samedi 15 décembre 2012

De rouille et d’os, The End of Time, La mise à l’aveugle, Le Hobbit – An Unexpected Journey, Joy ! Portrait of a Nun

Deux films qui sont aux antipodes l'un de l'autre vont beaucoup plaire au grand public et aux cinéphiles. Dommage qu'un des deux ne soient vraiment pas à la hauteur des attentes...

Il ne s'agit pas De rouille et d'os, bien au contraire. Bien que le nouveau film de Jacques Audiard se rapproche davantage de Sur mes lèvres que d'Un prophète, il redonne les lettres de noblesse au mélodrame dans sa façon de présenter le destin de deux êtres humains qui ne sont pas épargnés par le sort. L'histoire réserve peu de surprises et la finale est plutôt décevante, mais ce sont les deux seuls défauts de cette oeuvre à voir absolument, qui enflamme par la perfection éblouissante de ses comédiens. ****

Les amateurs d'une forme de cinéma plus expérimentale ne voudront pas manquer le fascinant The End of Time de Peter Mettler qui questionne le temps en envahissant le spectateur d'images à couper le souffle et d'une fine partition musicale. De quoi être hypnotisé et rivé à l'écran du début à la fin. ***1/2

Nettement plus au point que son précédent Nuages sur la ville, Simon Galiero propose avec La mise à l'aveugle une plongée réjouissante dans le quotidien d'une femme qui multiplie les va-et-vient entre différentes classes sociales. La machine n'est peut-être pas parfaitement rodée, sauf qu'on sourit amplement. ***

Sans être le fan numéro numéro 1 de la trilogie cinématographique portant sur The Lord of the Rings (le 3e épisode est interminable), il faut avouer que Peter Jackson y avait fait un très bon travail. Pour faire de l'argent, il étire inutilement Le Hobbit - Un voyage inattendu qui devient un véritable jeu vidéo extrêmement répétitif et beaucoup trop explicatif. Plusieurs personnes chialeront sur le choix de tourner en 48 images secondes au lieu du traditionnel 24 (ce qui, ultimement, ajoute un peu de charme à l'entreprise). Mais ce qui est véritablement offensent c'est qu'un cinéaste de ce calibre offre un matériel si peu inspirant et inspiré. **

C'est tout de même moins pire que Joy! - Portrait of a Nun de Joe Balass, un documentaire insupportable sur des hommes qui se déguisent en nonne. Le sujet n'est pas banal, mais le traitement est assez abject, autant au niveau de la réalisation terne que des «personnages» qui laissent complètement indifférents. Surtout que l'essai tourne en rond au bout de 15 minutes. *1/2

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