Il n'y aura probablement pas plus belle mise en scène cette année au cinéma que dans Le lac aux oies sauvages de Diao Yan (Ours d'Or pour Black Coal Thin Ice), un polar noir fataliste - se déroulant à Wuhan! - rendant hommage aux classiques américains des années 40 et 50. Malgré une intrigue ténue et obscure, le film fascine allègrement par sa photographie vaporeuse (signée Jingsong Dong, qui a travaillé sur Un grand voyage vers la nuit), ses images souvent extraordinaires, ses couleurs néons, sa réalisation virtuose, son montage étonnant, etc. Reprenant la mélancolie romanesque de Wong Kar-wai et la violence parfois absurde de Johnnie To, l'oeuvre stylisée hante les esprits, posant un regard que ne risque pas nécessairement d'apprécier la Chine. À voir en ligne grâce au Cinéma du Parc ou le Cinéma Moderne afin d'encourager ces lieux touchés par la crise. ****
vendredi 3 avril 2020
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