Le Festival du nouveau cinéma se terminait hier. Voici un dernier aperçu des longs métrages vus... surtout que rien ne dit qu'ils prendront l'affiche sur les écrans québécois.
A Lullaby to the Sorrowful Mystery de Lav Diaz est facilement un des plus beaux films de 2016. Une fresque de huit heures (!), lente et exigeante, sur un moment historique clé de la Philippine. Techniquement impeccable, on ne peut que se perdre devant l'ampleur de cette création politique et humaniste qui laisse constamment béant. **** (on hésitait grandement avec le ****1/2)
Avec Frantz, le réputé François Ozon signe son meilleur film, son Vertigo personnel. Une fresque classique et émouvante d'une grande fluidité sur les mensonges et le pardon (ou pas) d'après-guerre. Le récit en apparence prévisible emprunte constamment de nouveaux chemins et la construction en miroirs est d'une richesse inouïe. L'interprétation d'ensemble est irréprochable, tout comme la mise en scène où le noir et blanc se permet quelques instants de bonheur en couleurs. ****
Avec Frantz, le réputé François Ozon signe son meilleur film, son Vertigo personnel. Une fresque classique et émouvante d'une grande fluidité sur les mensonges et le pardon (ou pas) d'après-guerre. Le récit en apparence prévisible emprunte constamment de nouveaux chemins et la construction en miroirs est d'une richesse inouïe. L'interprétation d'ensemble est irréprochable, tout comme la mise en scène où le noir et blanc se permet quelques instants de bonheur en couleurs. ****
En apparence, Antiporno est un nouveau délire superficiel et provocateur de Sion Sono. Mais une fois passée le premier quart d'heure, on découvre un opus qui dévoile ses nombreuses couches, jouant avec les genres et les thèmes, devenant même féministe à ses heures! Un véritable feu d'artifices de couleurs et de sensations fortes, de sexe et d'une quête incessante de liberté. ***1/2
C'est un premier long métrage fort intriguant que propose Zhang Hanyi avec Life After Life. Cette oeuvre rudimentaire sous fond de fantômes mélange les obsessions de Camus et de Jia Zhang-ke (qui agit ici comme producteur) pour livrer une forte impression. S'il ne semble rien s'y passer (le rythme est particulièrement indolent), les plus attentifs noteront qu'au contraire, la poésie du quotidien fonctionne à plein régime. ***1/2
Hong Sang-soo fait constamment le même film et c'est pour ça qu'on l'aime tant. Dans Yourself and Yours, il convie une femme et son double (ou son mensonge, son fantôme, son Doppelgänger, etc.) qui fraternisent avec des hommes qui semblent la connaître. Une façon de traiter des secondes chances amoureuses avec humour, légèreté et esprit autour d'alcool et de discussions sans fin. ***1/2
Récompensé à Venise pour la qualité de sa réalisation, The Untamed d'Amat Escalante (Heli) est un drôle d'ovni atmosphérique: à la fois drame domestique et chronique sociale avec des soupçons d'horreur et de science-fiction. Si l'histoire brouillonne ne fait pas toujours de sens, il y a des scènes inoubliables et dérangeantes qui risquent de marquer les cinéphiles pendant longtemps. ***
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