Il n'y a rien de plus réconfortant qu'un film d'Hirokazu Kore-eda. Dans After the Storm, il suit le quotidien désenchanté d'un romancier adepte de jeux qui tente de ne pas perdre l'estime de son fils et de sa famille. Le portrait est sensible, la mélancolie omniprésente et si le dernier quart d'heure se veut un peut trop moralisateur, un parfum doux-amer s'en dégage et il fait un bien fou. ***1/2
Mon entrevue avec le cinéaste lors de la rétrospective que la Cinémathèque québécoise lui a consacrée.
Après Valley of Love, Guillaume Nicloux renoue avec Gérard Depardieu pour une autre randonnée dans des grands espaces. Plus onirique et singulier, The End s'apparente à un rêve angoissant sur un homme qui est perdu en forêt et qui rencontre des gens étranges. La tension va à crescendo et l'intérêt ne disparaît pas malgré une finale décevante et des inspirations trop évidentes (Lynch, notamment). ***
Dans registre similaire, on voudra s'aventurer dans Déserts de Charles-André Coderre et Yann-Manuel Hernandez, un premier film fort intriguant. Revendiquant clairement son influence du cinéma de Philippe Grandrieux, cette expérience sensorielle qui en met constamment plein la vue et les oreilles séduit aisément bien que le fil narratif soit bien mince. ***
Christophe Honoré sera-t-il condamné à éternellement mettre des chansons dans ses films? C'est là où il excelle et ce sont les meilleurs moments des Malheurs de Sophie, un long métrage assez sombre qui s'adresse à toute la famille. S'il n'y a presque rien à redire de la fabuleuse direction artistique et de la musique d'Alex Beaupain, le récit comporte tous ses tics, il est souvent exaspérant et le talent des enfants varie entre le correct et l'exécrable. **
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