant la périodes des fêtes, je m'occupe du blog cinéma de MSN. Vous pouvez donc y lire quotidiennement de l'information sur vos films et stars préférés.

Ainsi, ces derniers jours, il a été question de J.J. Abrams qui a dit non à Star Wars VII, Spike Lee qui s'en est pris à Django Unchained, des trucs pour réussir ses scénarios, un guide pour la fin du monde et bien plus encore.

Cela se passe ici.

Film du jour: Ascenseur pour l'échafaud

Premier film de Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud est d'une maîtrise incroyable, autant au niveau stylistique que sur le plan scénariste. Cette longue nuit sans fin pour quelques personnages est le prétexte  idéal pour le cinéaste d'extrapoler sur l'amour, la solitude et le désir de changer de peau. La nuit éternelle vient se mélanger aux superbes images en noir et blanc et à l'extraordinaire trame sonore de Miles Davis pour offrir une atmosphère particulièrement mélancolique. ****1/2 

Film du jour: Fanny et Alexandre

C'est Noël! Pour célébrer en grand, il faut absolument revoir Fanny et Alexandre, ce classique de Bergman sur le destin tragique de deux enfants qui sont séparés de leur famille après que maman se soit amouraché d'un nouvel homme. Ambitieuse fresque de trois heures séparées en plusieurs actes différents et portant à la fois sur le théâtre et la religion, ce très grand opus assez accessible (du moins, pour le maître) que n'aurait pas renié Dickens séduit autant les yeux que l'esprit. C'est opulent mais toujours fascinant, décrivant parfaitement l'esprit du temps des fêtes... et des conséquences qui ne sont jamais loin. *****

Django Unchained (Critique)

Pourquoi y aller par quatre chemins? Django Unchained de Quentin Tarantino est un des meilleurs films de 2012.

Pour savoir pourquoi, vous pouvez lire ma critique ici.

Film du jour: Une histoire inventée

Il ne se fait personne comme André Forcier dans tout le cinéma québécois. Sa façon de passer du réel à l'imaginaire laisse toujours béate, et même s'il propose une oeuvre comme Une histoire inventée qui est loin d'être son meilleur film en carrière, il est impossible de ne pas s'amuser et de prendre son pied. Parce que sa folie est de tous les instants, autant au niveau de l'histoire - une romance entre un vieux musicien et une jeune actrice de théâtre - que de son univers magique, de ces personnages secondaires qui semblent s'être échappés d'un Fellini que de ces gags irrésistibles qui font hurler de rire. ***1/2

Les Misérables (Critiques)

Cela fait des semaines et des mois que l'on parle du très attendu film Les Misérables de Tom Hooper (The King's Speech). Il y a des rumeurs d'interprétations incroyables, de mélodies mémorables et même de prix.

Qu'est-ce qu'il en est réellement? Pour le savoir, vous pouvez lire ma critique sur le sujet.

Des films à voir au cinéma pendant le temps des fête

Le temps des fêtes ne rime pas seulement avec Noël, les partys, les rencontres de famille et la bonne bouffe. C'est également le moment idéal pour aller au cinéma. Qu'est-ce qu'il faut voir mis à part l'éblouissant Django Unchained de Quentin Tarantino? 

Pour ceux et celles qui se posent la question, j'ai dressé une liste de films qui feront sûrement courir les foules. Mes suggestions se retrouvent sur le site de MSN.

Film du jour: Shock Corridor

Il y a une belle folie, beaucoup de suspense et une féroce critique de la société américaine qui s'échappe de Shock Corridor, qui est facilement un des meilleurs essais de Samuel Fuller. Lorsqu'un journaliste arrive à se faire interner dans un asile pour découvrir l'identité d'un assassin, sa santé mentale risque d'en prendre un coup. Bien joué et réalisé, bénéficiant d'un scénario riche et complexe, le long métrage sait captiver et divertir intelligemment, demeurant un prisme incroyable de son époque (le début des années 1960). Le genre de film trop peu connu à redécouvrir de toute urgence. ****

Entrevue Pee-Wee 3D

Dernier film québécois de 2012, Pee-Wee 3D est un divertissement pour toute la famille sur des jeunes adolescents qui cherchent à remporter un important tournoi de hockey.

J'ai pu discuter du long métrage, de ses thèmes, de son traitement et des effets en trois dimensions en compagnie de son réalisateur Éric Tessier.

Mon entrevue se trouve sur le site électronique du Journal Métro.

Film du jour: Merci la vie

Vous avez survécu à la fin du monde? Alors vous pouvez dire «Merci la vie» en revoyant cet excellent film de Bertrand Blier. Sorte de récit épousant les codes de la méta-fiction  cet essai libre et revendicateur suit les aventures de deux femmes qui feront d'étranges rencontres. On s'amuse follement dans cet univers tordu où la vie et le cinéma ne font qu'un, et où il faut trouver le bonheur avant qu'il ne soit trop tard. Le cinéaste est au sommet de son art, concoctant un scénario osé et extrêmement intelligent, offrant de nombreuses répliques truculentes qui sont livrées par des interprètes chevronnés. Dans le lot, le duo formé de la trop rare Anouk Grinberg et de Charlotte Gainsbourg fait mouche à tous les coups. ****

Entre les bras, Le fils de l'autre, Pee-Wee 3D, The Guilt Trip et Monsters, Inc.

Aujourd'hui dans les salles de cinéma, on peut y découvrir Le fils de l'autre (***), Entre les bras (***), Pee-Wee 3D (**1/2), The Guilt Trip (**) et une version en trois dimensions de Monsters, Inc. (****).

Je parle de tout ça sur le blog de MSN.

Film du jour: Sans soleil

C'est aujourd'hui officiellement la fin du monde. Comme dernier film, pourquoi ne pas voir ou revoir le sublime Sans soleil de Chris Marker? Dans cet essai tout simplement passionnant, le maître inclassable qui a popularisé les vidéos de minous questionne son rapport au temps, à la vie et à la technologie, créant un opus inoubliable, avec ses images poétiques et son ton qui n'appartient qu'à lui. Après cette fresque, rien n'a plus d'importance, et le seul désir est de la regarder à nouveau, encore et encore, pour encore mieux cerner toutes ses subtilités. ****1/2

Film du jour: Le petit soldat

Excellent film trop peu connu de Jean-Luc Godard, Le petit soldat a été censuré pendant trois longues années avant sa sortie en salles (certaines personnes n'aimaient pas les scènes de tortures utilisées par des personnages français et algériens). Dommage. Parce que même si ce long métrage se déroule pendant la guerre d'Algérie, il demeure pleinement d'actualité. À la fois politique, artistique et romantique, ce drame porte indéniablement la marque de son auteur, qui fait rire et réfléchir en moins de deux, jouant avec les possibilités de son médium tout en filmant Anna Karina comme étant la plus belle des femmes de la planète. Ce qu'elle est, évidemment. Sans posséder le souffle des classiques de son cinéaste, voilà tout de même une pièce maîtresse à ne pas manquer.

Tom Cruise en 5 films

Pour souligner la sortie de Jack Reacher, j'ai concocté un palmarès des 5 meilleurs films de Tom Cruise. Il y a des choix populaires, des choix plus sérieux, des nouveautés et un mélange entre les meilleurs films de la vedette et ses plus belles interprétations.

Mes choix se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Le Guépard

Lauréat de la Palme d'Or en 1963, Le Guépard de Luchino Visconti est une merveilleuse adaptation d'un livre à succès, qui traite de la disparition de mondes sociales et politiques dans l'Italie du 19e siècle. L'histoire suit un prince qui tente de survivre à une révolution et qui a bien de la difficulté à s'adapter aux répercussions de tous les changements... qui sont souvent cosmétiques. Esthétiquement, l'ensemble touche au chef-d'oeuvre, alors que l'interprétation d'ensemble (de Burt Lancaster, Alain Delon, Claudia Cardinale) et quelques scènes d'anthologie (le bal de la fin) confèrent au très long métrage (de plus de trois heures) un souffle lyrique inestimable. ****1/2

DVD: Beasts of the Southern Wild, Las Acacias, Adieu Berthe, Intouchables, Un bonheur n'arrive jamais seul, Pitch Perfect, Trouble With the Curve, Total Recall, Diary of a Wimpy Kid: Dog Dags

Spécialement pour les trois prochaines semaines, les sorties dvd et blu-ray se retrouvent sur le blog de MSN.

Aujourd'hui, je parle de Beasts of the Southern Wild (****), Las Acacias (***1/2), Adieu Berthe (***1/2),  Intouchables (***1/2), Un bonheur n'arrive jamais seul (**1/2), Pitch Perfect (**1/2), Trouble With the Curve (**), Total Recall (**) et Diary of a Wimpy Kid: Dog Days (*1/2).

Et en complément...

- Mes entrevues 1 et 2 avec le cinéaste de Beasts of the Southern Wild

- Ma critique de Las Acacias

- Ma critique de Adieu Berthe

- Ma critique de Intouchables

- Mes entrevues 1 et 2 avec François Cluzet pour Intouchables

- Mes entrevues 1 et 2 avec Gad Elmaleh pour Un bonheur n'arrive jamais seul

- Ma critique d'Un bonheur n'arrive jamais seul

- Ma critique de Total Recall

- Ma critique de Diary of a Wimpy Kid: Dog Days

Film du jour: Uncertainty

Reprenant le concept usé du film qui suit deux destins différents (si les personnages choisissent d'aller à Manhattan ou à Brooklyn), Uncertainty de Scott McGehee et David Siegel arrive à bien combiner action et drame, en plus de proposer un solide duo composé de Joseph Gordon-Levitt et de Lynn Collins. Sauf que le long métrage fait rapidement du surplace, n'innovant pratiquement jamais, exaspérant par ses invraisemblances, prenant soin de ne pas jamais explorer en profondeur le désarroi de ses personnages. **1/2

Film du jour: The Birth of a Nation

Premier long métrage important du cinéma en tant qu'industrie, The Birth of a Nation (1915) de D.W. Griffith a fait coulé beaucoup d'encre, principalement pour ses élans racistes. Bien que la proposition soit ambiguë (le Ku Klux Klan est loin d'être condamné), le film demeure un véritable chef-d'oeuvre. Pendant plus de trois heures, le cinéaste maîtrise totalement son médium, innovant pour créer une pièce maîtresse qui influence, encore de nos jours, la plupart des artisans du septième art. Un classique absolu, qu'il faut absolument avoir vu. *****

Pour en savoir plus sur Martin Freeman, héros du Hobbit

Plusieurs personnes qui iront voir le premier volet de la nouvelle trilogie du Hobbit de Peter Jackson ignorent tout de Martin Freeman, qui interprète avec conviction Bilbo, le jeune héros de cette histoire imaginée par Tolkien.

Pour en savoir plus sur cet excellent acteur, j'ai retracé son parcours et ses cinq meilleurs films ou séries télévisées.

Mon article se retrouve sur le site de Cineplex.

The Man Who Knew Too Much (1956)

Pour son propre remake qui est encore meilleur que l'original, Hitchcock donne une seconde vie à The Man Who Knew Too Much, cet excellent suspense où un couple tente de récupérer leur enfant qui a été kidnappé. Avec son rythme mené tambour battant, ses nombreuses surprises, ses dialogues enflammés et ses interprètes décontractés, le divertissement opère très rapidement et ce, même s'il ne s'agit d'un grand crû de son auteur. N'empêche, la scène à l'opéra est un véritable morceau d'anthologie. ****

De rouille et d’os, The End of Time, La mise à l’aveugle, Le Hobbit – An Unexpected Journey, Joy ! Portrait of a Nun

Deux films qui sont aux antipodes l'un de l'autre vont beaucoup plaire au grand public et aux cinéphiles. Dommage qu'un des deux ne soient vraiment pas à la hauteur des attentes...

Il ne s'agit pas De rouille et d'os, bien au contraire. Bien que le nouveau film de Jacques Audiard se rapproche davantage de Sur mes lèvres que d'Un prophète, il redonne les lettres de noblesse au mélodrame dans sa façon de présenter le destin de deux êtres humains qui ne sont pas épargnés par le sort. L'histoire réserve peu de surprises et la finale est plutôt décevante, mais ce sont les deux seuls défauts de cette oeuvre à voir absolument, qui enflamme par la perfection éblouissante de ses comédiens. ****

Les amateurs d'une forme de cinéma plus expérimentale ne voudront pas manquer le fascinant The End of Time de Peter Mettler qui questionne le temps en envahissant le spectateur d'images à couper le souffle et d'une fine partition musicale. De quoi être hypnotisé et rivé à l'écran du début à la fin. ***1/2

Nettement plus au point que son précédent Nuages sur la ville, Simon Galiero propose avec La mise à l'aveugle une plongée réjouissante dans le quotidien d'une femme qui multiplie les va-et-vient entre différentes classes sociales. La machine n'est peut-être pas parfaitement rodée, sauf qu'on sourit amplement. ***

Mon entrevue avec le réalisateur

Sans être le fan numéro numéro 1 de la trilogie cinématographique portant sur The Lord of the Rings (le 3e épisode est interminable), il faut avouer que Peter Jackson y avait fait un très bon travail. Pour faire de l'argent, il étire inutilement Le Hobbit - Un voyage inattendu qui devient un véritable jeu vidéo extrêmement répétitif et beaucoup trop explicatif. Plusieurs personnes chialeront sur le choix de tourner en 48 images secondes au lieu du traditionnel 24 (ce qui, ultimement, ajoute un peu de charme à l'entreprise). Mais ce qui est véritablement offensent c'est qu'un cinéaste de ce calibre offre un matériel si peu inspirant et inspiré. **

C'est tout de même moins pire que Joy! - Portrait of a Nun de Joe Balass, un documentaire insupportable sur des hommes qui se déguisent en nonne. Le sujet n'est pas banal, mais le traitement est assez abject, autant au niveau de la réalisation terne que des «personnages» qui laissent complètement indifférents. Surtout que l'essai tourne en rond au bout de 15 minutes. *1/2

Film du jour: Heaven's Gate

Pauvre Michael Cimino! Il est passé de héros avec The Deer Hunter à zéro avec Heaven's Gate qui a été un des plus grands échecs au box-office de l'histoire du cinéma américain. Plus de 30 ans plus tard et en ayant enfin accès à la véritable version de plus de trois heures, qu'est-ce qu'on retient de ce western maudit où un homme de loi cherche à empêcher un massacre d'étrangers? Une histoire brouillonne, des personnages dont il est difficile à s'attacher et un rythme chancelant. Cependant, il s'agit d'une fresque qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Pourquoi? Pour le soin apporté aux détails, aux textures, à la photographie et à tout ce qui attirer le regard. Visuellement, il s'agit d'un des longs métrages les plus beaux du septième art, dont chacun des plans est une véritable oeuvre d'art. Cela pour cette raison, l'effort mérite qu'on s'y attarde. ***

Nominations des Screen Actors Guild Awards

Il n'y a pas seulement les nominations des Golden Globes qui ont été annoncées cette semaine. Il y a également celles des Screen Actors Guild, qui se concentrent sur les acteurs et les actrices.

Pour tout savoir, j'ai concocté un texte qui se trouve sur le site de Cineplex.

Entrevue: The End of Time

Fascinant documentaire sur le temps, The End of Time de Petter Mettler est une médiation qui tombe à point, alors que la fin du monde doit survenir incessamment... Mieux vaut donc en profiter avant qu'il ne soit trop tard.

En attendant, je me suis entretenu avec le cinéaste lors d'une conversation téléphonique. Mon entrevue se trouve dans les pages du Métro d'aujourd'hui et sur leur site électronique.

Film du jour: Nosferatu (Murnau)

Symbole par excellence de l'expressionnisme allemand, le Nosferatu de Murnau est un chef-d'oeuvre du genre horrifique, qui donne la frousse avec ses ombres terrifiantes et son ambiance gothique, sa musique menaçante et ses interprètes à glacer le sang. 90 ans après sa sortie, le film fonctionne autant: l'intrigue qui s'inspire du Dracula de Stoker tient la route mieux que jamais et le spectateur est crispé sur sa chaise même s'il connaît l'histoire par coeur. Une référence à revoir régulièrement, pour renouer avec les possibilités infinies du septième art. *****

Les oubliés des Golden Globes

C'est ce matin qu'était annoncées les nominations pour la 70e édition des Golden Globes. C'est sans surprise que le pompeux Lincoln de Steven Spielberg domine le bal. Mais au lieu de s'intéresser aux films mis en nomination, je reviens sur les nombreux oubliés.

Mes sélections se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Unbearable Lightness of Being

Beaucoup plus romantique que spirituelle, l'adaptation cinématographique de The Unbearable Lightness of Being de Kundera par Philip Kaufman est une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Campé à Prague, ce triangle amoureux entre un homme et deux femmes est vivifiant malgré ses nombreux drames, et il fait pleurer abondement lors de quelques scènes extrêmement tristes. Somptueusement réalisé, l'effort se permet de réunir les deux meilleurs acteurs de leur génération: Juliette Binoche et Daniel Day-Lewis. Un essai à ne pas manquer, évidemment, et qui se bonifie au fil des années. ****

Film du jour: Ice Station Zebra

Les films de sous-marins doivent beaucoup à Ice Station Zebra de John Sturges, qui a popularisé le genre en 1968. Se déroulant pendant la bonne vieille Guerre Froide, cette histoire d’espionnage est suffisamment complexe pour tenir en haleine et suffisamment simple pour ne perdre aucun public. Misant à fond sur ses nombreuses touches humoristiques, ses scènes d'action et sa formidable distribution (Rock Hudson, Patrick McGooham, Ernest Borgnine), l'ensemble se veut un divertissement de classe qui, sans être un classique, se regarde avec un plaisir certain. ***1/2

Critique